Le marché français de la musique enregistrée en progression au 1er semestre 2024

Le marché de la musique enregistrée affiche une progression de +5.9% pour le 1er semestre 2024 comparé à la même période l’an dernier, avec un chiffre d’affaires de 415 M€, confirmant ainsi la dynamique constatée depuis cinq ans.

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Les indicateurs sont contrastés entre des ventes physiques qui repartent à la baisse (-6.8%) après un sursaut conjoncturel au 1er semestre 2023 et les exploitations numériques certes en progression mais encore en deçà des 10% (+9.6%).

Des performances contrastées :

  • Le chiffre d’affaires généré par les ventes de vinyles dépasse pour la première fois depuis les années 80 celui du CD, en recul de 13%, et la progression du disque noir se stabilise (+0.2%).
  • Le sursaut des ventes de CD du 1er semestre 2023 qui s’expliquait par un calendrier de sorties commerciales très populaires a fait place à un retour de la tendance baissière constatée lors des 1ers semestres de ces dernières années. Pour autant, le CD toujours populaire reste le premier support en nombre d’actes d’achat.

De la conjugaison de ces deux phénomènes résulte un recul des ventes physiques de 6,8%, lesquelles pèsent pour près de 20% dans le résultat total, sachant toutefois que les 6 premiers mois de l’année ne sont jamais les plus significatifs pour les ventes de supports.

  • En croissance de 11.3%, les revenus de l’abonnement portent à eux seuls le résultat positif du marché français, représentant plus de 60% du chiffre d’affaires du semestre. Néanmoins ces performances ne suffisent pas à combler le retard de développement du streaming payant dans l’hexagone.

Les progressions des exploitations financées par la publicité, qu’elles soient audio (+ 6.1%) ou vidéo (+5.1%) sont plus modestes et comptent ensemble pour moins de 17% du résultat semestriel.

  • Le poids du téléchargement reste stable et marginal avec à peine plus d’1% du chiffre d’affaires total.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare : « Nous constatons des résultats encourageants mais ils devraient être meilleurs, en particulier ceux des abonnements aux services de streaming, au regard du chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre un niveau de maturité satisfaisant. L’un de nos principaux enjeux de progression est la fidélisation du public jeune, nous avons donc besoin de redéfinir avec les pouvoirs publics la place de l’abonnement streaming au sein du Pass Culture. Nous avons des arguments forts et légitimes : un abonnement, c’est un accès à l’ensemble du patrimoine musical mondial, partout, tout le temps, sur tout le territoire, y compris en zone rurale ou en zone blanche.

Quant à l’intelligence artificielle, défi majeur à relever pour notre industrie aujourd’hui, elle est avant tout porteuse de nouvelles opportunités de développement, pour autant que les pouvoirs publics fassent respecter le cadre règlementaire européen. La transparence est la condition d’un marché compétitif respectueux du droit d’auteur et des droits voisins, qui ouvre la voie à une croissance pérenne, tant pour le secteur de l’IA que pour les industries culturelles et créatives. »

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le mercredi 18 septembre 2024

Restitution du projet REC
« Réduisons notre Empreinte Carbone !  »


Une initiative collective française 
pour mesurer et réduire l’empreinte carbone de la musique enregistrée,

portée par le CNM, le Snep, l’UPFI et le SMA

 

Ce mercredi 18 septembre à l’Académie du Climat, à Paris, le Centre national de la musique (CNM) et les producteurs du Snep, de l’UPFI et du SMA ont rendu publics les résultats du projet REC « Réduisons notre empreinte carbone ! » : un diagnostic des émissions de gaz à effet de serre du secteur de la musique enregistrée distribuée par des acteurs français, une projection de ces émissions à l’horizon 2030, ainsi qu’une première feuille de route collective pour engager la décarbonation.

La prise de conscience des professionnels du secteur de la musique enregistrée quant à leur impact carbone et la nécessité d’intégrer cet enjeu à leurs stratégies s’est accélérée au cours des dernières années. Le Centre national de la musique et les organisations syndicales représentatives des producteurs et distributeurs phonographiques — le Syndicat national de l’édition phonographique, l’Union des producteurs phonographiques français indépendants et le Syndicat des musiques actuelles — ont décidé de porter collectivement le projet REC « Réduisons notre empreinte carbone ! » dans le cadre de l’appel à projets « Alternatives vertes », financé par le Gouvernement dans le cadre de France 2030, conçu en lien avec le Secrétariat général pour l’investissement et le Ministère de la Culture, et opéré par la Banque des Territoires (Groupe Caisse des Dépôts) pour le compte de l’Etat.

Lauréat de la première version de cet appel à projets, le projet REC vise à mesurer l’empreinte carbone du secteur de la musique enregistrée afin de contribuer à sa réduction. Le projet s’est attaché à observer les émissions de gaz à effet de serre des productions françaises écoutées en France et à l’international et des productions internationales distribuées par des acteurs français, avec comme périmètre le cycle de vie de la musique, de sa production à son écoute.

Une collecte de données a été effectuée auprès de vingt-cinq structures volontaires (trois grandes entreprises, onze labels/distributeurs de moyenne à grande taille, six labels de petite taille, une plateforme de streaming, une entreprise de fabrication de CD/vinyles et trois studios d’enregistrement) pour aboutir à une estimation globale des émissions du secteur de la musique enregistrée de 2 780 kilotonnes équivalent carbone (2 780 ktCO2e) pour l’année 2022, soit plus d’un million d’allers-retours Paris-New York en avion.

À ce diagnostic s’ajoutent des tendances prospectives prévoyant le risque d’un triplement des émissions entre 2022 et 2030, dû principalement à la croissance du marché et à la hausse des qualités audio et vidéo.

Afin d’engager une décarbonation efficace et soutenable de ses activités, de mieux appréhender les futures réglementations et d’apporter sa contribution à la lutte contre la crise climatique, le secteur français de la production et de la distribution de musique enregistrée a décidé de formaliser une stratégie bas carbone fondée sur les données et enjeux sous-jacents mis en lumière dans la première phase de diagnostic. Pour cela, trente-cinq professionnelles et professionnels de tous horizons ont été mobilisés pour proposer des pistes de réflexion et des recommandations pour nourrir une feuille de route, corédigée par le CNM et ses partenaires.

La fabrication et la fin de vie de tous les matériels nécessaires à l’écoute de musique occupent une place prépondérante dans l’empreinte globale du secteur de la musique enregistrée en 2022 puisqu’ils représentent 51 % des émissions. Les leviers de réduction de ce poste sont partagés avec d’autres parties prenantes qu’il faudra interroger, qu’elles appartiennent à la filière musicale ou à d’autres secteurs. En ce sens, la feuille de route prévoit des recommandations à adresser aux partenaires des professionnels de la musique, dans une logique de responsabilité collective, multi-industrielle et mondiale.

