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Après 4 ans de résultats positifs, le marché 2020 de la musique enregistrée en France reste stable à 781 M€, preuve de la solidité de son modèle économique qui a su tenir le cap malgré un contexte complètement bouleversé par la crise sanitaire.

L’arrêt total des concerts et des festivals depuis mars dernier, des sorties reportées, des plans de promotion bousculés, des points de ventes fermés n’ont pas stoppé la dynamique retrouvée depuis 5 ans mais l’ont néanmoins freinée.

Tout au long de cette année atypique, la consommation et donc les revenus de la musique, ont subi les conséquences de la pandémie. L’écart entre la progression du streaming et le recul des ventes physiques s’est creusé, confirmant l’évolution des usages.

L’autre incidence négative des circonstances exceptionnelles sur le marché est l’impact de la fermeture des magasins et lieux publics sonorisés, conjuguée à la baisse des revenus publicitaires des médias traditionnels.

Cela a provoqué un recul sensible des droits voisins de -19%.

En progression de 4%, les ventes physiques et numériques ont généré 658M€, retrouvant ainsi leur niveau de 2008 mais encore à seulement 46% de celui de 2002.

Le marché français s’est réinventé en seulement 7 ans et tire désormais près de 3/4 de ses revenus des exploitations numériques, soit l’exact inverse de 2013.

Cette mutation du modèle économique s’est appuyée sur le streaming dont l’usage continue de progresser au sein de la population, avec 70% d’utilisateurs, et qui est devenu le mode d’écoute principal de musique des moins de 35 ans.

Le streaming a ainsi affiché une nouvelle progression significative de son chiffre d’affaires : + 20 %.

Et pour la 1ère fois en France, le streaming par abonnement a généré à lui seul plus de la moitié du chiffre d’affaires annuel.

Au cœur de la création de valeur, l’abonnement s’est révélé particulièrement résistant aux aléas, même brutaux et imprévisibles.

Il alimente l’essentiel de la croissance des ventes, avec des revenus en hausse de 23%, tout comme celle du nombre d’utilisateurs de comptes payants qui franchit en 2020 le seuil des 12 millions.

Quant aux revenus générés par les supports physiques, durement atteints par les conséquences de la pandémie, ils fléchissent de 20%.

Mais ils représentent encore plus d’un quart des ventes globales de musique en France malgré 3 mois de fermeture pour les magasins et rayons culturels, désormais reconnus comme commerces essentiels.

Le vinyle en revanche, tire son épingle du jeu et poursuit sa progression : en hausse de 10%, il représente 28% des ventes physiques, une part qui a plus que doublé en 3 ans et génère des revenus supérieurs à ceux du streaming vidéo.

L’environnement atypique de cette année hors norme n’a pas affecté l’engouement du public pour la production musicale hexagonale.

Pour la 3ème année consécutive, 19 albums du TOP 20 sont des productions françaises, chantées en français, comme 80% des meilleures ventes 2020.

Ces scores ne sont pas un épiphénomène, mais une tendance forte dans la durée : depuis 6 ans, 17 à 19 productions françaises figurent systématiquement dans les 20 meilleures ventes annuelles d’albums.

Autre indicateur de la vitalité de la production française : la jeune génération toujours très présente aux côtés des artistes confirmés. Cette année encore près d’1/4 des albums classés sont des premiers albums.

Quant aux productions françaises de rap et de musiques urbaines, elles affichent encore en 2020 un franc succès, occupant la moitié des places du Top 200 … mais la chanson et la pop françaises sont elles aussi au rendez-vous des meilleurs scores de l’année, tant avec les jeunes talents que les artistes consacrés…

Le classique et le jazz ne sont pas en reste avec une part également prépondérante de productions made in France dans les meilleures ventes de ces répertoires.

Alexandre Lasch, directeur général déclare : « Malgré la crise, les producteurs ont poursuivi sans relâche le travail de développement, d’accompagnement et de promotion des artistes, privés de scène depuis plus d’un an.

Ils ont continué à prendre des risques et investi plus de 300 M€, pour les nouvelles signatures ou les nouvelles productions, pour les enregistrements, le marketing et toutes les formes de promotion qu’il a fallu adapter aux restrictions imposées par la situation sanitaire ».

