TRIBUNE PUBLIEE PAR

Né en 2020 de la volonté de réunir l’ensemble des protagonistes de la musique au sein d’une même maison, le Centre national de la musique a été immédiatement confronté à la crise sanitaire. Il a fait face, sécurisé les entreprises immobilisées du spectacle, soutenu l’investissement fragilisé de la musique enregistrée. Il a passé son baptême du feu grâce à un « quoi qu’il en coûte » qui a multiplié son budget théorique par quatre. Mais, en trois ans et demi d’existence, il n’a jamais appliqué le rythme de croisière initialement programmé par le législateur. C’est pourquoi la question de sa vocation, de ses besoins, de sa surface d’action, au moment où sont consommés les derniers fonds exceptionnels, se pose encore aujourd’hui. Comme si l’établissement était sorti de sa toise sans pouvoir se résigner à y rentrer, l’Etat se retourne vers le secteur pour financer son redimensionnement.

S’exprimant lors de la Fête de la musique, le 21 juin dernier, le Président de la République donne l’été à la « filière » pour trouver un accord. Est-ce parce que le calendrier est irréaliste qu’il annonce dans le même temps, qu’à défaut, le Gouvernement proposera une taxe sur le streaming ? Chargée de mener la concertation, la ministre de la Culture a organisé en juillet une réunion par métier, interrogeant en silo la production de spectacle, la production de musique enregistrée, les organismes de gestion collective, les plateformes… Mais pas la moindre confrontation des points de vue susceptible de faire émerger des positions partagées, comme si chaque catégorie d’acteurs était par nature insensible à l’idée d’intérêt général, comme si le compromis était impossible.

On pourrait reprocher à l’Etat de gouverner par ultimatum, d’annoncer la recherche d’un accord sans organiser de négociation et finalement de s’imaginer infaillible tout seul, en un mot comme en cent, d’être jupitérien.

Pourtant, nous pouvons encore maîtriser notre destin collectivement et construire un CNM à la hauteur des enjeux, comme nos prédécesseurs l’avaient fait en créant, aux côtés de l’Etat, le Fonds pour la Création Musicale dans les années 80, le Fonds de Soutien à la Chanson, aux Variétés et au Jazz dans les années 90 et enfin le Centre national des Variétés en 2001.

Sur la méthode, la date butoir du 30 septembre n’est pas justifiée : le gouvernement a la possibilité durant l’automne de proposer au Parlement un amendement au projet de loi de Finances portant création d’une nouvelle taxe. Elle n’est pas non plus réaliste, puisque celle-ci ne produirait pas de rendement avant au moins deux ans, entre l’impérative notification aux autorités européennes et le temps nécessaire à sa collecte. L’industrie musicale a fait la preuve encore très récemment de sa capacité à conclure des accords sur des sujets sensibles qui semblaient voués à l’échec, comme la rémunération du streaming pour les artistes-interprètes. Un accord fondateur sur le financement du CNM est encore possible, avec la volonté des partenaires, l’appui des pouvoirs publics et le temps nécessaire à l’émergence de compromis.

Sur le fond, l’injonction de l’exécutif à trouver de nouvelles ressources dans l’urgence ne doit pas mettre en risque nos modèles économiques divers, déjà éprouvés par des crises multiples :

Pour le spectacle d’abord, il convient de maintenir les équilibres actuels de la taxe billetterie. En contrepartie de cette taxe, les entreprises imposées en France perçoivent des aides automatiques qui mériteraient demain d’être conditionnées à l’investissement dans la production de spectacles et l’emploi d’artistes.

Pour la musique enregistrée ensuite, déjà soumise à une TVA de 20%, si le gouvernement tient absolument à créer un nouvel impôt, il ne devrait pas s’agir d’une ponction supplémentaire sur les revenus des auteurs, artistes et producteurs. Ce débat devrait être au contraire l’opportunité de mieux rétribuer l’utilisation de la musique par les services financés par la publicité tels que les réseaux sociaux, gratuits pour le consommateur et qui ne rémunèrent pas la création à sa juste valeur. Dans le même temps, il faut encourager le développement de l’abonnement, car il porte le renouveau du marché de la musique tout en restant un pari fragile.

