En 2020, la musique va perdre 4,5Mds€ sur les 10,2Mds€ qu’elle devait générer : le spectacle vivant est le plus durement touché avec des effets en cascade sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la diffusion à la création en passant par la production et l’édition musicale. L’interdépendance est l’essence même de notre filière. Et parce qu’il est encore temps de protéger les créateurs, de soutenir les structures et les entreprises qui les accompagnent, de sauver les 257 000 emplois qui font vivre la musique et de se battre pour que la diversité reste la priorité de tous, TPLM  formule 10 propositions aux pouvoir publics.

Téléchargez l’étude EY – TPLM

1. Apporter davantage de clarté et d’anticipation dans les conditions de réouverture des salles de spectacle et d’autorisation des festivals, afin de répondre au besoin de visibilité de la filière musicale.
• Élaborer des aides publiques spécifiques pour compenser les surcoûts et les pertes en revenu liés aux mesures sanitaires qui seront imposées aux salles et aux manifestations.

2. Mettre en place un accompagnement social et fiscal adapté à l’ampleur de la crise.
• Préciser le contenu des « quatre mois sans charges pour les artistes-auteurs » annoncés par le chef de l’État.
• Prolonger d’au moins 18 mois le dispositif d’activité partielle pour les entreprises de la musique.
• Faire jouer pleinement à l’assurance-chômage des intermittents du spectacle son rôle de filet de sécurité.
• Prendre des mesures vouées à préserver la trésorerie des entreprises, notamment en renforçant le crédit d’impôt phonographique (CIPP) et le crédit d’impôt pour le spectacle vivant (CISV), et en mettant en place un crédit d’impôt pour les éditeurs de musique.
• Défendre une TVA à 5,5 % sur les CD et les vinyles.

3. Obtenir que les aides et subventions soient instruites, votées, validées et versées le plus rapidement possible, indépendamment de la réalisation ou non des actions aidées, et que la clause « de service fait » soit effectivement levée.

4. Reconduire en 2021 la mesure permettant aux organismes de gestion collective (OGC) de consacrer une partie des « 25 % » de la copie privée à des mesures d’urgence.

5. Ouvrir des discussions entre représentants des bailleurs et représentants des salles de spectacle sur les loyers correspondant tant à la période d’interdiction d’ouverture qu’à la période de réouverture en mode dégradé.

6. Organiser un « Valois de la musique ».
• Bâtir avec l’État et les collectivités locales une véritable trajectoire pluriannuelle de relance de la filière, dotée de moyens correspondant
à l’ampleur de la destruction de valeur à l’œuvre depuis la mi-mars.
• Créer un pacte d’investissement public en faveur de la création à la mesure de la place de ce secteur dans l’économie française.

7. Faire bénéficier le Centre National de la Musique de ressource fiscale nouvelle, significative et pérenne (TOCE, GAFAN, etc.) dans le prolongement de l’annonce faite par le chef de l’Etat d’un abondement de 50 millions d’euros pour le CNM. Compte tenu de la destruction de valeur que subit la filière, l’établissement public a besoin de moyens adaptés à ses missions et à la relance. La fragilité du CNM est aggravée par le fait que son financement actuel repose en majeure partie sur la taxe fiscale sur les spectacles de variétés,
dont le produit sera quasiment nul en 2020. Face à une telle situation, le CNM est dans l’incapacité de soutenir durablement la filière musicale.

8. Transposer dès que possible les trois directives adoptées à Bruxelles l’année dernière (droit d’auteur, câble-satellite et services de médias audiovisuels) et qui posent notamment les bases d’une plus juste rémunération de tous les acteurs de la création au titre de l’activité
des Gafas, singulièrement de YouTube.

9. Exhorter radios, télévisions, plateformes et lieux de diffusion de musique lorsqu’ils rouvriront, à diffuser et programmer un maximum de titres de production française.
• Demander en outre aux pouvoirs publics, en particulier au Conseil supérieur de l’audiovisuel, de défendre avec force les quotas radio, qui s’avèrent encore plus vitaux en période de crise.

