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  • Le travail et les investissements des maisons de disques stimulent la croissance mondiale dans toutes les régions du monde
  • Le nombre des abonnements payants aux services de streaming musical dépassent pour la première fois les 500 millions dans le monde 
  • Les maisons de disques accueillent favorablement les promesses de l’IA mais insistent sur des pratiques éthiques en la matière

 

Lire le Global Music Report de l’IFPI 2024 – Etat des lieux de la musique enregistrée ici.

Selon l’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, les revenus du secteur ont augmenté de 10,2% en 2023, principalement du fait de la croissance du nombre d’abonnés payants au streaming. Les informations publiées aujourd’hui dans le « Global Music Report » montrent que le chiffre d’affaires global de la musique enregistrée a atteint 28,6 milliards de dollars US en 2023, soit une neuvième année consécutive de croissance.

Le streaming génère l’essentiel de cette hausse et représente aussi la majorité du revenu total du marché. Le streaming par abonnement a augmenté de 11,2 % en valeur et réalise près de la moitié (48,9 %) du chiffre d’affaires mondial. En 2023, le nombre d’abonnements payants à des services de streaming musical a dépassé pour la première fois les 500 millions et on dénombre désormais plus de 667 millions d’utilisateurs de comptes payants, avec des taux de pénétration locaux très variables selon les pays.

Les autres segments ont également connu une forte croissance, avec une augmentation à deux chiffres des revenus physiques (13,4 %) ainsi que des droits voisins (9,5 %). C’est la troisième année consécutive que les recettes numériques et physiques progressent simultanément.
L’évolution a été positive partout dans le monde, le travail et les investissements des maisons de disques ayant contribué à ce que chaque région connaisse une croissance de ses revenus en 2023. Cinq des sept régions du monde ont enregistré une croissance à deux chiffres.

John Nolan, directeur financier et co-directeur par intérim de l’IFPI, commente la publication du Global Music Report : « Les chiffres de ce rapport annuel reflètent la réalité d’une industrie véritablement mondiale et diversifiée, avec des revenus en hausse sur tous les marchés, dans toutes les régions et pour pratiquement tous les formats de musique enregistrée. Pour la troisième année consécutive, les exploitations physiques et numériques progressent, avec une forte augmentation du nombre d’abonnés au streaming payant – ainsi que des hausses de tarifs – contribuant de manière significative à la croissance du chiffre d’affaires total ».

« Cette progression résulte de l’investissement soutenu des maisons de disques dans les projets et les carrières des artistes – plus de 7,1 milliards de dollars US l’an dernier, pour les seuls domaines de l’A&R et du marketing* – et de l’impact qu’il a sur l’écosystème de la musique partout dans le monde. Les fans apprécient de plus en plus la musique, grâce un choix et un accès aux nouveautés toujours plus larges, comme le montrent les Tops mondiaux 2023 de l’IFPI, qui révèlent la diversité des nouveaux artistes et des styles musicaux. Cela témoigne de la passion des fans, du talent de ces artistes, et du travail des labels qui les défendent et les placent dans les meilleures conditions possibles pour rencontrer un succès international.

« La musique a montré à maintes reprises qu’elle pouvait évoluer et innover, mais ce rapport atteste une fois encore que c’est le partenariat entre l’artiste et le label qui est au cœur du développement des marchés de la musique dans le monde, avec l’impact positif qui en découle sur les économies locales.

Lauri Rechardt, directeur juridique et codirecteur par intérim de l’IFPI ajoute : « La croissance soutenue du marché de la musique enregistrée est encourageante, mais il est également important que nous prenions la mesure des défis auxquels l’industrie est confrontée, y compris la fraude au streaming, le piratage numérique sous toutes ses formes et, bien sûr, la menace des abus engendrés par l’intelligence artificielle générative si elle n’est pas développée de manière responsable, éthique et dans le respect des droits des artistes et des producteurs ».
« Les amateurs de musique apprécient profondément l’authenticité et notre secteur a de solides antécédents quant à sa capacité à négocier des licences musicales, et à accompagner le développement de nouveaux services qui créent ces expériences pour les fans. Cela dit, nous avons encore besoin d’outils efficaces et du soutien des autorités pour lutter contre les utilisations illicites et faire en sorte que l’écosystème de la musique reste viable à long terme.

Croissance dans les régions du monde :

États-Unis et Canada +7,4%
Les États-Unis et le Canada, qui réalisent à eux deux la part la plus importante des revenus mondiaux (40,9%), ont enregistré une hausse de 7,4 % en 2023, supérieure à celle observée en 2022 (+5,1%). Les revenus des États-Unis, premier marché de la musique enregistrée, ont augmenté de 7,2%. Au Canada, également présent au top 10, les revenus ont progressé de 12,2 %.

Europe +8,9%
Représentant plus d’un quart des revenus mondiaux (28,1 % de part de marché) après une croissance de 8,9 %, l’Europe affiche le deuxième chiffre d’affaires le plus importante de la musique enregistrée en 2023, dépassant les 8 milliards de dollars. Les trois plus grands marchés européens, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ont enregistré une croissance saine, comprise entre 4,4 et 8,1%.

Asie +14,9%
Troisième marché mondial, le chiffre d’affaires de l’Asie a augmenté de 14,9 % en 2023, grâce à de fortes hausses des revenus physiques et numériques, permettant à cette zone de poursuivre sa trajectoire ascendante. Les deux premiers marchés asiatiques ont connu une croissance solide : les revenus du Japon, deuxième marché mondial, ont augmenté de 7,6 % et la Chine (le cinquième marché) a connu une forte croissance de 25,9 %, un record parmi les marchés du top 10 en 2023.

Amérique latine +19,4%
Pour la quatorzième année consécutive, les revenus de la musique enregistrée en Amérique latine ont fortement augmenté en 2023 (+19,4 %), dépassant une fois de plus le taux de croissance mondial. Des hausses à deux chiffres ont été enregistrées au Brésil (+13,4 %) et au Mexique (+18,2 %), les principaux marchés de la région. Le streaming a été le principal moteur et a représenté 86,3 % des revenus de la région.