Et pour la musique dans son ensemble, cela implique l’ouverture d’un débat franc avec le CNC sur le rapatriement, vers le CNM et l’Association pour le soutien du Théâtre Privé, des ressources et des missions dédiées à la musique et au spectacle vivant, comme la Cour des comptes vient de le suggérer à l’Etat.

Enfin, et au-delà même des intérêts catégoriels, ces nouveaux moyens doivent être à la hauteur de l’ambition : porter la musique vivante auprès des habitants des villes, des banlieues et des campagnes, alors que le service public n’a pas aujourd’hui les moyens de le faire et que la rentabilité est aléatoire pour le secteur marchand ; créer un effet levier pour les artistes professionnels dans toutes les esthétiques, y compris pour des répertoires qui, bien que populaires, ne trouvent pas leur compte aujourd’hui sur les plateformes de streaming ; plus généralement, permettre aux artistes de trouver le soutien nécessaire à leurs projets d’enregistrements ou de concerts, au bénéfice de tous les mélomanes. Cette ambition, c’est encore de prendre part aux grands défis de notre époque, notamment en conjuguant le rayonnement de la création avec les impératifs de la transition écologique.

Artistes, musiciens, producteurs de spectacles et de musique enregistrée sont prêts à y travailler de concert.

Signataires
Jean-Luc Bernard, musicien et secrétaire général du syndicat national des musiciens et du monde de musique FO
Anne Bouvier, actrice et présidente de l’Adami, organisme de gestion collective des droits des artistes-interprètes
Sophie Bollich, violoniste et présidente du syndicat CGT des artistes musiciens et musiciennes
Bertrand Burgalat, musicien, producteur et président du Snep, syndicat national de l’édition phonographique
Laure Desbre, chanteuse, musicienne et vice-présidente de la Fédération CFE-CGC de la Culture de la Communication et du Spectacle
Rémi Lourdelle, secrétaire national de la Fédération communication, conseil, culture de la CFDT
Fabrice Roux, producteur, directeur de salle et président de La Scène Indépendante, syndicat national des entrepreneurs de spectacles

A NE PAS MANQUER AU MaMA 2023

ALL ACCESS AU MAMA 2023

Mercredi 11 octobre à 15 h 30 – Théâtre du lycée Jacques Decour

Comme chaque année le MaMA sera l’opportunité d’échanger concrètement les points de vue, les expériences et les bonnes pratiques sur la parité et l’inclusion :

Comment accélérer la progression de la place des femmes dans les entreprises de la musique et dans le monde de l’entreprise en général ?
Quelles solutions et sources d’inspiration pour faire de la musique un univers professionnel inclusif ?

Merci à Anne Méaux et à Marc Bernardin de venir partager leur vision et les enseignements de leurs parcours.

L’association All Access Musique rassemble les initiatives communes des producteurs en faveur de l’égalité femmes hommes, de l’égalité des chances et de l’inclusion dans les entreprises de la musique enregistrée et de l’édition musicale.
Avec le partenariat de Audiens

CONFERENCE SCPP : TOUT SAVOIR SUR LES DROITS DU PRODUCTEUR DE MUSIQUE

12 octobre à 14h30 – Scène de l’Elysée Montmartre
Quels sont les droits du producteur de musique ? Comment sont-ils perçus? Comment sont-ils répartis ?
Par Marc Guez (Directeur Général de la SCPP), Marie-Charlotte Lachaize (Directrice des Répartitions et du Répertoire social), Kristel Michel (Responsable des Attentes téléphoniques). Animation par Romain Berrod (NewsTank Culture).

« CONVERSATION AVEC » OLIVIER NUSSE

13 octobre à 17h15 – Scène de l’Elysée Montmartre
Une discussion avec Olivier Nusse qui reviendra sur sa carrière et les moments clefs de son parcours, son poste de Président du Directoire d’Universal Music France et Président de la SCPP. Une occasion aussi d’aborder avec lui les sujets d’actualité et sa constante préoccupation pour une meilleure valorisation de la musique.

