Les ventes à l’étranger 2007

ANNEE 2007 : LES VENTES DE PHONOGRAMMES FRANCOPHONES A L’ETRANGER

 

  En 2007, 47 millions de phonogrammes produits en France ont été vendus à l’export (hors France et DOM TOM) : 26 millions en ventes physiques et 21 millions en ventes numériques.
Ce chiffre est en forte hausse par rapport aux années précédentes grâce à la prise en compte pour la première fois des ventes numériques, principalement constituées de singles, contrairement aux ventes physiques concernant majoritairement des supports longs (albums et compilations).En 2006, 27,6 millions de ventes physiques avaient été comptabilisées, soit un recul de 5% en 2007 sur le support physique à relativiser par l’explosion des ventes numériques quasi inexistantes l’année précédente. On remarque de plus que cette baisse des ventes physiques à l’export, initiée depuis 2003, est beaucoup plus modérée que par le passé : -7%, -14% et -19% respectivement en 2006, 2005 et 2004.

D’autre part, ce recul de 5% des ventes physiques à l’export en 2007 est beaucoup moins important comparé à la chute des ventes en volume du marché français la même année (-24%) : les ventes à l’étranger prennent une part de plus en plus importante pour les producteurs phonographiques français.
Ainsi, avec 73,4 millions de phonogrammes vendus sur le marché français en 2007 (ventes gros HT), l’export de produits physiques s’élève à 35% des ventes françaises (contre 29% en 2006) : ce pourcentage en constante augmentation depuis quatre ans prouve à quel point l’export est désormais vital pour de nombreuses sociétés françaises.
Mais sur des marchés de niche comme les musiques classiques ou électroniques, cette part peut être encore plus importante : pour les cinq producteurs de musiques classiques totalisant 70% de l’export classique français, les ventes internationales représentent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires total. Les ventes de musiques classiques à l’export, avec 1,4 millions d’unités écoulées, représentent d’ailleurs comme l’année précédente 5% de l’export français.
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 Une forte hausse des ventes en 2007 aux Etats-Unis au détriment de l’Europe et de l’Asie.
 Confirmant une nouvelle fois la tendance initiée depuis 2002, l’Europe perd encore du terrain, ne représentant plus que la moitié des ventes de phonogrammes français (52%), au profit des Etats-Unis où les ventes françaises ont augmenté de 60% entre 2006 et 2007, sous l’effet de gros succès sur ce territoire comme les albums de Feist (Universal France), Manu Chao (Because Music) ou Air (EMI France).
Avec 13,8% des ventes, les Etats-Unis deviennent ainsi le 2e territoire de marché pour les productions françaises après le Benelux (17,2%), suivi par le Japon (10,4%) et l’Allemagne (9,1%).

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 En 2008, la vitalité de l’export français ne se dément pas
Parallèlement aux chiffres de ventes officiels communiqués avec une année de décalage, le Bureau export, grâce à son réseau, comptabilise chaque année le nombre de sorties (licences & distributions), le nombre de concerts et l’exposition médiatique (presse, TV, radio, Internet) des artistes produits en France.
Dans la continuité de 2007, la présence des artistes français à l’étranger, quoiqu’en légère baisse, se maintient à un excellent niveau : 1 600 sorties de disques ont été répertoriées en 2008 et plus de 6 000 dates de concerts à l’étranger dénombrées sur les 7 territoires couverts par le Bureau Export. Ces bons chiffres illustrent la volonté des artistes et de leur environnement professionnel de développer leurs carrières à l’export en dépit de l’érosion des ventes de disques.
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POUR LA MISE EN PLACE SANS DELAI DES ACCORDS
DE L’ELYSEE DU 23 NOVEMBRE 2007 A LA SUITE
DES PRECONISATIONS DU RAPPORT OLIVENNES

Les producteurs attendent les modifications législatives indispensables à la mise en œuvre effective des accords de l’Elysée conclus le 23 novembre 2007 entre les pouvoirs publics, les organismes représentant les ayants droit et les principaux fournisseurs d’accès permettant, d’une part, de lutter contre la violation des droits de propriété intellectuelle sur Internet et, d’autre part, de proposer des solutions pour améliorer l’offre légale en ligne.

Le SNEP, ainsi que la plupart des ayants droit de la filière musicale et audiovisuelle, considère que la lutte contre la piraterie en ligne, et notamment les échanges illicites via les logiciels peer-to-peer, constitue un préalable indispensable au développement des offres légales sur Internet.

Avant l’adoption de cet accord, la situation en France pouvait être résumée de la manière suivante :

puceorange  Le téléchargement («download») et la mise à disposition de fichiers (« upload ») sur des réseaux P2P étaient assimilés à des actes de contrefaçon, sans qu’aucune distinction ne soit opérée entre ces actes et les activités plus classiques de piraterie (comme par exemple la vente de CD contrefaisants).
puceorange  Les sanctions liées à la contrefaçon restaient donc en théorie très sévères puisqu’elles relèvent d’un délit pénal pouvant être sanctionné de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende. Il s’agit bien évidemment de peines maximales qui n’ont jamais été appliquées à des contrefacteurs, et qui sont loin de la réalité des sanctions prononcées par les tribunaux vis-à-vis des utilisateurs de logiciels P2P.

Le régime ainsi mis en place demeure adapté vis-à-vis des « gros contrefacteurs » et ne doit pas être remis en cause sous peine d’ôter tout caractère dissuasif à la lutte contre les « professionnels » de la contrefaçon.

Cependant, il était nécessaire de mettre en œuvre un système permettant de pouvoir endiguer le phénomène de masse de la piraterie en ligne tout en restant proportionné dans ses sanctions vis-à-vis des internautes.

Dans cette optique, les accords de l’Elysée préconisent un système permettant la suspension des abonnements Internet après une mise en demeure préalable, voire la résiliation du contrat d’abonnement en cas de récidive et de confier la mise en place de ce dispositif à une Autorité administrative indépendante.

Un consensus se dégage désormais à ce sujet entre toutes les parties concernées.

Cette solution n’entraîne pas de changements radicaux de notre droit étant donné qu’elle pourrait être réalisée, sans modifications de fond du Code de la propriété intellectuelle ni de la LCEN. Elle laisse par ailleurs intact le dispositif légal applicable aux actes de contrefaçon.

En outre, l’attribution de ces prérogatives à une Autorité administrative a pour avantage d’éviter l’écueil d’une justice « privée » qui serait menée par les organismes représentant les ayants droit.

flechesnep1 Dans ce nouveau cadre, les demandes du SNEP concernant la reforme législative destinée à mettre en œuvre d’ici l’été au plus tard, les accords de l’Elysée» sont les suivantes :

puceorange  La mise en place des sanctions à l’égard des titulaires d’un abonnement à l’Internet dont la connexion en ligne serait utilisée pour réaliser des actes de contrefaçons, et ce conformément aux dispositions de l’article L.335-12 du Code de la propriété intellectuelle qui vise à responsabiliser l’abonné à l’Internet.
Seule l’Autorité aurait compétence pour la mise en place de ce dispositif. Les organismes d’ayants droit se contenteraient de porter à la connaissance de cette Autorité les adresses IP d’internautes se livrant à des actes de contrefaçon.

puceorange La modification des dispositions de l’article 34-1 du Code des Postes et Communications Electroniques pour permettre la conservation des données de connexion par les fournisseurs d’accès dans le cadre des injonctions qui seraient rendues par l’Autorité Administrative.

puceorange  La modification, le cas échéant, de la loi informatique et libertés en attribuant expressément à l’Autorité Administrative la capacité de procéder à un traitement automatisé de données à caractère indirectement personnel et en donnant la possibilité, d’une part, aux fournisseurs d’accès et aux hébergeurs de procéder à ces traitements sur demande de ladite Autorité Administrative et, d’autre part, aux organismes d’ayants droit de procéder au prélèvement des adresses IP en vue de leur traitement par l’Autorité administrative.

puceorange L’attribution à l’Autorité Administrative de la compétence matérielle pour ordonner des mesures de filtrage.

puceorange  La nécessité d’inscrire comme sanction, la suspension et la résiliation du contrat dans le cadre des relations entre les fournisseurs d’accès et les abonnés. Cette disposition aurait également pour avantage d’attribuer à la suspension et la résiliation un caractère d’ordre public qui permettrait ainsi de s’assurer de la mise en place de ce dispositif pour tous les fournisseurs d’accès. Elle devrait également être accompagnée d’une sanction contre le FAI en cas de non-respect de la mise œuvre de cette sanction.

flechesnep1 En marge de la reforme législative issue des «accords de l’Elysée » le SNEP sollicite également :

puceorange  L’adoption sans délai du décret qui définit les modalités de conservation des données devant être conservées par les fournisseurs d’accès et les hébergeurs. Trois ans et demi après l’entrée en vigueur de la LCEN, le décret en question n’a toujours pas été adopté, ce qui permet à ces acteurs incontournables de l’Internet de se dédouaner de leur responsabilité à ce titre vis-à-vis des ayants droit.

puceorange  La mise en place des sanctions à l’égard des fournisseurs d’accès qui ont l’obligation de fournir à leurs abonnés des moyens techniques permettant de restreindre l’accès à certains services ou de les sélectionner et ce conformément à l’article 6.I. premier alinéa de la LCEN.

L’ensemble des mesures préconisées par le SNEP a pour objectif de responsabiliser les acteurs incontournables de l’Internet que sont les fournisseurs d’accès et opérateurs de téléphonie, lesquels ont bénéficié, depuis l’avènement des offres Haut débit, d’un véritable transfert d’utilité au détriment de la communauté des ayants droit.

Par ailleurs, l’arsenal juridique dont disposent en France les ayants droit apparait comme particulièrement sophistiqué par rapport aux législations des différents pays européens. Mais, paradoxalement, c’est aussi l’un des pays où la mise en œuvre effective des actions contre les actes illicites est la plus difficile.

En effet, l’efficacité de ces moyens est compromise par l’absence de textes qui sont indispensables pour compléter notre dispositif juridique et donc le faire fonctionner.

En particulier, les textes encadrant la protection des données à caractère personnel et le statut des fournisseurs d’accès constituent des freins au déploiement de solutions efficaces.

Dans ces conditions, il incombe aux pouvoirs publics d’aller au bout de la logique déployée par l’accord du 23 novembre 2007 et de donner aux ayants droit des outils juridiques leur permettant d’assurer un respect effectif des droits de propriété intellectuelle sur Internet.

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LE MARCHÉ DE GROS DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE
NEUF PREMIERS MOIS DE L’ANNÉE 2007

 

(valeur gros H.T. nette de remises)
317.8 millions d’euros : -17 % par rapport au 1er semestre 2006

 

Au cours des 9 premiers mois de l’année 2007, le marché de gros de la musique enregistrée a représenté 443.9 millions d’euros en baisse de 20.5 % par rapport à 2006 pour la même période.