Océanie +10,8%
L’Océanie a enregistré une croissance de 10,8 % en 2023, supérieure à celle enregistrée en 2022 (+8,3 %), notamment grâce à une hausse des revenus du streaming par abonnement (+13,5 %). La progression des revenus s’est accélérée en Australie, l’un des 10 premiers marchés mondiaux, en hausse de 11,3 %. En Nouvelle-Zélande, les revenus de la musique enregistrée ont augmenté de 8,4 %.

Moyen-Orient et Afrique du Nord +14,4%
Les revenus du streaming ont dominé une fois de plus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), avec une part de marché de 98,4 % dans cette région. Les chiffre d’affaires total de la zone MENA a augmenté de 14,4 % en 2023, dépassant le taux de croissance mondial.

Afrique subsaharienne +24,7%
L’Afrique subsaharienne a une fois de plus connu la croissance la plus rapide de toutes les régions, seule à dépasser les 20 % de croissance : les revenus ont augmenté de 24,7 %, alimentés par la hausse du streaming payant (+24,5 %). L’Afrique du Sud reste le premier marché de la région, contribuant à hauteur de 77 % au chiffre d’affaires régional, avec une croissance locale de 19,9 %.

***

Notes à l’attention des rédacteurs :
*selon les données de 2022 de l’IFPI « Investing in Music ».
Les valeurs en monnaie locale sont indiquées aux taux de change de 2023 provenant de sources indépendantes. L’IFPI retraite chaque année toutes les valeurs historiques en monnaie locale. Les valeurs de marché peuvent donc varier rétrospectivement en fonction des fluctuations des taux de change.
Le Rapport mondial sur la musique 2024 de l’IFPI : l’Edition Premium de l’IFPI est la source exhaustive de données sur l’industrie mondiale de la musique enregistrée. Elle comprend le panorama le plus complet et le plus fiable des revenus mondiaux de ce marché, provenant directement des maisons de disques membres dans le monde. Ces chiffres sont vérifiés grâce à notre réseau mondial de groupes nationaux à l’échelle de chaque pays. Des données détaillées sur la consommation sont obtenues auprès des partenaires en charge de la réalisation des classements pour nous permettre de fournir la vision la plus précise et un maximum de granularité sur le marché mondial de la musique enregistrée.
Outre la collecte de données et la mesure du marché les plus précises et les plus solides qui soient, l’édition Premium comprend également une analyse approfondie du marché mondial de la musique enregistrée réalisée par l’équipe Global Data & Analysis de l’IFPI.
Ce rapport est un outil indispensable pour tous ceux qui participent à l’industrie mondiale de la musique enregistrée ou qui cherchent à mieux la comprendre.

Achetez l’édition Premium ici

Pour la 7ème année consécutive, le marché français de la musique enregistrée progresse et affiche en 2023 un chiffre d’affaires de 968 M€.
Le marché est en hausse de 5,1%, dans la continuité des scores relevés depuis 2017.

Deux marqueurs : tout d’abord, une relative stabilité (-1%) des revenus générés par les supports physiques qui représentent toujours près d’un quart des ventes.
Deuxième marqueur, une progression de 8,8 % du chiffre d’affaires des exploitations numériques, pour les 3 autres quarts.
Les ventes de musique, tous formats confondus sont en hausse de 6,2% par rapport à 2022.
Quant au droits voisins et aux revenus de la synchro, en très léger recul, ils s’équilibrent après une année 2022 exceptionnelle.

Derrière ce constat satisfaisant, on observe un revenu qui atteint tout juste 53% du niveau historique de 2002. La croissance numérique est en retard en France, comparée au Top 10 des marchés mondiaux.
La dynamique est globalement positive, mais la progression de 10% des revenus du streaming par abonnement reste trop faible pour nourrir pleinement le développement du marché alors que c’est la première source de création de valeur.
Quant au streaming financé par la publicité, il présente des résultats contrastés avec l’audio en hausse de 15% et les usages vidéo stables. Dans les deux cas, ces segments participent de façon marginale au chiffre d’affaires total : seulement 9% chacun.

2023 confirme une caractéristique hexagonale déjà perceptible ces dernières années : on recense 12 millions d’abonnements en France, soit un taux de pénétration de 16% pour l’abonnement payant, un des plus faibles parmi les principaux territoires de la musique.
La croissance des revenus de ces abonnements se tasse ici, alors que notre marché est loin d’être parvenu à maturité.

Pour les producteurs français et leurs partenaires des plateformes, les marges de progression jusqu’alors encourageantes deviennent aujourd’hui des défis à relever sans plus tarder, tant auprès des jeunes consommateurs, que des seniors.
Le développement du streaming payant est un enjeu de taille dans un contexte inflationniste ; les abonnements aux services musicaux sont en concurrence frontale avec les offres cinéma, audiovisuelles et le sport.
L’arbitrage économique du public entre ces multiples propositions est bel et bien une bataille à gagner, avec des usages de plus en plus volatils, de plus en plus concentrés sur les formules de vidéos courtes telles que TikTok, plateforme dont la popularité s’appuie sur la musique, qui nourrit 85% de ses contenus, sans pour autant la rémunérer à la hauteur de cette contribution.

Ces vidéos courtes qui avaient au départ créé une nouvelle source de visibilité et de découverte pour les nouveautés, captent et détournent désormais l’attention des fans des services de streaming audio, lesquels sont pourtant de loin la principale source de revenus des artistes et des producteurs.

Incontestable point positif de ce bilan annuel : la dynamique et les succès de la production musicale française sont au rendez-vous depuis plus de 10 ans. Il est important de souligner que ces performances formidables dépassent largement nos frontières avec le rayonnement grandissant des artistes francophones dans le monde, quels que soient les répertoires.
Avec 17 des 20 meilleures ventes d’albums 2023 et trois quarts du TOP 200, le public plébiscite cette année encore les projets des artistes produits en France – et chantant en français. Une mention spéciale pour le rap, le hip hop et le R&B, qui dominent la tête de ce classement et imposent cette scène comme la plus dynamique d’Europe.

