Nous, acteurs de toutes les industries culturelles et créatives en France, ne pouvons assister en silence à la remise en cause des acquis obtenus depuis 20 ans en matière de protection de nos droits sur Internet en pleine Présidence française de l’Union européenne.

Le Digital Services Act ambitionne de renforcer la responsabilité et le devoir de diligence de tous les services numériques ; c’est-à-dire de réguler les contenus en ligne et de protéger les citoyens contre les contenus illicites.

Les intentions sont là. Et pour l’instant, les actes disent le contraire.

Quand le Parlement européen et le Conseil votent pour assouplir la responsabilité d’acteurs numériques majeurs et affaiblir les capacités de recours des ayants droit devant leurs contenus piratés, comment le comprendre ? La France, fer de lance dans

la protection de nos œuvres et de nos contenus face aux géants du net, doit saisir, avec les autres Etats membres, cette occasion de mettre fin au « far west numérique ».

Les enjeux sont trop importants pour avancer à marche forcée au motif de régulation transverse ou de calendrier contraint. La législation sur les services numériques doit rester d’intérêt général, sans affaiblir la mise en œuvre du droit d’auteur, seul garant de la liberté d’expression et de la diversité culturelle.

C’est pourquoi nous demandons solennellement à notre Gouvernement, à nos élus, à nos représentants au sein des instances européennes, de créer les conditions d’un sursaut lors du trilogue afin de remettre de la cohérence entre l’esprit et la lettre du DSA, et notamment : mieux lutter contre les offres et contenus illicites y compris au-delà des seules places de marché, et éviter l’affaiblissement voire la remise en cause des acquis européens et nationaux en matière de respect des droits de propriété intellectuelle. Telle doit être l’ambition de la Présidence française de l’Union Européenne.

Nos secteurs ont déjà une longue histoire sur Internet : elle doit rester une force au bénéfice de tous.

 

Les 63 organisations signataires :

 ACID                                Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion

ADAGP                             Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques

ADAMI                             Société Civile pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes

AGrAF                              Auteurs Groupés de l’Animation Française

AnimFrance                    Syndicat de la production audiovisuelle et cinématographique indépendante d’animation

API                                   Association des Producteurs Indépendants

ATLF                                 Association des traducteurs littéraires de France

ARP                                  Société Civile des Auteurs, Réalisateurs et Producteurs

BLIC                                 Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques

BLOC                               Bureau de Liaison des Organisations du Cinéma

CEMF                               Chambre syndicale des Éditeurs de Musique de France

CFC                                  Centre Français d’exploitation du droit de Copie

CISA                                 Coordination Inter-Syndicale de l’Audiovisuel

CSDEM                            Chambre Syndicale de L’Edition Musicale

DIRE                                 Distributeurs Indépendants Réunis Européens

DVP                                  Société des Droits Voisins de la Presse

EIFEIL                               Fédération des éditeurs indépendants en France

EUROCINEMA               Association de Producteurs, de Cinéma et de Télévision

F3C-CFDT                        Fédération Conseil, Communication, Culture – CFDT

FASAP-FO                        Fédération des Arts, du Spectacle, de l’Audiovisuel et de la Presse – FO

FNCF                                Fédération Nationale des Cinémas Français

FNEF                                Fédération Nationale des Editeurs de Films

FNPS                                Fédération Nationale de la Presse d’information Spécialisée

FNSAC-CGT                    Fédération Nationale des Syndicats du Spectacle, de l’Audiovisuel et de l’Action Culturelle – CGT

GFS                                   La Guilde Française des Scénaristes

GNCR                               Groupement National des Cinémas de Recherche

PROCIREP                       Société des Producteurs de Cinéma et de Télévision

SACD                                Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques

SACEM                            Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique

SAIF                                 Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe.

SATEV                              Syndicat des Agences de Presse Audiovisuelles

SCA                                  Scénaristes de Cinéma Associés

SCAM                               Société Civile des Auteurs Multimédia

SCPP                                Société Civile des Producteurs Phonographiques

SDI                                   Syndicat des Distributeurs Indépendants

SDLC                                Syndicat des Distributeurs de Loisirs Culturels

SEAM                               Société des Éditeurs et Auteurs de Musique

SEDPA                             Syndicat des Distributeurs de Programmes Audiovisuel

SFAAL                              Syndicat Français des Agents Artistiques et Littéraires

SFA-CGT                          Syndicat français des artistes-interprètes

SGDL                                Société des Gens de Lettres

SLF                                   Syndicat de la Librairie Française

SMA                                 Syndicat des Musiques Actuelles

SNAC                               Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs

SNAM-CGT                     Union Nationale des Syndicats d’Artistes Musiciens de France

SNE                                  Syndicat national de l’Edition

SNEP                                Syndicat National de l’Edition Phonographique

SOFIA                               Société Française des Intérêts des Auteurs de l’écrit

SPCS                                 Syndicat de la Presse Culturelle et Scientifique

SPECT                              Syndicat des Producteurs et Créateurs de Programmes Audiovisuels

SPI                                    Syndicat des Producteurs Indépendants

SPIAC-CGT                      Syndicat des Professionnels des Industries de l’Audiovisuel et du Cinéma

SPPF                                 Société Civile des Producteurs de Phonogrammes en France

SRF                                   Société des réalisateurs de films

SudAnim                          Association des Professionnels de l’Animation en région Sud

