Le Centre national de la musique dévoile les albums et singles français les plus écoutés à l’international et annonce un disque d’or, de platine ou de diamant pour 149 artistes, soit un nombre d’artistes « certifiés » en hausse de +39% par rapport à 2021.

Ce mercredi 10 mai 2023, le Centre national de la musique publie les certifications des écoutes à l’international des artistes produits en France, en partenariat avec le SNEP. Aux côtés d’artistes déjà établis à l’export tels qu’Aya Nakamura, David Guetta, Stromae, Petit Biscuit ou encore Angèle, plusieurs artistes certifiés pour la première fois rencontrent un important public hors de nos frontières comme Orelsan ou Sofiane Pamart.

(Les certifications Export sont réalisées par le CNM en collaboration avec le SNEP)

Les performances de la production française et francophone à l’international témoigne de son dynamisme et de sa forte diversité.

L’export de la musique française se porte bien. En 2022, on comptabilise 326 certifications, dont 279 singles et 47 albums, soit une augmentation conséquente de +38% (toutes certifications confondues) par rapport à 2021.

En 2022, ce sont 63 nouveautés qui sont certifiées à l’export (albums ou singles sortis en 2021 ou 2022). Parmi elles, 11 titres parviennent à passer un nouveau seuil en moins d’un an. C’est le cas de Gjon’s Tears dont le titre « Tout l’univers », troisième au concours de l’Eurovision, totalise déjà plus de 55 millions de streams et passe de la certification Or à Platine. Plusieurs artistes obtiennent quant à eux une certification à l’export pour la première fois. C’est le cas de Tayc qui, avec plus de 47% d’auditeurs basés à l’étranger, obtient un nombre important de certifications : Platine pour « D O D O », Or pour « Le temps », « P A S C O M M E C A » et « N’y pense plus ». Son album « Fleur froide » atteint quant à lui la certification Platine. C’est aussi le cas de Sofiane Pamart dont l’album « Planet » est certifié Or à l’export.

Avec des certifications pour des artistes relevant d’esthétiques allant du métal (Carpenter Brut), à l’electro swing (ProleteR sur son titre « April Showers »), en passant par la rumba (Fally Ipupa) ou encore la pop (l’Impératrice), ces résultats révèlent la diversité musicale française et attestent de sa grande capacité de développement hors de nos frontières. Seul regret, l’export français reste encore en dessous des attentes en termes de parité femmes-hommes puisque seulement 8% des nouveautés certifiées sont portées par des femmes : Aya Nakamura, Angèle et Nej.

La langue française n’est pas une barrière à l’export

Présente dans 68% des nouveautés certifiées, la langue française est de plus en plus présente dans les titres et albums certifiés (+ 14% par rapport à 2021). La langue française est d’ailleurs portée par des artistes aujourd’hui incontournables en France comme à l’international. Aya Nakamura décroche 8 nouvelles certifications et passe notamment le seuil Platine avec son précédent album AYA (2020). Après un retour remarqué en octobre 2021 avec son single « Santé » (Diamant), l’artiste Stromae crée l’évènement avec son single « L’Enfer » en janvier 2022 (Diamant) puis avec la sortie de son album « Multitude », qui sera double Platine à fin 2022. L’opus est accompagné par une tournée internationale d’envergure, avec entre autres une performance remarquée à Coachella en avril 2022. Avec la sortie fin 2021 de son deuxième album « Nonante-Cinq », Angèle continue elle aussi à séduire l’audience internationale et voit son projet certifié Or avec plus de 80 000 ventes. L’artiste entame la tournée de « Nonante-Cinq » en 2022 avec un passage remarqué au festival Primavera et enchaîne en 2023 sa première tournée nord-américaine. Enfin, ZAZ continue de porter la chanson française à travers le monde et son single ‘Que vendra’ atteint le seuil Diamant à l’export.