CONCERTS SCPP : La SCPP SERA A LA BOULE NOIRE TOUS LES SOIRS !

11, 12, 13 octobre de 19h30 à 22h. 3 sets tous les soirs : 19h30, 20h45, 22h00
Neuf artistes en développement sont invités à se produire à la Boule Noire dans le cadre des « Concerts SCPP » .
Avec :

  • le 11 / 10 : Isia Marie, Sicario 78, Charlotte Fever –
  • le 12 /10 : Ravage Club, Alien, Ysé –
  • le 13 / 10 : LORD$, Laure Briard, Alice & Moi

Comme chaque année le MaMA sera l’opportunité d’échanger concrètement les points de vue , les expériences et les bonnes pratiques sur la parité et l’inclusion :

Comment accélérer la progression de la place des femmes dans les entreprises de la musique et dans le monde de l’entreprise en général ?

Quelles solutions et sources d’inspiration pour faire de la musique un univers professionnel inclusif ?

Nous serons heureux de vous recevoir mercredi 11 octobre au théâtre du lycée Jacques Decour pour mettre en lumière ces ambitions.

Merci à Anne Méaux et à Marc Bernardin de venir partager leur vision et les enseignements de leurs parcours.

 

 

L’association All Access Musique rassemble les initiatives communes des producteurs en faveur de l’égalité femmes hommes, de l’égalité des chances et de l’inclusion dans les entreprises de la musique enregistrée et de l’édition musicale.

Avec le partenariat de Audiens 

 

CROISSANCE DU MARCHÉ FRANÇAIS DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE AU 1ER SEMESTRE 2023

Télécharger le bilan

Avec un chiffre d’affaires de 397 M€, le marché physique et numérique affiche une progression de 9,4% au 1er semestre 2023.

Si la plupart des indicateurs sont au vert tant pour les ventes physiques (+7,3%) que pour les exploitations numériques (+10 %) – hormis le téléchargement dont l’usage poursuit son déclin – ils doivent être interprétés à l’aune de la progression des autres grands marchés européens et de l’évolution des différents segments de consommation sur notre territoire.

Dans ce contexte, les performances sont relatives :

  • S’il montre encore des résultats positifs (+7,9%), le phénomène du vinyle se tasse, sous l’effet de l’inflation et de l’arbitrage des dépenses par les consommateurs.
  •  Le sursaut des ventes de CD, comparé à la tendance baissière constatée lors des 1ers semestres de ces dernières années est conjoncturel, du fait d’un calendrier de sorties commerciales très populaires (Indochine, Jul, Aya, Ninho).
  • Quant à la progression du revenu de l’abonnement (10%), elle reste insuffisante du fait d’un taux de conversion encore trop faible dans notre pays, alors que l’usage même du streaming s’est très largement installé et que nous devrions observer une phase de croissance plus rapide pour rattraper le niveau des grands marchés occidentaux de la musique enregistrée.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare : « l’anomalie vient du fait que le streaming audio freemium et vidéo qui réalise désormais près de 20% du marché, contribue davantage à la progression des revenus du streaming que les offres payantes. La part de marché de ces segments dont le modèle s’appuie sur la publicité démontre la difficulté à développer en France un marché solide de l’abonnement et handicape la création de valeur. »

Alors que l’écosystème musical négocie, à la demande du chef de l’État, un modèle de financement du Centre National de la Musique, le SNEP rappelle qu’un nouvel impôt de production ciblant l’abonnement en France, ne peut pas être une option.

 

À propos du SNEP : Le syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2022 à 920 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF, de l’UNIFAB et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes MusicSony Music France , TricatelUniversal Music FranceVerycords et Warner Music France.

Contact : Patricia Sarrant – 06 46 39 40 31 – patricia.sarrant@snepmusique.com

17 PRODUCTIONS FRANÇAISES EN TÊTE DU CLASSEMENT SEMESTRIEL DES MEILLEURES VENTES D’ALBUMS ET 3/4 DU TOP 200

EN TÊTE L’ALBUM «2023 ENFOIRÉS UN JOUR, TOUJOURS » DU COLLECTIF DES ENFOIRÉS AVEC PLUS DE 152 000 EQ. VENTES, DEVANT HAMZA ET DJADJA & DINAZ.