U2R                                  Union des réalisatrices et des réalisateurs

UCMF                              Union des Compositeurs de Musiques de Films

ULM                                 Union des Librairies Musicales

UNAC                              Union Nationale des Auteurs et Compositeurs

UNIFAB                           Union des Fabricants

UPC                                  Union des Producteurs de Cinéma

UPFI                                 Union des Producteurs Phonographiques français Indépendants

USPA                                Union Syndicale de la Production Audiovisuelle

 

 

 

 

 

 

Rapport 2021 de l’IFPI sur la consommation de musique dans le monde

 

  • L’écoute de musique continue de progresser dans le monde 18,4 heures par semaine, soit l’équivalent de 368 morceaux de trois minutes.
  •  De multiples modes de consommation s’offrent au public, l’innovation développée par les labels alimentant la vitalité et la diversité de la musique
  •  Les usages illicites de musique restent un préjudice pour les créateurs et ne cessent d’évoluer.

Télécharger le rapport complet ici

 Téléchargez l’infographie France ici.

21 octobre 2021 – L’IFPI, représentante de l’industrie du disque dans le monde, publie aujourd’hui son rapport 2021 « Engaging in Music » – la plus vaste étude menée sur la consommation de musique, qui décrypte les usages de 43 000 personnes dans 21 pays.

 Les points clés :

  • Les consommateurs de musique font leurs propres choix d’écoute grâce au streaming – Les principales motivations qu’ils citent pour expliquer leur usage du streaming sont leur capacité à choisir leurs chansons et artistes favoris, ainsi que leurs propres playlists. 68 % recherchent des chansons spécifiques et 62 % écoutent plus d’une fois par semaine des playlists qu’ils ont créées eux-mêmes.
  •  Partout, les amateurs de musique apprécient la richesse et la diversité des styles de musique. Outre les genres populaires bien identifiés, plus de 300 autres ont été cités par au moins une personne, parmi les 43 000 interrogées, comme étant la musique qu’elle écoute habituellement, y compris le gqom (musique house sud -africaine), l’axé (musique brésilienne, originaire du Nordeste), et la chanson Hokkien (pop Taïwanaise), traduisant ainsi la pluralité et le foisonnement du paysage musical dont jouissent les fans du monde entier.
  •  La consommation des fans est alimentée par des expériences de plus en plus riches et innovantes telles que les vidéos courtes, le livestream et l’intégration dans les jeux vidéo. 68 % du temps passé sur des applications de vidéos de courte durée concerne des vidéos dédiées à la musique, comme les défis de playback et de danse. En outre, près d’un tiers (29 %) des personnes interrogées ont déclaré avoir regardé un livestream musical, un concert par exemple, au cours des 12 derniers mois. 
  • Le temps passé à écouter de la musique a progressé partout dans le monde. En moyenne, les consommateurs consacrent 18,4 heures par semaine à l’écoute de musique (18 heures en 2019), soit l’équivalent de 368 morceaux de trois minutes.
  • Stimulé en partie par les investissements des maisons de disques, l’engouement pour le streaming – en particulier le streaming audio par abonnement – continue de croître, démontrant ainsi la valeur croissante accordée à la musique par les consommateurs. Le temps passé à écouter de la musique via un abonnement au streaming audio a augmenté de 51 %, les fans plébiscitant ainsi cet usage qui leur offre l’accès et l’autonomie nécessaires pour choisir les artistes et la musique qu’ils aiment. 
  • Source de réconfort pour beaucoup, et notamment pour les plus jeunes, la musique contribue sensiblement à notre bien-être, en des temps particulièrement difficiles. 87 % des personnes interrogées ont déclaré que la musique leur avait procuré du plaisir et du bonheur pendant la pandémie. 68 % des 16-19 ans ont affirmé que les nouveaux albums de leurs artistes préférés les avaient aidés dans ces moments. 
  • La musique est au cœur de la motivation des auditeurs pour l’écoute de la radio. 74% écoutent la radio principalement pour la musique et 73% écoutent leur station favorite pour la musique qu’elle diffuse.
  • La mise à disposition illicite de musique reste un problème pour l’écosystème et la menace continue d’évoluer. Près d’un tiers (29%) des personnes interrogées ont employé des moyens illégaux pour écouter ou obtenir de la musique, et 14,4% ont utilisé des réseaux sociaux sans licence aux mêmes fins.

Frances Moore, directrice générale de l’IFPI, déclare : « Engaging in Music » montre comment les fans du monde entier se connectent aujourd’hui avec les artistes et la musique qu’ils aiment, grâce à des usages jusqu’alors inédits, avec l’émergence rapide de la vidéo de courte durée, du livestream et des expériences de jeu, le tout amplifié par leur passion pour la musique.

 « Les maisons de disques ont aidé les artistes à développer leur vision, ont contracté avec une multitude de plateformes et ont exploité de nouvelles technologies pour permettre aux consommateurs de se connecter aux artistes de leur choix de toutes les manières imaginables. 

« Cette aptitude à conclure de nouveaux accords pour développer des expériences innovantes et immersives est un levier majeur de la croissance durable du marché de la musique enregistrée ; nous faisons activement campagne à l’échelle mondiale pour instaurer dans la durée un environnement propice au développement de ces contrats et à cette dynamique. »

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

press@ifpi.org

Tél. +44 (0)20 7878 7979

L’IFPI est le porte-parole de l’industrie du disque dans le monde, représentant plus de 8 000 maisons de disques membres dans le monde. Nous nous efforçons de promouvoir la valeur de la musique enregistrée, de faire campagne pour les droits des producteurs de musique enregistrée et de développer les utilisations commerciales de la musique enregistrée sur tous les territoires.

