2019 ne dérogera pas à la tradition qui veut que le public français plébiscite les artistes produits dans l’hexagone : 19 des 20 meilleures ventes d’albums au cours de l’année écoulée sont des productions locales, d’expression française qui plus est.

Ce score ne concerne pas simplement le haut de l’affiche puisque les talents produits en France occupent 80% du Top 200. Derrière ces performances remarquables, il est important de relever un autre indicateur de la vitalité des productions musicales dans notre pays, celui de l’émergence de nouveaux artistes. En effet, 46 jeunes talents placent un premier album dans les 200 meilleures ventes 2019, soit près d’un quart du Top de l’année.

Enfin, l’engouement des consommateurs ces dernières années pour les musiques urbaines ne se dément pas, puisqu’elles représentent dans toute leur diversité (rap, hip hop, R&B)  44% du classement annuel ( vs 48% en 2018), confirmant le succès de ces répertoires auprès notamment du jeune public.

Les producteurs membres du SNEP regrettent le départ précipité de Catherine Ruggeri et tiennent à souligner le travail remarquable qu’elle a mené à la tête du Comité de préfiguration du Centre national de la Musique au cours des six derniers mois : un travail de concertation permanente, caractérisé par une attention sans faille portée au respect des équilibres fragiles entre les acteurs du secteur musical et sans jamais perdre de vue l’objectif d’intérêt général du futur établissement public.

Le SNEP prend acte de la nomination de Jean-Philippe Thiellay à la tête de la mission de préfiguration du CNM et se tient à sa disposition pour poursuivre les échanges dans cette phase préparatoire.

Etant donné l’importance des prérogatives que lui attribue le décret statutaire, il est capital que le futur président appréhende l’ensemble du secteur musical dans sa diversité. C’est d’autant plus essentiel que tout reste à construire. Au 1er janvier, le périmètre du CNM s’arrête au seul CNV. Il revient donc à Jean-Philippe Thiellay de négocier dans les prochains mois avec les associations de droit privé – le FCM, l’IRMA, le BUREX et le CALIF – les conditions de leur rattachement au nouvel établissement public.

Le succès du CNM sera entre les mains d’un président à l’écoute de chacun. Ce n’est qu’à ce prix que des intérêts parfois divergents pourront trouver ce qui les réunit pour défendre la musique en France et dans le monde.

Contact : Alexandre LASCH – 01 47 38 04 04

Le Palmarès des Victoires du Jazz 2019

Artiste de l’année :

Anne Paceo
Anne Paceo

Artiste qui monte :

Fidel Fourneyron
Fidel Foureyron

Voix de l’année :

David Linx
David Linx

Groupe de l’année :

Le Sacre du Tympan

(direction : Fred Pallem)

Le Sacre du tympan

Album sensation de l’année :

Living Being II – Night Walker

Vincent Peirani
Living Being II Vincent Peirani

Album inclassable :

Quest of the Invisible

Naissam Jalal
Quest of the invisible Naïssam Jalal

Conférence SNEP – BVMI

MaMA 2019

France Allemagne: d’où vient la croissance ?

Invitation-MaMA-2019

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Exposition de la chanson francophone à la radio

Logo Tous pour la Musique

Vigilance des professionnels de la musique pour l’exposition de la chanson francophone à la radio
Un collectif de radios a récemment adressé une lettre au ministre de la culture demandant un réexamen des règles existantes en matière d’exposition de la chanson française, dans le cadre du projet de loi audiovisuel à venir. 

Pour justifier leur demande, les radios invoquent en particulier l’absence d’une régulation similaire applicable aux services de streaming musical. Les représentants de la filière musicale, membres de TPLM, tiennent à réagir à la démarche de ces partenaires déterminants que sont les radios :

  • Depuis leur mise en place effective en 1996, les quotas radios ont fait l’objet d’aménagements et d’assouplissements successifs, y compris en 2016, qui ont largement contribué à la diversité des formats musicaux, facteurs de la richesse du paysage radiophonique. Nous en voulons pour preuve qu’en 2018, le nombre de nouvelles entrées de titres francophones en playlist a bondi de 27%, soit 1042 titres supplémentaires programmés sur les 34 stations du panel. Les quotas ne sont donc pas une source de contrainte ni de complexité.
  • La référence aux plateformes de streaming n’est pas justifiée dans la mesure où ces plateformes n’évoluent pas sur le même marché que celui des radios et que ces opérateurs évoluent dans des conditions économiques fondamentalement différentes.
  • Enfin, nous nous réjouissons des clarifications apportées la semaine dernière par Marie-Christine Saragosse (France Médias Monde) à l’occasion de son audition par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale : par sa voix, les radios publiques ont pu affirmer leur absence de solidarité avec les radios privées sur le chapitre des quotas et rappeler leur attachement à la promotion de la chanson francophone.