Les artistes francophones émergents confirment eux aussi ces bonnes performances : 24 premiers albums produits en France intègrent le top 200 annuel dont « Mélo » de Tiakola qui s’invite directement en 4ème position.

Fait remarquable : une trentaine d’artistes y classent plusieurs albums parmi lesquels
Jul avec 8 projets et 5 artistes qui en placent 3 : Gazo, Grand Corps Malade, Johnny Hallyday, Taylor Swift et The Weeknd.
Les artistes féminines classent 36 projets dont plus de la moitié produits en France, soit 7 de plus que l’an dernier. A saluer tout particulièrement les performances de :
– Aya Nakamura, seule femme présente dans les 20 premières places pour un projet solo,
– Zaho de Sagazan, meilleur premier album féminin au classement annuel,
– Miley Cyrus, qui prend la première place du Top streaming 2023.

Dans un marché désormais mondial, qui n’a jamais été aussi complexe et atomisé avec la multiplication des fenêtres d’exposition offertes par les réseaux sociaux, les labels n’ont cessé de développer leur expertise.

Être aux service des artistes c’est accélérer leur visibilité dans un océan de contenus qui grandit chaque jour et développer leurs sources de revenus ; c’est aussi avoir les bons outils et les équipes qualifiées pour lire, comprendre et exploiter les indicateurs sur ces réseaux, pour développer l’engagement des fans et en faire les premiers ambassadeurs des artistes.

Au-delà de la capacité d’adaptation permanente des labels pour répondre à la galaxie des formats et des usages, l’enjeu majeur auquel est confronté la musique aujourd’hui est celui de l’intelligence artificielle.

Alexandre Lasch, directeur général, commente : « l’IA est une révolution déjà en marche pour l’aide à la création et à la diffusion des œuvres. C’est un outil formidable dès lors qu’elle est utilisée dans un environnement éthique : la transparence sur l’utilisation des contenus est essentielle pour créer de la valeur et garantir le consentement des artistes ».
Quel que soit l’interlocuteur, systèmes d’IA, réseaux sociaux, plateformes de partages ou d’écoute de musique, la responsabilité primordiale des producteurs est de conclure des accords adaptés au modèle économique de chaque utilisateur.

Aujourd’hui plus que jamais, il faut que les artistes et ceux qui investissent chaque jour dans des projets musicaux, soient correctement rémunérés pour leur travail.

Le respect de la propriété intellectuelle n’est pas une option.
C’est l’écrin qui protège la créativité humaine et les émotions qu’elle transmet.

À propos du SNEP : Le syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2023 à 968 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF, de l’UNIFAB et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes Music, Sony Music France , Tricatel, Universal Music France, SCHERZO Production et Warner Music France.

 

 

Contact : Patricia Sarrant – 06 46 39 40 31 – patricia.sarrant@snepmusique.com

Les 10 meilleures ventes d’albums de l’année sont des productions françaises

Et avec 17 des 20 meilleures ventes d’albums 2023, le public plébiscite cette année encore les projets des artistes produits en France – et chantant en français – toutes générations et tous styles musicaux confondus, avec une mention spéciale pour le rap qui domine la tête de ce classement.

Félicitations aux artistes, aux équipes qui travaillent à leurs côtés et merci aux fans pour leur engagement et leur fidélité !

Décryptage de ces performances remarquables à travers les 200 meilleures ventes 

  • 17 albums du TOP 20 sont des productions françaises.
  • 145 productions françaises sont classées dans les 200 meilleures ventes 2023, soit près des trois quarts
    Des scores qui confirment un phénomène pérenne : depuis près de 10 ans, 17 à 19 productions françaises figurent systématiquement dans les 20 meilleurs scores annuels.

Les artistes francophones émergents confirment eux aussi : 23 premiers albums produits en France intègrent le top 200 albums annuel dont « Mélo » de Tiakola qui s’invite  directement à la 4ème position.

  • 29 artistes placent 2 albums ou plus dans le classement annuel : Jul y inscrit à lui seul 8 projets ! Avec Werenoi, dont l’album « CARRE » monte sur la première marche du podium annuel, cinq autres artistes en inscrivent 3 : Gazo, Grand Corps Malade, Johnny Halliday, Taylor Swift et The Weeknd.
  • La place des artistes féminines progresse légèrement
    Si Aya Nakamura est la seule artiste féminine présente dans les 20 premières places du classement pour un projet solo, les performances des femmes sur l’ensemble du TOP 200 sont encourageantes et progressent par rapport à l’an dernier, avec 36 projets classés (+7), dont plus de la moitié produits en France (57%). A  saluer tout particulièrement : le succès des premiers albums de Zaho de Sagazan, Mentissa, Ronisia et Nej.  Quant au top 200 streaming encore très masculin, il est néanmoins dominé par Miley Cyrus, nº1 avec « Flowers ». Ayra Starr, Aya Nakamura et Louane figurent également dans les 20 premières places de ce classement.
  • Les répertoires
    En tête du Top 200, Rap, Hip Hop et R&B dans toutes leurs diversités continuent d’occuper le haut de l’affiche, imposant cette scène comme l’une des plus dynamiques du monde.
    Sur le seul TOP 20 : Werenoi, Hamza, Ninho, Tiakola, SDM, JUL (avec 2 projets), Djadja & Dinaz, Gazo, Lomepal, Orelsan, Aya Nakamura, Zola et PLK s’imposent en tête des meilleurs scores de l’année.
    Toujours présents toutes générations confondues, les artistes de la chanson et de la pop françaises connaissent un succès populaire qui ne se dément pas : Florent Pagny, Vianney, Indochine, Christophe Maé, Claudio Capéo, Angèle, Clara Luciani, Johnny Halliday, Pierre de Maere, Mylène Farmer, Calogero ou Jain, ont été parmi bien d’autres, au rendez-vous.
  • Le développement de l’écoute en streaming va de pair avec celui de la diversité des répertoires
    La progression des volumes d’écoutes constatés sur les plateformes de streaming se fait au bénéfice de l’ensemble des styles musicaux et des artistes dans toute leur diversité. Indicateur important de cette diversité : le top 200 streaming a en effet représenté moins de 7% du total des écoutes sur les plateformes audio en 2023, en recul de 1.2 point par rapport à l’année précédente.
    Enfin, les productions françaises se distinguent aussi dans le classement des meilleures ventes pour les répertoires classique et Jazz : Gautier Capuçon, en tête du top classique, Sofiane Pamart, avec 3 projets dans les 4 premières places de ce même top, Ibrahim Maalouf, avec 8 projets dans le classement Jazz dont un nouvel album dans le top 5, se sont tout particulièrement illustrés au cours de l’année 2023.