Méthodologie

Les données sont basées sur un travail de terrain mené en juin et juillet 2021 dans 21 pays et ont permis de recueillir les opinions de 43 000 personnes âgées de 16 à 64 ans. Les panels étaient représentatifs au niveau national dans chaque pays.

 

Acteur de référence des statistiques du secteur, le SNEP a développé avec l’IFPI (International Federation of the Phonographic Industry) les standards les plus élevés à l’échelle mondiale pour l’analyse de l’évolution de tous les modes d’exploitation de la musique, en conformité avec les normes comptables et professionnelles internationales.

Outil essentiel au service de l’ensemble des producteurs et de leurs partenaires, les données du marché publiées par le SNEP doivent en effet répondre à un haut degré de robustesse.

Alors que le SNEP investit cette année pour adapter et améliorer encore ses procédures grâce à l’expertise de son nouveau prestataire, The Official Charts Company, la rupture méthodologique induite par cette phase de transition appelle une coopération renforcée des entreprises du secteur.

Or, à l’inverse des principaux acteurs de la distribution, majors comme indépendants, Believe n’a pour le moment pas souhaité faire la transparence sur ses activités en France, rendant impossible pour la première fois la publication de données fiables.

Dans la perspective de l’analyse des chiffres annuels et dans l’intérêt bien compris de la profession, nous ne doutons pas que la société acceptera rapidement d’appliquer les règles que se fixe l’ensemble des distributeurs contribuant aux données du marché.

Évaluer pour faire progresser la place des femmes : Les producteurs s’engagent avec la création du Baromètre Égalité des entreprises de la musique enregistrée
En partenariat avec Accordia

L’observation de la place des femmes dans les entreprises de l’industrie musicale est l’élément fondateur du développement des bonnes pratiques en matière d’égalité professionnelle, une priorité partagée par tous les producteurs de musique. C’est en documentant le sujet avec des marqueurs efficaces et pertinents que les professionnels ont l’intention d’accélérer les évolutions positives de la place faite aux femmes dans le secteur de la musique.

Déterminés à faire bouger les consciences, le SNEP, l’UPFI, la SCPP et la SPPF ont choisi d’avancer ensemble en se dotant d’un baromètre fiable et adapté aux entreprises de la musique enregistrée, quelle que soit leur taille. Cet instrument permettra d’évaluer les progrès constatés chaque année en matière d’égalité professionnelle femmes-hommes dans les labels, donnant à chaque entreprise des repères nécessaires à la mise en œuvre de politiques volontaristes.

Sachant que de tels instrument de mesure font également partie des préoccupations affichées par le CNM, les producteurs ont souhaité être proactifs et devancer l’appel, en instaurant un dispositif qui corresponde à la fois à leurs besoins mais aussi à leur capacité à y répondre via des indicateurs essentiels.

All Access Music* a proposé aux organisations de producteurs de participer à la mise en place d’un observatoire commun, grâce au partenariat noué avec Accordia, société spécialisée dans l’accompagnement des entreprises sur les questions de diversité, de parité, d’inclusion. Accordia est le tiers de confiance de cette initiative commune et à ce titre, le garant de la confidentialité des données partagées et de l’anonymat des réponses.

*Association fondée par le SNEP pour développer les initiatives des producteurs de musique en faveur de l’égalité professionnelle Femmes-Hommes, de l’égalité des chances et de l’éthique.

 Contacts :

SNEP – Patricia SARRANT – patricia.sarrant@snepmusique.com

SCPP – Anouchka ROGGEMAN – anouchka.roggeman@scpp.fr

UPFI – Guilhem COTTET – guilhem.cottet@upfi.fr

SPPF – Valérie THIEULENT –  valerie.thieulent@sppf.com

LES REVENUS MONDIAUX DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE AUGMENTENT DE 7,4%

Téléchargez la synthèse française du Global Music  

Téléchargez le rapport en  VO

L’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, annonce une sixième année consécutive de croissance en 2020 pour le marché mondial de la musique enregistrée avec +7,4% et un chiffre d’affaires total de 21,6 milliards US $.

Cette croissance a été générée par le streaming, notamment par les revenus des abonnements payants, en hausse de 18,5 %. A fin 2020, on dénombrait 443 millions d’utilisateurs de comptes d’abonnement payants. Les revenus du streaming (abonnements payants et issus des services financés par la publicité) ont augmenté de 19,9 %, atteignant 13,4 milliards de dollars, soit 62,1 % du total des revenus mondiaux de la musique enregistrée.

La progression des revenus du streaming a plus que compensé le recul des revenus des autres formats, notamment ceux des ventes physiques, en baisse de 4,7 %, et ceux des droits voisins qui ont diminué de 10,1 % – en grande partie à cause de la pandémie COVID-19.

Le travail et l’investissement des maisons de disques ont jeté les bases d’une industrie essentiellement numérique qui a prouvé sa résilience face aux circonstances extraordinaires de 2020. Au cours d’une année difficile, les producteurs ont travaillé aux côtés de leurs partenaires les artistes pour les aider à créer et à enregistrer leur musique ; l’ensemble du secteur a poursuivi le développement de solutions innovantes pour que les fans du monde entier puissent continuer à découvrir la musique.

