« La dynamique autour du streaming, que l’on sent depuis déjà quelques temps, ne se dément pas. Au premier semestre 2014, il est même devenu le mode de consommation en ligne prépondérant, puisqu’il a représenté 53 % des revenus numériques des maisons de disques, passant pour la première fois devant le téléchargement », déclare à News Tank Guillaume Leblanc, directeur général du SNEP (Syndicat national de l’édition phonographique), soulignant l’importance du lancement d’un classement hebdomadaire des 200 meilleures écoutes de musique en streaming, annoncé le 04/09/2014. « Il nous semblait nécessaire de lancer un classement qui reflète les nouveaux usages en matière de musique numérique, un outil indispensable d’appréciation du marché de la musique enregistrée ».

Le Top Streaming Audio, lancé le 10/09/2014, sera agrégé en octobre avec le Top Téléchargement. Sur quel ratio vous baserez-vous pour convertir les streams en téléchargements ?

Cela n’est pas fixé et doit encore faire l’objet de discussions avec les plateformes de musique en ligne. Toutefois, on peut constater que le ratio adopté en Allemagne, en Grande-Bretagne et, de mémoire, en Italie, est le même : 100 streams pour 1 téléchargement. Ce ratio semble faire autorité mais rien n’est encore acté pour la France. L’important pour nous était de lancer dans un premier temps ce Top Streaming Audio, un classement qui reflète les nouveaux usages en matière de musique numérique, et un outil indispensable d’appréciation du marché de la musique enregistrée.

Quels sont les volumes d’écoute réalisés aujourd’hui par les plateformes de streaming audio en France ?

10 milliards de titres ont été streamés en 2013. Aujourd’hui, on dénombre 7 millions d’utilisateurs de services de streaming audio, dont plus de 2 millions sont abonnés à des offres payantes. La dynamique autour de ce segment de marché, que l’on sent depuis déjà quelques temps, ne se dément pas. Au premier semestre 2014, le streaming est même devenu le mode de consommation en ligne prépondérant, puisqu’il a représenté 54 % des revenus numériques des maisons de disques, passant pour la première fois devant le téléchargement.

Ce Top va-t-il s’ouvrir au streaming vidéo ?

Non, pas pour le moment. Les États-Unis sont actuellement le seul pays dans lequel le streaming vidéo est comptabilisé dans les classements. Il est vrai que la consommation de musique sur YouTube est une réalité indéniable, mais la prochaine étape pour nous est de proposer un classement digital qui agrégera streaming et téléchargement, et qui rendra compte de la consommation de musique en ligne de manière globale.

Article reproduit avec l’aimable autorisation de News Tank Culture http://culture.newstank.fr © 2014 NTC

Lancement du TOP STREAMING AUDIO

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10 septembre 2014 : Lancement du TOP STREAMING AUDIO

 

Les producteurs de musique membres du SNEP et les plateformes de streaming annoncent aujourd’hui la mise en place d’un classement hebdomadaire des meilleures écoutes en streaming, dont la première publication aura lieu le 10 septembre.

 

Les usages en matière de musique numérique ont en effet considérablement évolué ces dernières années et le streaming est désormais en France le mode de consommation en ligne prépondérant, devançant même depuis quelques mois la pratique du téléchargement à l’acte.

La mesure officielle des performances des titres en streaming est donc devenue un outil indispensable d’appréciation du marché de la musique enregistrée.

Le Top streaming, comme les classements des meilleures ventes (physiques et en téléchargement) sera réalisé par l’institut GFK. Il regroupera chaque semaine les 200 meilleures écoutes des plateformes membres de l’ESML* (Deezer, Orange, Fnac, music Me) ainsi que celles de Spotify, Google Play, Napster, Qobuz et Xbox sur les offres payantes et gratuites (financées par la publicité) proposées par ces plateformes. La méthodologie adoptée correspond aux préconisations de l’IFPI : une écoute gratuite sera égale à une écoute payante. La durée d’écoute pour la prise en compte d’un titre sera de 30 secondes minimum.