CROISSANCE DU MARCHÉ FRANÇAIS DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE AU 1ER SEMESTRE 2023

Télécharger le bilan

Avec un chiffre d’affaires de 397 M€, le marché physique et numérique affiche une progression de 9,4% au 1er semestre 2023.

Si la plupart des indicateurs sont au vert tant pour les ventes physiques (+7,3%) que pour les exploitations numériques (+10 %) – hormis le téléchargement dont l’usage poursuit son déclin – ils doivent être interprétés à l’aune de la progression des autres grands marchés européens et de l’évolution des différents segments de consommation sur notre territoire.

Dans ce contexte, les performances sont relatives :

  • S’il montre encore des résultats positifs (+7,9%), le phénomène du vinyle se tasse, sous l’effet de l’inflation et de l’arbitrage des dépenses par les consommateurs.
  •  Le sursaut des ventes de CD, comparé à la tendance baissière constatée lors des 1ers semestres de ces dernières années est conjoncturel, du fait d’un calendrier de sorties commerciales très populaires (Indochine, Jul, Aya, Ninho).
  • Quant à la progression du revenu de l’abonnement (10%), elle reste insuffisante du fait d’un taux de conversion encore trop faible dans notre pays, alors que l’usage même du streaming s’est très largement installé et que nous devrions observer une phase de croissance plus rapide pour rattraper le niveau des grands marchés occidentaux de la musique enregistrée.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare : « l’anomalie vient du fait que le streaming audio freemium et vidéo qui réalise désormais près de 20% du marché, contribue davantage à la progression des revenus du streaming que les offres payantes. La part de marché de ces segments dont le modèle s’appuie sur la publicité démontre la difficulté à développer en France un marché solide de l’abonnement et handicape la création de valeur. »

Alors que l’écosystème musical négocie, à la demande du chef de l’État, un modèle de financement du Centre National de la Musique, le SNEP rappelle qu’un nouvel impôt de production ciblant l’abonnement en France, ne peut pas être une option.

 

À propos du SNEP : Le syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2022 à 920 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF, de l’UNIFAB et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes MusicSony Music France , TricatelUniversal Music FranceVerycords et Warner Music France.

Contact : Patricia Sarrant – 06 46 39 40 31 – patricia.sarrant@snepmusique.com

17 PRODUCTIONS FRANÇAISES EN TÊTE DU CLASSEMENT SEMESTRIEL DES MEILLEURES VENTES D’ALBUMS ET 3/4 DU TOP 200

EN TÊTE L’ALBUM «2023 ENFOIRÉS UN JOUR, TOUJOURS » DU COLLECTIF DES ENFOIRÉS AVEC PLUS DE 152 000 EQ. VENTES, DEVANT HAMZA ET DJADJA & DINAZ.

LES JEUNES TALENTS CONTINUENT DE SE DISTINGUER AUX CÔTÉS DES ARTISTES CONFIRMÉS : 33 JEUNES ARTISTES CLASSENT UN PREMIER ALBUM DANS LE TOP 200 DONT PLUS DES ¾ SONT PRODUITS EN FRANCE.

43 ARTISTES FÉMININES CLASSENT UN ALBUM AU TOP 200 DONT 22 SONT DES PROD FRANÇAISES

CETTE VITALITÉ SE CONSTATE AUSSI DANS LES RÉPERTOIRES CLASSIQUE ET JAZZ, TOUT COMME DANS LE CLASSEMENT DES TITRES LES PLUS ÉCOUTÉS EN STREAMING AUDIO (PREMIUM)

QUANT AUX PERFORMANCES DE LA PRODUCTION FRANCOPHONE EN RADIO, ELLES SE CONFIRMENT ET REPRESENTENT PRES DE LA MOITIE (46%) DES MEILLEURES DIFFUSIONS DU SEMESTRE, PARMI LESQUELLES FIGURENT 21 NOUVEAUX TALENTS.

6 TITRES FRANCAIS SE POSITIONNENT DANS LE TOP 20 DE L’AIRPLAY DU SEMESTRE

 

 

TOP ALBUMS

17 productions françaises dans les 20 meilleures ventes du semestre
3/4 de productions françaises dans le TOP 200, dont 33 premiers albums qui représentent 23% de la consommation totale

Est resté numéro 1 le plus longtemps : JUL avec l’album « C’est quand qu’il s’éteint ? » (3 semaines)

Les 3 meilleures entrées du semestre au Top 200du semestre :
Les Enfoirés – 2023 Enfoirés un jour, toujours avec 86.897 EV
Hamza – Sincèrement avec 40.458 EV
Jul – C’est quand qu’il s’éteint ? avec 38.997 EV

 

TOP STREAMING
13 titres produits en France au TOP 20

61% de productions françaises au TOP 200
Les 200 titres les plus écoutés en streaming audio payant représentent 10,5% du nombre total des écoutes payantes.

Au cours des 6 premiers mois 2023, on a recensé 60,4 milliards de streams audio, soit+ 20% vs 2022 dont 81% de streams issus des abonnements payants.

TOP ARTISTES
L’attachement du public aux répertoires  les plus achetés et écoutés en streaming 

100% d’artistes produits en France au TOP 10
67 artistes produits en France sont  installés aux 100 premières places du classement qui recense les performances de tous leurs albums au cours du semestre écoulé.