LES JEUNES TALENTS CONTINUENT DE SE DISTINGUER AUX CÔTÉS DES ARTISTES CONFIRMÉS : 33 JEUNES ARTISTES CLASSENT UN PREMIER ALBUM DANS LE TOP 200 DONT PLUS DES ¾ SONT PRODUITS EN FRANCE.

43 ARTISTES FÉMININES CLASSENT UN ALBUM AU TOP 200 DONT 22 SONT DES PROD FRANÇAISES

CETTE VITALITÉ SE CONSTATE AUSSI DANS LES RÉPERTOIRES CLASSIQUE ET JAZZ, TOUT COMME DANS LE CLASSEMENT DES TITRES LES PLUS ÉCOUTÉS EN STREAMING AUDIO (PREMIUM)

QUANT AUX PERFORMANCES DE LA PRODUCTION FRANCOPHONE EN RADIO, ELLES SE CONFIRMENT ET REPRESENTENT PRES DE LA MOITIE (46%) DES MEILLEURES DIFFUSIONS DU SEMESTRE, PARMI LESQUELLES FIGURENT 21 NOUVEAUX TALENTS.

6 TITRES FRANCAIS SE POSITIONNENT DANS LE TOP 20 DE L’AIRPLAY DU SEMESTRE

 

 

TOP ALBUMS

17 productions françaises dans les 20 meilleures ventes du semestre
3/4 de productions françaises dans le TOP 200, dont 33 premiers albums qui représentent 23% de la consommation totale

Est resté numéro 1 le plus longtemps : JUL avec l’album « C’est quand qu’il s’éteint ? » (3 semaines)

Les 3 meilleures entrées du semestre au Top 200du semestre :
Les Enfoirés – 2023 Enfoirés un jour, toujours avec 86.897 EV
Hamza – Sincèrement avec 40.458 EV
Jul – C’est quand qu’il s’éteint ? avec 38.997 EV

 

TOP STREAMING
13 titres produits en France au TOP 20

61% de productions françaises au TOP 200
Les 200 titres les plus écoutés en streaming audio payant représentent 10,5% du nombre total des écoutes payantes.

Au cours des 6 premiers mois 2023, on a recensé 60,4 milliards de streams audio, soit+ 20% vs 2022 dont 81% de streams issus des abonnements payants.

TOP ARTISTES
L’attachement du public aux répertoires  les plus achetés et écoutés en streaming 

100% d’artistes produits en France au TOP 10
67 artistes produits en France sont  installés aux 100 premières places du classement qui recense les performances de tous leurs albums au cours du semestre écoulé.

 

TOPS ALBUMS « CLASSIQUE » & « JAZZ »

Les artistes français ou produits en France en bonne position dans les classements semestriels

TOP RADIO
46 titres francophones classés dans le TOP 100 des meilleures diffusions radios au cours des 6 premiers mois de l’année

Avec 29 titres classés au TOP 100, la variété francophone est encore pour ce premier semestre, le genre dominant du classement.
Les 100 titres les plus diffusés représentent environ 30% des diffusions radio ( -3,3points vs 2022)

 

 

 

 

Merci aux mentors, Merci aux partenaires !

Au cours des six premiers mois de l’année, des femmes généreuses et inspirantes ont répondu à l’appel de All Access pour transmettre et partager leur expérience et leurs parcours avec les participantes du programme de mentorat, qui entamait sa quatrième saison.
Elles sont cinquante, exercent les métiers les plus divers et sont la relève des talents de entreprises de la musique enregistrée et de l’édition musicale.

En clôture de ce premier semestre, ce sont Insaff El Hassini Ma juste valeur et Héloïse Bolle Oseille & Compagnie qui sont venues décrypter pour elles, les leviers de la liberté financière des femmes.