Afin de disposer d’un classement général des meilleures ventes de titres tous canaux de distribution confondus, le Top streaming sera agrégé dès octobre avec le Top téléchargement actuel.

Dans les mois à venir, les certifications délivrées par le SNEP (Disques d’or, de platine, de diamant) prendront également en compte les scores réalisés en streaming.

Guillaume Leblanc, Directeur Général du SNEP déclare : « Le streaming s’affirme aujourd’hui  comme le mode principal de consommation de la musique en ligne en France. Afin de prendre en compte ces nouveaux usages, l’industrie musicale se dote d’un nouveau classement pour mesurer les succès des artistes sur ces plateformes auprès de leur public. Trente ans après la naissance du Top 50, la création de ce Top streaming illustre l’attention que portent le SNEP et ses partenaires à la migration des usages en ligne ».

 

Ludovic Pouilly, Président de l’ESML, ajoute : « Les Editeurs de Service de Musique en Ligne (ESML) se réjouissent du lancement de ce nouveau classement, tant attendu. C’est un excellent signe envoyé par l’industrie musicale, une reconnaissance du streaming comme mode majeur de consommation de la musique numérique. Nous allons poursuivre notre étroite collaboration avec le SNEP afin de proposer prochainement des classements toujours plus innovants et adaptés à la réalité des usages. »

Selon Yann Thébault, Directeur Général de Spotify Europe du sud : «  Avec la croissance rapide des services de streaming, les professionnels de l’industrie musicale et les médias utilisent de plus en plus le nombre d’écoutes sur Spotify et les autres services de streaming comme un indicateur de succès d’un titre. Les tops du SNEP sont depuis 30 ans le reflet des goûts musicaux des français et c’est une très bonne chose que les nouvelles formes de consommation musicale y soient intégrées pour mieux refléter le réel succès d’un titre ».

Pour Paolo Galli, Directeur Musique de GfK Entertainment : « Le nouveau Top Streaming que GfK Entertainment a l’honneur de produire est une nouvelle étape dans son suivi des nouvelles pratiques des consommateurs de contenus culturels. D’autres analyses centrées sur le Streaming viendront très bientôt compléter nos services pour répondre efficacement aux problématiques de tous les acteurs de la filière musicale ».

 

Contact SNEP – Guillaume LEBLANC : 01 47 38 04 04

Télécharger le Dossier de Presse Télécharger le Communiqué de Presse
Télécharger l’infographie « Le Streaming en France : un usage qui prend son essor » Télécharger l'infographie

 

*ESML est le syndicat des éditeurs de service de musique en ligne. Il a pour objet de favoriser le développement durable du  marché légal de la musique numérique. Ses membres: DEEZER, FNAC, ORANGE, ICONCERTS, MUSIC ME, STARZIK, GESTE

Le ministère de la culture et de la communication institue un plan de soutien à l’innovation et à la transition numérique pour le secteur de la musique enregistrée. Cette aide financière doit permettre aux acteurs de la filière de mener des projets d’investissement permettant l’adaptation de l’entreprise à l’environnement numérique ou le développement d’un service présentant un caractère innovant.

A qui s’adresse cette aide ?

1 – les entreprises « Phonographiques » :

  • détenant un catalogue de plus de 3 artistes signés
  • justifiant d’une activité de production dans l’exercice passé ou en cours
  • disposant d’un contrat de distribution physique ou numérique

 

2 – Les entreprises éditrices d’un service de musique en ligne

  • justifier d’un catalogue de musique en ligne d’au moins vingt mille œuvres musicales dont 30% au moins sont en français et dont 50% au moins sont produites par des entreprises phonographiques indépendantes

Calcul, montant et plafond

Dans la limite des crédits disponibles, le montant maximal du soutien est de 40 % du projet d’investissement avec un plafond de 50 000 € pour les entreprises éditrices d’un service de musique en ligne et de 30 000 € pour les entreprises phonographiques.

Pour connaître tous les détails de ce plan de soutien, rendez-vous sur le site du Ministère de la Culture et de la Communication : http://bit.ly/1oxmkda

La nomination de Fleur Pellerin au ministère de la Culture et de la Communication constitue un signal positif pour les producteurs membres du SNEP.