 

TOPS ALBUMS « CLASSIQUE » & « JAZZ »

Les artistes français ou produits en France en bonne position dans les classements semestriels

TOP RADIO
46 titres francophones classés dans le TOP 100 des meilleures diffusions radios au cours des 6 premiers mois de l’année

Avec 29 titres classés au TOP 100, la variété francophone est encore pour ce premier semestre, le genre dominant du classement.
Les 100 titres les plus diffusés représentent environ 30% des diffusions radio ( -3,3points vs 2022)

 

 

 

 

Le Centre national de la musique dévoile les albums et singles français les plus écoutés à l’international et annonce un disque d’or, de platine ou de diamant pour 149 artistes, soit un nombre d’artistes « certifiés » en hausse de +39% par rapport à 2021.

Ce mercredi 10 mai 2023, le Centre national de la musique publie les certifications des écoutes à l’international des artistes produits en France, en partenariat avec le SNEP. Aux côtés d’artistes déjà établis à l’export tels qu’Aya Nakamura, David Guetta, Stromae, Petit Biscuit ou encore Angèle, plusieurs artistes certifiés pour la première fois rencontrent un important public hors de nos frontières comme Orelsan ou Sofiane Pamart.

(Les certifications Export sont réalisées par le CNM en collaboration avec le SNEP)

Les performances de la production française et francophone à l’international témoigne de son dynamisme et de sa forte diversité.

L’export de la musique française se porte bien. En 2022, on comptabilise 326 certifications, dont 279 singles et 47 albums, soit une augmentation conséquente de +38% (toutes certifications confondues) par rapport à 2021.

En 2022, ce sont 63 nouveautés qui sont certifiées à l’export (albums ou singles sortis en 2021 ou 2022). Parmi elles, 11 titres parviennent à passer un nouveau seuil en moins d’un an. C’est le cas de Gjon’s Tears dont le titre « Tout l’univers », troisième au concours de l’Eurovision, totalise déjà plus de 55 millions de streams et passe de la certification Or à Platine. Plusieurs artistes obtiennent quant à eux une certification à l’export pour la première fois. C’est le cas de Tayc qui, avec plus de 47% d’auditeurs basés à l’étranger, obtient un nombre important de certifications : Platine pour « D O D O », Or pour « Le temps », « P A S C O M M E C A » et « N’y pense plus ». Son album « Fleur froide » atteint quant à lui la certification Platine. C’est aussi le cas de Sofiane Pamart dont l’album « Planet » est certifié Or à l’export.

Avec des certifications pour des artistes relevant d’esthétiques allant du métal (Carpenter Brut), à l’electro swing (ProleteR sur son titre « April Showers »), en passant par la rumba (Fally Ipupa) ou encore la pop (l’Impératrice), ces résultats révèlent la diversité musicale française et attestent de sa grande capacité de développement hors de nos frontières. Seul regret, l’export français reste encore en dessous des attentes en termes de parité femmes-hommes puisque seulement 8% des nouveautés certifiées sont portées par des femmes : Aya Nakamura, Angèle et Nej.

La langue française n’est pas une barrière à l’export

Présente dans 68% des nouveautés certifiées, la langue française est de plus en plus présente dans les titres et albums certifiés (+ 14% par rapport à 2021). La langue française est d’ailleurs portée par des artistes aujourd’hui incontournables en France comme à l’international. Aya Nakamura décroche 8 nouvelles certifications et passe notamment le seuil Platine avec son précédent album AYA (2020). Après un retour remarqué en octobre 2021 avec son single « Santé » (Diamant), l’artiste Stromae crée l’évènement avec son single « L’Enfer » en janvier 2022 (Diamant) puis avec la sortie de son album « Multitude », qui sera double Platine à fin 2022. L’opus est accompagné par une tournée internationale d’envergure, avec entre autres une performance remarquée à Coachella en avril 2022. Avec la sortie fin 2021 de son deuxième album « Nonante-Cinq », Angèle continue elle aussi à séduire l’audience internationale et voit son projet certifié Or avec plus de 80 000 ventes. L’artiste entame la tournée de « Nonante-Cinq » en 2022 avec un passage remarqué au festival Primavera et enchaîne en 2023 sa première tournée nord-américaine. Enfin, ZAZ continue de porter la chanson française à travers le monde et son single ‘Que vendra’ atteint le seuil Diamant à l’export.

Le rap domine pour la première fois les ventes à l’international, suivi de l’électro

Fait majeur de l’année 2022, le rap représente 38% des nouveautés certifiées et devient ainsi le genre musical qui domine l’export. Parmi les artistes certifiés dans cette esthétique, Gazo s’est rapidement positionné comme un artiste majeur de la drill française. Son titre « Die » est certifié Or à l’export de même que ses deux albums « KMT » et « Drill FR ». Récent lauréat des Victoires de la musique 2023 pour « JEFE », album le plus streamé en France en 2022, Ninho obtient quant à lui 3 nouvelles certifications albums et 5 nouvelles certifications singles. Dans le même temps, l’album « QALF » de Damso franchit un nouveau seuil et devient Platine à l’export, Niska obtient une certification Or pour son album « Le monde est méchant » et Orelsan décroche également une certification Or pour son album « civilisation ».
Si la part de l’électro dans les succès à l’international est en baisse, les performances des artistes de ce genre restent parmi les plus impressionnantes et les plus internationales. Dans la continuité de ces dernières années marquées par le succès en Asie de son single « Easy Come » (6 fois Diamant), Antoine Chambe voit son single « Andalusia » rencontrer une belle visibilité en Europe de l’Est (certifié Platine). De même, avec plus de 3 milliards de streams, plusieurs hits européens et des tournées sur les plus grosses scènes de festivals, Ofenbach s’est progressivement imposé comme l’un des groupes français les plus exportés de ces dernières années, jusqu’à devenir officiellement l’année dernière le duo français le plus streamé à l’étranger. Avec 2.5 milliards de streams à l’export sur son répertoire, soit près de 80% des volumes globaux, le groupe a réussi à asseoir un statut international sur des territoires tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie ou encore les Etats-Unis.