Avec 22 % des émissions, les activités de distribution digitale de la musique enregistrée doivent également être interrogées, d’autant que les projections tendent à montrer que la part d’impact sur le climat de cette activité risque d’augmenter fortement. Un affinage des diagnostics est donc notamment prévu pour permettre l’identification d’actions pérennes de réduction. Il pourra se faire à deux niveaux : micro avec le développement d’outils d’autodiagnostic ; macro en précisant certains aspects du projet REC, en particulier par la création de référentiels d’évaluation communs.

Parce que 23 % des émissions du secteur concernent les usages, une sensibilisation active des publics devra être engagée. Elle ne pourra l’être qu’en mobilisant l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème musical, et plus spécifiquement du secteur de la musique enregistrée, artistes en tête, avec le soutien des médias comme des distributeurs physiques et des plateformes de diffusion de musique en ligne (à titre principal comme secondaire).

Pour leurs activités propres, dont elles ont la pleine maîtrise (production et distribution de musique, vie de bureau…, soit 4% des émissions), les entreprises de la production et de la distribution phonographique s’engagent par l’intermédiaire de leurs organisations à définir avec le CNM une trajectoire de réduction progressive de leur impact carbone.

La bonne implication des professionnels du secteur ne pourra se faire sans un alignement des compétences de chacune et chacun et un engagement à agir sur ses postes émissifs. Un pan important de la feuille de route est en conséquence consacré aux questions de sensibilisation et d’adaptation des cursus de formation initiale et continue.

Le projet REC est une étape préalable mais indispensable à la prise de conscience des enjeux et à la décarbonation du secteur de la musique enregistrée. Son caractère collectif a permis de fixer le socle d’actions concrètes et viables de fléchissement de la courbe des émissions du secteur. Mais le spectre des leviers à activer est bien plus large que ceux aux seules mains des producteurs et distributeurs de musique enregistrée.

C’est pourquoi, les partenaires du projet proposent une pérennisation et un élargissement aux acteurs concourant à la diffusion numérique de musique, du comité de pilotage mobilisé sur ce projet, afin d’assurer le suivi de la présente feuille de route et d’en envisager les prolongements. Le Snep, l’UPFI et le SMA s’y engagent, ainsi que le CNM qui assure la coordination de cette initiative collective. Car toutes et tous sont persuadés qu’il est urgent d’agir tant pour la décarbonation que pour la soutenabilité environnementale, sociale et sociétale de nos activités.

A propos du Centre national de la musique (CNM) : 

Le Centre national de la musique est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Le CNM est le premier établissement public au service de la musique et des variétés dans leur globalité. La musique dans toutes ses esthétiques et dans la grande diversité de ses métiers ainsi que les variétés historiquement définies comme regroupant les spectacles visuels, les cabarets, les comédies musicales et les spectacles d’humour se trouvent ainsi dans une « maison commune ».

A propos du Syndicat National de l’Edition phonographique (SNEP): 

Fondé en 1922, le SNEP, Syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, auprès des pouvoirs publics, des autres organisations professionnelles et des médias. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et de la Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC).

A propos de l’Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI): 

L’UPFI est le principal syndicat de producteurs et distributeurs phonographiques indépendants en France. Fondé en 1993, il réunit une centaine de labels, TPE, PME et ETI, dont il porte la parole auprès de la filière musicale, des pouvoirs publics et des médias. Promoteur de la diversité musicale, l’UPFI s’engage pour faire rayonner la création française et pour favoriser son financement.

A propos du Syndicat des Musiques Actuelles (SMA): 

Le SMA, créé en 2005, est le syndicat de la filière des musiques actuelles et rassemble aujourd’hui plus de six cents entreprises. Il représente des producteurs de disques (labels), des festivals, des salles de concert (dont les salles labellisées SMAC par l’État), des producteurs de spectacles, des centres de formation ou encore des radios, ainsi que des fédérations et réseaux. Ces entreprises indépendantes et majoritairement associatives ont pour point commun d’œuvrer en faveur de l’intérêt général et de la diversité, notamment en soutenant l’expression des artistes et l’accès à la culture des populations. Elles revendiquent une lucrativité limitée.

A propos d’ekodev & Carbone 4: 

Créée en 2009, ekodev rassemble une équipe audacieuse et un écosystème d’experts mobilisés afin de (r)éveiller les organisations pour stimuler l’engagement et provoquer le changement. Ses membres conduisent les organisations à élaborer et à déployer opérationnellement une stratégie de développement durable ambitieuse.

Le groupe Carbone 4 accompagne la transformation du monde vers la décarbonation et l’adaptation au changement climatique. Trait d’union entre l’excellence scientifique et le monde économique, Carbone 4 accompagne ses collaborateurs à appréhender le monde qui se dessine.

A propos de France 2030

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
  • Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50 % à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
  • Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des Territoires.

A propos de la Banque des Territoires

Créée en 2018, la Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Elle rassemble dans une même structure les expertises internes à destination des territoires. Porte d’entrée client unique, elle propose des solutions sur mesure de conseil et de financement en prêts et en investissement pour répondre aux besoins des collectivités locales, des organismes de logement social, des entreprises publiques locales et des professions juridiques. Elle s’adresse à tous les territoires, depuis les zones rurales jusqu’aux métropoles, avec l’ambition de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales. La Banque des Territoires est déployée dans les seize directions régionales et les trente-sept implantations territoriales de la Caisse des Dépôts afin d’être mieux identifiée auprès de ses clients et au plus près d’eux.


Contacts presse :  
CNM Nathalie Leduc presse@cnm.fr 
SNEP Alexandre Lasch alexandre.lasch@snepmusique.com 
UPFI Guilhem Cottet guilhem.cottet@upfi.fr 
SMA Aurélie Hannedouche dg@sma-syndicat.org 
Ekodev Benjamin Dekester bdekester@ekodev.com

COMMUNIQUE IFPI


PUBLICATION DU PREMIER RAPPORT DE L’IFPI  SUR LA MUSIQUE DANS L’UE

~ Ce rapport décrypte le moment clé dans lequel se trouve le marché européen de la musique

~ Dans un contexte de concurrence mondiale croissant, les décideurs politiques ont la possibilité de conforter l’avenir de la musique en Europe.

Pour télécharger le rapport complet, cliquez ici.

10 septembre 2024 – L’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, publie aujourd’hui « La musique dans l’UE : une opportunité mondiale », premier rapport sur la musique enregistrée dans l’Union européenne. 