10. Prendre des mesures de soutien à la demande de biens culturels produits en France.
• Conforter le programme de commande publique annoncé par le chef de l’État.
• Réorienter le Pass Culture vers les arts vivants et les productions locales.
• Acheter massivement des instruments de musique pour concrétiser l’objectif d’un orchestre dans chaque école.
• Conforter l’audiovisuel public, partenaire indispensable de la filière musicale.

                                             

Les producteurs de musique du SNEP et de l’UPFI, publient une évaluation de l’impact économique de la crise sanitaire sur le marché de la musique enregistrée, réalisée par EY. Des chiffres qui attestent de difficultés persistantes bien au-delà de l’année 2020 mais qui n’empêcheront pas pour autant la dynamique de la production musicale.

Au cœur de la chaîne de valeur des industries musicales, les producteurs de musique ont subi, à l’occasion de la crise du Covid-19, des pertes importantes qui ont brutalement freiné une croissance tout juste retrouvée. Fin 2020, le chiffre d’affaires de la musique enregistrée accusera une baisse avoisinant 235 M€ (retail HT), soit une chute de 21%.

Les revenus du streaming (-7% par rapport au CA prévisionnel avant Covid) ne permettront pas d’amortir l’effondrement des ventes de disques et des droits voisins (-40% par rapport au CA prévisionnel avant Covid pour 2020), dû à la fermeture des magasins et autres lieux ouverts au public. La chute des droits normalement collectés sur la période affectera au-delà des six prochains mois les revenus des producteurs, et les aides apportées à plus de 300 projets potentiels.

 Alexandre Lasch, DG du SNEP, déclare : « En dépit du contexte et des contraintes liées aux mesures sanitaires, les producteurs ont continué sans relâche le travail de développement, d’accompagnement et de promotion de leurs artistes.

L’enjeu crucial aujourd’hui est de parvenir à minimiser l’impact et l’ampleur de ces pertes dans la durée, à préserver la capacité d’investissement, l’émergence de nouveaux talents et la diversité artistique et musicale dont la France reste un creuset. L’interdépendance qui lie tous les acteurs de la filière exige la relance la plus rapide des activités de chacun, qui bénéficiera à tous. En particulier, lors de la reprise des concerts que nous attendons tous, les artistes devront pouvoir défendre de nouveaux albums sur scène pour que le public soit au rendez-vous.

C’est pourquoi les producteurs accueillent favorablement les mesures transverses déployées par le gouvernement, le réarmement budgétaire du Centre National de la Musique et la revalorisation des outils facilitant l’accès au crédit bancaire.

Guilhem Cottet, DG de l’UPFI, affirme    : « Nous appelons également l’État à mettre en œuvre une stratégie ambitieuse en faveur d’un secteur qui a su se réinventer et a développé un réel potentiel à l’international. »

Dans cet esprit, les producteurs formulent des propositions fortes mais réalistes et nécessaires :

  • Pérenniser et renforcer le crédit d’impôt à la production phonographique pour qu’il joue pleinement son rôle d’incitation à la production d’albums de nouveaux talents ;
  • Consolider les moyens alloués au CNM, la maison de la création ;
  • Plaider au niveau européen en faveur d’un taux de TVA réduit sur les CD et les vinyles (à l’image des autres produits culturels taxés à 5,5%) pour protéger les 4.000 points de vente en France, commerces de proximité, pourvoyeurs d’emplois et d’un accès démocratique aux produits culturels sur l’ensemble du territoire ;
  • Enfin, mettre en place un plan d’aide directe au bénéfice des TPE du secteur, dont le modèle économique est souvent incompatible avec les mécanismes de prêts.

C’est à ces conditions que la production musicale française pourra tenir une place à la hauteur de ses talents et de ses ambitions dans la grande bataille internationale des contenus, et faire ainsi rayonner la scène française dans l’hexagone et dans le monde entier.