Nous rappelons qu’en moyenne les diffusions francophones ne représentent que 31% de la programmation musicale au 1er semestre 2019 (24h sur 24) et 35% aux heures de grande écoute (6h30-22h30). Cette part reste donc largement minoritaire sur l’ensemble de la programmation des radios, alors que l’appétence du public pour la chanson française ne se dément pas : 18 des 20 meilleures ventes d’albums du 1er semestre sont produites en France et chantées en français.

Les radios font désormais face aux bouleversements engendrés par l’évolution des usages numériques ; elles demeurent néanmoins le premier prescripteur des nouveautés musicales et un partenaire indispensable des auteurs, éditeurs, artistes et producteurs.

A ce titre, les professionnels de la musique tiennent à poursuivre les liens étroits et quotidiens qui les unissent à ces partenaires historiques, en faveur de la diversité musicale et de l’exposition du répertoire francophone.


« Tous Pour la Musique » réunit l’ensemble des représentations professionnelles de la musique

ADAMI-CEMF-CNV-CSDEM-CSFI-EIFEIL-ESML-FCM-LA GAM-GRANDS FORMATS-LES FORCES MUSICALES-MMFF-PRODISS-PROFEDIM-SACEM-SCPP-SFA-SMA-SNAC-SNAM/CGT-SNEP-SNES-SPPF-UCMF-UNAC-UPFI-ZONE FRANCHE

contact@tplmusique.org

www.tplmusique.org – @TPLM Officiel

L’économie de la production musicale – édition 2019

L’édition 2019 de « l’Economie de la production musicale » disponible aujourd’hui.

Synthèse des résultats 2018 du marché de la musique enregistrée, en France et dans le monde, enrichie des données inédites sur la consommation et la distribution de musique physique et numérique, les meilleures ventes et diffusions, les certifications.

SOMMAIRE
 
  • Chapitre 1 : Le marché français de la musique enregistrée et la vitalité de la production française en 2018
  • Chapitre 2 : La consommation de musique : le streaming poursuit sa spectaculaire ascension
  • Chapitre 3 : Le marché mondial en 2018
  • Chapitre 4 : Musique et Médias
  • Chapitre 5 : Les acteurs de la distribution de musique
  • Chapitre 6 : Les artistes qui ont marqué l’année 2018
Le dynamisme de la production française et l’essor continu du streaming, moteurs des bonnes performances du marché de la musique enregistrée.


Les résultats du premier semestre 2019 attestent de la vitalité de la production musicale et du succès des artistes français, qui s’approprient 18 des 20 meilleures ventes des 6 premiers mois de l’année.

Les productions locales représentent 80% des albums du Top 200.

Les performances des jeunes talents français sont particulièrement remarquables, 20% des meilleures ventes du semestre sont des premiers albums produits en France.

Ces scores ne sont pas un épiphénomène, mais une tendance forte dans la durée : au cours des 5 dernières années, 17 à 19 productions françaises ont figuré systématiquement dans les 20 meilleures ventes annuelles d’albums.

Avec un chiffre d’affaires de 277 M€, le marché français de la musique enregistrée affiche une croissance significative de 12,7% pour les 6 premiers mois de l’année. C’est un résultat encourageant qu’il faut néanmoins appréhender avec prudence, cette période ne représentant en moyenne pas plus de 40% du marché annuel.

En hausse de 23%, le numérique réalise désormais plus de 2/3 des revenus (vs 60% au 1er semestre 2018). En progression de 28,3% par rapport au 1er semestre 2018, le chiffre d’affaires du streaming porte la dynamique de ce marché, et représente 175,3 millions d’euros, soit 93% des revenus numériques (vs 89% au 1er semestre 2018).

Quant aux ventes physiques, elles se stabilisent et représentent encore un tiers du chiffre d’affaires grâce à un réseau de distribution unique de plus de 4000 points de ventes, et un attachement incontestable des consommateurs français au support. Mais la plus grande partie des ventes physiques restent concentrée sur le 2ème semestre et notamment sur la période des fêtes de fin d’année.

Alexandre LASCH, directeur général du SNEP, déclare :

Les abonnements streaming audio sont désormais la source majeure de la création de valeur de notre marché. Pour autant, la France compte encore moins de 6 millions d’abonnés et la marge de progression reste considérable pour transformer ce début de croissance retrouvée en un modèle pérenne.

Le développement de la musique « made in France » à l’international continue son essor et dépasse les 300 millions d’euros.
Comme chaque année, Le Bureau Export évalue le volume économique de la filière musicale française à l’international.

L’année 2018 a été riche en succès à l’export pour les producteurs phonographiques, éditeurs et producteurs de spectacles musicaux français. En croissance depuis 2010, le chiffre d’affaires à l’export de la filière dépasse en 2018 la barre des 300 millions d’euros pour atteindre les 302 millions d’euros (+6,7% par rapport à 2017).