Le rapport présente le travail et les investissements des maisons de disques et leur contribution au succès des artistes européens et de leurs productions, tant à l’échelle locale qu’internationale. Il décrypte aussi les défis et les opportunités pour maintenir et renforcer la position de l’UE dans l’écosystème mondial de la musique aujourd’hui.  A l’heure où d’autres régions du monde connaissent une croissance et un développement plus rapides, le rapport explique comment les responsables politiques de l’UE ont le pouvoir de contribuer à sécuriser un avenir prospère pour la musique dans une période charnière pour la musique en Europe.

Principaux points:

1. L’UE est l’un des principaux marchés de la musique à l’échelle mondiale, mais dispose encore d’une marge de progression conséquente.

Les revenus annuels de la musique enregistrée dans l’UE s’élèvent à 5,2 milliards d’euros, soit plus que le Japon (2,5 milliards d’euros), le Royaume-Uni (1,7 milliard d’euros) et la Chine (1,3 milliard d’euros). Graph 1 ci-dessous.

Corrigés de l’inflation, les revenus de la musique enregistrée dans l’UE ne représentent en 2023 que 61 % de ceux de 2001, pic historique du chiffre d’affaires de l’industrie. Graphique 2 ci-dessous. Graphique 2 ci-dessous.

2. Les investissements des maisons de disques ont un effet positif de levier sur l’ensemble de l’industrie musicale européenne et contribuent de manière significative à l’économie de l’UE.

Chaque euro directement généré ou investi par les maisons de disques induit une création de valeur supplémentaire d’1,80 € à d’autres endroits de la chaîne de valeur de l’écosystème musical. Graphique 3 ci-dessous.

3. Les artistes nationaux dominent relativement les succès en Europe, mais l’UE risque d’être distancée sur un marché mondial extrêmement concurrentiel.

Sur les 22 marchés de l’UE qui font l’objet d’un recueil annuel des données par l’IFPI, 60 % en moyenne des 10 titres classés dans le Top 10 étaient des titres d’artistes locaux, contre 47 % seulement sur les marchés hors UE. Graphique 4 ci-dessous.

En revanche, les artistes américains ont dominé le top 10 mondial des exportations de singles, et les artistes d’Amérique latine et d’Amérique centrale remportent eux aussi  de beaux succès. Graphique 5 ci-dessous.

Le rapport met également en lumière le rôle des institutions européennes pour soutenir à la fois un secteur musical prospère et le développement d’une intelligence artificielle responsable et éthique :

– En devançant toute initiative nationale susceptible de compromettre le fonctionnement du marché unique numérique et la capacité de l’industrie musicale à croître et à évoluer de manière dynamique.

– En empêchant les entreprises d’IA d’ingérer sans autorisation des contenus protégés par des droits d’auteur.

– En faisant appliquer pleinement les règles de l’UE en matière de propriété intellectuelle dans toute l’Europe.

Victoria Oakley, directrice générale de l’IFPI, commente: « L’UE est un marché d’une importance vitale pour la musique. Elle a une longue histoire de production d’artistes formidables qui ont enchanté les fans de musique du monde entier depuis des générations et ont contribué à maintenir la place de l’Europe sur l’échiquier culturel mondial.

« Il est certain que le travail, l’investissement et l’engagement des maisons de disques, ainsi que leur collaboration avec des artistes européens de grand talent, génèrent une dynamique d’évolution positive dans l’UE et contribuent au rôle de premier plan qu’elle occupe dans le paysage musical international. 

« Cependant, les données de ce rapport nous montrent que d’autres régions du monde se développent et croissent rapidement et que l’UE risque de se laisser distancer.  Les décideurs politiques sont en mesure de nous aider à remédier à cette situation en garantissant le bon fonctionnement du marché intérieur, en assurant la sécurité juridique et la protection des ayants droit de la musique, en soutenant le développement d’une intelligence artificielle responsable et éthique et en créant des conditions de concurrence qui permettent au secteur musical dynamique d’aujourd’hui de poursuivre son évolution.

« Actuellement, la musique européenne est confrontée à de grands risques, mais aussi à de d’immenses opportunités. La manière dont les décideurs politiques aborderont ces questions contribuera à déterminer son avenir.

L’IFPI publie chaque année au printemps le Global Music Report, qui présente l’analyse annuelle du marché mondial de la musique enregistrée, comprenant les données officielles sur les revenus de la musique enregistrée dans le monde, ainsi qu’un décryptage des tendances et des évolutions du secteur.

Notes aux rédacteurs :

Les données sur les revenus et les investissements des maisons de disques sont tirées du rapport « The Economic Impact of Music in Europe » (L’impact économique de la musique en Europe) produit par Oxford Economics, 2020

Graphique 1

Graphique 2

Graphique 3

Graphique 4

#MusicinTheEU

À propos de l’IFPI

L’IFPI est le porte-parole de l’industrie du disque dans le monde, représentant plus de 8 000 maisons de disques et labels à travers le monde. Nous travaillons pour promouvoir la valeur de la musique enregistrée, faire valoir les droits des producteurs de musique enregistrée et développer les exploitations commerciales de la musique partout dans le monde.

Pour de plus amples informations, contacter : press@ifpi.org | +44 (0) 20 7878 7979

COMMUNIQUÉ

 

Les classements des meilleures ventes de musique évoluent !

Les classements des ventes de musique en France publiés à partir du 1er juillet prochain intégreront le streaming audio et vidéo financé par la publicité (freemium) à titre expérimental. Ces modes de consommation rejoignent ainsi les CD, les vinyles et les streams issus d’offres d’abonnement (premium) au sein des tops publiés chaque semaine par le Snep. Afin de tenir compte des différences de contribution de chaque format à l’économie de la musique enregistrée, le ratio retenu pour cette intégration sera de 7 streams freemium pour un stream premium.

A la faveur de ce changement, les streams premium en provenance de YouTube Music font aussi leur entrée dans les classements.

Alexandre Lasch, Directeur général du Snep déclare : « Cette nouvelle collaboration avec YouTube, Spotify, Deezer et Amazon permet aux producteurs, aux artistes, à leurs partenaires et à tous les fans de musique de disposer désormais des classements les plus exhaustifs jamais publiés par la profession. Les disques d’or, de platine et de diamant décernés par le Snep reflèteront l’ensemble de ces évolutions. »

Solène Lory, Directrice Musique pour YouTube et YouTube Music France déclare : « YouTube est le reflet de la culture française et contribue à son rayonnement. Ce partenariat avec le classement officiel français met en lumière le rôle essentiel des plateformes de streaming telles que YouTube pour permettre aux artistes de toucher un large public. Il s’agit d’une étape cruciale dans notre collaboration avec l’industrie musicale, visant à soutenir les artistes dans la construction de carrières durables et prospères ».