 

L’équipe de All Access remercie chaleureusement les mentors qui ont rejoint le programme, animé des Masterclass et fait grandir ce réseau grâce à leur générosité et leur enthousiasme.

Deborah Papiernik
Ubisoft
SVP New Business & Strategic Alliances

Clémentine Mermet
Warner Music International
VP Distribution Europe / Supply Chain

 

Cécilia Gabizon
Media ETX Studio
Vice-présidente et directrice éditoriale groupe

 

Laurence Delbasty
Présidente @ Laurence Delbasty M.C.

Rachel Cartier
Deezer
Head Of Music

 

All Access n’aurait pu progresser sans la précieuse contribution de ses partenaires.

Le premier partenaire historique
Grâce au groupe Audiens, les participantes du mentorat ont pu bénéficier dès la création du programme en 2020 de séances de coaching individuel dispensées par des professionnels certifiés, enrichissant ainsi les sessions collectives d’une prise en charge sur mesure.

Un programme augmenté : un séminaire sur mesure
Grâce au financement du Groupe Sony Music Entertainment et à celui de la commission égalité du CNM, All Access a obtenu de nouveaux moyens pour contribuer à faire bouger les lignes en faveur des femmes, proposant aux salariées un accompagnement spécifique pour les aider dans leur évolution.
All Access a pu ainsi offrir au cinquante mentorées de la saison un séminaire sur mesure.
Durant 2 jours, des spécialistes de l’accompagnement des salariés dans leur transformation et leur progression ont animé des ateliers personnalisés. L’ambition ? Donner un maximum d’informations et d’outils aux mentorées pour qu’elles puissent développer aussi bien une culture managériale, que renforcer leurs soft skills et leur réseau.
De cette expérience, la communauté est sortie renforcée, solidaire et les (futures) managers sereines, et enthousiastes.

« Nous sommes fiers de nous associer à All Access, une association qui accompagne les femmes de l’industrie musicale avec un programme de mentorat inédit », déclare Marie-Anne Robert, Présidente de Sony Music Entertainment en France. « En tant qu’acteur international majeur de l’industrie musicale, Sony Music Entertainment œuvre pour une industrie plus diverse et plus inclusive, à tous les niveaux de responsabilité et dans tous les départements de l’entreprise. Le rôle de l’association All Access auprès des femmes du secteur est primordial et doit être soutenu, pour les aider à prendre confiance en elles, briser le plafond de verre, et faire davantage briller les talents féminins de notre industrie. »

All Access est l’une des cinq premières associations soutenues par le fonds de subvention international du Groupe Sony Music. Créé en 2020, le fonds de justice social soutient des organisations d’intérêt général qui œuvrent en faveur d’une plus grande justice sociale, d’un meilleur accès à l’éducation et plus globalement qui luttent pour les droits des femmes et des hommes partout dans le monde. Aujourd’hui, le fonds a promis 71 % du montant total de 100 millions USD à plus de 400 organisations communautaires dans le monde, couvrant des domaines tels que l’engagement civique, la justice environnementale, la réforme de la justice pénale et l’éducation.

 

Le mentorat 2023 de All Access rassemblent tous les talents, tous les métiers, toutes les toutes les ambitions

 

Merci pour leur contribution, leur accueil, leur écoute et leurs conseils à Audiens, Sony Music, CNM , Accordia, Image 7 et Nomos 

 

 

 

Les producteurs de musique enregistrée du SNEP et de la SCPP, principales organisations représentant des labels de toute taille en France, saluent l’annonce du Président de la République d’une concertation sans délai des acteurs de la filière musicale afin de définir une source de financement respectueuse de ses grands équilibres économiques.

Le secteur français de la musique enregistrée a toujours répondu présent aux enjeux d’intérêt général. Les ayants droit de la musique ont signé dès 2007 à Paris le premier accord de licence avec une plateforme de streaming, le français Deezer. C’est en France également que nous avons conclu le premier accord sur la rémunération des artistes-interprètes pour cette forme d’exploitation, en mai 2022.

