Un jour de sortie unique pour les nouveautés musicales

#GlobalReleaseDay

A l’issue d’une large consultation internationale ayant rassemblé ces derniers mois les organisations d’artistes, de musiciens, des maisons de disques et des distributeurs de musique, l’IFPI annonce un jour de sortie unique et commun à partir de l’été 2015 pour les nouveautés musicales : le vendredi.

Les sorties d’albums avaient lieu jusqu’à maintenant à des jours différents selon les pays.

Un jour de sortie unique mettra un terme à cette situation disparate, source de frustration pour les consommateurs et permettra aux artistes d’harmoniser leurs actions de promotion sur les réseaux sociaux.

Les distributeurs de musique physique et numérique sont étroitement associés aux producteurs et aux artistes pour réaliser cet objectif commun.

A compter de l’été 2015, les nouveautés singles et albums seront commercialisées le vendredi à 00h01 heure locale de chaque pays.

Guillaume Leblanc, Directeur général du SNEP déclare : «  L’instauration d’un jour de sortie unique à l’échelle mondiale pour les nouveautés musicales, le vendredi, reflète l’ambition d’une industrie musicale qui sait répondre aux attentes des consommateurs de musique ».

Voir le communiqué de l’IFPI

Les bonnes nouvelles s’accumulent pour l’industrie de la musique. Après la publication par BVMI des premiers chiffres qui montraient une progression du marché de la musique en Allemagne sur l’année 2013, l’organisme vient de révéler les détails de cette année, celle du retour de la croissance outre Rhin. Le chiffre d’affaires sur l’année 2013 s’établit à 1,45 milliard d’euros, soit une hausse de 1,2%. Le marché allemand de la musique enregistrée se caractérise en 2013 par l’importance du « physique », qui représente ainsi toujours près de 77% des revenus. Le numérique n’est cependant pas en reste, car si les ventes de CD restent fortes, elles sont en légère baisse (1,3%), le streaming fait un véritable bond en 2013 avec une progression de 91,2% ! Ce mode de consommation de la musique, par abonnement ou bien financé par la publicité, ne représente encore que 4% du marché total, mais les projections de l’industrie sont optimistes avec un seuil de 35% de parts de marché attendu pour 2018. Le numérique représente donc 22,6% du marché cette année, et la baisse de 1,3% des ventes de CD est heureusement contrebalancée par la progression solide de 11% du numérique sur un an. A l’instar des Etats-Unis et du Royaume-Uni, le vinyle connait une seconde jeunesse également en Allemagne, ce support représente 2% du marché de la musique et affiche une belle percée (+47,2% d’une année sur l’autre). La percée du numérique (+ 11,7%), pour un total de 328 millions d’euros en 2013, s’appuie aussi sur le téléchargement d’albums qui est en progression de 4,8% en valeur, alors que le single est en baisse.

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Le rapport rendu par Christian Phéline sur le partage de la valeur de la musique à l’ère  numérique établit un constat dont certains éléments sont partagés par les producteurs de musique : une substantielle évasion de valeur au bénéfice de l’aval de la filière (moteurs de recherche et fournisseurs d’accès) ; un potentiel de monétisation entravé notamment par les usages illicites ou par les offres légales gratuites.

Mais, ce rapport est cruellement décalé par rapport à la vitesse de progression du marché de la musique en ligne car il se fonde en grande partie sur certains constats formulés il y a 5 ans. Par conséquent, il se trompe d’enjeu : l’essentiel n’est pas de partager une (encore) très faible valeur mais de créer les conditions permettant l’essor d’un grand marché de la musique en ligne qui bénéficiera à tous les acteurs de l’industrie musicale.