Milena Taieb, Head of Music Spotify France déclare : « Nous sommes heureux de voir aboutir ce projet qui nous permet de nous aligner sur la plupart des marchés européens qui intègrent déjà le freemium dans leurs classements. Les tops reflèteront désormais mieux les écoutes des français ».

Thomas DUGLET, Responsable d’Amazon Music France déclare : « Nous sommes heureux de voir que les streams freemium vont désormais figurer dans les charts, comme c’est le cas dans d’autres pays depuis plusieurs années. La consommation Freemium est un moyen important pour les auditeurs d’apprécier la musique qu’ils aiment et de découvrir de nouveaux artistes. Amazon Music est fier de proposer plusieurs niveaux d’abonnement aux fans de musique en France, depuis le niveau gratuit financé par la publicité jusqu’à Amazon Music Unlimited, et c’est formidable que toute cette consommation et cette diversité comptent désormais dans les classements ».

Lors de l’assemblée générale annuelle du Syndicat National de l’Edition Phonographique, Bertrand Burgalat, fondateur du label Tricatel, a été réélu à l’unanimité président du SNEP, pour un mandat de deux ans et Olivier Nusse, Président d’Universal Music France, a été reconduit à la vice-présidence.

Bertrand Burgalat déclare : « Très touché par la confiance des membres du conseil, honoré par ce troisième mandat, je continuerai de servir l’intérêt collectif, la musique enregistrée sous toutes ses formes et la production phonographique dans son ensemble, à un moment particulièrement intense et passionnant. Ainsi, comme il y a vingt ans avec le numérique, nous sommes aujourd’hui une des premières industries qui doit répondre concrètement, avec clarté et réalisme, aux questions éthiques, juridiques, économiques liées aux avancées techniques de l’intelligence artificielle et à bien d’autres sujets : pluralisme des répertoires, fabrication, réciprocité des usages dans les échanges internationaux, manipulations de playlists ou du domaine public, économie de l’attention, accès à la culture et intégration des offres numériques musicales dans le pass culture…».

Le Conseil Syndical du SNEP, renouvelé pour deux ans est composé de :

  • Yacine Bouzidi, Antipodes Music.
  • Bertrand Burgalat, Tricatel.
  • Isabel Dacheux, Scherzo Production.
  • Olivier Nusse, Universal Music France.
  • Marie-Anne Robert, Sony Music France.
  • Alain Veille, Warner Music France.

Photo : Vanessa Seward

Né en 1963, vice-président du Snep depuis 2014, Bertrand Burgalat est musicien et producteur. Il a travaillé sur plus de 300 disques, composé pour Marc Lavoine, arrangé P.J Proby ou remixé Depeche Mode. Interprète, il a publié six albums studio sous son nom. Au cinéma il a signé la musique de films de Pascal Bonitzer, Valérie Lemercier, Eva Ionesco, Christophe Barratier ou Marc Fitoussi. A la télévision, il a produit Le Ben & Bertie Show, fiction musicale diffusée sur Paris Première, à la radio l’émission Face B, diffusée sur France Inter. Tricatel, la maison de disques qu’il a fondée en 1995, est entièrement consacrée aux artistes inclassables (Chassol, Ingrid Caven), aux projets hors-norme (Jonathan Coe, Michel Houellebecq, Catastrophe) et à des compositeurs comme André Popp ou David Whitaker. Auteur de nombreux articles et préfaces, il a dirigé (avec Bertrand Dermoncourt) une collection consacrée à la musique pour les éditions Actes Sud. Il a publié un essai, Diabétiquement vôtre en 2015 aux éditions Calmann-Lévy et il préside l’association Diabète et Méchant. Prix CSDEM 2012 du compositeur de l’année, Bertrand Burgalat est officier de l’ordre des Arts et des Lettres.

Logo IFPI 2019

Londres, 15 avril 2024L’IFPI, l’organisation qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, annonce aujourd’hui la nomination de Victoria Oakley (née Dean) au poste de directrice générale (CEO).
Victoria Oakley rejoindra l’IFPI en juin après avoir travaillé pour Portland, société de conseil en communication stratégique, qu’elle dirige actuellement. Mme Oakley a passé près de vingt ans au service de la diplomatique britannique, exerçant des fonctions à Londres, Paris, Bruxelles, Washington D.C. ainsi que dans les Caraïbes orientales, dont elle a été haut-commissaire jusqu’en 2016. Elle a ensuite exercé trois ans chez Portland avant de rejoindre Google en tant que directrice des politiques publiques pour le monde. Victoria Oakley, de retour chez Portland en 2022 pour en prendre la direction, est à la tête d’une équipe de 300 professionnels de la communication stratégique et des affaires publiques répartis entre Londres, Doha, Singapour, Nairobi, Paris, Berlin et Bruxelles.

En tant que directrice générale de l’IFPI, Mme Oakley supervisera les opérations mondiales de l’organisation, en coordination avec son réseau de groupes nationaux, afin de promouvoir la valeur de la musique enregistrée et les droits de ses 8 000 membres dans 70 pays à travers le monde.

Victoria Oakley a déclaré à propos de sa nomination : « Je suis ravie de rejoindre l’IFPI et de diriger l’équipe internationale qui poursuit son travail pour créer le meilleur environnement possible pour la musique dans le monde. Le secteur connaît à nouveau une période d’évolution rapide, les nouvelles technologies créant à la fois des opportunités passionnantes et de nouveaux défis. Nous devons continuer à défendre les droits de ceux qui créent et investissent dans la musique afin de garantir son avenir tellement passionnant ».

Rob Stringer CBE, président de Sony Music Group, a déclaré : « Nous sommes ravis que Vikki représente notre industrie mondiale à un moment de grands bouleversements et de transformation. Ses décennies d’expertise, combinées à de solides relations dans le monde entier, nous aideront à faire en sorte que la musique soit reconnue à sa juste valeur et que les artistes soient toujours placés au premier plan. »

Sir Lucian Grainge, président-directeur général d’Universal Music Group, a déclaré : « Je suis heureux que Vikki rejoigne l’IFPI en cette période dynamique pour l’industrie de la musique. Elle apporte les compétences et l’expérience nécessaires pour aider l’industrie mondiale à aborder les questions et les opportunités importantes tout en ayant une vision nouvelle. Nous nous réjouissons de travailler avec elle.

Robert Kyncl, directeur général de Warner Music Group, déclare : « Alors que notre secteur évolue rapidement, il est essentiel que nous continuions à créer un environnement où l’investissement dans les talents prospère et où la technologie aide la créativité à s’épanouir. Vikki est un excellent choix pour mener une action mondiale en faveur des droits des artistes et de ceux qui les soutiennent, et je suis ravi qu’elle apporte son expertise et son expérience à l’IFPI ».