Frances Moore, directrice générale de l’IFPI, a déclaré : « Alors que le monde est confronté à la pandémie de COVID-19, la capacité indéfectible de la musique pour consoler, guérir et remonter le moral nous est rappelée.

« Certaines choses sont intemporelles, comme le pouvoir d’une grande chanson ou le lien entre un artiste et ses fans. Mais certaines choses ont changé. Alors qu’une grande partie du monde est enfermée et que la musique vivante est à l’arrêt, dans presque tous les coins du globe, la plupart des fans peuvent profiter de la musique grâce au streaming.

« Grâce à l’investissement constant des maisons de disques dans les artistes et leurs carrières, ainsi qu’aux efforts novateurs déployés pour aider les artistes à offrir de la musique aux fans par de nouveaux moyens, les revenus de la musique enregistrée ont augmenté dans le monde pour la sixième année consécutive, grâce au streaming par abonnement. Alors que les maisons de disques continuent d’étendre leur empreinte géographique et leur portée culturelle, la musique est aujourd’hui plus que jamais connectée au niveau mondial et cette croissance s’est propagée dans toutes les régions du globe.

« Avec autant de personnes touchées par la pandémie, et préoccupées par les injustices sociales croissantes, les maisons de disques se sont mobilisées pour apporter une contribution significative et durable au monde dans lequel nous voulons vivre. »

 

Croissance dans toutes les régions du monde

En 2020, les revenus de la musique enregistrée ont progressé dans toutes les régions du monde par rapport à l’année précédente, notamment :

L’Amérique latine a maintenu sa position de région à la croissance la plus rapide au niveau mondial (15,9 %), les revenus du streaming ayant augmenté de 30,2 % et représentant 84,1 % des revenus totaux de la région.

L’Asie a connu une croissance de 9,5 % et les revenus numériques ont dépassé, pour la première fois, la part de 50 % des revenus totaux de la région. Si l’on exclut le Japon (dont les revenus ont diminué de 2,1 %), l’Asie aurait été la région à la croissance la plus rapide, avec une croissance exceptionnelle de 29,9 %.

Pour la première fois inclus dans ce rapport, les revenus de la musique enregistrée dans la région Afrique et Moyen-Orient ont augmenté de 8,4 %, principalement grâce à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (37,8 %). Le streaming a dominé, avec des revenus en hausse de 36,4 %.

Les revenus en Europe, le deuxième plus grand marché au monde pour la musique enregistrée, ont augmenté de 3,4 %, la forte croissance du streaming (20,7 %) ayant compensé la baisse des revenus de tous les autres formats.

Les régions États-Unis et Canada ont connu une croissance de 7,4 % en 2020. Le marché américain a augmenté de 7,3 % et les revenus de la musique enregistrée au Canada ont augmenté de 8,1 %.

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Notes aux rédacteurs :

Rapport mondial sur la musique 2021 : Rapport complet – avec données et analyses : Achetez le rapport complet avec données et analyses ici.

À propos de l’IFPI
Avec plus de 8 000 labels et producteurs membres, L’IFPI représente l’industrie du disque dans le monde. Nous nous efforçons de promouvoir la valeur de la musique enregistrée, de faire campagne pour les droits des producteurs de musique enregistrée et de développer les utilisations commerciales de la musique enregistrée dans le monde.
 Pour de plus amples informations, veuillez contacter :  press@ifpi.org | +44 (0)20 7878 7979

Télécharger le décryptage des résultats 2020 du marché de la musique enregistrée

 Voir la vidéo

Après 4 ans de résultats positifs, le marché 2020 de la musique enregistrée en France reste stable à 781 M€, preuve de la solidité de son modèle économique qui a su tenir le cap malgré un contexte complètement bouleversé par la crise sanitaire.

L’arrêt total des concerts et des festivals depuis mars dernier, des sorties reportées, des plans de promotion bousculés, des points de ventes fermés n’ont pas stoppé la dynamique retrouvée depuis 5 ans mais l’ont néanmoins freinée.

Tout au long de cette année atypique, la consommation et donc les revenus de la musique, ont subi les conséquences de la pandémie. L’écart entre la progression du streaming et le recul des ventes physiques s’est creusé, confirmant l’évolution des usages.

L’autre incidence négative des circonstances exceptionnelles sur le marché est l’impact de la fermeture des magasins et lieux publics sonorisés, conjuguée à la baisse des revenus publicitaires des médias traditionnels.

Cela a provoqué un recul sensible des droits voisins de -19%.

En progression de 4%, les ventes physiques et numériques ont généré 658M€, retrouvant ainsi leur niveau de 2008 mais encore à seulement 46% de celui de 2002.

Le marché français s’est réinventé en seulement 7 ans et tire désormais près de 3/4 de ses revenus des exploitations numériques, soit l’exact inverse de 2013.

Cette mutation du modèle économique s’est appuyée sur le streaming dont l’usage continue de progresser au sein de la population, avec 70% d’utilisateurs, et qui est devenu le mode d’écoute principal de musique des moins de 35 ans.

Le streaming a ainsi affiché une nouvelle progression significative de son chiffre d’affaires : + 20 %.

Et pour la 1ère fois en France, le streaming par abonnement a généré à lui seul plus de la moitié du chiffre d’affaires annuel.

Au cœur de la création de valeur, l’abonnement s’est révélé particulièrement résistant aux aléas, même brutaux et imprévisibles.