Le rap domine pour la première fois les ventes à l’international, suivi de l’électro

Fait majeur de l’année 2022, le rap représente 38% des nouveautés certifiées et devient ainsi le genre musical qui domine l’export. Parmi les artistes certifiés dans cette esthétique, Gazo s’est rapidement positionné comme un artiste majeur de la drill française. Son titre « Die » est certifié Or à l’export de même que ses deux albums « KMT » et « Drill FR ». Récent lauréat des Victoires de la musique 2023 pour « JEFE », album le plus streamé en France en 2022, Ninho obtient quant à lui 3 nouvelles certifications albums et 5 nouvelles certifications singles. Dans le même temps, l’album « QALF » de Damso franchit un nouveau seuil et devient Platine à l’export, Niska obtient une certification Or pour son album « Le monde est méchant » et Orelsan décroche également une certification Or pour son album « civilisation ».
Si la part de l’électro dans les succès à l’international est en baisse, les performances des artistes de ce genre restent parmi les plus impressionnantes et les plus internationales. Dans la continuité de ces dernières années marquées par le succès en Asie de son single « Easy Come » (6 fois Diamant), Antoine Chambe voit son single « Andalusia » rencontrer une belle visibilité en Europe de l’Est (certifié Platine). De même, avec plus de 3 milliards de streams, plusieurs hits européens et des tournées sur les plus grosses scènes de festivals, Ofenbach s’est progressivement imposé comme l’un des groupes français les plus exportés de ces dernières années, jusqu’à devenir officiellement l’année dernière le duo français le plus streamé à l’étranger. Avec 2.5 milliards de streams à l’export sur son répertoire, soit près de 80% des volumes globaux, le groupe a réussi à asseoir un statut international sur des territoires tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie ou encore les Etats-Unis.

Le numérique est central dans les stratégies de développement à l’international mais on constate également un retour du physique

Les certifications export 2022 sont fortement marquées par l’essor du format vidéo. Il se positionne comme un outil de communication devenu incontournable, une manière supplémentaire pour chaque artiste de promouvoir sa musique par-delà les frontières. En 2022, le catalogue d’Indila a connu une exposition internationale exceptionnelle sur les plateformes vidéo telles que TikTok ou YouTube. La musique du groupe français Caravan Palace continue d’agréger une fanbase toujours plus large et plus jeune qui la relaie sur les formats courts de TikTok ou YouTube Shorts. Grâce à une tendance sur les réseaux sociaux à travers le monde (+1M de créations sur TikTok), le célèbre « Me gustas tu » de Manu Chao a connu une croissance exponentielle depuis deux ans. Vendredi Sur Mer certifie 3 titres cette année, « Écoute chérie » (Platine), et « Les filles désir » et « La femme à la peau bleue » tous deux Or et principalement portés par leur viralité sur TikTok.

Les plateformes de streaming participent également activement au développement international des artistes français. A titre d’exemple, JAIN, dont le titre « Lil Mama » continue son ascension, a été fortement soutenue par le programme EQUAL Global de Spotify.

Si l’export de la musique enregistrée passe par le numérique, il est depuis peu également soutenu par des ventes physiques. Ainsi, l’album de Nicolas Jaar, « Space Is Only Noise » a surpassé de nombreuses nouveautés depuis sa sortie en 2011 et Christophe Mae est l’un des rares artistes français réalisant à l’export davantage de ventes physiques que de digital.

Enfin, post-covid, il est intéressant de noter que le live reprend son rôle de catalyseur des succès à l’export avec d’importantes tournées et une présence française renforcée sur des festivals internationaux majeurs. Après avoir enchaîné deux prestigieuses tournées en Amérique du Nord, le duo Polo & Pan enchainera en 2023 avec une tournée en Amérique Latine et se produira sur d’importants festivals (Lollapalooza au Chili, Argentine, Brésil et Estereo Picnic en Colombie). Il voit aujourd’hui ses 2 albums passer de nouveaux paliers : « Cyclorama » est certifié disque d’Or et « Caravelle » passe 2x platine avec plus de 200 000 ventes.

 

VOIR TOUTES LES CERTIFICATIONS EXPORT 2022

 

 

 

Loin de réconcilier les points de vue, le rapport du sénateur Bargeton alimente les fractures au sein de la filière musicale et apporte de nouvelles pistes de dissensions. Non seulement il ne documente pas les besoins supposés du Centre national de la musique, mais il fonde ses préconisations sur une analyse erronée de la dynamique actuelle du streaming et de ses acteurs.