Son  expertise reconnue de l’écosystème numérique constitue un atout indéniable pour accompagner la filière musicale et le métier de producteur dans la mutation du marché de la musique, notamment concernant les enjeux de régulation contre le piratage ou de financement de la filière.

Fleur Pellerin a également su démontrer précédemment son attachement et son efficacité à valoriser les talents français dans un marché mondialisé. Puisse-t-elle avoir la même énergie pour valoriser l’exportation de la musique française ! Puisse-t-elle avoir la même pour défendre la diversité musicale dans les médias !

Sur tous ces enjeux, les  producteurs membres du SNEP sont prêts à ouvrir un dialogue constructif avec la nouvelle ministre.

Contact : Guillaume LEBLANC : 01 47 38 04 04

La musique a été la première des industries à comprendre la révolution induite par le numérique. Si le piratage a entrainé une baisse substantielle des ventes depuis 2002, la musique a depuis su s’adapter pour rebondir sur les nouvelles possibilités offertes par la dématérialisation des contenus. Une preuve de plus en est la multiplication des initiatives autour du Live. Après le succès remporté par iTunes Festival d’Apple depuis quelques années, d’autres géants du Web se lancent dans l’aventure…

Le portail Yahoo! et la société Live Nation ont donc annoncé un accord d’envergure mardi 28 avril qui démontre bien tout l’intérêt que les acteurs de l’Internet peuvent avoir à s’engager dans la musique. Cette fois, rien d’illicite, mais un accord qui permettra au portail Yahoo! et ses 800 millions de visiteurs de profiter de véritables concerts. Live Nation et Yahoo! vont en effet s’associer pour « streamer » (diffuser sur le Net, via le portail Yahoo!) rien moins que 365 concerts par an ! Les fans de musique pourront donc profiter d’une moyenne d’un concert diffusé sur le Net par jour… « cela n’a jamais été réalisé à une telle échelle » se félicite Kathy Savitt, directrice du marketing de Yahoo!. Live Nation de son côté était à la recherche d’une solution pour multiplier le nombre de visionnage de ses concerts sur le Net. Le partenariat avec Yahoo! a donc répondu à cette problématique. Yahoo! représente aux Etats-Unis l’un des plus importants sites, aussi puissant que Facebook ou Google. Ces concerts retransmis sur le réseau des réseaux seront proposés par l’intermédiaire de marques qui sponsoriseront l’événement. Lors de la présentation de ce nouveau concept, le premier des sponsors présenté a été Kellogg. D’autres suivront, ce qui pourrait être une expérience pilote pour la diffusion de musique sur le Net, préfigurant un nouveau type de média, comme le fut aussi Vevo.

La programmation n’a pas encore été totalement dévoilée. Live Nation va pouvoir puiser dans son incroyable vivier de concerts ayant lieu chaque jour dans le monde. Cependant, il serait possible que le concert donné par Jay-Z et Beyoncé, annoncé quelques heures avant la présentation de ce partenariat, en soit l’une des pièces maitresses.

Yahoo! n’est pas le seul à s’intéresser au développement de la musique. Apple est entré dans la danse depuis plusieurs années en diffusant sur ses appareils iOS une série de concerts en « Live ». Établissant du même coup plusieurs fois des records d’audience sur le Net pour ce genre de contenu. A noter aussi que Samsung y est allé de son initiative lors du festival SXSW en proposant un sponsoring des concerts qui se sont déroulés à Austin pour la dernière édition en date.

Avec cet intérêt pour la musique, les géants de l’Internet vont sans doute révolutionner aussi la manière qu’on les fans de regarder les concerts. La diffusion en direct dans le monde entier du concert d’une star planétaire ne relève plus de la science-fiction ou de l’exploit unique, mais bien de la réalité d’une industrie qui se révèle pleine de potentiel.

Neuilly, le 18 décembre  2014

Twitter : @SNEP / Tag : #CIphono

 

La production musicale en France confortée par les pouvoirs publics

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Les producteurs membres du Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP) saluent l’adoption par le Parlement de la réforme du crédit d’impôt à la production phonographique dans le cadre de la loi de finances rectificative 2014.