Le numérique est central dans les stratégies de développement à l’international mais on constate également un retour du physique

Les certifications export 2022 sont fortement marquées par l’essor du format vidéo. Il se positionne comme un outil de communication devenu incontournable, une manière supplémentaire pour chaque artiste de promouvoir sa musique par-delà les frontières. En 2022, le catalogue d’Indila a connu une exposition internationale exceptionnelle sur les plateformes vidéo telles que TikTok ou YouTube. La musique du groupe français Caravan Palace continue d’agréger une fanbase toujours plus large et plus jeune qui la relaie sur les formats courts de TikTok ou YouTube Shorts. Grâce à une tendance sur les réseaux sociaux à travers le monde (+1M de créations sur TikTok), le célèbre « Me gustas tu » de Manu Chao a connu une croissance exponentielle depuis deux ans. Vendredi Sur Mer certifie 3 titres cette année, « Écoute chérie » (Platine), et « Les filles désir » et « La femme à la peau bleue » tous deux Or et principalement portés par leur viralité sur TikTok.

Les plateformes de streaming participent également activement au développement international des artistes français. A titre d’exemple, JAIN, dont le titre « Lil Mama » continue son ascension, a été fortement soutenue par le programme EQUAL Global de Spotify.

Si l’export de la musique enregistrée passe par le numérique, il est depuis peu également soutenu par des ventes physiques. Ainsi, l’album de Nicolas Jaar, « Space Is Only Noise » a surpassé de nombreuses nouveautés depuis sa sortie en 2011 et Christophe Mae est l’un des rares artistes français réalisant à l’export davantage de ventes physiques que de digital.

Enfin, post-covid, il est intéressant de noter que le live reprend son rôle de catalyseur des succès à l’export avec d’importantes tournées et une présence française renforcée sur des festivals internationaux majeurs. Après avoir enchaîné deux prestigieuses tournées en Amérique du Nord, le duo Polo & Pan enchainera en 2023 avec une tournée en Amérique Latine et se produira sur d’importants festivals (Lollapalooza au Chili, Argentine, Brésil et Estereo Picnic en Colombie). Il voit aujourd’hui ses 2 albums passer de nouveaux paliers : « Cyclorama » est certifié disque d’Or et « Caravelle » passe 2x platine avec plus de 200 000 ventes.

 

VOIR TOUTES LES CERTIFICATIONS EXPORT 2022

 

 

 

RAPPORT IFPI SUR LA MUSIQUE DANS LE MONDE:
LES REVENUS MONDIAUX DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE
ONT AUGMENTÉ DE 9 % EN 2022

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21 mars 2023 – Selon l’IFPI, qui représente l’industrie mondiale de la musique enregistrée, annonce à l’occasion de la publication du Global Music Report, une progression du marché mondial de 9%,  portée par la croissance du streaming payant par abonnement avec un chiffre d’affaires total de 26,2 milliards de dollars US pour 2022.

Les revenus du streaming audio par abonnement ont augmenté de 10,3 % pour atteindre 12,7 milliards de dollars US avec 589 millions d’utilisateurs de comptes d’abonnement payants fin 2022. Le streaming dans son ensemble (y compris les abonnements payants et la publicité) a progressé de 11,5 % pour atteindre 17,5 milliards de dollars, soit 67 % du total des revenus mondiaux de la musique enregistrée. D’autres secteurs sont également en croissance : les revenus physiques sont restés stables (+4%), les droits voisins ont augmenté de 8,6 % et sont revenus aux niveaux antérieurs à la pandémie, alors que le chiffre d’affaires de la synchronisation est en hausse de 22,3 %.

Frances Moore, directrice générale de l’IFPI, commente:

« Le travail, l’investissement et l’innovation au sein des maisons de disques continuent d’alimenter la croissance mondiale de l’industrie musicale.

« Il est vraiment passionnant de voir à quel point la musique est devenue interconnectée à l’échelle internationale, les producteurs continuant à construire et à développer des équipes locales dans le monde entier, travaillant avec des artistes issus d’une variété croissante de scènes musicales. Cela favorise le développement de la musique tout en permettant aux fans de saisir les opportunités de plus en plus nombreuses d’apprécier et de célébrer leurs propres cultures et artistes locaux.

« Le cœur de la mission d’une maison de disques reste d’aider les artistes à réaliser leur meilleur potentiel créatif et commercial. Aujourd’hui, ce partenariat s’est étendu à d’autres domaines et à d’autres régions du monde, car les labels ne cessent de développer des solutions innovantes.

« Cependant, alors que les formes d’exploitation de la musique ne cessent de se multiplier, c’est aussi le cas pour de nouveaux usages qui exigent des maisons de disques une mobilisation permanente pour faire en sorte que la valeur de la musique créée par les artistes soit reconnue et restituée. Ce défi devient de plus en plus complexe, car un nombre croissant d’acteurs cherchent à tirer profit de la musique tout en ne jouant aucun rôle dans l’investissement et le développement de celle-ci ».