Au nom de l’équité, il creuse en réalité l’iniquité entre spectacle vivant et musique enregistrée, signant l’échec d’une politique juste qui prendrait en compte les efforts contributifs de chaque secteur.

Avec une TVA à taux plein et malgré un chiffre d’affaires inférieur, la musique enregistrée verse déjà 170 M€ de plus au budget de l’État que le spectacle vivant au plus fort de sa capacité contributive. En parallèle, elle devrait toucher un montant d’aides 10 fois moins élevé de la part de l’établissement public cette année.

Le rapport préconise de renforcer encore ce déséquilibre, d’une part en proposant la création d’un nouvel impôt sur le streaming dont notre secteur devrait s’acquitter, d’autre part en divisant par deux le taux de la taxe billetterie.

Par ailleurs, les propositions du sénateur nuisent à la diversité musicale, allant jusqu’à proposer une pop d’État, à l’image de la K-pop en Corée du Sud, au détriment des courants les plus populaires aujourd’hui tels que le rap, et des esthétiques les plus fragiles. Elles favorisent enfin paradoxalement l’hyperconcentration et la surenchère sur les cachets dans le spectacle, creusant les inégalités entre producteurs, et accroissent le risque de connivence et d’arbitraire dans l’attribution des aides publiques.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare : « Aller dans le sens du rapport signifierait l’échec du soutien des politiques publiques envers nos champions nationaux et européens au moment où ils font face à la concurrence de nouveaux entrants comme TikTok, qui gardent leurs audiences captives sans rémunérer les créateurs. Il existe des alternatives pour financer le CNM, soutenues par les artistes, auteurs, compositeurs, éditeurs et producteurs mais balayées d’un revers de main par le sénateur. D’autres pistes pourtant débattues au cours des derniers mois ont même été ignorées. L’État n’est pas obligé de faire le choix d’une politique injuste et dangereuse. »

Contact : Patricia Sarrant – 06 46 39 40 31

Avec plus de 5 millions de disques vendus en France en 2022, le disque vinyle s’impose comme un support incontournable de l’écoute de musique. Le Disquaire Day, qui célèbre cet engouement de tous les publics, sera une nouvelle occasion de célébrer la grande fête du Vinyle, qui est aussi une journée internationale de soutien aux disquaires indépendants.

Plus de 190 références exclusives et inédites seront proposées chez plus de 250 disquaires participant à cette opération dans toute la France.
Parmi lesquels un double album exclusif de Taylor Swift, un 45 tours inédit de Lomepal, Bob Marley, The Weeknd, Renaud, Michel Polnareff, The Cure, David Byrne, Tricky, The Limiñanas, Warda, Johnny Hallyday, Lili Drop, Nas, The Police, Simple Minds, Ernest Ranglin, Foals, David Bowie, Bill Withers, The Black Keys, Laura Cahen, Swedish House Mafia, Chet Baker, Marvin Gaye, The Rolling Stones, Beach House, Pixies, Nico, Brian Eno, Blur, Black Sabbath, etc.

Le samedi 22 avril, le Musée des Arts et Métiers accueillera un « vinyle-maton » qui permettra aux artistes en herbe de venir enregistrer gratuitement leur chanson, gravée en direct sur un vinyle unique. On pourra aussi y découvrir la longue histoire de l’enregistrement phonographique à travers des expositions, visites flash, démonstrations et ateliers.

L’après-midi deux rencontres sont organisées :

  • 100 ANS DE MUSIQUE ENREGISTRÉE (15H – 16H)
    Rencontre avec Pascal Bussy, journaliste et auteur de plusieurs livres sur la musique consacrée à John Coltrane, Kraftwerk, Charles Trenet et Can. Rendez-vous dans l’atelier Communication (1er étage)
  • LE MÉTIER DE PRODUCTEUR (16H30 – 17H30)
    Rencontre avec Bertrand Burgalat, producteur, fondateur du label Tricatel, musicien, compositeur, interprète et président du Syndicat National de l’Édition Phonographique (SNEP). Rendez-vous au centre de documentation (1er étage)

Pour connaître la liste des évènements, consultez  le site du Disquaire Day  – http://disquaireday.fr/

Lancement de la deuxième édition du Prix Joséphine des artistes 2023 un dispositif renforcé de mise en avant des albums de son Palmarès, de nouvelles opérations et des partenaires additionnels.