L’ancienne directrice générale de l’IFPI, Frances Moore, a pris sa retraite en décembre 2023 après avoir dirigé l’organisation depuis 2010. John Nolan, directeur financier, et Lauri Rechardt, directeur juridique, continueront à diriger conjointement l’IFPI jusqu’à l’arrivée d’Oakley.

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À propos de l’IFPI
L’IFPI est le porte-parole de l’industrie du disque dans le monde, représentant plus de 8 000 maisons de disques et labels à travers le monde. Nous travaillons pour promouvoir la valeur de la musique enregistrée, faire valoir les droits des producteurs de musique enregistrée et développer les utilisations commerciales de la musique dans le monde entier.
Pour de plus amples informations, contactez : press@ifpi.org | +44 (0) 20 7878 7979

Le collectif de la création et des industries culturelles réunit les voix des arts graphiques et plastiques, de l’audiovisuel, du cinéma, du jeu, du livre, de la musique et de la presse dans le contexte du développement des applications génératives de l’intelligence artificielle.

C’est avec soulagement que nous avons pris connaissance du rapport de la Commission IA et, tout particulièrement de sa recommandation de mise en œuvre et d’évaluation des obligations de transparence des bases d’entraînement des modèles à usage général, notamment avec l’objectif d’en garantir la robustesse au regard des évolutions technologiques et des usages.

Nous saluons l’attention significative que le rapport consacre aux sujets culturels et remercions la ministre de la Culture pour son expression positive à cet égard, ainsi que plus généralement, pour son engagement marqué en faveur de la défense du droit d’auteur et des droits voisins à l’heure où se dessine le cadre d’un marché de l’IA à fort potentiel.

Au lendemain de l’adoption du règlement sur l’intelligence artificielle par le Parlement européen et dans l’attente de sa validation formelle par les Etats membres, l’enjeu est désormais de travailler à sa mise en œuvre effective. Nous sommes résolument prêts à participer à toutes réflexions qui permettraient d’éclairer les travaux de la Commission européenne, en particulier sur le format du résumé suffisamment détaillé que les modèles d’IA à usage général seront tenus de fournir sur leurs sources.

En effet, nous souhaitons participer à la construction d’un marché de l’IA éthique et compétitif qui pourra s’appuyer sur des solutions de licences adaptées à chaque secteur et permettre aux ayants droit de conserver le contrôle de leurs œuvres et objets protégés dans le contexte de leur usage massif. Comme nous l’avons toujours fait, nous continuerons à embrasser les innovations techniques et les opportunités qui en découlent en tenant compte des réalités économiques de nos partenaires.

 

ORGANISATIONS

 

ADAGP Société des Auteurs dans les Arts Graphiques et Plastiques
ADAMI Société Civile pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes
AGrAF Auteurs Groupés de l’Animation Française
Alliance de la Presse Alliance de la Presse
AnimFrance Syndicat exclusivement dédié au secteur de la production audiovisuelle et cinématographique indépendante d’animation
API Association des Producteurs Indépendants
CEMF Chambre syndicale des Éditeurs de Musique de France
Coalition Française pour la Diversité Culturelle
CPE Conseil Permanent des Ecrivains
CSDEM Chambre Syndicale de L’Edition Musicale
DIRE Distributeurs Indépendants Réunis Européens
EIFEIL Fédération des Editeurs Indépendants en France
EUROCINEMA Association de Producteurs, de Cinéma et de Télévision
F3C-CFDT Fédération Conseil, Communication, Culture – Confédération Française Démocratique du Travail
FASAP-FO Fédération des Arts, du Spectacle, de l’Audiovisuel et de la Presse – Force Ouvrière
FCCS-CFE-CGC Fédération Culture Communication Spectacle – Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres
FFAP Fédération Française des Agences de Presse
FNAPPI Fédération Nationale des Agences de Presse Photo et d’Information
FNCF Fédération Nationale des Cinémas Français
FNEF Fédération Nationale des Editeurs de Films
FNPS Fédération nationale de la presse d’information spécialisée
GESTE Les Editeurs de Contenus et Services en ligne
GNCR Groupement National des Cinémas de Recherche
La Charte des Auteurs et Illustrateurs jeunesse
LA GAM La Guilde des Artistes de la Musique
La Guilde Française des Scénaristes
La Maison de Poésie
LAP Ligue des Auteurs Professionnels
L’ARP Société Civile des Auteurs, Réalisateurs et Producteurs
LES VOIX Association Professionnelles des Comédiens Artistes-Interprètes de la Voix Enregistrée
PEN CLUB
PROCIREP Société des Producteurs de Cinéma et de Télévision
SACD Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques
Sacem Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique
SAIF Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe
SAJ Société des Auteurs de Jeux
SAMVA CFE-CGC Syndicat des Artistes Musiciens de Variétés et Arrangeurs – Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres
SAPHIR Syndicat des Agences de Presse Photographiques
SAPI Syndicat des Agences de Presse d’Informations
SATEV Syndicat des Agences de Presse Audiovisuelles
SCA Scénaristes de cinéma associés
SCAM Société Civile des Auteurs Multimédia
SCPFP Syndicat des Catalogues de Films de Patrimoine
SCPP Société Civile des Producteurs Phonographiques
SDI Syndicat des Distributeurs Indépendants
SDLC Syndicat des Distributeurs de Loisirs Culturels
SEAM Société des Éditeurs et Auteurs de Musique
SELF Syndicat des écrivains de langue française
SEPM Syndicat des Éditeurs de la Presse Magazine
SGDL Société des Gens de Lettres
SLF Syndicat de la Librairie Française
SMA Syndicat des Musiques Actuelles
SN3M-FO Syndicat National des Musiciens et du Monde de la Musique –  Force Ouvrière
SNAC Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs
SNAPSA CFE-CGC Syndicat National des Artistes, des Professions du spectacle et de l’Audiovisuel – Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres
SNE Syndicat national de l’Edition
SNEP Syndicat National de l’Edition Phonographique
SNPEP-FO Syndicat national de la Presse, de l’édition et de la Publicité – Force Ouvrière
SOFIA Société Française des Intérêts des Auteurs de l’écrit
SPECT Syndicat des Producteurs et Créateurs de Programmes Audiovisuels
SPI Syndicat des Producteurs Indépendants
SPPF Société Civile des Producteurs de Phonogrammes en France
SudAnim Association des Professionnels de l’Animation en région Sud
U2C Union des Compositrices et Compositeurs
U2R Union des Réalisatrices et des Réalisateurs
ULM Union des Librairies Musicales
UNAC Union Nationale des Auteurs et Compositeurs
UNIFAB Union des Fabricants
Union des Poètes et Cie
UPAD Union Professionnelle des Auteurs de Doublage
UPC Union des Producteurs de Cinéma
UPFI Union des Producteurs Phonographiques Français Indépendants
UPP Union des Photographes Professionnels
USPA Union Syndicale de la Production Audiovisuelle

 

 

Logo IFPI 2019

  • Le travail et les investissements des maisons de disques stimulent la croissance mondiale dans toutes les régions du monde
  • Le nombre des abonnements payants aux services de streaming musical dépassent pour la première fois les 500 millions dans le monde 
  • Les maisons de disques accueillent favorablement les promesses de l’IA mais insistent sur des pratiques éthiques en la matière

 

Lire le Global Music Report de l’IFPI 2024 – Etat des lieux de la musique enregistrée ici.