Millions d’euros 9 premiers mois 2006 9 premiers mois 2007 Evolution 2007/2006
Marché physique 526.4 409.3 22.2%
Marché numérique 32 34.6 +8.1%
Marché de la musique enregistrée 558.4 443.9 20.5%

 

symbolrect1 (1) Le marché physique : – 22.2 % et 92% du marché de la musique enregistrée.

symbolrect1 (1) Le marché numérique : + 8.1 % et 8 % du marché de la musique enregistréee.

Le marché de la musique enregistrée a perdu 114.5 millions d’euros. La progression du marché numérique (+ 2.6 millions d’euros) est donc très loin de compenser la perte réalisée sur le marché physique (-117.1 millions d’euros).
Aujourd’hui, le marché numérique représente 8 % du total du marché de la musique enregistrée contre 5 % en 2006, 3 % en 2005 et 1 % en 2004.

VENTES DE PHONOGRAMMES

(Ventes gros H.T. nettes de remises)

PREMIER SEMESTRE 2007 : -18.9 % en valeur

symbolrect1 (1) 409.3 millions d’euros : – 22,2% en valeur

Les ventes gros éditeurs H.T. des neuf premiers mois de l’année 2007 ont représenté un chiffre d’affaires de 409,3 millions d’euros en baisse de 22,2% par rapport à 2006 et de 51.3 % par rapport à 2002;

A cinq années d’intervalle, le marché du disque aura donc été divisé par 2.

ÉVOLUTION DU MARCHÉ (9 premiers mois)

2003/2002 2004/2003 2005/2003 2006/2005 2007/2006 2007/2002
13 % 19% 1% 9% 22% 51.3%

La chute du marché des 9 premiers mois de 2007 est la plus importante de ces dernières années.
Le chiffre d’affaires de ces trois premiers trimestres (409 millions d’euros) représente à peu près ce que le marché a perdu en 5 ans (431 millions d’euros).
L’évolution du chiffre d’affaires (- 22,2%) se décompose en – 22.9% pour les ventes audio et -12.5 % pour les ventes vidéo.

 

symbolrect1 (1) Le chiffre d’affaires des ventes audio est en baisse de 22.9 %, avec un fort contraste entre les formats : – 61 % pour les singles et – 20 % pour les albums.

  • Les ventes de singles régressent de 61 % en valeur par rapport à 2006, le marché a été divisé par 7 en 5 ans.

  • Les ventes d’albums chutent de 20 % en valeur.

  • Si le marché des singles a été divisé par 7 entre 2002 et 2007, le marché divisé par 2 : 364 millions d’euros en 2007 et 705 millions en 2002.

  • Les ventes vidéo chutent de 12.5 9 % en valeur.
    La décroissance du marché des vidéomusicales amorcée en 2006 se poursuit : -12.5 % en 2007 consécutive à une baisse de 28.6 % en 2006. Néanmoins, contrairement au marché audio, le chiffre d’affaires des vidéomusicales reste supérieur de 29 % à celui de 2002.

symbolrect1 (1) Répertoires : – 14 % pour le répertoire classique et – 23 % pour le répertoire variété

Le répertoire classique régresse de 14 % malgré un mois de septembre très performant (+ 86 %). Avec un chiffre d’affaires de 38.5 millions d’euros, le marché classique est aujourd’hui très proche de celui constaté avant la crise (37.7 millions d ‘euros sur les 9 premiers mois de l’année 2002).

  • Le répertoire variété régresse de 23 %. Cette baisse très sensible se porte maintenant à la fois sur le répertoire francophone (-23.6 %) et sur le répertoire international (- 21.8%).
    Ainsi, la part du chiffre d’affaires francophone s’effrite, passant de 64.8 % en 2006 à 64.3 % en 2007 (cumul des 9 premiers mois).
    En 5 ans les ventes du répertoire francophone ont chuté de 52 % et celles du répertoire international de 57 %. Néanmoins, le répertoire francophone représente 64.8 % des ventes de variété contre 61.8 % en 2002.

VENTES DE DISQUES EN FRANCE
(ventes gros H.T. nettes de remises)

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VENTES NUMÉRIQUES

NEUF PREMIERS MOIS DE L’ANNÉE 2007

+ 8.1 % en valeur

Les revenus numériques des éditeurs phonographiques des 9 premiers mois 2007 ont représenté 34.6 millions d’euros en progression de 8.1 % par rapport aux 9 premiers mois 2006.

 

ÉVOLUTION DU MARCHÉ NUMÉRIQUE
Comparaison des 9 premiers mois 2006-2007

Au sein du marché numérique : 34.6 millions d’euros

symbolrect1 (1) les revenus du téléchargement représentent 14.4 millions d’euros soit 42 % des revenus numériques, (9.4 millions d’euros et 41 % des revenus en 2006 pour la même période),

symbolrect1 (1) les revenus de la téléphonie mobile représentent 18.7 millions d’euros soit 54 % des revenus numériques, (12.7 millions d’euros et 55 % des revenus en 2006 pour la même période),

symbolrect1 (1) les autres revenus (streaming et abonnement) totalisent 1.4 million d’euros soit 4 % des revenus numériques, (0.9 million d’euros et 4 % des revenus en 2006 pour la même période).

Au cours des 9 premiers mois 2007 :

symbolrect1 (1) Le marché téléchargement internet progresse de 23.6 % et s’établit à 14.4 millions d’euros : cette progression est essentiellement imputable au marché des albums (+ 24.8 % et + 4.6 millions d’euros) alors que le téléchargement des titres à l’unité semble s’être stabilisé à 6.6 millions d’euros.

symbolrect1 (1) Les ventes via la téléphonie mobile se sont stabilisées aux environs de 19 millions d’euros : la baisse du chiffre d’affaires des sonneries (- 2.1 millions d’euros) est compensée par le doublement du chiffre d’affaires des titres musicaux (+ 2.2 millions d’euros).

En cumulant le chiffre d’affaires du téléchargement internet (14.3 millions d’euros) et le téléchargement de titres musicaux sur mobile (4.3 millions d’euros), on obtient un chiffre d’affaires total téléchargement de 18.6 millions d’euros, en progression de près de 35 % par rapport à 2006 sur la même période.
Aujourd’hui le téléchargement de musique via la téléphonie mobile représente près d’un quart du total du téléchargement contre seulement 15 % il y a un an.

REVENUS NUMÉRIQUES : PREMIER SEMESTRE 2007

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LE MARCHÉ DE DÉTAIL DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE À FIN SEPTEMBRE 2007

Ventes de supports en magasins : 741.7 millions d’euros soit -11.4 % en valeur

Les ventes en magasins ont représenté un chiffre d’affaires de 741.7 millions d’euros à fin septembre 2007, en baisse de 11.4 % par rapport à 2006 pour la même période.

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A quatre années d’intervalle, le marché physique de détail a perdu 356 millions d’euros soit 32 % de sa valeur.

 Le marché audio chute de 11.5 % et s’établit à 676 millions d’euros

  • Le marché des singles perd 46.1 % de sa valeur

    Il a représenté 28.2 millions d’euros, contre 52.4 millions en 2006 et 126 millions en 2003. Le marché des formats courts a donc été divisé par 4.5 en 4 ans, soit une perte de près de 100 millions d’euros.

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symbolrect1 (1) Le marché des albums perd 9 % de sa valeur

Il a représenté 648.5 millions d’euros contre 712.3 millions en 2003 et 971 millions en 2003. En 4 ans, le marché des formats longs a régressé de 33 % soit 323 millions d’euros.

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  • Au total, le chiffre d’affaires audio des enseignes a chuté de 421 millions d’euros sur 4 ans dont 98 millions pour les formats courts et 323 millions pour les formats longs.
    Aujourd’hui, le chiffre d’affaires des formats courts ne représente plus que 4 % du chiffre d’affaires des supports audio en magasins contre 12 % en 2003.

  • Le marché vidéo chute de 9.7 % et s’établit à 64.9 millions d’euros
    Cette régression représente une perte de chiffre d’affaires de 7 millions d’euros. Le marché des vidéomusicales, traditionnellement inférieur au chiffre d’affaires généré par les formats courts est aujourd’hui 2 fois plus important (64.9 millions d’euros vs 28 millions d’euros).

symbolrect1 (1) La chute du marché de détail des supports physiques (-11.4 %) a touché plus fortement le réseau de l’hyperdistribution que celui des enseignes spécialisées.

Le chiffre d’affaires disques et vidéos des grands surfaces alimentaires chute en effet de 14.8 % alors que celui des grands surfaces spécialisées ne perd que 8.6 %.

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Cette tendance est confirmée par l’analyse sur 4 ans : la chute du chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires est 1.5 fois plus forte que celle des grandes surfaces spécialisées (-39.8 % vs -25.2 %).

Aujourd’hui, la part de marché de la distribution spécialisée s’établit à 56.3 % contre 51 % en 2003.

symbolrect1 (1) La chute du marché de détail des supports physiques touche les répertoires de façon inégale.

Les ventes des répertoires jazz (+ 8 %) et Techno/House (+ 52.9 %) progressent.

  • les ventes des répertoires variété francophone (-13.7 %), variété internationale (-11.5 %), classique (-12.5 %) régressent à un rythme proche de celui du marché audio (-11.5 %).
  • les ventes de compilations (-15.3 %), de Rap/Hip Hop (- 32.9 %), de musique world (-18.3 %) et de Bandes Originales de Films (-19.6 %) chutent plus fortement que le marché.

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Les répertoires Variété Francophone, Variété Internationale et Compilations restent les trois genres musicaux prédominants, totalisant à eux trois 77 % du chiffre d’affaires audio.

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LE MARCHÉ DE DÉTAIL DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE À FIN SEPTEMBRE 2007

Ventes en téléchargement : 20.3 millions d’euros soit +25 % en valeur. Sur les 9 premiers mois de l’année, le marché du téléchargement a représenté 20.3 millions d’euros, en progression de 25 % par rapport à 2006.

Le chiffre d’affaires téléchargement se décompose en :

symbolrect1 (1) titres vendus à l’unité : 9.7 millions d’euros, en progression de 11.9 %,

symbolrect1 (1) albums téléchargés : 10.6 millions d’euros en progression de 40.1 %.

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La croissance des ventes d’albums téléchargés a été 4 fois plus importante que celle des titres vendus à l’unité.

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Enfin, le marché du téléchargement d’albums est plus concentré que le marché du téléchargement de titres. Pour les albums, les 50 meilleures ventes ont représenté 25.5 % du marché en 2007 (26.9 % en 2006).
Pour les titres, les 50 meilleures ventes ont représenté 16.8 % du marché en 2007 (17.9 % en 2006).