Téléchargez l’étude complète ici : Etude EY impact COVID19 sur la musique enregistrée

Contacts :

SNEP

Alexandre Lasch, Directeur général

Alexandre.lasch@snepmusique.com – 01 47 38 04 01

UPFI

Guilhem Cottet, Directeur général

guilhem.cottet@upfi.fr – 06 32 51 59 63

PUBLICATION DU “GLOBAL MUSIC REPORT” de l’IFPI
 

La Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique (IFPI) qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, publie aujourd’hui son rapport annuel, le Global Music Report.

Frances Moore, chief executive de l’IFPI, déclare : « l‘édition du Global Music Report » que nous présentons aujourd’hui propose une rétrospective de l’année 2019 ; elle montre les bons résultats du travail fructueux et de l‘implication des créateurs et producteurs de musique, que ce soit les maisons de disques, les artistes, ou leurs partenaires. Mais surtout, ce rapport met en évidence les solides fondations que nous avons établies ces dernières années, qui ont généré une nouvelle croissance du marché en 2019.

Les chiffres de cette synthèse sont le reflet de notre marché l’an dernier, mais depuis, le COVID-19 a engendré des défis inconcevables il y a encore quelques mois. Face à cette tragédie mondiale, la communauté de la musique a uni ses efforts pour venir en aide à ceux touchés par la pandémie. Ce soutien est devenu la priorité majeure pour nos labels membres qui sont mobilisés pour soutenir la carrière des artistes, des musiciens et des équipes dans le monde entier.

 Résultats mondiaux pour 2019 :

En 2019, le marché mondial de la musique enregistrée a progressé de 8,2%, pour atteindre 20,2 Millards de $ US.

Le streaming a affiché pour sa part une croissance de 22,9%, avec 11,4 Mds US $ de chiffre d’affaires au cours de l’année écoulée, représentant pour la première fois plus de la moitié (56,1%) des revenus mondiaux de la musique enregistrée. Cette progression du streaming a plus que compensé le fléchissement de -5,3% des ventes physiques, une baisse moins forte qu’en 2018.

 L’abonnement payant au streaming audio (+24,1%) est l’élément moteur de cette hausse globale avec des résultats en croissance sur la quasi-totalité des territoires. A fin 2019 on dénombrait 341 millions d’utilisateurs d’abonnements payants, ce mode de consommation ayant contribué pour 42% au revenu mondial de la musique enregistrée.

Le travail et les investissements des maisons de disques ont continué d’alimenter la dynamique de croissance des différents marchés de la musique; grâce à leurs réseaux internationaux ils ont pu accompagner les artistes et leur entourage, leur permettant de développer l’engagement et les interactions avec les publics du monde entier.

ZOOM 2019 par Région

L’Amérique Latine a présenté le taux de progression le plus élevé (+18,9%) pour la 5ème année consécutive, avec une forte croissance de ses trois principaux marchés : Brésil (+13,1%), Mexique (+17,1%) et Argentine (+40,9%).

L’Europe, second marché de la musique enregistrée dans le monde, a affiché une croissance de 7,2% – en contraste avec les résultats de l’année précédentes quasiment stables –  avec le Royaume Uni (+7,2%), l’Allemagne (+5,1%), la France (+5,4%%), l’Italie (+8,2%) et l’Espagne (+16,3%) qui progressent sensiblement.

L’Asie a pour sa part connu une hausse de 3,4%, moins forte qu’en 2018. Ce résultat est essentiellement dû au fléchissement du Japon (-0,9%) où les ventes physiques qui restent le format dominant, accusent un recul de 4,8%. Ailleurs en Asie, la Corée du Sud (8,2%), la Chine (16%) et l’Inde (18,7%) connaissent respectivement de solides progressions.

L’Australasie a progressé de 7,1%, avec des revenus numériques en hausse de 11,6% et des ventes physiques en baisse 20,4%. L’Australie, l’un des 10 premiers marchés mondiaux, a enregistré une progression de 6 % et son voisin la Nouvelle Zélande une hausse de 13,7%.