Aujourd’hui, l’enjeu des producteurs de musique est de conserver cette capacité à investir. La constance de leur engagement financier fait d’eux le premier et le principal levier des carrières et des succès.

C’est pourquoi la pérennité et la qualité du dispositif de crédit d’impôt et des aides exceptionnelles aux entreprises de la musique enregistrée sont si déterminantes dans ces temps totalement inédits…

Face aux fermetures de points de ventes, à l’absence de tournées, festivals et autres rencontres avec le public, les labels ont mobilisé leurs équipes et leurs ressources pour surmonter les nouveaux défis et porter, malgré tout, les nouveaux projets, l’univers et les sons des artistes, à l’attention des fans de toutes les musiques.

À propos du SNEP : Le SNEP, syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2020 à 781 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés ARB Music, Sony Music France, Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.
Contact Patricia Sarrant : 01 47 38 04 04
L’ÉDITION 2020 DE « L’ECONOMIE DE LA PRODUCTION MUSICALE » DISPONIBLE AUJOURD’HUI.
 
 
Synthèse des résultats 2019 du marché de la musique enregistrée, en France et dans le monde, enrichie des données inédites sur la consommation et la distribution de musique physique et numérique, les meilleures ventes et diffusions, les certifications.

SOMMAIRE

  • Chapitre 1 : Le marché français de la musique enregistrée et la vitalité de la production française en 2019
  • Chapitre 2 : La consommation de musique : le streaming poursuit sa spectaculaire ascension
  • Chapitre 3 : Le marché mondial en 2019
  • Chapitre 4 : Musique et Médias
  • Chapitre 5 : Les acteurs de la distribution de musique
  • Chapitre 6 : Les artistes qui ont marqué l’année 2019

Musique enregistrée : résultats du premier semestre 2020 

Robustesse du nouveau business model de la musique enregistrée à l’épreuve d’un contexte hors norme mais des exploitations physiques durement touchées
 

Avec un chiffre d’affaires de 279 M€ et après 3 ans consécutifs de croissance, le marché de la musique enregistrée affiche un résultat tout juste positif (+0,4%) au terme des 6 premiers mois de l’année 2020 (vs 1er semestre 2019). Ce ralentissement brutal de la croissance retrouvée ces dernières années est bien sûr imputable aux conséquences de la crise sanitaire, et notamment à la période de confinement du printemps dernier. Les exploitations numériques, fondamentaux du nouveau modèle de développement du marché, démontrent dans ces circonstances, leur résistance aux aléas les plus sévères.

Dès le début de cette période très particulière, les producteurs de musique se sont mobilisés aux côtés des artistes et de leurs partenaires pour continuer à découvrir, investir, produire, accompagner les talents et les nouveaux projets ; ils ont trouvé des fenêtres d’exposition innovantes pour ces nouvelles productions, et des moyens de les faire rayonner partout où c’était possible.

Alexandre Lasch, directeur général du SNEP déclare : 

« Ces efforts conjugués à la résistance de la progression du streaming (+17,7%) ont permis de compenser le recul marqué des ventes physiques (-36,8%) dû à la fermeture de la plupart des points de vente. Compte-tenu du lien étroit et de la complémentarité entre la musique enregistrée et la scène, il est indispensable que les concerts reprennent le plus tôt possible dans des conditions économiques et sanitaires satisfaisantes. »

Les résultats présentés aujourd’hui doivent être appréhendés à l’aune des bouleversements inédits de l’économie et de la consommation constatés en France comme sur tous les territoires affectés par la pandémie. Ils donnent une photographie du marché de la musique enregistrée mais ne peuvent être appréciés dans la continuité de l’évolution constatée depuis 2016.

Néanmoins, un premier semestre qui ne pèse traditionnellement que 40% du marché annuel, des sorties décalées sur la deuxième partie de l’année s’ajoutant à celles initialement prévues et les signes encourageants constatés sur les ventes physiques depuis le déconfinement, tout particulièrement pour le vinyle, sont autant d’indicateurs positifs pour espérer raisonnablement une consommation soutenue durant les prochains mois.