LES MEILLEURES VENTES DES NEUF PREMIERS MOIS 2007

MEILLEURE VENTE DE SINGLE

En 2007, le téléchargement des albums est devenu majoritaire au sein du marché du téléchargement passant de 47 % en 2006 à 52.2 % en 2007 (cumul 9 premiers mois).

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• 26 des 50 titres (52 %) les plus vendus en magasins sont également présents dans le Top Téléchargement

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MEILLEURE VENTE D’ALBUM

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• 31 des 50 albums (62 %) les plus vendus en magasins sont également présents dans le Top Téléchargement

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Tous les classements sont disponibles sur notre site disqueenfrance.com

 

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BILAN ECONOMIQUE 1er SEMESTRE 2007

CHIFFRES CLES

Le marché de gros de la musique enregistrée représente 317.8 millions d’euros contre 383.2 millions au premier semestre 2006 (-17 %) :

symbolrect1 (1) Les ventes physiques représentent 93 % du marché avec 294.8 millions d’euros, en baisse de 18.9 %,

symbolrect1 (1) Les ventes numériques représentent 7 % du marché avec 23 millions d’euros en progression de 13.7 %.

 

Au sein des ventes physiques :

  • le chiffre d’affaires des singles baisse de 62.7 %,
  • le chiffre d’affaires des albums baisse de 15.7 %,
  • le chiffre d’affaires des vidéomusicales baisse de 14.2 %,
  • le répertoire classique chute de 33 % (après un premier semestre 2006 exceptionnel), le répertoire francophone régresse de 11.7 % et le répertoire international de 27.6 %,
  • le poids du répertoire francophone au sein des disques de variété progresse de 65 % au premier semestre 2006 à 69.1 % cette année.

Au sein des ventes numériques :

Le chiffre d’affaires numérique représente 23 millions d’euros (+13.7 %). On constate donc un tassement dans l’évolution du chiffre d’affaires numérique (après + 79 % au premier semestre 2006 et + 95 % au premier semestre 2005).

 

symbolrect1 (1)  41 % des revenus numériques proviennent du téléchargement (contre 36 % au premier semestre 2006).
symbolrect1 (1)  55 % proviennent des revenus de la téléphonie mobile (contre 64 % au premier semestre 2006).
symbolrect1 (1)  4 % du chiffre d’affaires numérique proviennent du streaming et des abonnements.

  • le chiffre d’affaires du téléchargement progresse de 30 %,
  • le chiffre d’affaires de la téléphonie mobile progresse de 5 %.
  • A trois années d’intervalle, le marché du numérique a été multiplié par 4 et la progression des ventes en téléchargement (x par 11.7) a été quatre fois plus importante que celles des revenus de la téléphonie mobile (x par 2.5).

 

Meilleures ventes (source Ifop Tite Live)

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Les ventes de disques en magasins (marché de détail TTC) ont chuté de 8.5 % en valeur.

Les sorties commerciales d’albums francophones connaissent une forte baisse (-37 %) après la stabilité constatée en 2006. Les sorties d’albums internationaux quant à eux progressent de 29 %après une baisse cumulée de 70 % sur trois années consécutives.

Le solde des nouvelles signatures d’artistes est trois fois moins important qu’en 2006 (11 en 2007 et 34 en 2006) mais reste positif.

Dans le domaine de la diffusion musicale en radio, le semestre a été marqué par :

  • l’érosion de la part des diffusions francophones (44.9% en 2007 contre 45.7 % en 2006),
  • la progression du nombre d’entrées en play list après trois années consécutives de baisse,
  • une baisse de la part des nouveautés (49 % en 2007 contre 51 % en 2006).

Le marché de la musique enregistrée (détail TTC)

Au cours du premier semestre 2007, le marché de détail de la musique enregistrée a représenté 533.4 millions d’euros (-8 %) dont :

  • 519.9 millions d’euros pour le marché physique, (-8.5%)
  • 13.5 millions d’euros pour le marché numérique, (+23 %).

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LES VENTES DETAIL EN TELECHARGEMENT PREMIER SEMESTRE 2007 : 13.5 millions d’euros (+23%)

Panel IFOP : SONY CONNECT, E-COMPIL, FNACMUSIC, iTUNES, STARZIK, VIRGINMEGA ainsi que toute les marques blanches et les sites cobrandés de ces plates-formes.

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Au cours du premier semestre 2007, le marché de détail du téléchargement a progressé de 23 % passant de 11.1 millions d’euros au premier semestre 2006 à 13.5 millions d’euros au premier semestre 2007.

En valeur absolue, cette progression représente un gain de 2.4 millions d’euros.

Cette hausse de 23 % se décompose en :

  • titres à l’unité : +8.5 % (+0.5 million d’euros),
  • albums vendus dans leur totalité : +36.5 % (+1.9 million d’euros).

EVOLUTION DU MARCHE DU TELECHARGEMENT

 

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LES VENTES DETAIL EN MAGASINS (ventes détail TTC, hors vidéo, hors ventes kiosque) PREMIER SEMESTRE 2007 : -8.5 % EN VALEUR

Les données ainsi communiquées sont relevées par Ifop/Tite Live à partir d’un échantillon d’environ 900 points de vente, représentatifs à la fois de la structure et de l’exhaustivité des ventes de détail en France (hors clubs, hors e-commerce).

La réalité des sorties caisses est ainsi scannée, comptabilisée puis publiée chaque semestre.

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Le marché de détail audio : 469.6 millions d’euros (-8.2 % par rapport au 1er semestre 2006 et -37.8 % par rapport au 1er semestre 2003)

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A quatre années d’intervalle, le marché audio a perdu 286 millions d’euros (-37.8 % de sa valeur) dont 221 millions pour les formats longs (-33 %) et 65 millions pour les formats courts (-78 %).
Le marché de détail vidéo : 50.3 millions d’euros (-5 % par rapport au 1er semestre 2006). Au cours du premier semestre 2007, le marché des vidéomusicales a représenté 50.3 millions d’euros en baisse de 5 % par rapport au premier semestre 2006.

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LE MARCHÉ DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE
1ER TRIMESTRE 2007

(ventes gros H.T. nettes de retours et remises)

172 millions d’euros : – 24 %

 

Au cours du premier trimestre 2007, le marché de gros de la musique enregistrée a représenté 172 millions d’euros, dont :

 

symbolrect1 (1) 161 millions d’euros pour le marché physique (-25.6%),
symbolrect1 (1) 11 millions d’euros pour le marché numérique (-2.3%).

Le marché de gros H.T. de la musique enregistrée perd 24.4% de sa valeur soit 56 millions d’euros :

 

marchegrostrimestre07 (1)

Aujourd’hui, le chiffre d’affaires de la musique enregistrée est composé par les ventes physiques à hauteur de 93.6% et par les ventes numériques à hauteur de 6.4%.

LES VENTES NUMÉRIQUES DE MUSIQUE ENREGISTRÉE
11 millions d’euros (- 2,3 %)

Les ventes numériques de musique enregistrée du premier trimestre 2007 ont représenté un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros en légère baisse de 2.3% par rapport au premier trimestre 2006, baisse due à celle du chiffre d’affaires des sonneries téléphoniques.

Les ventes en téléchargement ont représenté 4.4 millions d’euros soit 40% du total des revenus numériques (contre 37% au premier trimestre 2006).

symbolrect1 (1)La vente de titres à l’unité représente 56% du chiffre d’affaires téléchargement (2.5 millions d’euros),
symbolrect1 (1)La vente d’albums entiers représente 37% du chiffre d’affaires téléchargement (1.6 million d’euros).

Les ventes en téléphonie mobile ont représenté 6 millions d’euros soit 55% du total des revenus numériques (contre 59% au premier trimestre 2006).

symbolrect1 (1)La vente de sonneries téléphoniques représente 54% des revenus de la téléphonie mobile (68% en 2006).
symbolrect1 (1)La vente de titres représente 20% des revenus de la téléphonie mobile (7% en 2006).
symbolrect1 (1)Le solde des revenus (vidéo, logos et fonds d’écran en relation avec des artistes, etc.) représente 26% des revenus de la téléphonie mobile (stable par rapport à 2006).
symbolrect1 (1) Evolution par canal de distribution

La baisse du marché (-19% en deux ans) s’est plus fortement ressentie dans les grandes surfaces alimentaires (le chiffre d’affaires a chuté de 25 % en deux ans) que dans les grandes surfaces spécialisées (le chiffre d’affaires a chuté de 14% en deux ans).

evolrevenusnumerictrimestre07 (1)

evolrevenusnumeric2trimestre07 (1)

evolrevenusnumeric3trimestre07 (1)

evolrevenusnumeric4trimestre07 (1)

 

LES VENTES NUMERIQUES DE MUSIQUE ENREGISTREE

ventesnumerictrimestre07 (1)

LES VENTES PHYSIQUES DE MUSIQUE ENREGISTRÉE

161 millions d’euros (- 25,6 %) (ventes gros H.T. nettes de retours et remises))

Les ventes physiques (audio et vidéo) du premier trimestre 2007 ont représenté un chiffre d’affaires de 161 millions d’euros, en baisse de 25.6 % par rapport au premier trimestre 2006.

Premiers trimestres 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Evolution 07/02
En millons d’euros 305 285 224 237 217 161 47%

marchephysictrimestreo7 (1)

 

Le marché du premier trimestre a perdu 47 % de sa valeur depuis 2002 et 25.6 % sur la seule période 2006/2007.

 

La baisse de 25.6 % du marché se décompose en :

• pour le marché audio – 27.6 %
• pour le marché vidéo – 4.6 %

symbolrect1 (1) Le marché audio chute de 27.6 %

• Le chiffre d’affaire des singles perd 63 % de sa valeur
Le chiffre d’affaires des singles a représenté 5.1 millions d’euros contre 13.8 millions d’euros en 2006, 14.7 millions d’euros en 2005, 20.6 millions d’euros en 2004 et 30.1 millions d’euros en 2003.

Le chiffre d’affaires des singles représente aujourd’hui 6 fois moins que ce qu’il était il y a quatre ans..