En progression de 10,4%, les Etats-Unis et le Canada restent le premier territoire de la musique enregistrée, contribuant à hauteur de 39,1% au marché mondial. En hausse de 10,5%, les Etats-Unis ont expérimenté une 5ème année consécutive de croissance. Après des résultats presque stables l’an dernier, le Canada affiche en 2019 une progression de b 8,1%.

Note:

Global Music Report 2019: Full Report – Chiffres et analyse par pays – version payante  

Pour plus d’informations contacter : press@ifpi.org +44 (0)20 7878 7979

Patricia Sarrant : 01 47 38 04 04

À propos de L’IFPI

 L’IFPI est l’organisation qui représente et assure la promotion de l’industrie de la musique enregistrée dans le monde. Elle rassemble environ 1300 labels et les major compagnies, et compte des représentations dans 60 pays. La mission de l’IFPI est de promouvoir la valeur de la musique enregistrée, d’œuvrer pour la défense des droits des producteurs ainsi que pour le développement des offres de musique dans le monde.

À propos du SNEP

Le SNEP, syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés ARB Music, Sony Music France, Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.

 

 

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE TPLM – 20 AVRIL 2020

Les acteurs du secteur de la musique, réunis au sein de l’association Tous Pour La Musique (TPLM), entendent réagir vivement aux demandes adressées par certaines radios commerciales au CSA et au gouvernement à l’occasion de la crise sanitaire, qui visent notamment à suspendre ou à réduire leurs obligations d’exposition de chansons françaises.


Comme de nombreux secteurs économiques, les radios font face à une chute importante de leurs revenus depuis le début du confinement : -26% de recettes publicitaires brutes entre la fin du mois de février et le début du mois d’avril (étude Kantar / Adexpress). La filière musicale est solidaire des radios qui sont des partenaires jouant un rôle essentiel dans la découverte notamment des nouveaux talents.


Mais ces difficultés ne sauraient servir de prétexte aux radios pour s’exonérer de leurs obligations légales en matière de diffusions de chansons d’expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France, obligations qu’elles combattent et tentent de contourner depuis leur mise en place.


Et force est de constater que la diffusion de répertoires francophones n’empêche pas le succès de certains formats musicaux comme le montrent les derniers sondages Médiamétrie, dont il ressort que les radios musicales qui diffusent le plus ce type de répertoires sont parmi celles qui enregistrent les meilleurs résultats.


Surtout, les demandes des radios commerciales viendraient aggraver les conséquences terribles de cette crise sanitaire inédite pour les artistes interprètes, les auteurs, les compositeurs et les entreprises qui les accompagnent ; à la disparition d’une part importante de leurs revenus, liée à l’arrêt du spectacle vivant et des commerces, s’ajouterait la réduction d’une fenêtre d’exposition indispensable à leur carrière et au développement de leurs projets.


Au contraire, dans la période actuelle et à venir, nos artistes francophones et les nouveaux projets musicaux auront plus que jamais besoin de la plus grande exposition possible en radio et plus généralement dans les médias. A cet égard, nous soulignons le comportement exemplaire de nombreuses radios indépendantes, associatives et du secteur public qui s’efforcent de soutenir la filière musicale en mettant précisément à l’honneur la scène française.


TPLM sera extrêmement vigilante quant aux réponses que le CSA apportera aux demandes de certaines radios et au respect des quotas de chansons françaises.


L’association et ses membres se tiennent prêts à poursuivre les concertations engagées par le CSA en parallèle des travaux parlementaires relatifs au projet de loi audiovisuel, dès lors qu’elles n’ont pas pour objectif de fragiliser le dispositif des quotas et la situation des créateurs francophones.