Ce bilan, qui présente une franche rupture de tendance liée à la crise sanitaire, doit inciter les pouvoirs publics à maintenir et améliorer les mécanismes de soutien à la relance du marché de la musique enregistrée et de l’ensemble de ses partenaires, notamment au travers du CNM.  

Contact : Patricia Sarrant – 01 47 38 04 04

Les producteurs de musique engagés pour préserver le réseau des disquaires, maillage exceptionnel pour l’accès à la culture partout en France demandent à l’Etat de défendre la baisse de la TVA sur les CD & vinyles auprès de ses partenaires européens.

Le support physique résiste mieux en France que dans la plupart des grands marchés de la musique. Et c’est grâce à la puissance du réseau de distribution physique, fort de plus de 4.000 points de vente.

Les partenaires des producteurs se composent d’enseignes très différentes, du disquaire indé aux grandes surfaces alimentaires en passant bien sûr par les enseignes culturelles et la vente en ligne. Ce réseau irrigue le territoire, il concourt à un très large accès à la culture, y compris là où les équipements culturels font défaut.

Le disque vinyle représente désormais à lui un cinquième du marché physique français de la musique enregistrée, avec un chiffre d’affaires gros stable – en raison de la mise en place du dépôt-vente dans un nombre grandissant d’enseignes. Mais l’engouement exceptionnel du public pour le 33 tours ne se dément pas : le chiffre d’affaires détail continue à progresser rapidement, à +12%.

Et ce phénomène ne concerne pas que les nostalgiques, loin s’en faut, puisque 

  • 42% des acheteurs d’albums vinyle ont moins de 30 ans
  • Les nouveautés musicales occupent une place toujours significative dans le top 50 vinyle. Aux côtés de Bob Marley ou de Miles Davis, on trouve désormais dans ce classement le dernier opus de Renaud, de Coldplay ou de Mylène Farmer et de premiers albums comme ceux de Clara Luciani, Roméo Elvis, Angèle ou Billie Eilish.

En 2020, la musique va perdre 4,5Mds€ sur les 10,2Mds€ qu’elle devait générer : le spectacle vivant est le plus durement touché avec des effets en cascade sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la diffusion à la création en passant par la production et l’édition musicale. L’interdépendance est l’essence même de notre filière. Et parce qu’il est encore temps de protéger les créateurs, de soutenir les structures et les entreprises qui les accompagnent, de sauver les 257 000 emplois qui font vivre la musique et de se battre pour que la diversité reste la priorité de tous, TPLM  formule 10 propositions aux pouvoir publics.

Téléchargez l’étude EY – TPLM

1. Apporter davantage de clarté et d’anticipation dans les conditions de réouverture des salles de spectacle et d’autorisation des festivals, afin de répondre au besoin de visibilité de la filière musicale.
• Élaborer des aides publiques spécifiques pour compenser les surcoûts et les pertes en revenu liés aux mesures sanitaires qui seront imposées aux salles et aux manifestations.

2. Mettre en place un accompagnement social et fiscal adapté à l’ampleur de la crise.
• Préciser le contenu des « quatre mois sans charges pour les artistes-auteurs » annoncés par le chef de l’État.
• Prolonger d’au moins 18 mois le dispositif d’activité partielle pour les entreprises de la musique.
• Faire jouer pleinement à l’assurance-chômage des intermittents du spectacle son rôle de filet de sécurité.
• Prendre des mesures vouées à préserver la trésorerie des entreprises, notamment en renforçant le crédit d’impôt phonographique (CIPP) et le crédit d’impôt pour le spectacle vivant (CISV), et en mettant en place un crédit d’impôt pour les éditeurs de musique.
• Défendre une TVA à 5,5 % sur les CD et les vinyles.

3. Obtenir que les aides et subventions soient instruites, votées, validées et versées le plus rapidement possible, indépendamment de la réalisation ou non des actions aidées, et que la clause « de service fait » soit effectivement levée.

4. Reconduire en 2021 la mesure permettant aux organismes de gestion collective (OGC) de consacrer une partie des « 25 % » de la copie privée à des mesures d’urgence.

5. Ouvrir des discussions entre représentants des bailleurs et représentants des salles de spectacle sur les loyers correspondant tant à la période d’interdiction d’ouverture qu’à la période de réouverture en mode dégradé.