Selon l’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, les revenus du secteur ont augmenté de 10,2% en 2023, principalement du fait de la croissance du nombre d’abonnés payants au streaming. Les informations publiées aujourd’hui dans le « Global Music Report » montrent que le chiffre d’affaires global de la musique enregistrée a atteint 28,6 milliards de dollars US en 2023, soit une neuvième année consécutive de croissance.

Le streaming génère l’essentiel de cette hausse et représente aussi la majorité du revenu total du marché. Le streaming par abonnement a augmenté de 11,2 % en valeur et réalise près de la moitié (48,9 %) du chiffre d’affaires mondial. En 2023, le nombre d’abonnements payants à des services de streaming musical a dépassé pour la première fois les 500 millions et on dénombre désormais plus de 667 millions d’utilisateurs de comptes payants, avec des taux de pénétration locaux très variables selon les pays.

Les autres segments ont également connu une forte croissance, avec une augmentation à deux chiffres des revenus physiques (13,4 %) ainsi que des droits voisins (9,5 %). C’est la troisième année consécutive que les recettes numériques et physiques progressent simultanément.
L’évolution a été positive partout dans le monde, le travail et les investissements des maisons de disques ayant contribué à ce que chaque région connaisse une croissance de ses revenus en 2023. Cinq des sept régions du monde ont enregistré une croissance à deux chiffres.

John Nolan, directeur financier et co-directeur par intérim de l’IFPI, commente la publication du Global Music Report : « Les chiffres de ce rapport annuel reflètent la réalité d’une industrie véritablement mondiale et diversifiée, avec des revenus en hausse sur tous les marchés, dans toutes les régions et pour pratiquement tous les formats de musique enregistrée. Pour la troisième année consécutive, les exploitations physiques et numériques progressent, avec une forte augmentation du nombre d’abonnés au streaming payant – ainsi que des hausses de tarifs – contribuant de manière significative à la croissance du chiffre d’affaires total ».

« Cette progression résulte de l’investissement soutenu des maisons de disques dans les projets et les carrières des artistes – plus de 7,1 milliards de dollars US l’an dernier, pour les seuls domaines de l’A&R et du marketing* – et de l’impact qu’il a sur l’écosystème de la musique partout dans le monde. Les fans apprécient de plus en plus la musique, grâce un choix et un accès aux nouveautés toujours plus larges, comme le montrent les Tops mondiaux 2023 de l’IFPI, qui révèlent la diversité des nouveaux artistes et des styles musicaux. Cela témoigne de la passion des fans, du talent de ces artistes, et du travail des labels qui les défendent et les placent dans les meilleures conditions possibles pour rencontrer un succès international.

« La musique a montré à maintes reprises qu’elle pouvait évoluer et innover, mais ce rapport atteste une fois encore que c’est le partenariat entre l’artiste et le label qui est au cœur du développement des marchés de la musique dans le monde, avec l’impact positif qui en découle sur les économies locales.

Lauri Rechardt, directeur juridique et codirecteur par intérim de l’IFPI ajoute : « La croissance soutenue du marché de la musique enregistrée est encourageante, mais il est également important que nous prenions la mesure des défis auxquels l’industrie est confrontée, y compris la fraude au streaming, le piratage numérique sous toutes ses formes et, bien sûr, la menace des abus engendrés par l’intelligence artificielle générative si elle n’est pas développée de manière responsable, éthique et dans le respect des droits des artistes et des producteurs ».
« Les amateurs de musique apprécient profondément l’authenticité et notre secteur a de solides antécédents quant à sa capacité à négocier des licences musicales, et à accompagner le développement de nouveaux services qui créent ces expériences pour les fans. Cela dit, nous avons encore besoin d’outils efficaces et du soutien des autorités pour lutter contre les utilisations illicites et faire en sorte que l’écosystème de la musique reste viable à long terme.

Croissance dans les régions du monde :

États-Unis et Canada +7,4%
Les États-Unis et le Canada, qui réalisent à eux deux la part la plus importante des revenus mondiaux (40,9%), ont enregistré une hausse de 7,4 % en 2023, supérieure à celle observée en 2022 (+5,1%). Les revenus des États-Unis, premier marché de la musique enregistrée, ont augmenté de 7,2%. Au Canada, également présent au top 10, les revenus ont progressé de 12,2 %.

Europe +8,9%
Représentant plus d’un quart des revenus mondiaux (28,1 % de part de marché) après une croissance de 8,9 %, l’Europe affiche le deuxième chiffre d’affaires le plus importante de la musique enregistrée en 2023, dépassant les 8 milliards de dollars. Les trois plus grands marchés européens, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ont enregistré une croissance saine, comprise entre 4,4 et 8,1%.

Asie +14,9%
Troisième marché mondial, le chiffre d’affaires de l’Asie a augmenté de 14,9 % en 2023, grâce à de fortes hausses des revenus physiques et numériques, permettant à cette zone de poursuivre sa trajectoire ascendante. Les deux premiers marchés asiatiques ont connu une croissance solide : les revenus du Japon, deuxième marché mondial, ont augmenté de 7,6 % et la Chine (le cinquième marché) a connu une forte croissance de 25,9 %, un record parmi les marchés du top 10 en 2023.

Amérique latine +19,4%
Pour la quatorzième année consécutive, les revenus de la musique enregistrée en Amérique latine ont fortement augmenté en 2023 (+19,4 %), dépassant une fois de plus le taux de croissance mondial. Des hausses à deux chiffres ont été enregistrées au Brésil (+13,4 %) et au Mexique (+18,2 %), les principaux marchés de la région. Le streaming a été le principal moteur et a représenté 86,3 % des revenus de la région.