Il alimente l’essentiel de la croissance des ventes, avec des revenus en hausse de 23%, tout comme celle du nombre d’utilisateurs de comptes payants qui franchit en 2020 le seuil des 12 millions.

Quant aux revenus générés par les supports physiques, durement atteints par les conséquences de la pandémie, ils fléchissent de 20%.

Mais ils représentent encore plus d’un quart des ventes globales de musique en France malgré 3 mois de fermeture pour les magasins et rayons culturels, désormais reconnus comme commerces essentiels.

Le vinyle en revanche, tire son épingle du jeu et poursuit sa progression : en hausse de 10%, il représente 28% des ventes physiques, une part qui a plus que doublé en 3 ans et génère des revenus supérieurs à ceux du streaming vidéo.

L’environnement atypique de cette année hors norme n’a pas affecté l’engouement du public pour la production musicale hexagonale.

Pour la 3ème année consécutive, 19 albums du TOP 20 sont des productions françaises, chantées en français, comme 80% des meilleures ventes 2020.

Ces scores ne sont pas un épiphénomène, mais une tendance forte dans la durée : depuis 6 ans, 17 à 19 productions françaises figurent systématiquement dans les 20 meilleures ventes annuelles d’albums.

Autre indicateur de la vitalité de la production française : la jeune génération toujours très présente aux côtés des artistes confirmés. Cette année encore près d’1/4 des albums classés sont des premiers albums.

Quant aux productions françaises de rap et de musiques urbaines, elles affichent encore en 2020 un franc succès, occupant la moitié des places du Top 200 … mais la chanson et la pop françaises sont elles aussi au rendez-vous des meilleurs scores de l’année, tant avec les jeunes talents que les artistes consacrés…

Le classique et le jazz ne sont pas en reste avec une part également prépondérante de productions made in France dans les meilleures ventes de ces répertoires.

Alexandre Lasch, directeur général déclare : « Malgré la crise, les producteurs ont poursuivi sans relâche le travail de développement, d’accompagnement et de promotion des artistes, privés de scène depuis plus d’un an.

Ils ont continué à prendre des risques et investi plus de 300 M€, pour les nouvelles signatures ou les nouvelles productions, pour les enregistrements, le marketing et toutes les formes de promotion qu’il a fallu adapter aux restrictions imposées par la situation sanitaire ».

Aujourd’hui, l’enjeu des producteurs de musique est de conserver cette capacité à investir. La constance de leur engagement financier fait d’eux le premier et le principal levier des carrières et des succès.

C’est pourquoi la pérennité et la qualité du dispositif de crédit d’impôt et des aides exceptionnelles aux entreprises de la musique enregistrée sont si déterminantes dans ces temps totalement inédits…

Face aux fermetures de points de ventes, à l’absence de tournées, festivals et autres rencontres avec le public, les labels ont mobilisé leurs équipes et leurs ressources pour surmonter les nouveaux défis et porter, malgré tout, les nouveaux projets, l’univers et les sons des artistes, à l’attention des fans de toutes les musiques.

À propos du SNEP : Le SNEP, syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2020 à 781 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés ARB Music, Sony Music France, Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.
Contact Patricia Sarrant : 01 47 38 04 04

Le Global Album All Format Chart de l’IFPI récompense les albums les plus vendus de l’année, tous formats de consommation confondus

C’est Deuxième prix mondial pour BTS, qui a déjà reçu le titre de « Global Recording Artists 2020 »

L’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, publie aujourd’hui le classement « Global Album All Format » Chart, dont l’album MAP OF THE SOUL : 7 de BTS prend la tête.

Ce classement, qui vient s’ajouter aux récompenses mondiales déjà décernées par l’IFPI, recense les albums les plus vendus de l’année, tous formats confondus, qu’il s’agisse de ventes physiques, des téléchargements ou des streams.

Le quatrième album studio du groupe BTS, « MAP OF THE SOUL : 7 » a battu de nombreux records et s’est hissé en tête des charts dans le monde entier après sa sortie en février 2020. Outre le succès sans précédent en Corée, terre d’origine de BTS, où l’album a réalisé des scores totalement inédits, « MAP OF THE SOUL : 7 » a été un succès mondial, en tête des hit-parades des cinq plus grands marchés musicaux du monde (États-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, France).

L’album a réalisé des ventes physiques phénoménales dans le monde entier mais a également affiché un grand succès en streaming – la première mise en ligne sur YouTube du single « ON » a ainsi affiché une performance historique sur la plateforme, attirant plus de 1,5 million de spectateurs. L’album a également atteint la première place du hit-parade iTunes dans plus de 90 pays.

Frances Moore, directrice générale de l’IFPI, a déclaré : « Nous avons créé le classement « Global Album All Format » pour refléter l’évolution du format de l’album et pour reconnaître comment les artistes partagent leurs projets d’album de différentes manières avec leurs fans à travers de multiples formats.

« C’est un honneur de remettre à BTS son deuxième prix « IFPI Global Chart », après son succès en tant qu’artiste de l’année 2020 à l’échelle mondiale du marché de la musique enregistrée. « MAP OF THE SOUL : 7 » a pulvérisé les records dans les charts internationaux et en Corée, et le travail fantastique de ce groupe continue encore aujourd’hui à ravir les fans du monde entier ».

Parmi les points forts du classement, on notera la sortie surprise de « folklore » de Taylor Swift, qui prend la 9e place, la sensation japonaise Kenshi Yonezu’s STRAY SHEEP à la 7e place, et une deuxième apparition pour BTS avec l’album BE (Deluxe Edition) qui a s’installe en 4ème position.