6. Organiser un « Valois de la musique ».
• Bâtir avec l’État et les collectivités locales une véritable trajectoire pluriannuelle de relance de la filière, dotée de moyens correspondant
à l’ampleur de la destruction de valeur à l’œuvre depuis la mi-mars.
• Créer un pacte d’investissement public en faveur de la création à la mesure de la place de ce secteur dans l’économie française.

7. Faire bénéficier le Centre National de la Musique de ressource fiscale nouvelle, significative et pérenne (TOCE, GAFAN, etc.) dans le prolongement de l’annonce faite par le chef de l’Etat d’un abondement de 50 millions d’euros pour le CNM. Compte tenu de la destruction de valeur que subit la filière, l’établissement public a besoin de moyens adaptés à ses missions et à la relance. La fragilité du CNM est aggravée par le fait que son financement actuel repose en majeure partie sur la taxe fiscale sur les spectacles de variétés,
dont le produit sera quasiment nul en 2020. Face à une telle situation, le CNM est dans l’incapacité de soutenir durablement la filière musicale.

8. Transposer dès que possible les trois directives adoptées à Bruxelles l’année dernière (droit d’auteur, câble-satellite et services de médias audiovisuels) et qui posent notamment les bases d’une plus juste rémunération de tous les acteurs de la création au titre de l’activité
des Gafas, singulièrement de YouTube.

9. Exhorter radios, télévisions, plateformes et lieux de diffusion de musique lorsqu’ils rouvriront, à diffuser et programmer un maximum de titres de production française.
• Demander en outre aux pouvoirs publics, en particulier au Conseil supérieur de l’audiovisuel, de défendre avec force les quotas radio, qui s’avèrent encore plus vitaux en période de crise.

10. Prendre des mesures de soutien à la demande de biens culturels produits en France.
• Conforter le programme de commande publique annoncé par le chef de l’État.
• Réorienter le Pass Culture vers les arts vivants et les productions locales.
• Acheter massivement des instruments de musique pour concrétiser l’objectif d’un orchestre dans chaque école.
• Conforter l’audiovisuel public, partenaire indispensable de la filière musicale.

                                             

Les producteurs de musique du SNEP et de l’UPFI, publient une évaluation de l’impact économique de la crise sanitaire sur le marché de la musique enregistrée, réalisée par EY. Des chiffres qui attestent de difficultés persistantes bien au-delà de l’année 2020 mais qui n’empêcheront pas pour autant la dynamique de la production musicale.

Au cœur de la chaîne de valeur des industries musicales, les producteurs de musique ont subi, à l’occasion de la crise du Covid-19, des pertes importantes qui ont brutalement freiné une croissance tout juste retrouvée. Fin 2020, le chiffre d’affaires de la musique enregistrée accusera une baisse avoisinant 235 M€ (retail HT), soit une chute de 21%.

Les revenus du streaming (-7% par rapport au CA prévisionnel avant Covid) ne permettront pas d’amortir l’effondrement des ventes de disques et des droits voisins (-40% par rapport au CA prévisionnel avant Covid pour 2020), dû à la fermeture des magasins et autres lieux ouverts au public. La chute des droits normalement collectés sur la période affectera au-delà des six prochains mois les revenus des producteurs, et les aides apportées à plus de 300 projets potentiels.

 Alexandre Lasch, DG du SNEP, déclare : « En dépit du contexte et des contraintes liées aux mesures sanitaires, les producteurs ont continué sans relâche le travail de développement, d’accompagnement et de promotion de leurs artistes.

L’enjeu crucial aujourd’hui est de parvenir à minimiser l’impact et l’ampleur de ces pertes dans la durée, à préserver la capacité d’investissement, l’émergence de nouveaux talents et la diversité artistique et musicale dont la France reste un creuset. L’interdépendance qui lie tous les acteurs de la filière exige la relance la plus rapide des activités de chacun, qui bénéficiera à tous. En particulier, lors de la reprise des concerts que nous attendons tous, les artistes devront pouvoir défendre de nouveaux albums sur scène pour que le public soit au rendez-vous.

C’est pourquoi les producteurs accueillent favorablement les mesures transverses déployées par le gouvernement, le réarmement budgétaire du Centre National de la Musique et la revalorisation des outils facilitant l’accès au crédit bancaire.