Croissance dans toutes les régions du monde :

En 2022, les revenus de la musique enregistrée ont progressé dans toutes les régions du monde:

  • Le résultat de l’Asie a progressé de 15,4 %, avec une croissance de 5,4% de son premier marché, le Japon, tandis que le second plus grand marché, la Chine, augmentait de plus de 20 % (28,4 %), devenant pour la première fois l’un des cinq premiers marchés du monde. Dans le prolongement de cette tendance, l’Asie a également représenté près de la moitié des recettes physiques mondiales (49,8 %).
  • L’Océanie a connu une croissance de 8,1 %, soit une hausse par rapport au taux de croissance de l’an dernier (+4,7 %). L’Australie (+8,1 %) est restée l’un des dix premiers marchés mondiaux et la Nouvelle-Zélande a vu une augmentation de ses recettes en streaming, ce qui a permis au territoire d’enregistrer une croissance de 8 %.
  • Le chiffre d’affaires de l’Europe, deuxième région du monde pour la musique enregistrée, a augmenté de 7,5 %, les trois plus grands marchés de la région affichant tous une progression : Royaume-Uni (+5,4%), Allemagne (+2,2%) et France (+7,7%).
  •  L’Amérique latine a enregistré pour sa part une progression de 25,9 %, soit plus de 10 ans d’augmentation du chiffre d’affaires pour cette région du monde. Tous les marchés de la région ont affiché une croissance à deux chiffres.
  • Moyen-Orient et Afrique du Nord – précédemment le marché à la progression la plus forte en 2021, la région MENA a connu le troisième taux de croissance le plus élevé en 2022, avec une augmentation de 23,8 %, et représentant la part la plus élevée pour le streaming de toutes les régions du monde (95,5 %).
  •  L’Afrique subsaharienne – qui devient la région à la croissance la plus rapide en 2022 avec plus de 30 % de croissance (34,7 %), l’Afrique subsaharienne a été largement portée par une hausse significative des revenus du premier marché de la région, l’Afrique du Sud (+31,4 %).
  • USA & Canada – Première région en termes de revenus – a progressé de 5 % en 2022 ; premier marché mondial, les États-Unis, ont progressé de 4,8 % a – dépassant pour la première fois les 10 milliards de dollars – et les revenus de la musique enregistrée au Canada ont augmenté de 8,1 %.

Notes:
Les valeurs en monnaie locale sont exprimées à partir de taux de change 2022 fixés par des sources indépendantes. L’IFPI retraite chaque année toutes les valeurs historiques en monnaie locale. Les valeurs de marché peuvent donc varier rétrospectivement en fonction des fluctuations de ces taux de change.

À propos de l’IFPI
Avec plus de 8 000 labels et producteurs membres, L’IFPI représente l’industrie du disque dans le monde. Nous nous efforçons de promouvoir la valeur de la musique enregistrée, de faire campagne pour les droits des producteurs de musique enregistrée et de développer les utilisations commerciales de la musique enregistrée dans le monde.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter : press@ifpi.org | +44 (0)20 7878 7979

Télécharger le décryptage des résultats 2022 du marché de la musique enregistrée
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Avec un chiffre d’affaires de 920 M€, le marché français de la musique enregistrée affiche un résultat en progression de 6,4% en 2022, soit une sixième année consécutive de hausse. Ce chiffre conforte les performances observées depuis 2017.

La croissance reste significative malgré un environnement complexe, marqué par l’incertitude économique, l’inflation et les challenges nés de l’évolution constante des usages.
Les revenus des ventes retrouvent leur niveau d’il y a 15 ans, mais n’atteignent que 52% du pic historique de 2002. Ils sont générés aux trois quarts par les exploitations numériques et un quart par les supports physiques, soit exactement l’inverse d’il y a 10 ans.

Le streaming par abonnement, avec 426 M€, reste de loin la première source de revenu de la musique enregistrée et le levier de croissance du marché, en progression de 11% par rapport à 2021.
Si 16 millions d’utilisateurs ont adopté le streaming payant, l’usage est encore loin de toucher au but dans la conquête de tous les publics. Toutes générations confondues, il peine à atteindre en France les niveaux des autres grands marchés de la musique. Plateformes et producteurs ont là un défi majeur à relever : convaincre les consommateurs, jeunes et adultes, de franchir le pas de l’abonnement.
Quant au streaming financé par la pub et au streaming vidéo, ils progressent à un rythme plus soutenu mais génèrent des revenus encore modestes. Ces deux segments représentent respectivement 8% et 9% du chiffre d’affaires des ventes.

Les résultats des supports marquent le pas dans leur ensemble mais le vinyle tire son épingle du jeu en hausse de 13% en valeur. Il représente désormais 45% des ventes physiques, contre moins de 1% il y a 10 ans et n’est pas loin de faire jeu égal avec le CD. Ce dernier reprend la courbe antérieure à la pandémie et reste tout juste la seconde source de revenu du marché.
Quant à la synchronisation (musique à l’image, dans les films, les pubs, les jeux vidéo…) et aux droits voisins (copie privée, musique à la radio, clips TV, sonorisation…), ils représentent respectivement 32 M€ (+34%) et 122 M€ (+12%).

Par ailleurs, les projets des artistes produits en France et chantant en français confirment cette année encore leurs performances remarquables, toutes générations et toutes esthétiques musicales confondues : 17 albums du TOP 20 sont des productions françaises, comme 77% des 200 meilleures ventes 2022, une tendance de fond constatée depuis une dizaine d’année.
Le signe de la vitalité de la production française, c’est aussi la présence de la jeune génération aux côtés des artistes confirmés sur le podium des meilleurs scores de l’année : 32 premiers albums se sont classés au TOP 200 dont 26 productions françaises.
Autre indicateur très parlant du rôle de locomotive des nouvelles productions françaises en streaming : parmi les 100 000 titres les plus écoutés en 2022, on recense trois quarts de titres de moins de 10 ans dont les deux tiers sont des productions françaises.

Au-delà de ces succès, les défis restent immenses pour répondre aux besoins des artistes et aux attentes des consommateurs. L’innovation est le premier atout de la stratégie des producteurs, pour anticiper les nouvelles zones d’influence, enrichir l’expérience des fans et les rapprocher de l’artiste au-delà des supports, sur plusieurs formats, et tirer parti du développement de nouveaux canaux : le gaming, les métavers, les NFT et leurs interactions avec les communautés déjà existantes.
Désormais ces développements sont intégrés dès la conception des lancements en phase avec la vision de l’artiste.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare : « les producteurs multiplient les expériences musicales et les sources de revenus, ajustant leur stratégie à des enjeux sans cesse renouvelés : juguler les manipulations de streams qui faussent les règles du jeu, redéfinir la place de TikTok dont l’utilisation massive détourne les consommateurs des offres d’abonnement, moteurs du modèle économique de la musique aujourd’hui , ou encore assimiler les multiples applications de l’intelligence artificielle qui influencent déjà la manière de faire et d’écouter la musique ».
Dans cet environnement en perpétuelle mutation, l’expertise des labels, au-delà de la découverte et de la révélation des talents consiste aujourd’hui plus que jamais, à augmenter l’intensité et l’ampleur des liens entre fans et artistes et à développer l’engagement sous toutes ses formes en mettant l’expérience au cœur des usages.