Dans un contexte de restructuration du marché de la musique autour des nouveaux usages en ligne, il est plus que jamais indispensable de poursuivre le soutien au dynamisme de la production locale, qui représente 70% du marché français de la musique enregistrée.  La prorogation et le renforcement du dispositif pour 3 nouvelles années donnent aux producteurs phonographiques de notre pays les moyens de continuer à investir, développer et promouvoir de nouveaux talents.

Ce crédit d’impôt prolongé et amélioré va également permettre d’irriguer toute la filière musicale,  grâce à la création de valeur issue du développement de ces nouveaux projets artistiques.

Malgré un contexte budgétaire difficile, le Gouvernement et la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin témoignent, en ayant porté ces mesures, de leur soutien concret  en faveur de la création, de la diversité musicale et du renouvellement des talents.

 

Contact : Guillaume LEBLANC – 01 47 38 04 04

 

 

Lancé le 11/12/2013 à l’initiative de l’HADOPI, la plateforme Offrelegale.fr a su répondre aux attentes de nombreux internautes français. Comme son nom l’indique, le site recense toutes les offres légales pour télécharger, écouter ou regarder des contenus à caractère culturel : musique, vidéo, jeu vidéo ou encore plateformes de crowdfunding.

Pour renforcer son service aux usagers, trois nouvelles fonctionnalités uniques en leur genre viennent d’être implémentées :

  • La possibilité pour les internautes de signaler une œuvre introuvable
  • Création d’un moteur de recherche par œuvre
  • L’ouverture des catalogues : qui permettra, à terme et à l’aide du volontariat des plateformes, de chercher un contenu parmi les catalogues de tous les services recensés

Pour tester ces évolutions, rendez-vous sur le site : www.offrelegale.fr

 

 

lopinion

Guillaume Leblanc : « Faire entrer le streaming dans tous les foyers de France»

Avec deux millions d’abonnés, le streaming musical continue de progresser, même s’il est encore loin de compenser les pertes de revenus du disque physique.

Les faits – Après une très longue période de crise, l’industrie espère consolider les résultats positifs de l’année dernière. Le marché de la musique numérique progresse de 25% en trois ans et représente un tiers du chiffre d’affaires du secteur, selon les chiffres du premier trimestre 2014 publiés mercredi par le Syndicat national des éditions phonographiques. A lui seul, le streaming accroît ses revenus de 40% et devient le principal moteur des ventes digitales.

L’industrie du disque est-elle parvenue à surfer sur les bons résultats de l’an dernier ?
Même si le marché de la musique enregistrée affiche un repli de 7% en ce premier trimestre, la bonne nouvelle vient de la forte croissance du streaming dont les revenus progressent de 40% depuis le début de l’année. Pour la première fois, le chiffre d’affaires du streaming est supérieur à celui du téléchargement. Cette accélération témoigne de l’appétence croissante des Français pour ce nouveau mode de consommation de musique en ligne totalement innovant, qui permet, pour quelques euros par mois, d’avoir accès légalement à un catalogue de 30 millions de titres. Après une décennie de crise, ce nouvel usage offre des perspectives prometteuses pour toute la filière musicale, et notamment pour les artistes. A condition bien évidemment que l’on laisse à ce marché les moyens de se développer.

Malgré l’augmentation de l’offre de streaming, les revenus sont encore loin de compenser les pertes du disque physique. Que peut-on attendre de ce côté cette année ?
La croissance des revenus du streaming, si forte soit elle, ne permet pas encore de compenser la baisse conjuguée des ventes physiques et du téléchargement, qui reculent respectivement de 12,5% et de 10% sur ce premier trimestre. Atteindre le point d’équilibre peut prendre plusieurs mois ou plusieurs années, le temps que la notoriété de ces offres dépasse le cercle des personnes averties. Mais plutôt que de voir le verre à moitié vide, je préfère voir le verre à moitié plein et regarder vers l’avenir. Aujourd’hui, le streaming pèse 17% des revenus du marché et près de 2 millions de personnes paient pour écouter de la musique en flux. C’est un bon début mais nous pouvons faire mieux, considérant que, selon les différentes études menées, la musique représente le bien culturel en ligne le plus consommé légalement. Le fait que de nombreux acteurs, et non des moindres, décident d’investir le marché de l’abonnement témoigne de la vitalité de ce segment.