The Weeknd confirme sa victoire dans le classement IFPI « Global Digital Single » annoncée hier, avec la seconde place pour son album « After Hours » dont le succès mondial en fait sa meilleure performance à ce jour. Quant à L’album de Billie Eilish, WHEN WE ALL FALL ASLEEP, WHERE WE GO ?, il accède à la troisième place du classement, résultat particulièrement remarquable pour un album sorti en mars 2019.

Top 10 mondial des albums tous formats en 2020

Rang| Artiste | Album |

  1. BTS | MAP OF THE SOUL : 7
  2. The Weeknd | After Hours
  3. Billie Eilish | WHEN WE ALL FALL ASLEEP, WHERE DO WE GO ?
  4. BTS | BE (Deluxe Edition)
  5. Harry Styles | Fine Line
  6. Post Malone | Hollywood’s Bleeding
  7. Kenshi Yonezu| STRAY SHEEP
  8. Justin Bieber | Changes
  9. Taylor Swift | folklore
  10. Dua Lipa | Future Nostalgia

(Source: IFPI)

À propos de l‘IFPI
L’IFPI est l’organisation qui promeut les intérêts de l’industrie internationale du disque dans le monde entier. L’IFPI et son réseau de groupes nationaux comptent plus de 8 000 membres dans plus de 70 pays. Il existe plus de 70 bureaux, groupes nationaux et affiliés à l’IFPI. La mission de l’IFPI est de promouvoir la valeur de la musique enregistrée, de faire campagne pour les droits des producteurs de musique et de développer les utilisations commerciales de la musique enregistrée sur tous les marchés où ses membres opèrent.
Pour plus d’informations, veuillez contacter : press@ifpi.org | +44 (0)20 7878 7979

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Le titre « Blinding Lights » de The Weeknd remporte le Global Digital Single Award 2020, récompense décernée par l’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde.

Cette récompense est attribuée chaque année au single le plus vendu dans le monde dans tous les formats numériques – que ce soit en téléchargement ou en streaming, via des services payants ou  financés par la publicité.

Blinding Lights était le deuxième single du quatrième album studio de The Weeknd, After Hours, sorti en mars 2020. Triomphe critique et commercial, Blinding Lights a atteint la première place dans plus de 30 pays, a alimenté un défi viral de danse sur TikTok, et pulvérisé les records de présence en nombre de semaines dans les top 10 et 5 du Billboard Hot 100 américain. Globalement, le titre a généré 2,72 milliards d’équivalents streams payants dans le monde.

The Weeknd figure dans le top 10 du Global Artist Chart de l’IFPI depuis ces cinq dernières années, et en occupe la 4ème place pour 2020, sa meilleure performance à ce jour.

Frances Moore, directrice générale de l’IFPI, a déclaré : « Blinding Lights a sans aucun doute été l’un des plus grands records de l’année et l’une des chansons les plus appréciée. Elle a séduit les fans du monde entier. Nous tenons à féliciter The Weeknd pour son succès, et c’est un honneur de lui décerner ce titre ».

Blinding Lights a été rejoint dans le top 3 par Dance Monkey de Tones and I, qui occupe pour une deuxième année consécutive une place dans le top dix, améliorant sa position dans les charts par rapport à l’année précédente, un exploit qui n’a d’égal que le Perfect d’Ed Sheeran en 2018. En 3ème position du classement annuel de l’IFPI, The Box de Roddy Ricch, qui a passé 11 semaines à la première place du Billboard Hot 100, prenant la tête des charts du monde entier, dont celui du Top streaming 2020 d’Apple Music. Roddy Ricch est également partie prenante du titre ROCKSTAR, avec DaBaby, ce qui a fait de lui le seul artiste à figurer deux fois dans le top 10.

Toujours dans le top 10, l’artiste chinois Xiao Zhan se classe en 7e position, avec le succès exceptionnel de Made to Love dans son pays d’origine, où il a battu des records de ventes en téléchargements. BTS  fait sa première apparition dans le classement IFPI Global Digital Single, avec Dynamite. Quant au « Bad Guy »de Billie Eilish, il passe en 2020 une deuxième année dans le top 10 en se classant à la neuvième place.

Top 10 mondial des Singles 2020

Rang | Artiste | Titre | Équivalents streams payants (en milliards)

  1. The Weeknd | Blinding Lights | 2.72
  2. Tones and I | Dance Monkey | 2.34
  3. Roddy Ricch | The Box | 1.67
  4. SAINt JHN | Roses | 1.64
  5. Dua Lipa | Don’t Start Now | 1.62
  6. Future (feat. Drake) | Life Is Good | 1.57
  7. Xiao Zhan | Made To Love | 1.48
  8. DaBaby (feat. Roddy Ricch) | ROCKSTAR | 1.45
  9. Billie Eilish | bad guy | 1.36
  10. BTS | Dynamite | 1.28

(source: IFPI)

Notes aux rédacteurs :

Mise à jour de la méthodologie  2020 :

Afin de mieux refléter la prédominance de l’abonnement payant dans le monde entier, la méthodologie des classements de l’IFPI a été mise à jour à partir de 2020 et les unités sont désormais exprimées en équivalents streams payants. Les téléchargements à l’acte et les streams provenant de services financés par la publicité sont convertis en équivalents streams payants en fonction de la valeur relative de chaque format dans chaque région.