Mais la situation du streaming reste fragile. Les plateformes françaises et européennes dont le modèle économique est centré sur la diffusion de musique n’ont pas atteint le seuil de rentabilité. Elles opèrent de surcroît sur un marché moins dynamique ici que dans les autres grands pays de la musique, dans un contexte de concurrence accrue et d’incertitude sur l’intelligence artificielle.

Nous entrons dans cette concertation avec l’esprit de responsabilité invoqué par la Présidence et ses grands objectifs, dès lors qu’ils s’appliquent à l’ensemble des artistes produits en France, quelle que soit la structure avec laquelle ils travaillent, labels TPE, PME ou grandes entreprises. Un accord est possible. Il se fera s’il tient compte de l’ensemble des conditions dans lesquels opèrent les différents secteurs de notre filière, dans une réelle logique d’équité.

Pour le spectacle vivant, La Scène Indépendante qui représente environ 400 structures, demande que le droit de tirage pour les structures redevables de la taxe soit maintenu à 65%. Les producteurs indépendants rappellent que le droit de tirage leur permet d’initier nombre d’actions de production en faveur du développement des artistes. Il leur offre la possibilité d’une plus grande prise de risques pour des projets innovants, avec de jeunes artistes, dans de nouvelles expressions artistiques contribuant fortement à la diversité culturelle.

L’idée de réduire le droit de tirage de 65% à 50% serait selon nous une réelle atteinte à l’expression de cette diversité culturelle.

Le droit de tirage est un élément fondamental dans l’économie des structures de production indépendantes et son maintien a d’ailleurs été un engagement constant de l’État réaffirmé par lui lors de la création du Centre National de la Musique (CNM).

 

Contacts :

La Scène Indépendante : Chrystèle Jongenelen – 06 33 13 81 58

SNEP : Alexandre Lasch – 06 62 52 19 81

SCPP  :  Anouchka Roggeman – 06 61 89 59 63

Réseau MAP – Frantz Steinbach – 06 64 90 61 39 

 

 

 

 

 

Le Centre national de la musique dévoile les albums et singles français les plus écoutés à l’international et annonce un disque d’or, de platine ou de diamant pour 149 artistes, soit un nombre d’artistes « certifiés » en hausse de +39% par rapport à 2021.

Ce mercredi 10 mai 2023, le Centre national de la musique publie les certifications des écoutes à l’international des artistes produits en France, en partenariat avec le SNEP. Aux côtés d’artistes déjà établis à l’export tels qu’Aya Nakamura, David Guetta, Stromae, Petit Biscuit ou encore Angèle, plusieurs artistes certifiés pour la première fois rencontrent un important public hors de nos frontières comme Orelsan ou Sofiane Pamart.

(Les certifications Export sont réalisées par le CNM en collaboration avec le SNEP)

Les performances de la production française et francophone à l’international témoigne de son dynamisme et de sa forte diversité.

L’export de la musique française se porte bien. En 2022, on comptabilise 326 certifications, dont 279 singles et 47 albums, soit une augmentation conséquente de +38% (toutes certifications confondues) par rapport à 2021.

En 2022, ce sont 63 nouveautés qui sont certifiées à l’export (albums ou singles sortis en 2021 ou 2022). Parmi elles, 11 titres parviennent à passer un nouveau seuil en moins d’un an. C’est le cas de Gjon’s Tears dont le titre « Tout l’univers », troisième au concours de l’Eurovision, totalise déjà plus de 55 millions de streams et passe de la certification Or à Platine. Plusieurs artistes obtiennent quant à eux une certification à l’export pour la première fois. C’est le cas de Tayc qui, avec plus de 47% d’auditeurs basés à l’étranger, obtient un nombre important de certifications : Platine pour « D O D O », Or pour « Le temps », « P A S C O M M E C A » et « N’y pense plus ». Son album « Fleur froide » atteint quant à lui la certification Platine. C’est aussi le cas de Sofiane Pamart dont l’album « Planet » est certifié Or à l’export.