• Le chiffre d’affaire des albums perd 25 % de sa valeur
Le chiffre d’affaires des albums a représenté 138.5 millions d’euros contre 175.6 millions d’euros en 2006, 194.2 millions d’euros en 2005, 174 millions d’euros en 2004 et 232.3 millions d’euros en 2003.

marchealbumstrimestre07 (1)

symbolrect1 (1) Le marché vidéo chute de 4 %

marchevideotrimestre07 (1)

• Répertoires : la part de marché de la variété francophone gagne du terrain (+8.1 points) aux dépends de la variété internationale (-5.2 points) et du classique (-2.9 points).

symbolrect1 (1) Le chiffre d’affaires classique chute de 44 %
Au cours de ce premier trimestre 2007, le répertoire classique a réalisé un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros contre 25 millions en 2006. Cette baisse est imputable au succès des coffrets commercialisés en 2006 pour le 250ème anniversaire de la naissance de Mozart.

symbolrect1 (1) Le chiffre d’affaires de la variété francophone chute de 14.7 %
Au cours de ce trimestre, le chiffre d’affaires francophone a perdu 14.7 % de sa valeur, passant de 119 millions d’euros en 2006 à 102 millions d’euros en 2007.

cafrancophonetrimestre07 (1)

Par rapport au niveau record de 2003, le chiffre d’affaires francophone a perdu 38 % de sa valeur.

 symbolrect1 (1) Le chiffre d’affaires de la variété internationale chute de 37 %

cainternationaltrimestre07 (1)

Entre 2003 et 2007, le chiffre d’affaires de la variété internationale a été plus que divisé par deux, soit une chute deux fois plus importante que celle du chiffre d’affaire de la variété francophone.

Compte tenu des évolutions, la part de marché du répertoire francophone au sein des ventes de disques de variété revient à son niveau de 2005 (69%).

partmarchetrimestre07 (1)

 

LES VENTES PHYSIQUES DE MUSIQUE ENREGISTRÉE

(ventes gros H.T. nettes de remises)

PREMIER TRIMESTRE 2007

ventilationsupportstrimestre07 (1)

ventilationsupportstrimestre07_1 (1)

ventilationrepertoiretrimestre07 (1)

LES MEILLEURES VENTES DU PREMIER TRIMESTRE 2007 

MEILLEURE VENTE DE SINGLE

ventestrimestre07 (1)

• 11 des 20 titres (55 %) les plus vendus en magasins sont également présents dans le Top Téléchargement

albumfrancophonetrimestre07 (1)
MEILLEURE VENTE D’ALBUM

partalbumtrimestre07 (1)

• 15 des 20 albums (75 %) les plus vendus en magasins sont également présents dans le Top Téléchargement

 

 

Les Dossiers du Snep 2007

titredossiers2007

 

LE MARCHÉ DE GROS DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE
NEUF PREMIERS MOIS DE L’ANNÉE 2007

 

(valeur gros H.T. nette de remises)
317.8 millions d’euros : -17 % par rapport au 1er semestre 2006

 

Au cours des 9 premiers mois de l’année 2007, le marché de gros de la musique enregistrée a représenté 443.9 millions d’euros en baisse de 20.5 % par rapport à 2006 pour la même période.

Millions d’euros 9 premiers mois 2006 9 premiers mois 2007 Evolution 2007/2006
Marché physique 526.4 409.3 22.2%
Marché numérique 32 34.6 +8.1%
Marché de la musique enregistrée 558.4 443.9 20.5%

 

symbolrect1 (1) Le marché physique : – 22.2 % et 92% du marché de la musique enregistrée.

symbolrect1 (1) Le marché numérique : + 8.1 % et 8 % du marché de la musique enregistréee.

Le marché de la musique enregistrée a perdu 114.5 millions d’euros. La progression du marché numérique (+ 2.6 millions d’euros) est donc très loin de compenser la perte réalisée sur le marché physique (-117.1 millions d’euros).
Aujourd’hui, le marché numérique représente 8 % du total du marché de la musique enregistrée contre 5 % en 2006, 3 % en 2005 et 1 % en 2004.

VENTES DE PHONOGRAMMES

(Ventes gros H.T. nettes de remises)

PREMIER SEMESTRE 2007 : -18.9 % en valeur

symbolrect1 (1) 409.3 millions d’euros : – 22,2% en valeur

Les ventes gros éditeurs H.T. des neuf premiers mois de l’année 2007 ont représenté un chiffre d’affaires de 409,3 millions d’euros en baisse de 22,2% par rapport à 2006 et de 51.3 % par rapport à 2002;

A cinq années d’intervalle, le marché du disque aura donc été divisé par 2.

ÉVOLUTION DU MARCHÉ (9 premiers mois)

2003/2002 2004/2003 2005/2003 2006/2005 2007/2006 2007/2002
13 % 19% 1% 9% 22% 51.3%

La chute du marché des 9 premiers mois de 2007 est la plus importante de ces dernières années.
Le chiffre d’affaires de ces trois premiers trimestres (409 millions d’euros) représente à peu près ce que le marché a perdu en 5 ans (431 millions d’euros).
L’évolution du chiffre d’affaires (- 22,2%) se décompose en – 22.9% pour les ventes audio et -12.5 % pour les ventes vidéo.

symbolrect1 (1) Le chiffre d’affaires des ventes audio est en baisse de 22.9 %, avec un fort contraste entre les formats : – 61 % pour les singles et – 20 % pour les albums.

  • Les ventes de singles régressent de 61 % en valeur par rapport à 2006, le marché a été divisé par 7 en 5 ans.

  • Les ventes d’albums chutent de 20 % en valeur.

  • Si le marché des singles a été divisé par 7 entre 2002 et 2007, le marché divisé par 2 : 364 millions d’euros en 2007 et 705 millions en 2002.

  • Les ventes vidéo chutent de 12.5 9 % en valeur.
    La décroissance du marché des vidéomusicales amorcée en 2006 se poursuit : -12.5 % en 2007 consécutive à une baisse de 28.6 % en 2006. Néanmoins, contrairement au marché audio, le chiffre d’affaires des vidéomusicales reste supérieur de 29 % à celui de 2002.

symbolrect1 (1) Répertoires : – 14 % pour le répertoire classique et – 23 % pour le répertoire variété

Le répertoire classique régresse de 14 % malgré un mois de septembre très performant (+ 86 %). Avec un chiffre d’affaires de 38.5 millions d’euros, le marché classique est aujourd’hui très proche de celui constaté avant la crise (37.7 millions d ‘euros sur les 9 premiers mois de l’année 2002).

  • Le répertoire variété régresse de 23 %. Cette baisse très sensible se porte maintenant à la fois sur le répertoire francophone (-23.6 %) et sur le répertoire international (- 21.8%).
    Ainsi, la part du chiffre d’affaires francophone s’effrite, passant de 64.8 % en 2006 à 64.3 % en 2007 (cumul des 9 premiers mois).
    En 5 ans les ventes du répertoire francophone ont chuté de 52 % et celles du répertoire international de 57 %. Néanmoins, le répertoire francophone représente 64.8 % des ventes de variété contre 61.8 % en 2002.

VENTES DE DISQUES EN FRANCE
(ventes gros H.T. nettes de remises)

ventilationsupports07

VENTES NUMÉRIQUES

NEUF PREMIERS MOIS DE L’ANNÉE 2007

+ 8.1 % en valeur

Les revenus numériques des éditeurs phonographiques des 9 premiers mois 2007 ont représenté 34.6 millions d’euros en progression de 8.1 % par rapport aux 9 premiers mois 2006.

ÉVOLUTION DU MARCHÉ NUMÉRIQUE
Comparaison des 9 premiers mois 2006-2007

Au sein du marché numérique : 34.6 millions d’euros

symbolrect1 (1) les revenus du téléchargement représentent 14.4 millions d’euros soit 42 % des revenus numériques, (9.4 millions d’euros et 41 % des revenus en 2006 pour la même période),

symbolrect1 (1) les revenus de la téléphonie mobile représentent 18.7 millions d’euros soit 54 % des revenus numériques, (12.7 millions d’euros et 55 % des revenus en 2006 pour la même période),

symbolrect1 (1) les autres revenus (streaming et abonnement) totalisent 1.4 million d’euros soit 4 % des revenus numériques, (0.9 million d’euros et 4 % des revenus en 2006 pour la même période).

Au cours des 9 premiers mois 2007 :

symbolrect1 (1) Le marché téléchargement internet progresse de 23.6 % et s’établit à 14.4 millions d’euros : cette progression est essentiellement imputable au marché des albums (+ 24.8 % et + 4.6 millions d’euros) alors que le téléchargement des titres à l’unité semble s’être stabilisé à 6.6 millions d’euros.

symbolrect1 (1) Les ventes via la téléphonie mobile se sont stabilisées aux environs de 19 millions d’euros : la baisse du chiffre d’affaires des sonneries (- 2.1 millions d’euros) est compensée par le doublement du chiffre d’affaires des titres musicaux (+ 2.2 millions d’euros).

En cumulant le chiffre d’affaires du téléchargement internet (14.3 millions d’euros) et le téléchargement de titres musicaux sur mobile (4.3 millions d’euros), on obtient un chiffre d’affaires total téléchargement de 18.6 millions d’euros, en progression de près de 35 % par rapport à 2006 sur la même période.
Aujourd’hui le téléchargement de musique via la téléphonie mobile représente près d’un quart du total du téléchargement contre seulement 15 % il y a un an.

REVENUS NUMÉRIQUES : PREMIER SEMESTRE 2007

revenusnumeric9mois07

LE MARCHÉ DE DÉTAIL DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE À FIN SEPTEMBRE 2007

Ventes de supports en magasins : 741.7 millions d’euros soit -11.4 % en valeur

Les ventes en magasins ont représenté un chiffre d’affaires de 741.7 millions d’euros à fin septembre 2007, en baisse de 11.4 % par rapport à 2006 pour la même période.

evol9mois07

A quatre années d’intervalle, le marché physique de détail a perdu 356 millions d’euros soit 32 % de sa valeur.

 Le marché audio chute de 11.5 % et s’établit à 676 millions d’euros

  • Le marché des singles perd 46.1 % de sa valeur

    Il a représenté 28.2 millions d’euros, contre 52.4 millions en 2006 et 126 millions en 2003. Le marché des formats courts a donc été divisé par 4.5 en 4 ans, soit une perte de près de 100 millions d’euros.

evolcaformatcourts07

symbolrect1 (1) Le marché des albums perd 9 % de sa valeur

Il a représenté 648.5 millions d’euros contre 712.3 millions en 2003 et 971 millions en 2003. En 4 ans, le marché des formats longs a régressé de 33 % soit 323 millions d’euros.

evolcaformatlongs07

  • Au total, le chiffre d’affaires audio des enseignes a chuté de 421 millions d’euros sur 4 ans dont 98 millions pour les formats courts et 323 millions pour les formats longs.
    Aujourd’hui, le chiffre d’affaires des formats courts ne représente plus que 4 % du chiffre d’affaires des supports audio en magasins contre 12 % en 2003.