Océanie +10,8%
L’Océanie a enregistré une croissance de 10,8 % en 2023, supérieure à celle enregistrée en 2022 (+8,3 %), notamment grâce à une hausse des revenus du streaming par abonnement (+13,5 %). La progression des revenus s’est accélérée en Australie, l’un des 10 premiers marchés mondiaux, en hausse de 11,3 %. En Nouvelle-Zélande, les revenus de la musique enregistrée ont augmenté de 8,4 %.

Moyen-Orient et Afrique du Nord +14,4%
Les revenus du streaming ont dominé une fois de plus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), avec une part de marché de 98,4 % dans cette région. Les chiffre d’affaires total de la zone MENA a augmenté de 14,4 % en 2023, dépassant le taux de croissance mondial.

Afrique subsaharienne +24,7%
L’Afrique subsaharienne a une fois de plus connu la croissance la plus rapide de toutes les régions, seule à dépasser les 20 % de croissance : les revenus ont augmenté de 24,7 %, alimentés par la hausse du streaming payant (+24,5 %). L’Afrique du Sud reste le premier marché de la région, contribuant à hauteur de 77 % au chiffre d’affaires régional, avec une croissance locale de 19,9 %.

***

Notes à l’attention des rédacteurs :
*selon les données de 2022 de l’IFPI « Investing in Music ».
Les valeurs en monnaie locale sont indiquées aux taux de change de 2023 provenant de sources indépendantes. L’IFPI retraite chaque année toutes les valeurs historiques en monnaie locale. Les valeurs de marché peuvent donc varier rétrospectivement en fonction des fluctuations des taux de change.
Le Rapport mondial sur la musique 2024 de l’IFPI : l’Edition Premium de l’IFPI est la source exhaustive de données sur l’industrie mondiale de la musique enregistrée. Elle comprend le panorama le plus complet et le plus fiable des revenus mondiaux de ce marché, provenant directement des maisons de disques membres dans le monde. Ces chiffres sont vérifiés grâce à notre réseau mondial de groupes nationaux à l’échelle de chaque pays. Des données détaillées sur la consommation sont obtenues auprès des partenaires en charge de la réalisation des classements pour nous permettre de fournir la vision la plus précise et un maximum de granularité sur le marché mondial de la musique enregistrée.
Outre la collecte de données et la mesure du marché les plus précises et les plus solides qui soient, l’édition Premium comprend également une analyse approfondie du marché mondial de la musique enregistrée réalisée par l’équipe Global Data & Analysis de l’IFPI.
Ce rapport est un outil indispensable pour tous ceux qui participent à l’industrie mondiale de la musique enregistrée ou qui cherchent à mieux la comprendre.

Achetez l’édition Premium ici

Pour la 7ème année consécutive, le marché français de la musique enregistrée progresse et affiche en 2023 un chiffre d’affaires de 968 M€.
Le marché est en hausse de 5,1%, dans la continuité des scores relevés depuis 2017.

Deux marqueurs : tout d’abord, une relative stabilité (-1%) des revenus générés par les supports physiques qui représentent toujours près d’un quart des ventes.
Deuxième marqueur, une progression de 8,8 % du chiffre d’affaires des exploitations numériques, pour les 3 autres quarts.
Les ventes de musique, tous formats confondus sont en hausse de 6,2% par rapport à 2022.
Quant au droits voisins et aux revenus de la synchro, en très léger recul, ils s’équilibrent après une année 2022 exceptionnelle.

Derrière ce constat satisfaisant, on observe un revenu qui atteint tout juste 53% du niveau historique de 2002. La croissance numérique est en retard en France, comparée au Top 10 des marchés mondiaux.
La dynamique est globalement positive, mais la progression de 10% des revenus du streaming par abonnement reste trop faible pour nourrir pleinement le développement du marché alors que c’est la première source de création de valeur.
Quant au streaming financé par la publicité, il présente des résultats contrastés avec l’audio en hausse de 15% et les usages vidéo stables. Dans les deux cas, ces segments participent de façon marginale au chiffre d’affaires total : seulement 9% chacun.

2023 confirme une caractéristique hexagonale déjà perceptible ces dernières années : on recense 12 millions d’abonnements en France, soit un taux de pénétration de 16% pour l’abonnement payant, un des plus faibles parmi les principaux territoires de la musique.
La croissance des revenus de ces abonnements se tasse ici, alors que notre marché est loin d’être parvenu à maturité.

Pour les producteurs français et leurs partenaires des plateformes, les marges de progression jusqu’alors encourageantes deviennent aujourd’hui des défis à relever sans plus tarder, tant auprès des jeunes consommateurs, que des seniors.
Le développement du streaming payant est un enjeu de taille dans un contexte inflationniste ; les abonnements aux services musicaux sont en concurrence frontale avec les offres cinéma, audiovisuelles et le sport.
L’arbitrage économique du public entre ces multiples propositions est bel et bien une bataille à gagner, avec des usages de plus en plus volatils, de plus en plus concentrés sur les formules de vidéos courtes telles que TikTok, plateforme dont la popularité s’appuie sur la musique, qui nourrit 85% de ses contenus, sans pour autant la rémunérer à la hauteur de cette contribution.

Ces vidéos courtes qui avaient au départ créé une nouvelle source de visibilité et de découverte pour les nouveautés, captent et détournent désormais l’attention des fans des services de streaming audio, lesquels sont pourtant de loin la principale source de revenus des artistes et des producteurs.

Incontestable point positif de ce bilan annuel : la dynamique et les succès de la production musicale française sont au rendez-vous depuis plus de 10 ans. Il est important de souligner que ces performances formidables dépassent largement nos frontières avec le rayonnement grandissant des artistes francophones dans le monde, quels que soient les répertoires.
Avec 17 des 20 meilleures ventes d’albums 2023 et trois quarts du TOP 200, le public plébiscite cette année encore les projets des artistes produits en France – et chantant en français. Une mention spéciale pour le rap, le hip hop et le R&B, qui dominent la tête de ce classement et imposent cette scène comme la plus dynamique d’Europe.

Les artistes francophones émergents confirment eux aussi ces bonnes performances : 24 premiers albums produits en France intègrent le top 200 annuel dont « Mélo » de Tiakola qui s’invite directement en 4ème position.

Fait remarquable : une trentaine d’artistes y classent plusieurs albums parmi lesquels
Jul avec 8 projets et 5 artistes qui en placent 3 : Gazo, Grand Corps Malade, Johnny Hallyday, Taylor Swift et The Weeknd.
Les artistes féminines classent 36 projets dont plus de la moitié produits en France, soit 7 de plus que l’an dernier. A saluer tout particulièrement les performances de :
– Aya Nakamura, seule femme présente dans les 20 premières places pour un projet solo,
– Zaho de Sagazan, meilleur premier album féminin au classement annuel,
– Miley Cyrus, qui prend la première place du Top streaming 2023.