Guilhem Cottet, DG de l’UPFI, affirme    : « Nous appelons également l’État à mettre en œuvre une stratégie ambitieuse en faveur d’un secteur qui a su se réinventer et a développé un réel potentiel à l’international. »

Dans cet esprit, les producteurs formulent des propositions fortes mais réalistes et nécessaires :

  • Pérenniser et renforcer le crédit d’impôt à la production phonographique pour qu’il joue pleinement son rôle d’incitation à la production d’albums de nouveaux talents ;
  • Consolider les moyens alloués au CNM, la maison de la création ;
  • Plaider au niveau européen en faveur d’un taux de TVA réduit sur les CD et les vinyles (à l’image des autres produits culturels taxés à 5,5%) pour protéger les 4.000 points de vente en France, commerces de proximité, pourvoyeurs d’emplois et d’un accès démocratique aux produits culturels sur l’ensemble du territoire ;
  • Enfin, mettre en place un plan d’aide directe au bénéfice des TPE du secteur, dont le modèle économique est souvent incompatible avec les mécanismes de prêts.

C’est à ces conditions que la production musicale française pourra tenir une place à la hauteur de ses talents et de ses ambitions dans la grande bataille internationale des contenus, et faire ainsi rayonner la scène française dans l’hexagone et dans le monde entier.

Téléchargez l’étude complète ici : Etude EY impact COVID19 sur la musique enregistrée

Contacts :

SNEP

Alexandre Lasch, Directeur général

Alexandre.lasch@snepmusique.com – 01 47 38 04 01

UPFI

Guilhem Cottet, Directeur général

guilhem.cottet@upfi.fr – 06 32 51 59 63

PUBLICATION DU “GLOBAL MUSIC REPORT” de l’IFPI
 

La Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique (IFPI) qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, publie aujourd’hui son rapport annuel, le Global Music Report.

Frances Moore, chief executive de l’IFPI, déclare : « l‘édition du Global Music Report » que nous présentons aujourd’hui propose une rétrospective de l’année 2019 ; elle montre les bons résultats du travail fructueux et de l‘implication des créateurs et producteurs de musique, que ce soit les maisons de disques, les artistes, ou leurs partenaires. Mais surtout, ce rapport met en évidence les solides fondations que nous avons établies ces dernières années, qui ont généré une nouvelle croissance du marché en 2019.

Les chiffres de cette synthèse sont le reflet de notre marché l’an dernier, mais depuis, le COVID-19 a engendré des défis inconcevables il y a encore quelques mois. Face à cette tragédie mondiale, la communauté de la musique a uni ses efforts pour venir en aide à ceux touchés par la pandémie. Ce soutien est devenu la priorité majeure pour nos labels membres qui sont mobilisés pour soutenir la carrière des artistes, des musiciens et des équipes dans le monde entier.

 Résultats mondiaux pour 2019 :

En 2019, le marché mondial de la musique enregistrée a progressé de 8,2%, pour atteindre 20,2 Millards de $ US.

Le streaming a affiché pour sa part une croissance de 22,9%, avec 11,4 Mds US $ de chiffre d’affaires au cours de l’année écoulée, représentant pour la première fois plus de la moitié (56,1%) des revenus mondiaux de la musique enregistrée. Cette progression du streaming a plus que compensé le fléchissement de -5,3% des ventes physiques, une baisse moins forte qu’en 2018.

 L’abonnement payant au streaming audio (+24,1%) est l’élément moteur de cette hausse globale avec des résultats en croissance sur la quasi-totalité des territoires. A fin 2019 on dénombrait 341 millions d’utilisateurs d’abonnements payants, ce mode de consommation ayant contribué pour 42% au revenu mondial de la musique enregistrée.

Le travail et les investissements des maisons de disques ont continué d’alimenter la dynamique de croissance des différents marchés de la musique; grâce à leurs réseaux internationaux ils ont pu accompagner les artistes et leur entourage, leur permettant de développer l’engagement et les interactions avec les publics du monde entier.

ZOOM 2019 par Région

L’Amérique Latine a présenté le taux de progression le plus élevé (+18,9%) pour la 5ème année consécutive, avec une forte croissance de ses trois principaux marchés : Brésil (+13,1%), Mexique (+17,1%) et Argentine (+40,9%).