L’arrivée de la Fnac sur ce marché peut-elle faire bouger les lignes en donnant enfin une large visibilité aux offres de streaming ?
Bien évidemment, l’arrivée d’un partenaire historique de la filière musicale comme la Fnac est un signal positif. Ce qui intéressant, c’est que, d’une part, la Fnac affirme haut et fort le parti pris de proposer seulement une offre payante, à l’instar de ce que fait notamment une autre plateforme française, Qobuz. D’autre part, le lancement d’une offre inédite à 2 euros par mois, si abordable qu’elle peut séduire nombre de consommateurs, initie une segmentation des offres dont le marché a besoin. Je note également que son réseau de distribution associé aux millions d’adhérents constitue sans doute pour la Fnac un atout pour recruter de nouveaux abonnés et populariser le streaming. Car l’enjeu central, c’est bien de faire entrer le streaming dans tous les foyers de France.

Deezer pourrait-il pâtir de cette nouvelle compétition hexagonale ?
La musique en ligne est par définition un marché où la compétition est mondiale puisqu’Internet abolit les frontières. Je crois que l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché de l’abonnement, on parle aussi dans les prochains mois de YouTube, d’Apple et sans doute de TF1, est une bonne nouvelle pour tout le monde. On oublie trop souvent que c’est le consommateur qui crée de la valeur. Or, cette saine concurrence va permettre de doper le marché de la musique enregistrée pour, pourquoi pas, retrouver des revenus comparables à ceux d’avant la crise du disque.

 

Nous en parlions dans un précédent article, la recommandation et les divers systèmes qui la rendent techniquement possible et pertinente est l’un des enjeux majeurs de la musique en ligne. Face un catalogue qui atteint les 20 millions de morceaux uniques*, mais également face au déficit de d’émission musicale dans les médias traditionnels, l’utilisateur 2.0 aimerait qu’on lui propose le bon titre au bon moment. Et à ce jeu-là, deux grandes stratégies se développent.

« Human After All »

Songza, dont nous annoncions hier le rachat par Google, est une plateforme de recommandation basée sur l’humeur de ses auditeurs. Selon vos états d’âmes, le lieu et l’heure de la journée, Songza vous propose une playlist cohérente avec des morceaux adaptés – à votre jogging ou un afterwork entre amis par exemple. Le système ne recherche donc pas forcement des morceaux similaires, mais complémentaires, correspondant au contexte d’écoute spécifié, et surtout, choisis par des « experts ». Cette implication humaine, Songza la revendique comme élément de son ADN, et c’est ce qui la sépare du second système, les algorithmes.

« Machine Music »

Avec la multiplication des outils d’écoute en ligne, les sites tels que Youtube, Rdio ou LastFM se sont mis à collecter des millions de données. Echo Nest, la société récemment achetée par Spotify, a fait de l’analyse de ses données sa spécialité. Les écoutes, les « like », toutes ces micros informations recueillies sont ensuite digérées pour créer des recommandations. Dans leur base de données, tous les morceaux sont analysés : artistes, labels, genres musicaux, rythme ou timbre…  puis méticuleusement classés. C’est en associant les chiffres sur les comportements des utilisateurs et leur base de donnés que l’algorithme forme une toile de recommandation logique, donc pertinente.

Les investissements massifs des grandes plateformes de streaming pour acquérir les technologies de recommandation les plus pointues prouvent à nouveau l’importance de ce procédé. A l’ère du streaming, l’auditeur a plus que jamais besoin de retrouver la proximité que lui offrait le disquaire, qui connaît ses goûts mais sait également l’aiguiller sur ce qu’il n’aurait pu découvrir sans lui.

*Nombre de morceaux originaux, sans compter les doublons dus à la présence d’un morceau sur plusieurs formats