Dans un marché désormais mondial, qui n’a jamais été aussi complexe et atomisé avec la multiplication des fenêtres d’exposition offertes par les réseaux sociaux, les labels n’ont cessé de développer leur expertise.

Être aux service des artistes c’est accélérer leur visibilité dans un océan de contenus qui grandit chaque jour et développer leurs sources de revenus ; c’est aussi avoir les bons outils et les équipes qualifiées pour lire, comprendre et exploiter les indicateurs sur ces réseaux, pour développer l’engagement des fans et en faire les premiers ambassadeurs des artistes.

Au-delà de la capacité d’adaptation permanente des labels pour répondre à la galaxie des formats et des usages, l’enjeu majeur auquel est confronté la musique aujourd’hui est celui de l’intelligence artificielle.

Alexandre Lasch, directeur général, commente : « l’IA est une révolution déjà en marche pour l’aide à la création et à la diffusion des œuvres. C’est un outil formidable dès lors qu’elle est utilisée dans un environnement éthique : la transparence sur l’utilisation des contenus est essentielle pour créer de la valeur et garantir le consentement des artistes ».
Quel que soit l’interlocuteur, systèmes d’IA, réseaux sociaux, plateformes de partages ou d’écoute de musique, la responsabilité primordiale des producteurs est de conclure des accords adaptés au modèle économique de chaque utilisateur.

Aujourd’hui plus que jamais, il faut que les artistes et ceux qui investissent chaque jour dans des projets musicaux, soient correctement rémunérés pour leur travail.

Le respect de la propriété intellectuelle n’est pas une option.
C’est l’écrin qui protège la créativité humaine et les émotions qu’elle transmet.

À propos du SNEP : Le syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2023 à 968 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF, de l’UNIFAB et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes Music, Sony Music France , Tricatel, Universal Music France, SCHERZO Production et Warner Music France.

 

 

Contact : Patricia Sarrant – 06 46 39 40 31 – patricia.sarrant@snepmusique.com

Taylor Swift entre dans l’histoire en devenant la première artiste à figurer pour la quatrième fois en tête du classement mondial des artistes, publié chaque année par l’IFPI.

21 février 2024 – L’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, annonce la 1ère place de Taylor Swift au classement international des artistes pour l’année 2023.
Ce prix unique est décerné sur la base des ventes mondiales d’un artiste ou d’un groupe au cours de l’année écoulée, tous formats confondus, streaming, téléchargement et supports physiques et sur l’ensemble de son répertoire. Le prix est décerné à l’artiste qui occupe la première place dans le classement mondial des artistes de l’IFPI, qui a également été publié aujourd’hui.

Cette 11e édition du « IFPI Global Recording Artist of the Year », marque la consécration de Taylor Swift qui aura dominé le classement plus que tout autre artiste depuis sa création, son titre de 2023 faisant suite aux succès de 2014, 2019 et 2022. Il couronne une année exceptionnelle au cours de laquelle l’artiste a hissé trois albums (Midnights et les versions Taylor’s des albums Speak Now et 1989) en tête des classements. Avec sa tournée Eras, détentrice de tous les records, elle a remis en lumière l’ensemble de son répertoire sur les plateformes de streaming aux quatre coins de la planète. Ce phénomène a été illustré par la résurgence du titre « Cruel Summer », initialement sorti en 2019, redevenu N°1 des Tops quatre ans plus tard.
Les stars de la K-Pop SEVENTEEN et Stray Kids se sont respectivement classées deuxième et troisième du classement, au terme d’une année record pour les artistes coréens. Quatre groupes de K-Pop figurent dans le Top 10 avec TOMORROW X TOGETHER à la 7e place et NewJeans à la 8e, tandis qu’IVE et NCT Dream ont également fait leur première apparition dans le Top 20 du « IFPI Global Artist Chart », respectivement à la 12e et à la 15e place.

La star américaine de la country Morgan Wallen (n°6) a également fait sa toute première apparition dans ce classement international des artistes après l’immense succès de l’album 2023 « One Thing At A Time » ; quant Lana Del Rey (n°10), elle entre aussi pour la première fois dans ce Top 10, après sa 17ème place en 2014. Au-delà des premières places, les stars japonaises King & Prince et les artistes américains SZA et Zach Bryan ont également fait leurs débuts dans l’IFPI Global Artist Chart. Au total, huit des 20 premiers artistes font une première apparition dans le classement 2023.

Lewis Morrison, directeur des classements et des certifications à l’IFPI, a déclaré : « Nous sommes extrêmement fiers de décerner le prix « IFPI Global Recording Artist of the Year » à Taylor Swift pour la quatrième fois, car elle continue à repousser les limites du succès mondial. Taylor est un talent unique et son engagement envers son métier et ses fans est vraiment phénoménal.
Il est également fantastique de voir autant d’artistes entrer dans le classement pour la première fois, et le retour d’artistes établis des années après leur dernier classement. Alors que le paysage international de la musique enregistrée évolue et que de nouvelles opportunités apparaissent, les maisons de disques poursuivent leur travail pour construire des carrières mondiales et sur le long terme pour leurs artistes. »

À propos des classements mondiaux de l’IFPI

Les « Global Charts » de l’IFPI fournissent l’image la plus complète des performances des artistes, des albums et des titres à l’échelle mondiale. Ces classements recensent les écoutes en streaming, les téléchargements et les ventes physiques, informations recueillies auprès des maisons de disques de chaque pays. Les données sont ensuite agrégées en un seul classement mondial selon une méthodologie spécifique définie par l’IFPI. Ces charts réalisés en partenariat avec les labels membres de l’IFPI, permettent de mettre en lumière les succès internationaux, combinant les remontées exhaustives des ventes unitaires et des streams avec les données économiques de chaque type de consommation au niveau national.

TOP 20 des artistes 2023 – IFPI

Précédents Classements “IFPI Global Recording Artist” et Artistes N°1

Notes aux rédacteurs :
Suivez-nous sur X @IFPI_Org et sur Instagram @IFPI_org.
Dans les prochains jours, l’IFPI publiera également « l’IFPI Global Single Chart » (16h00, 26 février 2024) et « l’IFPI Global Album Chart ».

À propos de l‘IFPI
L’IFPI est le porte-parole de l’industrie du disque dans le monde, représente plus de 8 000 maisons de disques et label affiliés. Nous œuvrons pour promouvoir la valeur de la musique enregistrée, pour défendre les droits des producteurs de musique enregistrée et développer les utilisations commerciales de la musique partout dans le monde.