À propos de l’IFPI
L’IFPI est l’organisation qui promeut les intérêts de l’industrie internationale du disque dans le monde entier. L’IFPI et son réseau de groupes nationaux comptent plus de 8 000 membres dans plus de 70 pays. Il existe plus de 70 bureaux, groupes nationaux et affiliés à l’IFPI. La mission de l’IFPI est de promouvoir la valeur de la musique enregistrée, de faire campagne pour les droits des producteurs de musique et de développer les utilisations commerciales de la musique enregistrée sur tous les marchés où ses membres opèrent.
Pour plus d’informations, veuillez contacter : press@ifpi.org | +44 (0)20 7878 7979

Logo IFPI 2019

L’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, a désigné le groupe BTS lauréat du « Global Recording Artist », N°1 des ventes mondiales de musique enregistrée en 2020.

Ce prix exclusif est établi à partir des performances mondiales d’un artiste ou d’un groupe au cours de l’année, formats numériques et physiques confondus, des écoutes en streaming aux vinyles, sur  l’ensemble de son catalogue. Le prix a été annoncé à l’issue de la publication du classement annuel « Global Artist Chart » de l’IFPI, qui recense les dix meilleures ventes d’artistes dans le monde au cours de l’année écoulée.

La victoire de BTS marque leur toute première récompense de l’IFPI, après avoir occupé la deuxième place de ce classement en 2018 et à la septième place en 2019. Ils deviennent ainsi le premier groupe coréen à remporter ce prix, et les premiers lauréats à se produire principalement dans une langue autre que l’anglais.

Cette récompense intervient après une année historique pour BTS (composé de RM, Jin, SUGA, j-hope, Jimin, V et Jung Kook) qui a battu tous les records à chacune des sorties de leurs productions.

Les BTS ont été omniprésents en 2020, offrant aux fans du monde entier, une échappatoire bienvenue aux réalités d’une année sans précédent. « MAP OF THE SOUL : 7 » sorti en février 2020 a été l’un des albums les plus massivement précommandés de tous les temps, et s’est rapidement hissé au premier rang des classements dans plus de 20 pays. En langue japonaise, « MAP OF THE SOUL : 7 ~ THE JOURNEY ~ » sorti en juillet 2020, a franchi le cap des 500 000 exemplaires dans les deux jours suivant sa sortie, devenant l’album le plus vendu par un artiste masculin étranger sur ce marché. Au mois d’août avec la sortie du single « Dynamite », BTS a pour la première fois proposé un titre entièrement en anglais, et qui est devenu leur tout premier single N°1 aux Etats-Unis, battant des records d’écoutes et de vues en première journée, sur YouTube et Spotify. BTS a clôturé son incroyable année avec la sortie de « BE » en novembre, une réponse à la pandémie de Covid-19 résumée par le single « Life Goes On », N°1 sur trois continents.

Frances Moore, directrice générale de l’IFPI, a déclaré  : « Les BTS sont un phénomène mondial. Ils ont connu une nouvelle année exceptionnelle, avec la sortie de trois albums et la recherche permanente de moyens créatifs et engageants pour partager leur histoire avec le monde. Ils montrent vraiment le pouvoir qu’a la musique d’apporter joie et bonheur au public du monde entier.

« Nous tenons à féliciter RM, Jin, SUGA, j-hope, Jimin, V et Jung Kook et nous sommes impatients de voir ce qu’ils nous réservent pour la suite ».

BTS a été rejoint dans le top trois du IFPI Global Artist Chart par deux artistes déjà lauréats eux-mêmes de ce prix : Taylor Swift, qui décroche la deuxième place après avoir été en tête du classement 2019, et Drake, qui prend de nouveau une place dans le top trois, pour la quatrième fois au cours des cinq dernières années.

Dans la suite de ce classement mondial, The Weeknd (n°4) et Justin Bieber (n°10) sont revenus dans le top 10 après le succès de leur dernier album, « After Hours » et « Changes ». The Weeknd fait son retour dans le top 10 après un an d’absence, tandis que J. Bieber y figure pour la première fois depuis 2016. Billie Eilish célèbre une deuxième année consécutive dans le top cinq, tandis que l’album « Legends Never Die », sorti à titre posthume par Juice WRLD, l’a propulsé à la 9e place, un hommage mérité à l’influence d’un artiste tragiquement disparu en décembre 2019.

 TOP 10 “Global Recording Artist” 2020

  1. BTS
  2. Taylor Swift
  3. Drake
  4. The Weeknd
  5. Billie Eilish
  6. Eminem
  7. Post Malone
  8. Ariana Grande
  9. Juice WRLD
  10. Justin Bieber

(Source : IFPI)

Lauréats précédents

2019 – Taylor Swift

2018 – Drake

2017 – Ed Sheeran

2016 – Drake

2015 – Adele

2014 – Taylor Swift

2013 – One direction

(Source : IFPI)

Le prix IFPI du « Global Recording Artist of the Year » et son top 10 sont le seul classement qui mesure avec précision la consommation de tous les enregistrements d’un artiste dans le monde entier (écoutes en streaming, ventes d’albums et de singles numériques et physiques). Les résultats sont pondérés en fonction de la valeur relative de chaque mode de consommation.

Notes aux rédacteurs :

À propos de l’IFPI
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A propos du SNEP
Le SNEP, syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2019 à 773 millions €. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés ARB Music, Sony Music France, Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France
Contact : patricia.sarrant@snepmusique.com l  06 46 39 40 31
Un an sans public : la culture sacrifiée

Les professionnels de la culture se mobilisent à l’approche d’un bien triste anniversaire.