« Tous Pour la Musique » réunit l’ensemble des représentations professionnelles de la musique
ADAMI-CEMF-CNM-CSDEM-CSFI-EIFEIL-ESML-FCM-LA GAM-GRANDS FORMATS-LES FORCES MUSICALES-MMFF-PRODISSPROFEDIM-SACEM-SCPP-SFA-SMA-SNAC-SNAM/CGT-SNEP-SNES-SPPF-UCMF-UNAC-UPFI-ZONE FRANCHE
contact@tplmusique.org
www.tplmusique.org – @TPLM Officiel

L’essor du streaming par abonnement et le succès des artistes produits en France, moteurs de l’élan retrouvé de la musique enregistrée

Après 3 ans de résultats légèrement positifs, le marché français de la musique enregistrée affiche une croissance soutenue de 5,4% avec un chiffre d’affaires de 772M€ pour l’année 2019 incluant les ventes physiques et numériques, les droits voisins des producteurs et la synchronisation.

Ce résultat encourageant est le fruit du dynamisme du streaming (59% des ventes) et tout particulièrement des abonnements premium qui sont au cœur du réacteur de la création de valeur. Première source de revenus devant le CD, ils progressent de 18,5%.

DE L’AMORCE À L’ESSOR DU MARCHÉ NUMÉRIQUE : LE FRUIT DES PARTENARIATS VERTUEUX ENTRE PRODUCTEURS ET PLATEFORMES

Le nombre d’abonnements a sensiblement augmenté (+1,7 million) et franchi pour la première fois en 2019 le cap des 10% de la population. Avec les bénéficiaires des offres familles, ce sont désormais 9,4 millions de français qui écoutent la musique en streaming payant. En progression de 18,5%, les abonnements premium génèrent désormais près de 80% des revenus du streaming, et près de la moitié (46%) des ventes totales.

DES VENTES EN HAUSSE MAIS UN RÉSULTAT QUI REPRÉSENTE SEULEMENT 44% DE CELUI DE 2002

Depuis 2016, la production de musique enregistrée renoue avec la croissance mais tout n’est pas gagné pour autant.  Avec 625 M€ pour les ventes physiques et numériques, le marché 2019 rattrape tout juste le niveau d’il y a 10 ans et ne représente encore que 44% de celui de 2002.

Les ventes physiques continuent d’occuper une place significative en France, grâce à la puissance et à la diversité d’un réseau de plus de 4000 points de ventes et à la popularité réaffirmée du vinyle.

LES SCORES TOUJOURS SPECTACULAIRES DES ARTISTES PRODUITS EN FRANCE

2019 confirme encore une fois le plébiscite du public français pour les artistes produits dans l’hexagone : 19 des 20 meilleures ventes d’albums sont des productions locales, d’expression française qui plus est.

Ce score ne concerne pas simplement le haut de l’affiche puisque les talents produits en France occupent 80% du Top 200.

Derrière ces performances remarquables, il est important de relever un autre indicateur de la vitalité des productions musicales dans notre pays, celui de l’émergence de nouveaux artistes. En effet, 46 jeunes talents placent un premier album dans les 200 meilleures ventes. C’est près d’un quart du Top de l’année. Avec 121 albums et singles certifiés à l’export, la production française améliore encore les scores relevés à l’international ces dernières années, tous genres musicaux confondus et nouveaux talents compris. En 2019, ce sont 28 artistes qui ont été certifiés pour la première fois !

L’engouement des consommateurs ces dernières années pour les musiques urbaines ne se dément pas, puisqu’elles représentent dans toute leur diversité 44% du TOP albums annuel.

Mais l ’effet loupe provoqué par la consommation intensive de ces répertoires par le jeune public ne doit pas faire perdre de vue la diversité des genres musicaux produits et appréciés en France.

La pop et la chanson françaises ont connu des succès remarquables en 2019 y compris auprès des plus jeunes ; l’élargissement de la population des abonnés au streaming va progressivement corriger le phénomène de surexposition du répertoire rap, hip hop & R&B, réinstallant dans les classements une diversité plus conforme à la réalité de la consommation de musique, quelles que soient les générations.