  • Le marché vidéo chute de 9.7 % et s’établit à 64.9 millions d’euros
    Cette régression représente une perte de chiffre d’affaires de 7 millions d’euros. Le marché des vidéomusicales, traditionnellement inférieur au chiffre d’affaires généré par les formats courts est aujourd’hui 2 fois plus important (64.9 millions d’euros vs 28 millions d’euros).

symbolrect1 (1) La chute du marché de détail des supports physiques (-11.4 %) a touché plus fortement le réseau de l’hyperdistribution que celui des enseignes spécialisées.

Le chiffre d’affaires disques et vidéos des grands surfaces alimentaires chute en effet de 14.8 % alors que celui des grands surfaces spécialisées ne perd que 8.6 %.

evol29mois07

Cette tendance est confirmée par l’analyse sur 4 ans : la chute du chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires est 1.5 fois plus forte que celle des grandes surfaces spécialisées (-39.8 % vs -25.2 %).

Aujourd’hui, la part de marché de la distribution spécialisée s’établit à 56.3 % contre 51 % en 2003.

symbolrect1 (1) La chute du marché de détail des supports physiques touche les répertoires de façon inégale.

Les ventes des répertoires jazz (+ 8 %) et Techno/House (+ 52.9 %) progressent.

  • les ventes des répertoires variété francophone (-13.7 %), variété internationale (-11.5 %), classique (-12.5 %) régressent à un rythme proche de celui du marché audio (-11.5 %).
  • les ventes de compilations (-15.3 %), de Rap/Hip Hop (- 32.9 %), de musique world (-18.3 %) et de Bandes Originales de Films (-19.6 %) chutent plus fortement que le marché.

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Les répertoires Variété Francophone, Variété Internationale et Compilations restent les trois genres musicaux prédominants, totalisant à eux trois 77 % du chiffre d’affaires audio.

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LE MARCHÉ DE DÉTAIL DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE À FIN SEPTEMBRE 2007

Ventes en téléchargement : 20.3 millions d’euros soit +25 % en valeur. Sur les 9 premiers mois de l’année, le marché du téléchargement a représenté 20.3 millions d’euros, en progression de 25 % par rapport à 2006.

Le chiffre d’affaires téléchargement se décompose en :

symbolrect1 (1) titres vendus à l’unité : 9.7 millions d’euros, en progression de 11.9 %,

symbolrect1 (1) albums téléchargés : 10.6 millions d’euros en progression de 40.1 %.

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La croissance des ventes d’albums téléchargés a été 4 fois plus importante que celle des titres vendus à l’unité.

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Enfin, le marché du téléchargement d’albums est plus concentré que le marché du téléchargement de titres. Pour les albums, les 50 meilleures ventes ont représenté 25.5 % du marché en 2007 (26.9 % en 2006).
Pour les titres, les 50 meilleures ventes ont représenté 16.8 % du marché en 2007 (17.9 % en 2006).

LES MEILLEURES VENTES DES NEUF PREMIERS MOIS 2007

MEILLEURE VENTE DE SINGLE

En 2007, le téléchargement des albums est devenu majoritaire au sein du marché du téléchargement passant de 47 % en 2006 à 52.2 % en 2007 (cumul 9 premiers mois).

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• 26 des 50 titres (52 %) les plus vendus en magasins sont également présents dans le Top Téléchargement

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MEILLEURE VENTE D’ALBUM

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• 31 des 50 albums (62 %) les plus vendus en magasins sont également présents dans le Top Téléchargement

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Tous les classements sont disponibles sur notre site disqueenfrance.com

 

titredossiers2007
L’allongement de la durée des droits, une juste mesure

 

I. Aspects juridiques

La question de l’allongement de la durée de protection des droits voisins (producteurs et artistes) est prioritaire pour les producteurs de phonogrammes.

Ce que dit la loi française aujourd’hui :
Selon l’article L. 211-4 du Code de la propriété intellectuelle, la durée des droits patrimoniaux des artistes-interprètes, producteurs de phonogrammes et producteurs de vidéogrammes est de 50 ans. Pour les producteurs phonographiques, le délai de protection commence à courir le 1er janvier de l’année civile suivant celle de la première fixation du phonogramme. Toutefois, si un phonogramme fait l’objet d’une communication au public pendant cette période, les droits expirent 50 ans après le 1er janvier de l’année civile suivant cette communication. Cette durée correspond à celle prévue par la directive communautaire du 29 octobre 1993 sur l’harmonisation de la durée de protection du droit d’auteur et de certains droits voisins.
La revendication des producteurs de phonogrammes :
Les producteurs français estiment que la durée de protection actuelle de leurs droits est insuffisante. Cette position est partagée de façon générale par les titulaires de droit en Europe et l’IFPI en a fait un dossier prioritaire.
Rappelons que le droit américain protège les phonogrammes pendant une durée au moins égale à 95 ans à partir de leur première année de publication, voie, en l’absence de publication dans un certain laps de temps, à 120 ans à partir de leur production.
Ce retard de la France est à déplorer non seulement par comparaison aux Etats-Unis mais aussi par rapport à d’autres pays comme l’Inde ou la Turquie qui bénéficient respectivement de 60 et 65 ans de protection en matière de droits voisins ! La protection du patrimoine de la musique française est en jeu.

Il faut rappeler que les auteurs de textes ou de musique bénéficient, eux, d’une durée de protection très étendue. En effet, l’auteur qui a écrit par exemple une chanson à l’âge de vingt ans en 1945 verra son droit sur son œuvre protégé durant toute sa vie puis pendant 70 ans après sa mort au bénéfice de ses héritiers. Si celle-ci intervient par exemple en 2010, sa chanson aura donc été protégée pour une période allant de 1945 à 2080, soit 135 ans !

C’est pourquoi il serait équitable que la durée des droits voisins soit prolongée à l’instar de celle dont, très légitimement, bénéficient les auteurs.
Il serait choquant de laisser perdurer cette situation alors que, désormais, un catalogue phonographique considérable s’est constitué en cinquante ans. Et le faire tomber dans le domaine public n’est pas un gage donné à tous ceux qui interprètent et financent la création. Le domaine public n’a de sens que pour des éléments qui ont acquis une véritable dimension historique, pas pour ceux qui font encore intrinsèquement partie de la vie des artistes et des producteurs.
C’est ainsi que nous continuerons tous ensemble à mettre en valeur la création.
 II. Aspects économiques
Sur les vingt années à venir, le nombre d’enregistrements tombant dans le domaine public ne fera qu’augmenter : le nombre annuel d’enregistrements tombant dans le domaine public aura doublé à l’horizon 2016, il aura presque quadruplé à l’horizon 2023.
Au total, sur les vingt années à venir, ce sont 47 000 enregistrements qui vont tomber dans le domaine public.

domainepublic2007
flechesnep1 LES REPERTOIRES
La structure par répertoire des enregistrements qui sont tombés dans le domaine public en 2004 montre une prédominance de la part du classique et du jazz au regard de leur part de marché actuelle : 44.5 % pour la variété, 32.8 % pour le classique et 21.1 % pour le jazz.
On assistera, dans les années à venir, à une lente mais constante progression de la part du répertoire variétés au sein des enregistrements annuels tombant dans le domaine public.
Celle-ci, de 44.5 % en 2004 passera à 67.5 % en 2023 alors que, dans le même temps, la part du classique passera de 32.8 % à 25.8 %.

Il convient donc de souligner que :
puceorange  dans les dix années qui viennent, ce sont tous les enregistrements de jazz produits dans les années 50 et au début des années 60 qui tomberont dans le domaine public. Il s’agit donc d’une part significative du patrimoine musical.

 puceorange ensuite, ce seront tous les enregistrements des années « yé-yé » et des grands rockers français, qui, eux aussi sont une part significative du patrimoine musical.
puceorange    au delà de 2025, après avoir été multiplié par près de 4 entre 2004 et 2023, le nombre d enregistrements tombant dans le domaine public devrait exploser.

Dans les années 2020 en suivant la courbe de la très forte progression de la production phonographique du début des années 70.

L’évolution du marché du disque au cours de la décennie 70 – 80 en est un bon indicateur : le nombre d’unités vendues entre 1970 et 1980 a plus que doublé : 66 millions d’unités vendues en 1970, 100 millions en 1075 et 137 millions en 1980.
flechesnep1 LES ARTISTES
Sur les vingt prochaines années, les 47 000 enregistrements tombant dans le domaine public concerneront 2 589 artistes différents.
Dix de ces 2 589 artistes totalisent à eux seuls 8.3 % du nombre d’enregistrements tombant dans le domaine public au cours de ces vingt prochaines années.
domainepublic2007-2
Notons que Johnny HALLYDAY, qui totalise le plus grand nombre d’enregistrements tombant dans le domaine public au cours des vingt prochaines années, commence à perdre ses premiers droits en 2011 (16 œuvres).
Au sein du répertoire variétés, le nombre d’enregistrements tombant dans le domaine public s’accélère très fortement à partir de 2007, avec les premières « fins de droits » de :
domainepublic2007-3
Un grand nombre de ces artistes sont encore vivants et la plupart d’entre eux sont encore actifs dans le domaine de la chanson, que ce soit par le biais d’enregistrements de nouvelles œuvres ou par le biais du spectacle vivant.
 
flechesnep1  Pourquoi ces artistes ne pourraient-ils plus toucher des royalties sur les ventes de leurs enregistrements alors que les auteurs et compositeurs de ces mêmes œuvres continueront encore pendant vingt ans de percevoir des droits ?
flechesnep1  Pourquoi les producteurs de ces artistes ne pourraient-ils plus faire valoir leur droit exclusif leur permettant d’exploiter cette part de catalogue qualifiée de patrimoine ?
flechesnep1  Pourquoi les producteurs ne pourraient-ils plus percevoir les droits afférents à ces enregistrements et notamment la rémunération équitable et la rémunération pour copie privée sonore et copie privée audiovisuelle ?
titredossiers2007
MEDIA
flechesnep1  Le SNEP s’est mobilisé pour soutenir le développement de nouveaux programmes radiophoniques grâce à la FM numérique, à l’instar de la TNT.
Il a adressé ses recommandations aux pouvoirs publics (Gouvernement et CSA qui figurent ci-après)
flechesnep1  Par ailleurs, le SNEP considère qu’un relèvement du seuil des quotas est devenu incontournable tout comme la modification des articles 28 et 29.
RADIODIFFUSION NUMERIQUE :
6 POINTS CLES POUR LA FILIERE MUSICALE