C’est la raison pour laquelle le SNEP et l’UPFI sont en total désaccord avec les préconisations formulées par le rapport Phéline qui tendent par ailleurs à stigmatiser, de façon injustifiée, le métier de producteur de  phonogrammes.
Une fois de plus, les producteurs de musique déplorent que leur profession fasse l’objet d’une telle suspicion de la part des pouvoirs publics alors que leurs revenus se sont effondrés de plus de moitié en 10 ans et que des milliers d’emplois ont disparu. C’est la négation même d’une réalité économique incontestable.
Après 10 ans de débats stériles sur la licence globale, de commissions et de rapports sur le partage de la valeur, il est grand temps que les pouvoirs publics changent d’angle de vue. Le développement du marché de la musique en ligne a besoin d’un soutien fort de la part des pouvoirs publics, à condition de ne pas de se tromper d’enjeux et de fixer les bons cadres en terme de mesures et de régulation : une fiscalité favorable à la musique en ligne, un financement ambitieux et pérenne pour la production musicale en France, le maintien et le renforcement de la lutte contre les usages illicites et l’instauration d’une rémunération compensatoire pour corriger le transfert de valeur dont ont bénéficié les intermédiaires.
Annexe
3 raisons principales qui conduisent à l’inutilité des recommandations du rapport Phéline :
–          Les producteurs de phonogrammes ont démontré que le développement du marché du stream devrait conduire à un rééquilibrage naturel dans le partage des revenus entre les principaux acteurs de l’industrie musicale : un niveau de rémunération plus élevé pour les artistes, un maintien voire une légère baisse de la rémunération des producteurs et une diminution de celle des plateformes, justifiée par le niveau de leurs charges rapporté à la croissance des revenus liés au stream. Ce qui leur permettra d’afficher des bénéfices comparables à ceux inhérents à toute activité de distribution. C’est pourquoi, rien ne justifie l’intervention du législateur pour encadrer les négociations entre producteurs et plateformes et ce dans un marché largement mondialisé.
 –          Sur le degré de transparence des relations contractuelles avec les artistes et le niveau de leurs revenus : dans un marché hyperconcurrentiel où les pouvoirs de négociation des artistes se sont considérablement élevés, rien ne justifie une régulation des pratiques par voie de  négociation collective. Les producteurs de phonogrammes s’insurgent contre la menace brandie d’une gestion collective obligatoire des rémunérations versées aux artistes en cas de refus d’emprunter cette voie.
–          Enfin, l’extension du régime de la licence légale au webcasting n’est conforme ni à la constitution française ni au droit européen. Au contraire, le SNEP et l’UPFI estiment qu’il est grand temps de se poser la question du maintien d’un régime de licence légale pour la radiodiffusion et la communication au public des phonogrammes. A l’ère d’internet et de la dématérialisation des supports, la radio est devenue un mode d’exploitation à part entière de la musique. Et la licence légale est le fruit d’une anomalie historique, créée en 1985 à l’ère de l’analogique.

 

Contacts
SNEP | 01 47 38 04 04 | Guillaume Leblanc – Directeur Général
UPFI | 01 53 77 66 40 | Jérôme Roger – Directeur Général

Disparition de Jean-Louis Foulquier – 12/12/2013

C’est avec une vive émotion que les producteurs de musique membres du Snep ont appris la disparition de Jean-Louis Foulquier.

 

Homme de radio mais avant tout homme de musique, il a accompagné toute une génération d’artistes vers leur public, avec une bienveillance et une passion intacte après toutes ces années. Il fut un homme de transmission, un ambassadeur de talents infatigable et les Francofolies resteront le symbole de son enthousiasme et de sa générosité.

Il restera dans le cœur et la mémoire des producteurs comme complice fidèle, un professionnel emblématique, un homme de conviction qui a toujours su porter haut les ambitions artistiques et fédérer  toutes les énergies autour des projets qui l’enthousiasmaient.

Le SNEP adresse à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances.

 

Contact SNEP : Guillaume LEBLANC – 01 47 38 04 04

Communiqué du 11/12

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Les producteurs de musique du SNEP et de l’UPFI dénoncent depuis plusieurs années le manque d’exposition de la musique à la télévision, notamment aux heures de grande écoute. En juin dernier, le Conseil supérieur de l’audiovisuel validait d’ailleurs ce constat en soulignant labaisse de 66% de l’offre musicale sur les chaînes gratuites entre 20H30 et 23H.

 

La publication par le Conseil supérieur de l’audiovisuel du bilan d’activité de la chaine M6 pour l’année 2012 confirme la dégradation de la place de la musique sur cette chaine. En effet, ce bilan souligne que « pour la première fois, M6 ne parvient pas à remplir son obligation de production en matière d’émission musicales et d’émission de divertissement à composante musicale », pourtant inscrite dans le marbre de la convention de M6.

Le CSA souligne en outre la disparition totale de la musique aux heures de grande écoute M6, qu’illustrent à la fois l’absence de grande émission musicale évènementielle et la concentration de la diffusion de musique entre minuit et six heures du matin.

Le groupe M6, aujourd’hui mis en garde par le gendarme de l’audiovisuel, ne saurait réduire la musique à un rôle de faire-valoir sur toutes ses antennes, une situation tout simplement inacceptable, alors que la présence de la musique et l’exposition des artistes à la télévision constituent un enjeu déterminant pour toute la filière musicale.


Contact SNEP : Guillaume LEBLANC – 01 47 38 04 04
Contact UPFI : Jérôme ROGER – 01 53 77 66 40

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Tags : culture / musique/ croissance / économie / industrie / numérique
Liens : 11 2013 Panorama Industries culturelles et créatives –  www.francecreative.fr

La filière musicale, partie prenante du 1er « Panorama des Industries Créatives et Culturelles en France » salue un état des lieux édifiant :
Avec 1,2 million d’emplois et 75 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le secteur des ICC  est un fleuron dynamique de l’économie française.

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