Le 29 février 2020, à l’issue d’un Conseil des ministres exceptionnel, le ministre de la Santé annonçait plusieurs mesures pour éradiquer l’épidémie de Covid-19, dont l’annulation des rassemblements de plus de 5 000 personnes dans les lieux fermés, très rapidement suivie par la fermeture des cinémas et des lieux de spectacle dans les premiers départements concernés. Premier secteur confiné, la culture est aujourd’hui l’un des derniers à le rester. A l’approche d’un 29 février 2021, date qui n’existera pas au calendrier, les acteurs culturels tiennent à rappeler à tous ce triste anniversaire, avant que leurs métiers n’existent plus.

Depuis un an, la culture est soumise à un stop & go répétitif et imprévisible : musées, théâtres, cinémas, salles de spectacles ou lieux d’expositions ont dû fermer, puis rouvrir, et fermer à nouveau. Elle n’a jamais pu bénéficier de visibilité sur son calendrier de reprise, alors que de nombreux centres commerciaux et commerces non essentiels ont pu rouvrir dès le 28 novembre. Cette discrimination semble d’autant plus injustifiée que le Président de la République lui-même avait salué, en novembre dernier, le rôle majeur de la culture pour accompagner les Français dans cette période éprouvante : « la culture est essentielle à notre vie de citoyennes et de citoyens libres ».

Un an de confinement pour la culture, cela signifie concrètement que de très nombreux artistes, auteurs et créateurs ne peuvent plus pratiquer leur métier, ni vivre de leur art. L’interdépendance de leurs activités entraîne un effet domino préjudiciable pour l’ensemble des secteurs créatifs.

L’impact économique de la crise sanitaire sera durable pour la culture avec des chutes de revenus massives observées au niveau européen :  – 76% pour la musique, – 90% pour le spectacle vivant (source : étude EY, Rebuilding Europe : the cultural and creative economy before and after Covid-19) ; 56% des artistes des arts visuels ont perdu plus de 50% de leur revenus (source : enquête ADAGP sur les effets de la crise et les mesures d’aide pour les artistes des arts visuels) et on observe une baisse de 70% de fréquentation des salles de cinéma françaises (source CNC : Fréquentation cinématographique, année 2020).

En France, 1,3 million d’emplois portés par les industries culturelles et créatives sont directement menacés et l’impact de la crise sanitaire a fait chuter son chiffre d’affaire de 91 Mds€ à 62 Mds€ soit une perte de 32% (source : EY pour France Creative, Janvier 2021).

Comme le redoutent de nombreux professionnels de la culture depuis plusieurs mois, la France risque tout simplement de créer une « génération sacrifiée » d’artistes et d’acteurs culturels. Nombre d’entre eux vont devoir renoncer à leur métier, faute de pouvoir en vivre ; et de très nombreux talents en devenir ne pourront jamais éclore. C’est une véritable urgence nationale, qui met en cause l’avenir de notre modèle culturel.

Le confinement de la culture n’est en rien une fatalité, mais au contraire un choix politique qui doit être débattu. Pourquoi la France ne s’inspire pas de l’exemple de certains de ses voisins européens, qui ont déconfiné avec succès leurs lieux culturels alors qu’ils se trouvent dans un contexte sanitaire équivalent au nôtre, voire plus grave ? C’est le cas par exemple de l’Espagne, dont les spectacles et les cinémas ont repris depuis l’été dernier, avec un protocole sanitaire strict ; ou de l’Italie, qui a rouvert le 18 janvier ses institutions culturelles dans les six régions les moins exposées au Covid-19.

Pays d’Europe le plus endeuillé, l’Angleterre a annoncé récemment sa stratégie de déconfinement de la culture avec une réouverture des salles de spectacles et de cinéma dès le 17 mai prochain suivie de la réouverture des salles de concerts le 21 juin. Outre Atlantique, les cinémas vont rouvrir dès le 5 mars à New-York.

Nous saluons les « expérimentations » dans certains secteurs du spectacle vivant récemment annoncées par les professionnels visant à sécuriser un modèle permettant la réouverture de ces lieux de spectacle, qui n’ont jamais pu rouvrir en 2020, dans le contexte d’épidémie de Covid-19.

Nous appelons l’Etat à déconfiner la culture, dans des conditions compatibles avec le fonctionnement et le modèle économique de chacun. Concrètement, cela suppose un changement de méthode :

  • Poursuivre les négociations menées pour la réouverture progressive des établissements culturels et donner une véritable visibilité aux professionnels sur leur calendrier de reprise et, étape par étape, afin qu’ils puissent les anticiper et s’y préparer au mieux. Un festival, une exposition ou la sortie d’un film, cela peut être des mois de préparation !
  • Accélérer la mise en œuvre des aides prévues par le plan de relance, et développer des mesures complémentaires pour accompagner les artistes, les auteurs et créateurs, et l’ensemble des professionnels de nos secteurs et répondre à certains besoins auxquels il n’a pas encore été répondu : par exemple la mise en place de financements pérennes pour certains équipements des salles dans le respect des contraintes sanitaires

Nous, acteurs de la Culture, prendrons toute notre part à l’indispensable renforcement du dialogue avec l’Etat pour préparer cette reprise.

Il est temps de déconfiner la culture : ensemble, relevons ce défi !