Le développement de la diffusion numérique qui s’inscrit dans le mouvement général de numérisation des médias, se traduit par le développement de services audio divers, sur des réseaux multiples, qui constituent un enjeu majeur pour la filière musicale mais dont beaucoup n’entrent pas dans le champ de la consultation menée par le CSA.
En premier lieu, cette consultation se trouve en effet centrée sur les fréquences hertziennes dont l’usage est soumis à autorisation du Conseil par l’évocation, dans son objet, du lancement « d’éventuelles procédures d’appel aux candidatures ». En deuxième lieu, la référence à la « diffusion numérique de la radio » renvoie implicitement à la définition même des services de radio, telle qu’elle a été intégrée à l’article 2 de la loi du 30 septembre 1986, et qui vise « les services de communication au public par voie électronique destiné à être reçu simultanément par l’ensemble du public ou par une catégorie de public et dont le programme principal est composé d’une suite ordonnée d’émissions comportant des sons ». Dès lors, le champ couvert par la consultation apparaît bien comme celui des services de radio linéaires proposant par voie hertzienne une programmation « traditionnelle ».
Si l’utilisation des techniques de compression numérique permet d’accroître le nombre de services mis à disposition du public, le spectre des fréquences disponibles reste limité. La radiodiffusion numérique hertzienne terrestre doit continuer à garantir la qualité de l’animation de l’antenne et la diversité des œuvres musicales diffusées, et à prendre en compte son rôle fondamental pour l’exposition et la promotion des nouvelles créations et des nouveaux talents. La musique est en effet le genre de programme le plus largement offert et consommé en radio. Elle représentait en 2004, 53% du temps d’antenne, et elle constitue également le premier motif d’écoute de ce média, devant l’information (62% des auditeurs déclarent avoir un fort intérêt pour la musique).
Le présent document formalise les observations du SNEP, Syndicat national de l’édition phonographique, en réponse à la consultation publique du Conseil supérieur de l’audiovisuel relative à la radio numérique diffusée par voie hertzienne (ci-après dénommée par simplification « radio numérique » dans le présent document). Il s’articule autour des questions relatives à la préservation des droits de propriété intellectuelle (I), au respect et à la promotion de la diversité (II) et au maintien de la radio en tant que média grand public (III).
Les développements récents des médias numériques se sont également traduits par l’apparition de multiples services de diffusion et/ou commercialisation de musique sur des fréquences non soumises au CSA : Webradio, bouquets de « fils musicaux » thématiques proposés gratuitement ou par abonnement, possibilités multiples d’écoute et téléchargement… Cette montée en puissance amène le SNEP à souhaiter l’organisation d’un échange public complémentaire sur le cadre d’exploitation de ces services, et sur les garanties qu’ils offrent pour les ayant droits.
I ) La préservation des droits de propriété intellectuelle
La radio numérique permet la transmission d’oeuvres et d’enregistrements sonores sous la forme d’un flux de données binaires. Ce flux peut être copié aisément sans perte de qualité. Des données électroniques identifiant chacun des titres diffusés (métadonnées) peuvent par ailleurs être transmises de façon associée au programme, facilitant une copie automatique de l’intégralité des titres diffusés.
L’adaptation des règles techniques et juridiques applicables à la radio doit garantir que la radio numérique par voie hertzienne ne devienne pas une source supplémentaire de copies illicites.
En conséquence :
1. Le déploiement de la radio numérique devra être précédé d’un accord de tous les acteurs sur la mise en place de technologies de lutte contre le piratage.
Compte tenu des risques que des procédés de copie numérique non encadrés feraient courir à la pérennité de la radiodiffusion elle-même, notamment en termes de recettes publicitaires, ces obligations sont dans l’intérêt commun de la filière musicale et de la filière radiophonique. Il convient que le CSA fasse de cet aspect un point clé de la procédure de conventionnement des services.
Dans ce cadre, il devrait être prévu que les flux audio soient obligatoirement cryptés pour empêcher des captations de ces flux dans des conditions qui dénaturent les usages radiophoniques (par exemple, via des outils techniques type « Station Ripper » scannant les fréquences, découpant automatiquement les titres au sein des programmes et les classant dans l’appareil de réception, le tout sans même écouter les programmes) et que, par voie de conséquence, les appareils de réception soient obligatoirement pourvus de dispositifs de décryptage.
2. L’évolution des mécanismes de gestion de l’antenne doit également intégrer la priorité de la lutte contre la piraterie. A titre d’exemples, les annonces des titres diffusés ne doivent pas avoir lieu trop en amont par rapport à la diffusion, afin de ne pas permettre aux auditeurs indélicats d’en programmer la copie.
II) Respect et promotion de la diversité
Le passage de l’analogique au numérique doit être l’occasion de poursuivre l’action entreprise en matière de diversité musicale, et ceci en terme de variété des formats proposés au niveau global comme de diversité des choix disponibles pour un auditeur moyen, et ce quel que soit sa localisation sur le territoire.
En conséquence :3. Les mécanismes d’attribution de la ressource de diffusion devront prendre en compte la contribution des projets présentés à l’élargissement de la gamme de formats disponibles. C’est l’attractivité supplémentaire des services diffusés qui fera le succès du déploiement de la radio numérique.
4. Garantir la place des nouveaux talents et des nouvelles créations suppose la reprise des mécanismes de régulation qui s’appliquent aujourd’hui aux services radiophoniques analogiques, qu’ils soient issus de dispositions législatives ou d’accords interprofessionnels. La radio numérique ne saurait être l’occasion d’une dérégulation susceptible de réduire les avancées obtenues dans le cadre de la radio analogique.
Le SNEP, comme les organisations représentatives de l’ensemble de la filière musicale en France, est convaincu que seules des obligations légales appliquées en permanence par tous les services de radiodiffusion sonore par voie hertzienne terrestre, qu’ils soient analogiques ou numériques, distribués en multiplexes ou non, sont de nature à favoriser une réelle diversité culturelle dans la programmation des radios et à préparer dans de bonnes conditions l’arrivée des nouveaux services de radiodiffusion numériques.
Pour les services dont les programmes musicaux constituent une proportion importante de la programmation, le CSA doit intégrer dans les conventions des dispositions en faveur de la diversité musicale, en particulier quant à la variété des œuvres, des interprètes, à la proportion de nouveaux talents et à leurs conditions de programmation. Au sein de ces dispositions, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel doit veiller à ce qu’un service de radio ne diffuse pas une même œuvre musicale aux heures d’écoute significative plus de trente fois au cours de la même semaine. Des garanties doivent également figurer dans les critères devant à prendre en compte pour l’octroi de fréquences.
Les membres de la filière musicale (organisations d’auteurs, de compositeurs, d’éditeurs, d’artistes et de producteurs) ont proposé le 7 février 2005 au Ministre de la culture et de la communication des amendements en ce sens de la loi du 30 septembre 1986.
5. Le nombre et la variété de formats reçus par un « auditeur moyen » représentent la mesure ultime de la diversité. De ce point de vue, l’arrivée du numérique est l’occasion de gommer les disparités de couverture. Il est indispensable que le lancement de la radio numérique soit l’occasion de favoriser une organisation équilibrée de l’offre radiophonique sur l’ensemble du territoire de sorte que chaque auditeur français ait accès aux différents formats de radio. Autrement dit, il est souhaitable que la répartition entre les différents formats existants soit équilibrée pour chaque zone de couverture.
III) La radio doit rester un média grand public
Le passage au numérique suppose bien plus qu’une migration technique. Si la radio numérique se présente comme un moyen d’accroître l’offre de contenus et de services, elle doit conserver son statut de média d’accompagnement musical accessible à l’ensemble de la population française.
En conséquence :6. La continuité des services actuels est indispensable et la préservation de l’usage des fréquences par les utilisateurs doit par conséquent être assurée. Une attention particulière devra être portée au réaménagement du spectre de fréquences radio, lors du passage du mode analogique au mode numérique. Le déploiement de ce nouveau mode de diffusion ne doit pas provoquer de rupture brutale avec le paysage radiophonique actuel. Et, au-delà, l’évolution vers la radio numérique est l’occasion de rétablir les conditions d’une concurrence plus équitable entre les différents réseaux nationaux en garantissant à chacun une couverture équivalente.
L’élargissement de la ressource disponible rendu possible par la numérisation permettra de concilier cet objectif avec l’ouverture du secteur à de « nouveaux entrants ».
 Loi n°94-88 du 1er février 1994 modifiant la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.
Exemple du rapport Baptiste de 2003 qui préconise notamment une diffusion des titres et un accès à l’antenne des différents producteurs phonographiques dans des conditions objectives, transparentes, équitables et non discriminatoires.
Entre 1995, date de mise en place des quotas, et 2003, le nombre de singles francophones annuellement commercialisés a augmenté de 63%. Parmi eux, le nombre de singles de nouveaux talents francophones annuellement commercialisés a augmenté de 57%. Le nombre d’albums francophones annuellement commercialisés a été multiplié par 3, et le nombre d’albums de nouveaux talents francophones annuellement commercialisés a doublé.
Par ailleurs, le SNEP considère qu’un relèvement du seuil des quotas est devenu incontournable tout comme la modification des articles 28 et 29.
RADIODIFFUSION NUMERIQUE :
6 POINTS CLES POUR LA FILIERE MUSICALE
Le développement de la diffusion numérique qui s’inscrit dans le mouvement général de numérisation des médias, se traduit par le développement de services audio divers, sur des réseaux multiples, qui constituent un enjeu majeur pour la filière musicale mais dont beaucoup n’entrent pas dans le champ de la consultation menée par le CSA.En premier lieu, cette consultation se trouve en effet centrée sur les fréquences hertziennes dont l’usage est soumis à autorisation du Conseil par l’évocation, dans son objet, du lancement « d’éventuelles procédures d’appel aux candidatures ». En deuxième lieu, la référence à la « diffusion numérique de la radio » renvoie implicitement à la définition même des services de radio, telle qu’elle a été intégrée à l’article 2 de la loi du 30 septembre 1986, et qui vise « les services de communication au public par voie électronique destiné à être reçu simultanément par l’ensemble du public ou par une catégorie de public et dont le programme principal est composé d’une suite ordonnée d’émissions comportant des sons ». Dès lors, le champ couvert par la consultation apparaît bien comme celui des services de radio linéaires proposant par voie hertzienne une programmation « traditionnelle ».
Si l’utilisation des techniques de compression numérique permet d’accroître le nombre de services mis à disposition du public, le spectre des fréquences disponibles reste limité. La radiodiffusion numérique hertzienne terrestre doit continuer à garantir la qualité de l’animation de l’antenne et la diversité des œuvres musicales diffusées, et à prendre en compte son rôle fondamental pour l’exposition et la promotion des nouvelles créations et des nouveaux talents. La musique est en effet le genre de programme le plus largement offert et consommé en radio. Elle représentait en 2004, 53% du temps d’antenne, et elle constitue également le premier motif d’écoute de ce média, devant l’information (62% des auditeurs déclarent avoir un fort intérêt pour la musique).
Le présent document formalise les observations du SNEP, Syndicat national de l’édition phonographique, en réponse à la consultation publique du Conseil supérieur de l’audiovisuel relative à la radio numérique diffusée par voie hertzienne (ci-après dénommée par simplification « radio numérique » dans le présent document). Il s’articule autour des questions relatives à la préservation des droits de propriété intellectuelle (I), au respect et à la promotion de la diversité (II) et au maintien de la radio en tant que média grand public (III).
Les développements récents des médias numériques se sont également traduits par l’apparition de multiples services de diffusion et/ou commercialisation de musique sur des fréquences non soumises au CSA : Webradio, bouquets de « fils musicaux » thématiques proposés gratuitement ou par abonnement, possibilités multiples d’écoute et téléchargement… Cette montée en puissance amène le SNEP à souhaiter l’organisation d’un échange public complémentaire sur le cadre d’exploitation de ces services, et sur les garanties qu’ils offrent pour les ayant droits.
I ) La préservation des droits de propriété intellectuelle
La radio numérique permet la transmission d’oeuvres et d’enregistrements sonores sous la forme d’un flux de données binaires. Ce flux peut être copié aisément sans perte de qualité. Des données électroniques identifiant chacun des titres diffusés (métadonnées) peuvent par ailleurs être transmises de façon associée au programme, facilitant une copie automatique de l’intégralité des titres diffusés.
L’adaptation des règles techniques et juridiques applicables à la radio doit garantir que la radio numérique par voie hertzienne ne devienne pas une source supplémentaire de copies illicites.
En conséquence :
1. Le déploiement de la radio numérique devra être précédé d’un accord de tous les acteurs sur la mise en place de technologies de lutte contre le piratage.
Compte tenu des risques que des procédés de copie numérique non encadrés feraient courir à la pérennité de la radiodiffusion elle-même, notamment en termes de recettes publicitaires, ces obligations sont dans l’intérêt commun de la filière musicale et de la filière radiophonique. Il convient que le CSA fasse de cet aspect un point clé de la procédure de conventionnement des services.
Dans ce cadre, il devrait être prévu que les flux audio soient obligatoirement cryptés pour empêcher des captations de ces flux dans des conditions qui dénaturent les usages radiophoniques (par exemple, via des outils techniques type « Station Ripper » scannant les fréquences, découpant automatiquement les titres au sein des programmes et les classant dans l’appareil de réception, le tout sans même écouter les programmes) et que, par voie de conséquence, les appareils de réception soient obligatoirement pourvus de dispositifs de décryptage
.
2. L’évolution des mécanismes de gestion de l’antenne doit également intégrer la priorité de la lutte contre la piraterie. A titre d’exemples, les annonces des titres diffusés ne doivent pas avoir lieu trop en amont par rapport à la diffusion, afin de ne pas permettre aux auditeurs indélicats d’en programmer la copie.
II) Respect et promotion de la diversité
Le passage de l’analogique au numérique doit être l’occasion de poursuivre l’action entreprise en matière de diversité musicale, et ceci en terme de variété des formats proposés au niveau global comme de diversité des choix disponibles pour un auditeur moyen, et ce quel que soit sa localisation sur le territoire.En conséquence :3. Les mécanismes d’attribution de la ressource de diffusion devront prendre en compte la contribution des projets présentés à l’élargissement de la gamme de formats disponibles. C’est l’attractivité supplémentaire des services diffusés qui fera le succès du déploiement de la radio numérique.