Portée par le streaming, qui représente désormais plus de la moitié des revenus de ventes de musique enregistrée, la production phonographique française connaît une croissance à l’export sans précédent en 2018. Avec 80,1 M€, le secteur enregistre une augmentation de 16% de ses revenus par rapport à 2017.

Preuve de l’engouement international pour la production française, 37 artistes ont été certifiés cette année. Si les musiques électroniques continuent de séduire, la langue française s’affranchit des frontières et s’illustre tant dans les musiques urbaines que dans la pop et la chanson française.

Télécharger le Bilan Economique 2018 de la filière musicale à l’international réalisé par le Bureau Export

Visuel couverture Bilan Export 2018

Transformer les pratiques professionnelles, et pas seulement les convictions !

 

Qu’elles soient artistes, entrepreneuses, porteuses de projets ou dirigeantes, on ne compte plus les noms de ces femmes qui soufflent un véritable vent de renouveau dans l’univers de la musique et du spectacle. Ce dernier en est-il pour autant devenu plus féminin ?
Pourtant, les choses n’ont que très peu évolué depuis 2012 : les femmes sont sous représentées dans les effectifs et la masse salariale des entreprises du secteur, en particulier chez les intermittents (34% d’artistes femmes, 25% de techniciennes). Elles sont toujours moins bien payées que les hommes (a minima 20%), et ce quelque soient leur âge ou leur niveau de responsabilité, quand elles ne disparaissent pas tout simplement du marché du travail après 30 ans…

En cette semaine de la Fête de la Musique, ces constats, et la volonté d’agir ont amené 13 organisations[1] à se rassembler autour d’un acte fondateur : les 1ères assises des femmes de la musique et du spectacle, le 19 juin 2019. Sous le parrainage du Ministère de la Culture, cet ACTE I des Assises des Femmes de la musique et du spectacle est la première étape d’une démarche sur le long terme pour ENFIN changer la donne ! Elargir l’horizon des femmes de la musique et du spectacle, encourager leur leadership, insuffler une véritable dynamique de soutien pour les entrepreneuses et les porteuses de projets, et instaurer, à long terme une parité dans le secteur, tels sont les principes fondateurs de cette action.

4 actions donnent un sens immédiat aux Assises :

  • La formation, un outil pour le renforcement du leadership féminin.
  • Le mentorat, un renforcement de la capacité d’agir des femmes.
  • L’accompagnement économique des femmes dans le secteur de la musique et du spectacle.
  • La mise en place d’un observatoire avec un premier état des lieux / bilan chiffré pour le secteur2.
Les partenaires des assises se sont engagées !
  •  Établir et partager un état des lieux ;
  • Se fixer des objectifs réalistes pour mettre en œuvre un plan d’actions sur les thématiques retenues.
  • Agir sur l’ensemble des causes d’inégalités sans moraliser ou accuser ;
  • Transformer les pratiques professionnelles (et pas seulement les convictions) ;
  • Augmenter la connaissance et l’expertise sur le sujet au moyen de la formation, de l’observation ou de la recherche ;
  • Evaluer les résultats régulièrement.

Et dans l’immédiat, les partenaires des Assises annoncent la mise en place d’une cellule de soutien animée par des professionnels de santé, des psychologues cliniciens et la direction médicale de Audiens : cette cellule intervient en cas de conduite abusive dans le cadre du travail, écoute et conseille les victimes, et peut orienter si besoin vers d’autres spécialistes médicaux ou sociaux, en toute confidentialité.

Elle est joignable 7/7, 24/24 au 07 87 75 53 70 et à l’adresse soutienpsy@audiens.org.

 Agir maintenant pour une parité demain, c’est transformer les pratiques professionnelles, et pas seulement les convictions !

  Contact : assisesfemmes.ms@gmail.com   –  + 33 (0)6 63 61 74 93


[1] Le groupe Audiens, l’Adami (Société Civile pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes), l’Afdas (Opérateur de compétences), le CNV (Centre national des Variétés), la CSDEM (Chambre Syndicale de l’Edition Musicale), la fédération SCÈNES (Syndicat National du Théâtre Privé), la GAM (Guilde des Artistes de la Musique), le PRODISS (Syndicat National du Spectacle Musical et de Variété), la Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de la Musique), la SCPP (Société Civile des Producteurs Phonographiques), le SNEP (Syndicat National de l’Edition Phonographique), la SPPF (Société Civile des Producteurs de Phonogrammes en France) et l’UPFI (Union des Producteurs Phonographiques Français Indépendants).

2 Bilan Chiffré des Assises.

 06 2019 Logos partenaires 1ères Assises Femmes de la musique