Le Prix Joséphine, c’est quoi ?

Le Prix Joséphine récompense la qualité de la production musicale et l’excellence artistique. Son Palmarès de 10 albums peut tout autant célébrer le premier album fulgurant d’un artiste émergent comme l’accomplissement créatif d’un artiste établi, comme le fait avec succès le Mercury Prize anglais depuis plus de 30 ans.

Le Prix a imprimé sa singularité : récompenser les albums remarquables grâce à l’expertise d’un comité de journalistes et la sensibilité d’un jury d’artistes, deux instances paritaires et représentant par leur diversité un large panorama des esthétiques musicales.

Enfin, le Prix Joséphine fait découvrir au public amateur de musique les œuvres essentielles de l’année grâce à un parcours événementiel et digital étalé sur plusieurs mois.

Les inscriptions se font en ligne jusqu’au 12 mai inclus sur le site du Prix Joséphine.

Pour participer, les albums doivent avoir été publiés dans leur première version à compter du 4 juin 2022 et jusqu’au 2 juin 2023 compris.

Tous les albums sont éligibles sans condition de langue, de nationalité, de style musical ou de notoriété.

Ils doivent avoir être produits en France ou par un producteur établi dans l’espace francophone dès lors que ce dernier est signataire d’un contrat de licence ou de distribution internationale avec un opérateur établi en France pour, au minimum, le territoire de l’Europe continentale.

Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter le règlement sur le site du Prix Joséphine ou nous contacter à : info@prixjosephine.com


AGENDA

12 mai : Clôture des inscriptions.

30 mai : Annonce Sélection, Les 40 albums choisis par le Comité de journalistes

26 juin : Annonce du Palmarès Les 10 albums choisis par le Jury d’artistes.

Pendant tout l’été : Podcasts, vidéos, playlists, interviews, rencontres pour donner envie au public de découvrir les albums du Palmarès.

27 septembre : Concert du Palmarès et cérémonie En direct sur FIP depuis le Studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique avec les prestations live des 10 artistes et la désignation du ou de la lauréat.e de l’année.


Merci de vous assurer de la disponibilité des artistes aux dates clés du Prix : le 26 juin pour l’annonce du Palmarès et le 27 septembre pour la cérémonie.

Pour toute information complémentaire contactez :  Frédéric Junqua – Tél : 06 08 26 44 83

prixjosephine.com – @prixjosephine

RAPPORT IFPI SUR LA MUSIQUE DANS LE MONDE:
LES REVENUS MONDIAUX DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE
ONT AUGMENTÉ DE 9 % EN 2022

TELECHARGER LE RAPPORT

 

21 mars 2023 – Selon l’IFPI, qui représente l’industrie mondiale de la musique enregistrée, annonce à l’occasion de la publication du Global Music Report, une progression du marché mondial de 9%,  portée par la croissance du streaming payant par abonnement avec un chiffre d’affaires total de 26,2 milliards de dollars US pour 2022.

Les revenus du streaming audio par abonnement ont augmenté de 10,3 % pour atteindre 12,7 milliards de dollars US avec 589 millions d’utilisateurs de comptes d’abonnement payants fin 2022. Le streaming dans son ensemble (y compris les abonnements payants et la publicité) a progressé de 11,5 % pour atteindre 17,5 milliards de dollars, soit 67 % du total des revenus mondiaux de la musique enregistrée. D’autres secteurs sont également en croissance : les revenus physiques sont restés stables (+4%), les droits voisins ont augmenté de 8,6 % et sont revenus aux niveaux antérieurs à la pandémie, alors que le chiffre d’affaires de la synchronisation est en hausse de 22,3 %.

Frances Moore, directrice générale de l’IFPI, commente:

« Le travail, l’investissement et l’innovation au sein des maisons de disques continuent d’alimenter la croissance mondiale de l’industrie musicale.

« Il est vraiment passionnant de voir à quel point la musique est devenue interconnectée à l’échelle internationale, les producteurs continuant à construire et à développer des équipes locales dans le monde entier, travaillant avec des artistes issus d’une variété croissante de scènes musicales. Cela favorise le développement de la musique tout en permettant aux fans de saisir les opportunités de plus en plus nombreuses d’apprécier et de célébrer leurs propres cultures et artistes locaux.