Alexandre Lasch, directeur général du SNEP, commente : « Ces résultats prometteurs sont le fruit du talent des artistes, conjugué au travail des producteurs. Les labels ont repensé leurs missions, ils ont développé de nouveaux outils et de nouvelles expertises :  un tiers des effectifs des labels exercent aujourd’hui des métiers qui n’existaient pas il y a 5 ans. »

Pour accompagner les artistes dans cette nouvelle donne, les producteurs se réinventent, multiplient les services et les sources de rémunération.

Le rôle des producteurs auprès des artistes a changé, leur périmètre d’action s’est étendu bien au-delà de la production, de la promotion et de la distribution de musique.

Ils développent les revenus de leur musique bien sûr mais aussi les collaborations avec les marques grâce aux audiences et à l’engagement que génèrent les talents. Aujourd’hui les labels produisent avec les artistes des contenus toujours plus innovants pour leur permettre de renforcer sans cesse les liens étroits tissés avec le public.

 Mais l’activité des labels est fondée sur une économie de prototype, une économie du risque. Pour créer les conditions indispensables du retour à une croissance pérenne, et préserver leur capacité d’investissement, les producteurs ont besoin d’un environnement juridique et réglementaire stable et adapté.

Des défis majeurs restent à relever pour transformer les performances de ces dernières années en une croissance réellement pérenne.

D’importantes réformes sont actuellement débattues, notamment le projet de loi audiovisuel, qui risquent d’affecter un équilibre très récent et encore fragile.

Le SNEP mettra toute sa vigilance et sa détermination pour faire en sorte que ces réformes accompagnent la dynamique de croissance de la production musicale en France et ne viennent pas au contraire remettre en cause l’élan retrouvé. Dans l’immensité des contenus disponibles, le partenariat entre les labels et les artistes se renforce, l’objectif est commun : répondre aux attentes des fans, se distinguer grâce aux innovations, faire briller la musique et la faire voyager aux 4 coins du monde.

À propos du SNEP : Le SNEP, syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2018 à 735 millions d’EUR. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés ARB Music, Sony Music France, Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.

Contact : Patricia Sarrant : 01 47 38 04 04

Chaque année, Le Bureau Export met en lumière les artistes ‘made in France’ qui ont rayonné dans le monde. Pour la première fois, Le Bureau Export publie conjointement les certifications export et les palmarès live, illustrant respectivement les performances de la production phonographique et de la production de spectacles à l’export. Ces classements mettent en lumière les artistes ayant marqué l’année 2019 à l’international.

L’année dernière a été une année particulièrement dynamique et riche pour la musique « made in France ». En témoignent les 121 certifications export décernées et les 5 553 dates à l’international recensées pour la seule année 2019. Qu’ils soient français ou étrangers, chacun de ces champions de l’export est accompagné par une structure française et participe au dynamisme de l’industrie musicale française.

Télécharger le bilan « Performances 2019 » réalisé par le Bureau Export

121 certifications export, 55 artistes certifiés : le succès des productions françaises à travers le monde

Le développement des réseaux sociaux et l’utilisation des services de streaming favorisent la découverte et l’accès à un plus large catalogue aux quatre coins du globe. Ainsi, le titre “Lil Mama” de Jain est devenu viral en Asie alors qu’il n’a pas fait l’objet d’un single.

L’imaginaire français fascine toujours autant : Polo & Pan incarne la nonchalance à la française ; L’Impératrice séduit par son charme frenchy ; Aya Nakamura, PNL, Lartiste font des musiques urbaines françaises une référence sur la scène internationale ; Zaz se fait l’icône d’un Paris bohème qui évoque l’âge d’or d’Edith Piaf… Dont on retrouve la vie mise en scène dans Piaf ! le spectacle en tête du Palmarès live musiques actuelles.

5 553 dates hors France répertoriées par Le Bureau Export en 2019

Le Bureau Export a recensé, auprès de 167 producteurs de spectacle, les dates de concerts de 750 artistes. Ces derniers ont visité 114 pays en Europe, en Amérique, en Asie, en Afrique et en Océanie.