L’Europe, second marché de la musique enregistrée dans le monde, a affiché une croissance de 7,2% – en contraste avec les résultats de l’année précédentes quasiment stables –  avec le Royaume Uni (+7,2%), l’Allemagne (+5,1%), la France (+5,4%%), l’Italie (+8,2%) et l’Espagne (+16,3%) qui progressent sensiblement.

L’Asie a pour sa part connu une hausse de 3,4%, moins forte qu’en 2018. Ce résultat est essentiellement dû au fléchissement du Japon (-0,9%) où les ventes physiques qui restent le format dominant, accusent un recul de 4,8%. Ailleurs en Asie, la Corée du Sud (8,2%), la Chine (16%) et l’Inde (18,7%) connaissent respectivement de solides progressions.

L’Australasie a progressé de 7,1%, avec des revenus numériques en hausse de 11,6% et des ventes physiques en baisse 20,4%. L’Australie, l’un des 10 premiers marchés mondiaux, a enregistré une progression de 6 % et son voisin la Nouvelle Zélande une hausse de 13,7%.

En progression de 10,4%, les Etats-Unis et le Canada restent le premier territoire de la musique enregistrée, contribuant à hauteur de 39,1% au marché mondial. En hausse de 10,5%, les Etats-Unis ont expérimenté une 5ème année consécutive de croissance. Après des résultats presque stables l’an dernier, le Canada affiche en 2019 une progression de b 8,1%.

Note:

Global Music Report 2019: Full Report – Chiffres et analyse par pays – version payante  

Pour plus d’informations contacter : press@ifpi.org +44 (0)20 7878 7979

Patricia Sarrant : 01 47 38 04 04

À propos de L’IFPI

 L’IFPI est l’organisation qui représente et assure la promotion de l’industrie de la musique enregistrée dans le monde. Elle rassemble environ 1300 labels et les major compagnies, et compte des représentations dans 60 pays. La mission de l’IFPI est de promouvoir la valeur de la musique enregistrée, d’œuvrer pour la défense des droits des producteurs ainsi que pour le développement des offres de musique dans le monde.

À propos du SNEP

Le SNEP, syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés ARB Music, Sony Music France, Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.

 

 

L’essor du streaming par abonnement et le succès des artistes produits en France, moteurs de l’élan retrouvé de la musique enregistrée

Après 3 ans de résultats légèrement positifs, le marché français de la musique enregistrée affiche une croissance soutenue de 5,4% avec un chiffre d’affaires de 772M€ pour l’année 2019 incluant les ventes physiques et numériques, les droits voisins des producteurs et la synchronisation.

Ce résultat encourageant est le fruit du dynamisme du streaming (59% des ventes) et tout particulièrement des abonnements premium qui sont au cœur du réacteur de la création de valeur. Première source de revenus devant le CD, ils progressent de 18,5%.

DE L’AMORCE À L’ESSOR DU MARCHÉ NUMÉRIQUE : LE FRUIT DES PARTENARIATS VERTUEUX ENTRE PRODUCTEURS ET PLATEFORMES

Le nombre d’abonnements a sensiblement augmenté (+1,7 million) et franchi pour la première fois en 2019 le cap des 10% de la population. Avec les bénéficiaires des offres familles, ce sont désormais 9,4 millions de français qui écoutent la musique en streaming payant. En progression de 18,5%, les abonnements premium génèrent désormais près de 80% des revenus du streaming, et près de la moitié (46%) des ventes totales.

DES VENTES EN HAUSSE MAIS UN RÉSULTAT QUI REPRÉSENTE SEULEMENT 44% DE CELUI DE 2002

Depuis 2016, la production de musique enregistrée renoue avec la croissance mais tout n’est pas gagné pour autant.  Avec 625 M€ pour les ventes physiques et numériques, le marché 2019 rattrape tout juste le niveau d’il y a 10 ans et ne représente encore que 44% de celui de 2002.

Les ventes physiques continuent d’occuper une place significative en France, grâce à la puissance et à la diversité d’un réseau de plus de 4000 points de ventes et à la popularité réaffirmée du vinyle.