« Le cœur de la mission d’une maison de disques reste d’aider les artistes à réaliser leur meilleur potentiel créatif et commercial. Aujourd’hui, ce partenariat s’est étendu à d’autres domaines et à d’autres régions du monde, car les labels ne cessent de développer des solutions innovantes.

« Cependant, alors que les formes d’exploitation de la musique ne cessent de se multiplier, c’est aussi le cas pour de nouveaux usages qui exigent des maisons de disques une mobilisation permanente pour faire en sorte que la valeur de la musique créée par les artistes soit reconnue et restituée. Ce défi devient de plus en plus complexe, car un nombre croissant d’acteurs cherchent à tirer profit de la musique tout en ne jouant aucun rôle dans l’investissement et le développement de celle-ci ».

Croissance dans toutes les régions du monde :

En 2022, les revenus de la musique enregistrée ont progressé dans toutes les régions du monde:

  • Le résultat de l’Asie a progressé de 15,4 %, avec une croissance de 5,4% de son premier marché, le Japon, tandis que le second plus grand marché, la Chine, augmentait de plus de 20 % (28,4 %), devenant pour la première fois l’un des cinq premiers marchés du monde. Dans le prolongement de cette tendance, l’Asie a également représenté près de la moitié des recettes physiques mondiales (49,8 %).
  • L’Océanie a connu une croissance de 8,1 %, soit une hausse par rapport au taux de croissance de l’an dernier (+4,7 %). L’Australie (+8,1 %) est restée l’un des dix premiers marchés mondiaux et la Nouvelle-Zélande a vu une augmentation de ses recettes en streaming, ce qui a permis au territoire d’enregistrer une croissance de 8 %.
  • Le chiffre d’affaires de l’Europe, deuxième région du monde pour la musique enregistrée, a augmenté de 7,5 %, les trois plus grands marchés de la région affichant tous une progression : Royaume-Uni (+5,4%), Allemagne (+2,2%) et France (+7,7%).
  •  L’Amérique latine a enregistré pour sa part une progression de 25,9 %, soit plus de 10 ans d’augmentation du chiffre d’affaires pour cette région du monde. Tous les marchés de la région ont affiché une croissance à deux chiffres.
  • Moyen-Orient et Afrique du Nord – précédemment le marché à la progression la plus forte en 2021, la région MENA a connu le troisième taux de croissance le plus élevé en 2022, avec une augmentation de 23,8 %, et représentant la part la plus élevée pour le streaming de toutes les régions du monde (95,5 %).
  •  L’Afrique subsaharienne – qui devient la région à la croissance la plus rapide en 2022 avec plus de 30 % de croissance (34,7 %), l’Afrique subsaharienne a été largement portée par une hausse significative des revenus du premier marché de la région, l’Afrique du Sud (+31,4 %).
  • USA & Canada – Première région en termes de revenus – a progressé de 5 % en 2022 ; premier marché mondial, les États-Unis, ont progressé de 4,8 % a – dépassant pour la première fois les 10 milliards de dollars – et les revenus de la musique enregistrée au Canada ont augmenté de 8,1 %.

Notes:
Les valeurs en monnaie locale sont exprimées à partir de taux de change 2022 fixés par des sources indépendantes. L’IFPI retraite chaque année toutes les valeurs historiques en monnaie locale. Les valeurs de marché peuvent donc varier rétrospectivement en fonction des fluctuations de ces taux de change.

À propos de l’IFPI
Avec plus de 8 000 labels et producteurs membres, L’IFPI représente l’industrie du disque dans le monde. Nous nous efforçons de promouvoir la valeur de la musique enregistrée, de faire campagne pour les droits des producteurs de musique enregistrée et de développer les utilisations commerciales de la musique enregistrée dans le monde.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter : press@ifpi.org | +44 (0)20 7878 7979

Télécharger le décryptage des résultats 2022 du marché de la musique enregistrée
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Avec un chiffre d’affaires de 920 M€, le marché français de la musique enregistrée affiche un résultat en progression de 6,4% en 2022, soit une sixième année consécutive de hausse. Ce chiffre conforte les performances observées depuis 2017.