4. Garantir la place des nouveaux talents et des nouvelles créations suppose la reprise des mécanismes de régulation qui s’appliquent aujourd’hui aux services radiophoniques analogiques, qu’ils soient issus de dispositions législatives ou d’accords interprofessionnels. La radio numérique ne saurait être l’occasion d’une dérégulation susceptible de réduire les avancées obtenues dans le cadre de la radio analogique.
Le SNEP, comme les organisations représentatives de l’ensemble de la filière musicale en France, est convaincu que seules des obligations légales appliquées en permanence par tous les services de radiodiffusion sonore par voie hertzienne terrestre, qu’ils soient analogiques ou numériques, distribués en multiplexes ou non, sont de nature à favoriser une réelle diversité culturelle dans la programmation des radios et à préparer dans de bonnes conditions l’arrivée des nouveaux services de radiodiffusion numériques.
Pour les services dont les programmes musicaux constituent une proportion importante de la programmation, le CSA doit intégrer dans les conventions des dispositions en faveur de la diversité musicale, en particulier quant à la variété des œuvres, des interprètes, à la proportion de nouveaux talents et à leurs conditions de programmation. Au sein de ces dispositions, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel doit veiller à ce qu’un service de radio ne diffuse pas une même œuvre musicale aux heures d’écoute significative plus de trente fois au cours de la même semaine. Des garanties doivent également figurer dans les critères devant à prendre en compte pour l’octroi de fréquences.
Les membres de la filière musicale (organisations d’auteurs, de compositeurs, d’éditeurs, d’artistes et de producteurs) ont proposé le 7 février 2005 au Ministre de la culture et de la communication des amendements en ce sens de la loi du 30 septembre 1986.
5. Le nombre et la variété de formats reçus par un « auditeur moyen » représentent la mesure ultime de la diversité. De ce point de vue, l’arrivée du numérique est l’occasion de gommer les disparités de couverture. Il est indispensable que le lancement de la radio numérique soit l’occasion de favoriser une organisation équilibrée de l’offre radiophonique sur l’ensemble du territoire de sorte que chaque auditeur français ait accès aux différents formats de radio. Autrement dit, il est souhaitable que la répartition entre les différents formats existants soit équilibrée pour chaque zone de couverture.
III) La radio doit rester un média grand public
Le passage au numérique suppose bien plus qu’une migration technique. Si la radio numérique se présente comme un moyen d’accroître l’offre de contenus et de services, elle doit conserver son statut de média d’accompagnement musical accessible à l’ensemble de la population française.
En conséquence :
6. La continuité des services actuels est indispensable et la préservation de l’usage des fréquences par les utilisateurs doit par conséquent être assurée. Une attention particulière devra être portée au réaménagement du spectre de fréquences radio, lors du passage du mode analogique au mode numérique. Le déploiement de ce nouveau mode de diffusion ne doit pas provoquer de rupture brutale avec le paysage radiophonique actuel. Et, au-delà, l’évolution vers la radio numérique est l’occasion de rétablir les conditions d’une concurrence plus équitable entre les différents réseaux nationaux en garantissant à chacun une couverture équivalente.
L’élargissement de la ressource disponible rendu possible par la numérisation permettra de concilier cet objectif avec l’ouverture du secteur à de « nouveaux entrants ».
 Loi n°94-88 du 1er février 1994 modifiant la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.
Exemple du rapport Baptiste de 2003 qui préconise notamment une diffusion des titres et un accès à l’antenne des différents producteurs phonographiques dans des conditions objectives, transparentes, équitables et non discriminatoires.
Entre 1995, date de mise en place des quotas, et 2003, le nombre de singles francophones annuellement commercialisés a augmenté de 63%. Parmi eux, le nombre de singles de nouveaux talents francophones annuellement commercialisés a augmenté de 57%. Le nombre d’albums francophones annuellement commercialisés a été multiplié par 3, et le nombre d’albums de nouveaux talents francophones annuellement commercialisés a doublé.
Réponse du Syndicat national
de l’édition phonographique (SNEP)
à la consultation publique du CSA en vue du lancement éventuel d’appel aux candidatures pour la diffusion hertzienne de radios locales
et nationales en mode numérique
 
Le sujet de la radiodiffusion numérique a été régulièrement abordé par le SNEP dans différentes contributions, dont certaines communes à l’ensemble de la filière musicale.
 