Avec près de 600 dates répertoriées auprès des ensembles  indépendants, les spectacles de musiques classiques et contemporaine ont traversé les frontières : si l’Europe reste le premier territoire visité, l’Asie et l’Amérique du Nord se développent. Les formations de musique de chambre comme le Quatuor Modigliani et le Quatuor Arod ont décroché les deux premières places du Palmarès live musiques classiques. Les grands ensembles ne sont pas en reste : alors qu’ils fêtaient leurs 40 ans cette année, Les Arts Florissants occupent la quatrième place. Côté musique contemporaine, le public international apprécie les projets artistiques mêlant instruments et électronique, à l’image d’Accroche Note ou du Collectif Lovemusic.

Les facettes multiples du jazz français ont conquis le public international. L’éclectisme de Vincent Peirani lui vaut la première place du Palmarès jazz, soul et musiques improvisées, tandis que Tigran Hamasyan et son jazz teinté de folk arménien traverse l’Europe. Théo Ceccaldi séduit autant les programmateurs internationaux, qui l’ont plébiscité dans la sélection des Jazz Export Days, que le public international. En dehors de l’Europe, le genre se tourne vers l’Asie, deuxième continent le plus visité.

En 2019, Le Bureau Export a accompagné près de 560 projets, toutes esthétiques confondues. D’année en année, l’expertise du Bureau Export se révèle un atout stratégique : nombre de succès export 2019 ont bénéficié des services de conseil, mise en relation et aides financières de l’association.

Enfin, l’année 2020 s’annonce elle aussi prometteuse pour la musique ‘made in France’ : Aya Nakamura et L’Impératrice, deux succès export 2019, participeront au très prisé Coachella Valley Music and Arts Festival.

Contact pôle études et communication : Corinne Sadki   01 86 95 57 12 – https://www.lebureauexport.fr/
 

 

Alors qu’il quitte la présidence de Sony Music Entertainment France, le SNEP tient à rendre hommage à la précieuse contribution de Stéphane Le Tavernier, tant à travers sa mission de Président du Syndicat durant six ans, de 2012 à 2018, que dans son rôle d’administrateur. Le SNEP salue en particulier l’engagement sans faille de Stéphane au profit de l’intérêt général des producteurs de musique dans une période marquée par de profondes mutations de leur modèle économique.

Il a eu à cœur d’assurer une représentation efficace et adaptée à l’ensemble des labels dans toute leur diversité, des TPE aux majors, s’attachant toujours à mettre en avant leur complémentarité.

Le SNEP le remercie chaleureusement pour l’impulsion donnée et compte sur lui pour continuer à partager sa passion de la musique.

Les producteurs membres du SNEP regrettent le départ précipité de Catherine Ruggeri et tiennent à souligner le travail remarquable qu’elle a mené à la tête du Comité de préfiguration du Centre national de la Musique au cours des six derniers mois : un travail de concertation permanente, caractérisé par une attention sans faille portée au respect des équilibres fragiles entre les acteurs du secteur musical et sans jamais perdre de vue l’objectif d’intérêt général du futur établissement public.

Le SNEP prend acte de la nomination de Jean-Philippe Thiellay à la tête de la mission de préfiguration du CNM et se tient à sa disposition pour poursuivre les échanges dans cette phase préparatoire.

Etant donné l’importance des prérogatives que lui attribue le décret statutaire, il est capital que le futur président appréhende l’ensemble du secteur musical dans sa diversité. C’est d’autant plus essentiel que tout reste à construire. Au 1er janvier, le périmètre du CNM s’arrête au seul CNV. Il revient donc à Jean-Philippe Thiellay de négocier dans les prochains mois avec les associations de droit privé – le FCM, l’IRMA, le BUREX et le CALIF – les conditions de leur rattachement au nouvel établissement public.

Le succès du CNM sera entre les mains d’un président à l’écoute de chacun. Ce n’est qu’à ce prix que des intérêts parfois divergents pourront trouver ce qui les réunit pour défendre la musique en France et dans le monde.

Contact : Alexandre LASCH – 01 47 38 04 04