Avec des certifications pour des artistes relevant d’esthétiques allant du métal (Carpenter Brut), à l’electro swing (ProleteR sur son titre « April Showers »), en passant par la rumba (Fally Ipupa) ou encore la pop (l’Impératrice), ces résultats révèlent la diversité musicale française et attestent de sa grande capacité de développement hors de nos frontières. Seul regret, l’export français reste encore en dessous des attentes en termes de parité femmes-hommes puisque seulement 8% des nouveautés certifiées sont portées par des femmes : Aya Nakamura, Angèle et Nej.

La langue française n’est pas une barrière à l’export

Présente dans 68% des nouveautés certifiées, la langue française est de plus en plus présente dans les titres et albums certifiés (+ 14% par rapport à 2021). La langue française est d’ailleurs portée par des artistes aujourd’hui incontournables en France comme à l’international. Aya Nakamura décroche 8 nouvelles certifications et passe notamment le seuil Platine avec son précédent album AYA (2020). Après un retour remarqué en octobre 2021 avec son single « Santé » (Diamant), l’artiste Stromae crée l’évènement avec son single « L’Enfer » en janvier 2022 (Diamant) puis avec la sortie de son album « Multitude », qui sera double Platine à fin 2022. L’opus est accompagné par une tournée internationale d’envergure, avec entre autres une performance remarquée à Coachella en avril 2022. Avec la sortie fin 2021 de son deuxième album « Nonante-Cinq », Angèle continue elle aussi à séduire l’audience internationale et voit son projet certifié Or avec plus de 80 000 ventes. L’artiste entame la tournée de « Nonante-Cinq » en 2022 avec un passage remarqué au festival Primavera et enchaîne en 2023 sa première tournée nord-américaine. Enfin, ZAZ continue de porter la chanson française à travers le monde et son single ‘Que vendra’ atteint le seuil Diamant à l’export.

Le rap domine pour la première fois les ventes à l’international, suivi de l’électro

Fait majeur de l’année 2022, le rap représente 38% des nouveautés certifiées et devient ainsi le genre musical qui domine l’export. Parmi les artistes certifiés dans cette esthétique, Gazo s’est rapidement positionné comme un artiste majeur de la drill française. Son titre « Die » est certifié Or à l’export de même que ses deux albums « KMT » et « Drill FR ». Récent lauréat des Victoires de la musique 2023 pour « JEFE », album le plus streamé en France en 2022, Ninho obtient quant à lui 3 nouvelles certifications albums et 5 nouvelles certifications singles. Dans le même temps, l’album « QALF » de Damso franchit un nouveau seuil et devient Platine à l’export, Niska obtient une certification Or pour son album « Le monde est méchant » et Orelsan décroche également une certification Or pour son album « civilisation ».
Si la part de l’électro dans les succès à l’international est en baisse, les performances des artistes de ce genre restent parmi les plus impressionnantes et les plus internationales. Dans la continuité de ces dernières années marquées par le succès en Asie de son single « Easy Come » (6 fois Diamant), Antoine Chambe voit son single « Andalusia » rencontrer une belle visibilité en Europe de l’Est (certifié Platine). De même, avec plus de 3 milliards de streams, plusieurs hits européens et des tournées sur les plus grosses scènes de festivals, Ofenbach s’est progressivement imposé comme l’un des groupes français les plus exportés de ces dernières années, jusqu’à devenir officiellement l’année dernière le duo français le plus streamé à l’étranger. Avec 2.5 milliards de streams à l’export sur son répertoire, soit près de 80% des volumes globaux, le groupe a réussi à asseoir un statut international sur des territoires tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie ou encore les Etats-Unis.

Le numérique est central dans les stratégies de développement à l’international mais on constate également un retour du physique

Les certifications export 2022 sont fortement marquées par l’essor du format vidéo. Il se positionne comme un outil de communication devenu incontournable, une manière supplémentaire pour chaque artiste de promouvoir sa musique par-delà les frontières. En 2022, le catalogue d’Indila a connu une exposition internationale exceptionnelle sur les plateformes vidéo telles que TikTok ou YouTube. La musique du groupe français Caravan Palace continue d’agréger une fanbase toujours plus large et plus jeune qui la relaie sur les formats courts de TikTok ou YouTube Shorts. Grâce à une tendance sur les réseaux sociaux à travers le monde (+1M de créations sur TikTok), le célèbre « Me gustas tu » de Manu Chao a connu une croissance exponentielle depuis deux ans. Vendredi Sur Mer certifie 3 titres cette année, « Écoute chérie » (Platine), et « Les filles désir » et « La femme à la peau bleue » tous deux Or et principalement portés par leur viralité sur TikTok.