La croissance reste significative malgré un environnement complexe, marqué par l’incertitude économique, l’inflation et les challenges nés de l’évolution constante des usages.
Les revenus des ventes retrouvent leur niveau d’il y a 15 ans, mais n’atteignent que 52% du pic historique de 2002. Ils sont générés aux trois quarts par les exploitations numériques et un quart par les supports physiques, soit exactement l’inverse d’il y a 10 ans.

Le streaming par abonnement, avec 426 M€, reste de loin la première source de revenu de la musique enregistrée et le levier de croissance du marché, en progression de 11% par rapport à 2021.
Si 16 millions d’utilisateurs ont adopté le streaming payant, l’usage est encore loin de toucher au but dans la conquête de tous les publics. Toutes générations confondues, il peine à atteindre en France les niveaux des autres grands marchés de la musique. Plateformes et producteurs ont là un défi majeur à relever : convaincre les consommateurs, jeunes et adultes, de franchir le pas de l’abonnement.
Quant au streaming financé par la pub et au streaming vidéo, ils progressent à un rythme plus soutenu mais génèrent des revenus encore modestes. Ces deux segments représentent respectivement 8% et 9% du chiffre d’affaires des ventes.

Les résultats des supports marquent le pas dans leur ensemble mais le vinyle tire son épingle du jeu en hausse de 13% en valeur. Il représente désormais 45% des ventes physiques, contre moins de 1% il y a 10 ans et n’est pas loin de faire jeu égal avec le CD. Ce dernier reprend la courbe antérieure à la pandémie et reste tout juste la seconde source de revenu du marché.
Quant à la synchronisation (musique à l’image, dans les films, les pubs, les jeux vidéo…) et aux droits voisins (copie privée, musique à la radio, clips TV, sonorisation…), ils représentent respectivement 32 M€ (+34%) et 122 M€ (+12%).

Par ailleurs, les projets des artistes produits en France et chantant en français confirment cette année encore leurs performances remarquables, toutes générations et toutes esthétiques musicales confondues : 17 albums du TOP 20 sont des productions françaises, comme 77% des 200 meilleures ventes 2022, une tendance de fond constatée depuis une dizaine d’année.
Le signe de la vitalité de la production française, c’est aussi la présence de la jeune génération aux côtés des artistes confirmés sur le podium des meilleurs scores de l’année : 32 premiers albums se sont classés au TOP 200 dont 26 productions françaises.
Autre indicateur très parlant du rôle de locomotive des nouvelles productions françaises en streaming : parmi les 100 000 titres les plus écoutés en 2022, on recense trois quarts de titres de moins de 10 ans dont les deux tiers sont des productions françaises.

Au-delà de ces succès, les défis restent immenses pour répondre aux besoins des artistes et aux attentes des consommateurs. L’innovation est le premier atout de la stratégie des producteurs, pour anticiper les nouvelles zones d’influence, enrichir l’expérience des fans et les rapprocher de l’artiste au-delà des supports, sur plusieurs formats, et tirer parti du développement de nouveaux canaux : le gaming, les métavers, les NFT et leurs interactions avec les communautés déjà existantes.
Désormais ces développements sont intégrés dès la conception des lancements en phase avec la vision de l’artiste.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare : « les producteurs multiplient les expériences musicales et les sources de revenus, ajustant leur stratégie à des enjeux sans cesse renouvelés : juguler les manipulations de streams qui faussent les règles du jeu, redéfinir la place de TikTok dont l’utilisation massive détourne les consommateurs des offres d’abonnement, moteurs du modèle économique de la musique aujourd’hui , ou encore assimiler les multiples applications de l’intelligence artificielle qui influencent déjà la manière de faire et d’écouter la musique ».
Dans cet environnement en perpétuelle mutation, l’expertise des labels, au-delà de la découverte et de la révélation des talents consiste aujourd’hui plus que jamais, à augmenter l’intensité et l’ampleur des liens entre fans et artistes et à développer l’engagement sous toutes ses formes en mettant l’expérience au cœur des usages.

À propos du SNEP : Le syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2022 à 920 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF, de l’UNIFAB et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes Music, Sony Music France , Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.