LES SCORES TOUJOURS SPECTACULAIRES DES ARTISTES PRODUITS EN FRANCE

2019 confirme encore une fois le plébiscite du public français pour les artistes produits dans l’hexagone : 19 des 20 meilleures ventes d’albums sont des productions locales, d’expression française qui plus est.

Ce score ne concerne pas simplement le haut de l’affiche puisque les talents produits en France occupent 80% du Top 200.

Derrière ces performances remarquables, il est important de relever un autre indicateur de la vitalité des productions musicales dans notre pays, celui de l’émergence de nouveaux artistes. En effet, 46 jeunes talents placent un premier album dans les 200 meilleures ventes. C’est près d’un quart du Top de l’année. Avec 121 albums et singles certifiés à l’export, la production française améliore encore les scores relevés à l’international ces dernières années, tous genres musicaux confondus et nouveaux talents compris. En 2019, ce sont 28 artistes qui ont été certifiés pour la première fois !

L’engouement des consommateurs ces dernières années pour les musiques urbaines ne se dément pas, puisqu’elles représentent dans toute leur diversité 44% du TOP albums annuel.

Mais l ’effet loupe provoqué par la consommation intensive de ces répertoires par le jeune public ne doit pas faire perdre de vue la diversité des genres musicaux produits et appréciés en France.

La pop et la chanson françaises ont connu des succès remarquables en 2019 y compris auprès des plus jeunes ; l’élargissement de la population des abonnés au streaming va progressivement corriger le phénomène de surexposition du répertoire rap, hip hop & R&B, réinstallant dans les classements une diversité plus conforme à la réalité de la consommation de musique, quelles que soient les générations.

Alexandre Lasch, directeur général du SNEP, commente : « Ces résultats prometteurs sont le fruit du talent des artistes, conjugué au travail des producteurs. Les labels ont repensé leurs missions, ils ont développé de nouveaux outils et de nouvelles expertises :  un tiers des effectifs des labels exercent aujourd’hui des métiers qui n’existaient pas il y a 5 ans. »

Pour accompagner les artistes dans cette nouvelle donne, les producteurs se réinventent, multiplient les services et les sources de rémunération.

Le rôle des producteurs auprès des artistes a changé, leur périmètre d’action s’est étendu bien au-delà de la production, de la promotion et de la distribution de musique.

Ils développent les revenus de leur musique bien sûr mais aussi les collaborations avec les marques grâce aux audiences et à l’engagement que génèrent les talents. Aujourd’hui les labels produisent avec les artistes des contenus toujours plus innovants pour leur permettre de renforcer sans cesse les liens étroits tissés avec le public.

 Mais l’activité des labels est fondée sur une économie de prototype, une économie du risque. Pour créer les conditions indispensables du retour à une croissance pérenne, et préserver leur capacité d’investissement, les producteurs ont besoin d’un environnement juridique et réglementaire stable et adapté.

Des défis majeurs restent à relever pour transformer les performances de ces dernières années en une croissance réellement pérenne.

D’importantes réformes sont actuellement débattues, notamment le projet de loi audiovisuel, qui risquent d’affecter un équilibre très récent et encore fragile.

Le SNEP mettra toute sa vigilance et sa détermination pour faire en sorte que ces réformes accompagnent la dynamique de croissance de la production musicale en France et ne viennent pas au contraire remettre en cause l’élan retrouvé. Dans l’immensité des contenus disponibles, le partenariat entre les labels et les artistes se renforce, l’objectif est commun : répondre aux attentes des fans, se distinguer grâce aux innovations, faire briller la musique et la faire voyager aux 4 coins du monde.

À propos du SNEP : Le SNEP, syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2018 à 735 millions d’EUR. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés ARB Music, Sony Music France, Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.

Contact : Patricia Sarrant : 01 47 38 04 04

Chaque année, Le Bureau Export met en lumière les artistes ‘made in France’ qui ont rayonné dans le monde. Pour la première fois, Le Bureau Export publie conjointement les certifications export et les palmarès live, illustrant respectivement les performances de la production phonographique et de la production de spectacles à l’export. Ces classements mettent en lumière les artistes ayant marqué l’année 2019 à l’international.