Le SNEP reste foncièrement attaché aux priorités qui avaient été développées dans la réponse du Comité de liaison des industries culturelles (CLIC) à la consultation publique de la Direction du développement des médias relative à l’élaboration d’un cadre juridique pour la radio numérique (10 novembre 2003) dans laquelle l’ensemble de la filière musicale évoquait les objectifs suivants pour la radiodiffusion numérique :
  assurer la couverture nationale la plus complète possible des offres musicales,
 au sein de l’offre musicale, et dans une mesure compatible avec l’objectif à terme de basculer l’analogique en numérique, favoriser la diversité et la complémentarité de cette offre par rapport aux services existants,
 préserver l’existence d’un format radiophonique fondé notamment sur la variété des émissions constituant le programme diffusé sur un même canal (ce qui induit la nécessité d’éviter des programmations fondées par exemple sur la simple diffusion à la suite des titres d’un album du commerce) la présence d’un animateur à l’antenne et la qualité du programme,
 établir un équilibre entre le programme sonore et les données associées, ces dernières devront venir au soutien du programme sonore et non l’inverse,
 prévoir des garde-fous adaptés aux possibilités d’associations de données de diffusion.
Par ailleurs, le SNEP a exprimé en novembre 2003 aux côtés de très nombreux acteurs de la filière musicale l’importance cruciale de l’instauration de certaines règles quant aux possibilités de copie à partir de la radio numérique.
En conformité avec ces objectifs, la filière musicale (auteurs et compositeurs, éditeurs, artistes et producteurs) avait adressé au ministre de la culture et de la communication un courrier en février 2005 afin de demander des améliorations de la loi du 30 septembre 1986 de nature à favoriser la diversité musicale à la radio.
Ces objectifs avaient été également développés dans la réponse du SNEP adressée en juin 2005 au CSA, en réponse à la consultation publique sur les normes de la radio numérique en France.
En décembre 2005, dans son Avis 2005-2, le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) a souligné la nécessité d’envisager des limitations aux possibilités de copie automatisée des flux radiophoniques diffusés en mode numérique par voie hertzienne aboutissant à démanteler les programmes. Il a recommandé que « le Conseil supérieur de l’audiovisuel étudie la possibilité d’une modification de la loi n° 86-1067 du 30 septembre de 1986 modifié relative à la liberté de communication » (http://www.culture.gouv.fr/culture/cspla/travaux.htm).
Le 8 mars 2006 a été conclu un accord entre le représentant anglais des producteurs de phonogrammes (« British Phonographic Industry Limited » – BPI) et l’organisation représentant les radiodiffuseurs commerciaux (« Commercial Radio Companies Association » – CRCA) afin de définir des limitations de cet ordre concernant les diffusions en DAB.
Dans le droit fil de l’avis du CSPLA, le SNEP a adressé le 19 octobre dernier au ministre de la culture et de la communication, ainsi qu’au directeur du développement des médias, dans le cadre de la consultation sur la radio numérique lancée par le gouvernement, un projet d’amendement destiné à éviter les dérives des outils de copie automatisée.
L’ensemble de ces documents est annexé à la présente note.
Dans le droit fil des objectifs évoqués, les réponses aux questions posées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel dans sa consultation publique sont les suivantes :
1°)Organisation des appels aux candidatures et déploiement des réseaux
Le SNEP souligné la nécessité d’attribution de la ressource aux éditeurs de  services et non aux distributeurs. Il importe en effet que les services de radiodiffusion sonore soient soumis aux mêmes règles que les services de radiodiffusion analogique et que le passage en numérique n’aboutisse à aucune dérégulation de l’usage des fréquences au détriment de la diversité musicale.
Il faut rappeler que grâce à la régulation prévue par la loi de 1986, les ventes de répertoire local représente 60 % des ventes de disque en France.
En outre, il est essentiel pour la filière musicale que le critère de diversité soit pleinement retenu pour la sélection des services, même si ceux-ci sont multiplexés. Pour cette raison, le SNEP a demandé, avec le reste de la filière musicale (artistes, auteurs compositeurs, éditeurs et producteurs) dans le courrier précité du 7 février 2005 au ministre de la culture et de la communication, la modification des articles 29 et 29.1 de la loi de 1986 de façon que le critère de diversité musicale soit pris en compte pour la sélection des services, en tenant compte des spécificités des différents services.
Par ailleurs, il est impératif, aussi bien dans l’intérêt de la filière musicale que des radios elles-mêmes, de faire en sorte que les nouveaux services comportent des outils permettant de protéger les programmes contre un balayage automatique des flux et un découpage de ceux-ci aboutissant à créer des phonothèques personnelles, sans devoir écouter les radios concernées.
Figure en annexe à la présente note le projet d’amendement que le SNEP a adressé à cet égard au ministre de la culture et de la communication le 19 octobre dernier dans le cadre de la consultation sur la radio numérique.
2°) Composition de l’offre de servicesLe SNEP fait valoir que les mécanismes d’attribution de la ressource de diffusion doivent prendre en compte la contribution des projets présentés à l’élargissement de la gamme de formats disponibles. C’est incontestablement l’attractivité supplémentaire des services diffusés qui fera le succès du développement de la radiodiffusion numérique.
Toutefois, là encore, il est essentiel que les services de radiodiffusion numérique soient soumis aux mêmes obligations que les services de radiodiffusion analogique.
Le SNEP, comme les organisations représentatives de la filière musicale en France, est convaincu à cet égard que seules les obligations légales appliquées en permanence par tous les services de radiodiffusion sonore par voie hertzienne terrestre, qu’ils soient analogiques ou numériques, distribués en multiplexe ou non, sont de nature à favoriser une réelle diversité culturelle dans la programmation des radios et à préparer dans de bonnes conditions l’arrivée des nouveaux services de radiodiffusion numérique.Pour cette raison, le SNEP réitère la demande de la filière musicale (courriers du 7 février 2005 et du 19 octobre 2006) que l’article 28 de la loi du 30 septembre 1986 soit modifié afin d’intégrer dans les conventions conclues par le CSA avec les services de radiodiffusion sonore par voie hertzienne terrestre, des dispositions en faveur de la diversité musicale, en particulier quant à la variété des œuvres et des interprètes, à la proportion de nouveaux talents et aux conditions de programmation. Au sein de ces dispositions, le Conseil supérieur de l’audiovisuel devra veiller à ce qu’un service de radio ne diffuse pas une même œuvre musicale aux heures d’écoute significatives plus de trente fois au cours de la même semaine.
CRITERES DE DIVERSITE MUSICALE
PROPOSITIONS DE REFORME DE LA LOI SUR L’AUDIOVISUEL DU 30 SEPTEMBRE 1986
Article 28
[…]
La convention porte notamment sur un ou plusieurs des points suivants :
[…]
3°       pour les services dont les programmes musicaux constituent une proportion importante de la programmation, les dispositions en faveur de la diversité musicale en particulier quant à  la variété des œuvres, des interprètes, à la proportion de nouveaux talents et à leurs conditions de programmation. Dans le cadre de ces dispositions, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel veille à ce qu’un service de radio ne diffuse pas une même œuvre musicale aux heures d’écoute significatives plus de trente fois au cours d’une même semaine.
Article 29
[…]
Le conseil accorde les autorisations en appréciant l’intérêt de chaque projet pour le public, au regard des impératifs prioritaires que sont la sauvegarde du pluralisme des courants d’expression socioculturels, la diversification des opérateurs, et la nécessité d’éviter les abus de position dominante ainsi que les pratiques entravant le libre exercice de la concurrence.
Il tient également compte :
[…]
6°          de la diversité de la programmation musicale des services constituant cette offre en prenant en considération les caractéristiques de l’offre proposée au public
[…]
Article 29-1
Sous réserve de l’article 26, la diffusion de services de radio par voie hertzienne terrestre en mode numérique est soumise aux dispositions qui suivent lorsque ces services utilisent une même ressource radioélectrique.
I. – […]
II. – Le Conseil supérieur de l’audiovisuel accorde les autorisations d’usage de la ressource radioélectrique aux éditeurs de services en appréciant l’intérêt de chaque projet au regard des impératifs prioritaires mentionnés à l’article 29 et des critères mentionnés aux 1° à 5° du même article.
[…]
III. – Le Conseil supérieur de l’audiovisuel accorde les autorisations d’usage de la ressource
radioélectrique aux distributeurs de services pour la mise à disposition du public d’une offre de services de radio en appréciant l’intérêt de chaque offre de services au regard des impératifs prioritaires mentionnés à l’article 29 et des critères mentionnés au 6° du même article. Pour la mise en oeuvre des dispositions de l’article 26, le Conseil supérieur de l’audiovisuel assure l’exercice du droit d’usage de la ressource radioélectrique des sociétés mentionnées à l’article 44 par l’un au moins des distributeurs de services.
Dans la limite de la disponibilité des ressources radioélectriques, les autorisations sont assorties d’obligations de reprise des services de radio préalablement autorisés en mode analogique sur la base de l’article 29 qui sont reçus dans la même zone géographique et qui en font la demande. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut également assortir les autorisations d’obligations de reprise de services de radio qu’il détermine en tenant compte des impératifs prioritaires mentionnés à l’article 29 et des critères mentionnés aux 1° à 6° du même article et avec lesquels il a conclu une convention. Ces reprises s’effectuent dans des conditions techniques et financières équitables, raisonnables et non discriminatoires.
[…]

LA DIFFUSION DES VIDÉOMUSIQUES A LA TÉLÉVISION EN 2006
RÉALISÉ PAR YACAST

symbolrect1 (1) Nombre total de diffusions de vidéo-clips de l’année 2006
1 171 708 diffusions

 

symbolrect1 (1) Part des diffusions francophones :
 (24h/24h) : 44 %
(41 % en 2005 et 2004, 38 % en 2003)

symbolrect1 (1) Rotation moyenne hebdomadaire des clips (24h/24h)
  International : 5.4 diffusions 
(contre 4.5 diffusions en 2005, 4.4 diffusions en 2004 et 3.6 en 2003)
  Francophone : 6.8 diffusions 
(contre 5.4 diffusions en 2005, 6.1 diffusions en 2004 et 5.9 en 2003)

symbolrect1 (1) Numéro 1 du classement général télévision de l’année 2006
SHAKIRA “Hips don’t lie” (Jive Epic / Sony Bmg)
8 717 diffusions

symbolrect1 (1) Artiste le plus diffusé
PUSSYCAT DOLLS (Polydor/Universal)
16 047 diffusions / 9 clips différents

 

Analyse de la programmation musicale (24h/24h)

  BILAN DES CHAINES MUSICALES 2006 : SYNTHESE

 

En 2006, l’étude des 13 chaînes thématiques* du panel télévisions Yacast révèle quelques tendances marquées.
(* M6, MCM, MTV, M6 Music, Fun TV, Trace TV, Europe 2 TV, MTV Pulse, MTV Idol, M6 Music Rock, NRJ 12, W9 et MCM top).

symbolrect1 (1) Une offre musicale francophone importante.

En 2006, on dénombre 1.171 millions de diffusions de clips musicaux sur l’ensemble des 13 chaînes qui composent le panel TV. A l’origine de ces diffusions, 12.110 clips différents interprétés par 4.545 artistes différents. Si 23% de ces clips et 27,5% des ces artistes sont d’origine francophone, ils représentent 44% des diffusions et 46% des entrées en playlist. De plus, la rotation hebdomadaire des clips francophones s’élève à 6,8, alors que celle des clips internationaux est de 5,4, révélant ainsi une offre musicale francophone certes importante en volume, mais assez concentrée. D’autres indicateurs viennent corroborer cette forte présence francophone sur le petit écran : en effet, 24 des 50 clips les plus diffusés en télévision sont des titres francophones, soit presque la moitié et le Top 5 en compte 4.

symbolrect1 (1) La Black Music domine.

Tout comme le montrait la tendance en 2005, le Groove/Rn’b est le genre dominant en télévision. Il représente 27% des diffusions musicales. Shakira est numéro1 du classement général avec « Hips don’t lie », Pussycat Dolls signe le record de l’artiste le plus diffusé et 50% du Top 50 de l’année est composé de titres de Groove. De plus, Shakira détient le record de longévité dans les classements avec 27 semaines de présence et 11 des 16 N°1 qui se sont succédés au sommet des classements sont des clips de groove. Plus discrets, les clips pop/rock représentent tout de même 27% de l’offre musicale. Cette tendance est soutenue par des chaînes spécialisées comme M6 Music Rock ou MTV Idol qui diffusent respectivement 86% et 94% de pop/rock.

symbolrect1 (1) Les chaînes musicales se thématisent.

Les 3 chaînes les plus musicales sont MCM Top, M6 Music Rock et M6 Music avec environ 2.500 diffusions de clips par semaine. La chaîne qui laisse le moins de place à la musique est M6 avec 529 diffusions hebdomadaires en moyenne, suivie par NRJ12 et MTV avec respectivement 1.328 et 1.412 diffusions hebdomadaires. MCM Top est la radio la plus concentrée avec une rotation moyenne hebdomadaire de 15,8 titres, loin devant NRJ12 et ses 7,2 passages hebdomadaires moyens. En ce qui concerne les genres musicaux, on remarque une tendance à la spécialisation des chaînes musicales :MTV et Trace TV se positionnent sur le Rn’B et le Rap avec un total cumulé de 82% et 85% des diffusions sur ces 2 genres. MTV Pulse et M6 Music Rock programment respectivement 94% et 86% depop/rock et M6 diffuse 35% de variété. Enfin, MTV Idol se positionne sur le segment variété/pop/rock gold. Seules quelques chaînes restent généralistes, tandis que les autres semblent vouloir fidéliser une cible en particulier.

diffusiontv06