Contact : Patricia Sarrant – 06 46 39 40 31 – patricia.sarrant@snepmusique.com

ALL ACCESS : LA RELEVE

8 Mars 2023 : Journée internationale du droit des femmes
L’égalité Femmes Hommes, c’est l’affaire de tous, tous les jours.
C’est un enjeu collectif de réussite.
C’est l’ambition quotidienne d’All Access.

Ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes nous offre un portevoix pour faire entendre les projets, les idées et les ambitions que les producteurs portent pour faire bouger les lignes et faire grandir plus vite les femmes dans les entreprises de la musique.

All Access est un de ces jeunes réseaux qui met tout en œuvre pour les rendre :
+ Fortes
+ Visibles
+ Nombreuses

Pour faire monter le son des femmes de la musique : nous sommes fiers d’accueillir pour la quatrième saison des Master class ALL ACCESS, 50 professionnelles remarquables, enthousiastes, qui rêvent en grand et changent le monde.

Grâce au soutien du Centre National de la Musique, l’association a mis en place des comptes dédiés sur les réseaux sociaux, et communiqué régulièrement sur les activités d’All Access. Les participantes au programme de mentorat bénéficient aussi d’un kit de communication pour leur assurer une meilleure visibilité.

Avec le cofinancement du CNM et du Fonds de Justice de Sony Music International un séminaire de deux jours tourné vers le développement du leadership est proposé à l’ensemble des participantes

En partenariat avec Audiens depuis la création d’All Access Musique, les jeunes femmes qui participent au programme de mentorat ont accès à des séances de coaching individuel prodiguées par des coachs certifiés.

Merci aux mentors, aux coachs, aux partenaires !

Palmarès des 38èmes Victoires de la Musique

FÉLICITATIONS À TOUS LES LAURÉATS DES VICTOIRES DE LA MUSIQUE 2023 ET AUX ÉQUIPES DE PASSIONNÉS QUI LES ONT ENTOURÉS ET AIDÉS À PORTER LEURS PROJETS  LE PLUS LOIN POSSIBLE.

Artiste masculin
Stromae
Polydor / Universal Music

Artiste féminine
Angèle
Romance Musique / Universal Music

Révélation masculine
Pierre De Maere
CINQ 7 / Wagram

Révélation féminine
november ultra
Virgin Records / Universal Music

Album
« Multitude » – Stromae
Polydor / Universal Music

Chanson originale
« La quête » – OrelSan – Auteur : OrelSan/Compositeurs : Phazz – Skread

Concert
OrelSan – « Civilisation tour » – Production : Astérios Spectacles/Strong Ninja/7TH Magnitude

Création audiovisuelle
« La quête » – OrelSan – Réalisateur : Victor Haegelin

Album le plus streamé d’une artiste
« Nonante-Cinq » – Angèle
Romance Musique / Universal Music

Album le plus streamé d’un artiste
« Jefe » – Ninho
Rec. 118 / Warner Music

 

L’accord conclu ce jour entre le SNEP et NJJ est le plus ambitieux jamais signé entre les producteurs de musique et un service de télévision : le projet SIX entend présenter au public la richesse et la diversité de la production musicale française dans son ensemble, des labels TPE aux grandes entreprises.

En assurant une exposition optimale de la musique aux heures de grande écoute et dans les programmes d’information, en œuvrant à une représentation équilibrée des artistes féminines et des artistes masculins, en faisant toute leur place aux jeunes talents dans tous les genres musicaux, cet accord vient compléter les engagements pris par NJJ dans le cadre de sa candidature à l’obtention d’une fréquence TNT. A cet égard, NJJ surclasse très nettement les annonces faites par son concurrent direct.

La musique a toute sa place au sein de l’offre de télévision, elle est l’art fédérateur par excellence et doit permettre aux médias linéaires de renouer avec tous leurs publics. Cette ambition partagée avec Xavier Niel et son équipe ne se traduit pas par des promesses mais par des actes et des engagements concrets.

Dans ces conditions, les producteurs de musique du SNEP ont fait savoir à l’Arcom qu’ils soutenaient sans réserve le projet SIX proposé par NJJ, qui laisse entrevoir la possibilité d’un retour à l’esprit de la loi de 1986 et d’un dialogue respectueux.