L’année dernière a été une année particulièrement dynamique et riche pour la musique « made in France ». En témoignent les 121 certifications export décernées et les 5 553 dates à l’international recensées pour la seule année 2019. Qu’ils soient français ou étrangers, chacun de ces champions de l’export est accompagné par une structure française et participe au dynamisme de l’industrie musicale française.

Télécharger le bilan « Performances 2019 » réalisé par le Bureau Export

121 certifications export, 55 artistes certifiés : le succès des productions françaises à travers le monde

Le développement des réseaux sociaux et l’utilisation des services de streaming favorisent la découverte et l’accès à un plus large catalogue aux quatre coins du globe. Ainsi, le titre “Lil Mama” de Jain est devenu viral en Asie alors qu’il n’a pas fait l’objet d’un single.

L’imaginaire français fascine toujours autant : Polo & Pan incarne la nonchalance à la française ; L’Impératrice séduit par son charme frenchy ; Aya Nakamura, PNL, Lartiste font des musiques urbaines françaises une référence sur la scène internationale ; Zaz se fait l’icône d’un Paris bohème qui évoque l’âge d’or d’Edith Piaf… Dont on retrouve la vie mise en scène dans Piaf ! le spectacle en tête du Palmarès live musiques actuelles.

5 553 dates hors France répertoriées par Le Bureau Export en 2019

Le Bureau Export a recensé, auprès de 167 producteurs de spectacle, les dates de concerts de 750 artistes. Ces derniers ont visité 114 pays en Europe, en Amérique, en Asie, en Afrique et en Océanie.

Avec près de 600 dates répertoriées auprès des ensembles  indépendants, les spectacles de musiques classiques et contemporaine ont traversé les frontières : si l’Europe reste le premier territoire visité, l’Asie et l’Amérique du Nord se développent. Les formations de musique de chambre comme le Quatuor Modigliani et le Quatuor Arod ont décroché les deux premières places du Palmarès live musiques classiques. Les grands ensembles ne sont pas en reste : alors qu’ils fêtaient leurs 40 ans cette année, Les Arts Florissants occupent la quatrième place. Côté musique contemporaine, le public international apprécie les projets artistiques mêlant instruments et électronique, à l’image d’Accroche Note ou du Collectif Lovemusic.

Les facettes multiples du jazz français ont conquis le public international. L’éclectisme de Vincent Peirani lui vaut la première place du Palmarès jazz, soul et musiques improvisées, tandis que Tigran Hamasyan et son jazz teinté de folk arménien traverse l’Europe. Théo Ceccaldi séduit autant les programmateurs internationaux, qui l’ont plébiscité dans la sélection des Jazz Export Days, que le public international. En dehors de l’Europe, le genre se tourne vers l’Asie, deuxième continent le plus visité.

En 2019, Le Bureau Export a accompagné près de 560 projets, toutes esthétiques confondues. D’année en année, l’expertise du Bureau Export se révèle un atout stratégique : nombre de succès export 2019 ont bénéficié des services de conseil, mise en relation et aides financières de l’association.

Enfin, l’année 2020 s’annonce elle aussi prometteuse pour la musique ‘made in France’ : Aya Nakamura et L’Impératrice, deux succès export 2019, participeront au très prisé Coachella Valley Music and Arts Festival.

Contact pôle études et communication : Corinne Sadki   01 86 95 57 12 – https://www.lebureauexport.fr/
 

 

2019 ne dérogera pas à la tradition qui veut que le public français plébiscite les artistes produits dans l’hexagone : 19 des 20 meilleures ventes d’albums au cours de l’année écoulée sont des productions locales, d’expression française qui plus est.

Ce score ne concerne pas simplement le haut de l’affiche puisque les talents produits en France occupent 80% du Top 200. Derrière ces performances remarquables, il est important de relever un autre indicateur de la vitalité des productions musicales dans notre pays, celui de l’émergence de nouveaux artistes. En effet, 46 jeunes talents placent un premier album dans les 200 meilleures ventes 2019, soit près d’un quart du Top de l’année.

Enfin, l’engouement des consommateurs ces dernières années pour les musiques urbaines ne se dément pas, puisqu’elles représentent dans toute leur diversité (rap, hip hop, R&B)  44% du classement annuel ( vs 48% en 2018), confirmant le succès de ces répertoires auprès notamment du jeune public.