Les plateformes de streaming participent également activement au développement international des artistes français. A titre d’exemple, JAIN, dont le titre « Lil Mama » continue son ascension, a été fortement soutenue par le programme EQUAL Global de Spotify.

Si l’export de la musique enregistrée passe par le numérique, il est depuis peu également soutenu par des ventes physiques. Ainsi, l’album de Nicolas Jaar, « Space Is Only Noise » a surpassé de nombreuses nouveautés depuis sa sortie en 2011 et Christophe Mae est l’un des rares artistes français réalisant à l’export davantage de ventes physiques que de digital.

Enfin, post-covid, il est intéressant de noter que le live reprend son rôle de catalyseur des succès à l’export avec d’importantes tournées et une présence française renforcée sur des festivals internationaux majeurs. Après avoir enchaîné deux prestigieuses tournées en Amérique du Nord, le duo Polo & Pan enchainera en 2023 avec une tournée en Amérique Latine et se produira sur d’importants festivals (Lollapalooza au Chili, Argentine, Brésil et Estereo Picnic en Colombie). Il voit aujourd’hui ses 2 albums passer de nouveaux paliers : « Cyclorama » est certifié disque d’Or et « Caravelle » passe 2x platine avec plus de 200 000 ventes.

 

VOIR TOUTES LES CERTIFICATIONS EXPORT 2022

 

 

 

Loin de réconcilier les points de vue, le rapport du sénateur Bargeton alimente les fractures au sein de la filière musicale et apporte de nouvelles pistes de dissensions. Non seulement il ne documente pas les besoins supposés du Centre national de la musique, mais il fonde ses préconisations sur une analyse erronée de la dynamique actuelle du streaming et de ses acteurs.

Au nom de l’équité, il creuse en réalité l’iniquité entre spectacle vivant et musique enregistrée, signant l’échec d’une politique juste qui prendrait en compte les efforts contributifs de chaque secteur.

Avec une TVA à taux plein et malgré un chiffre d’affaires inférieur, la musique enregistrée verse déjà 170 M€ de plus au budget de l’État que le spectacle vivant au plus fort de sa capacité contributive. En parallèle, elle devrait toucher un montant d’aides 10 fois moins élevé de la part de l’établissement public cette année.

Le rapport préconise de renforcer encore ce déséquilibre, d’une part en proposant la création d’un nouvel impôt sur le streaming dont notre secteur devrait s’acquitter, d’autre part en divisant par deux le taux de la taxe billetterie.

Par ailleurs, les propositions du sénateur nuisent à la diversité musicale, allant jusqu’à proposer une pop d’État, à l’image de la K-pop en Corée du Sud, au détriment des courants les plus populaires aujourd’hui tels que le rap, et des esthétiques les plus fragiles. Elles favorisent enfin paradoxalement l’hyperconcentration et la surenchère sur les cachets dans le spectacle, creusant les inégalités entre producteurs, et accroissent le risque de connivence et d’arbitraire dans l’attribution des aides publiques.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare : « Aller dans le sens du rapport signifierait l’échec du soutien des politiques publiques envers nos champions nationaux et européens au moment où ils font face à la concurrence de nouveaux entrants comme TikTok, qui gardent leurs audiences captives sans rémunérer les créateurs. Il existe des alternatives pour financer le CNM, soutenues par les artistes, auteurs, compositeurs, éditeurs et producteurs mais balayées d’un revers de main par le sénateur. D’autres pistes pourtant débattues au cours des derniers mois ont même été ignorées. L’État n’est pas obligé de faire le choix d’une politique injuste et dangereuse. »

Contact : Patricia Sarrant – 06 46 39 40 31