À propos du SNEP : Le syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2022 à 920 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF, de l’UNIFAB et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes Music, Sony Music France , Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.

Contact : Patricia Sarrant – 06 46 39 40 31 – patricia.sarrant@snepmusique.com

10 productions françaises au Top 10 des meilleures ventes d’albums de l’année

Avec 17 des 20 meilleures ventes d’albums 2022, les projets des artistes produits en France – et chantant en français – confirment cette année encore leur succès auprès des fans, toutes générations et toutes esthétiques musicales confondues.

Bravo à eux, à toutes les équipes qui les entourent et merci au public!

Décryptage de ces performances remarquables à travers les 200 meilleures ventes

  • 17 albums du TOP 20 sont des productions françaises.
  • 154 productions françaises sont classées dans les 200 meilleures ventes 2022, soit 77%

Ces scores confirment une tendance forte constatée dans la durée : depuis près de 10 ans, 17 à 19 productions françaises figurent systématiquement dans les 20 meilleurs scores annuels. 

Indicateur de la vitalité de la production française : la jeune génération toujours très présente aux côtés des artistes confirmés.

  • 32 premiers albums se classent au TOP 200, -dont 26 productions françaises.

Des artistes encore peu connu(e)s du grand public il y a encore 3 ans sont à fin décembre bien installé(e)s au TOP :

  • Une douzaine de ces jeunes artistes placent même 2 albums dans le classement annuel: Gazo, Harry Styles, Soolking, Laylow, SDM, Timal, Dinos, ZKR, Pomme, Sofiane Pamart, Franglish et Enhypen.

Les artistes féminines classent 29 albums au TOP 200 dont 17 sont des productions Françaises

La présence des femmes en tête des meilleures performances musicales de l’année n’est certes toujours pas à l’image du potentiel des artistes féminines mais elles sont bien là, les jeunes talents côtoyant les artistes confirmées (Angèle, Clara Luciani, Juliette Armanet, Pomme, Ronisia, Amel Bent, Hoshi, Zaz, Mylène Farmer, Adèle, Beyonce, Billie Eilish, Taylor Swift, Doja Cat, Aya Nakamura, Camelia Cabello, Ava Max, Dua Lipa, Rosalia, Imen es etc.)

3 artistes féminines figurent parmi les 20 meilleures ventes: Angèle avec Nonante cinq, Clara Luciani avec Cœur et Mylène Farmer avec L’emprise. 

Les répertoires

Les musiques urbaines dans toute leur diversité se taillent encore la part du lion dans le classement annuel. Pour ne citer que le TOP 20 :  Orelsan, Ninho, Gazo, Lomepal, Vald, Tiakola, Jul (avec 2 projets), Niska, Bigflo & Oli, Tayc et PLK s’imposent en tête des meilleurs scores de l’année.

Pour autant, la chanson et la pop, avec les jeunes talents comme avec les artistes consacrés rencontrent également un franc succès : Stromae, Angèle, Clara Luciani, Mylène Farmer, Vianney, Grand corps malade, Indochine, Renaud, Juliette Armanet, Patrick Bruel, Julien Doré, Keen V, Ben Mazué ou Michel Polnareff ont été parmi bien d’autres, au rendez-vous.

Enfin, les productions françaises dominent aussi dans le classement des meilleures ventes pour les répertoires classique et Jazz avec en tête du premier, Sofiane Pamart – également en 2° position – Gautier Capuçon à la 3° place, tandis que les albums de Melody Gardot & P. Baden Powell, de Gregory Porter ou d’Ibrahim Maalouf tiennent la tête du second.

 

Avec une progression de 8.2% au 1er semestre et un chiffre d’affaires de 364,4 M€ le marché de la musique enregistrée affiche une nouvelle fois un résultat positif

Télécharger le bilan marché de la musique enregistrée du 1er semestre 2022

 

Si le vinyle continue de réaliser de beaux scores (+15%), c’est le streaming par abonnement qui porte l’essentiel de cette croissance (12.8%).

A noter également la progression sensible des revenus du streaming vidéo (+37.6%) qui réalise pour la première fois 10% des ventes de musique. Ce résultat appréciable ne doit néanmoins pas masquer le fait que les revenus générés par les plateformes de streaming vidéo ne concourent pas encore aux revenus du secteur à la hauteur de l’usage massif qu’en font les Français.

Par ailleurs, le CD, qui fête son 40ème anniversaire, reste la deuxième source de revenus au cours des 6 premiers mois de cette année. La baisse constatée de son chiffre d’affaires au cours du premier semestre doit être appréciée au regard de la saisonnalité marquée des ventes physiques, traditionnellement concentrées sur la fin de l’année.

Satisfaisante, la progression globale du marché doit néanmoins être mise en perspective avec la conjoncture inflationniste actuelle dont on ne peut encore mesurer les conséquences sur notre secteur.

Alexandre Lasch, directeur général déclare : « dans le contexte actuel, les producteurs de musique seront très attentifs à ce que des éléments extérieurs ne viennent pas perturber cette dynamique tout juste retrouvée. Notre vigilance s’attachera particulièrement au respect par le gouvernement de son engagement à ne pas créer de nouvelle taxe.

A la veille des débats budgétaires au parlement, les réflexions en cours sur le financement du CNM ne doivent pas conduire à l’accroissement de la pression fiscale sur les revenus du streaming. Cette éventualité ferait peser des risques lourds de répercussions sur les consommateurs au détriment de l’usage et du développement de ce marché. »

 

Contact : Patricia Sarrant – 01 47 38 04 04