Déclaration conjointe d’une coalition d’auteurs, interprètes et ayants droits des secteurs culturels et créatifs de l’UE, concernant le troisième projet de code de bonnes pratiques prévu par le Règlement IA à destination des modèles d’IA à usage général

Le troisième projet de code de bonnes pratiques compromet les objectifs de la loi sur l’IA, contrevient au droit de l’UE et ignore l’intention du législateur européen – Nous ne pouvons pas le soutenir.

L’un des objectifs fondamentaux du règlement sur l’IA est de permettre aux auteurs, aux interprètes et aux ayants droit d’exercer et de faire valoir leurs droits en imposant aux fournisseurs d’IA à usage général (GPAI) la mise en place des mesures pour se conformer à la législation européenne sur le droit d’auteur, notamment en effectuant un « résumé suffisamment détaillé » du contenu utilisé pour l’entraînement des modèles. Le législateur européen a reconnu cette exigence comme un élément clé pour favoriser le développement responsable de l’IA en Europe et protéger les secteurs culturels et créatifs, moteurs du paysage culturel et économique de l’Union.

 

Cependant, la troisième version du code de bonnes pratiques sur l’IA à usage général s’éloigne encore davantage de cet objectif. Elle génère une insécurité juridique, interprète de manière erronée le droit d’auteur européen et affaiblit les obligations établies par le règlement sur l’IA lui-même. Au lieu d’instaurer un cadre robuste conforme à la loi, ce code abaisse le niveau d’exigence à un point tel qu’il ne fournit aucune aide concrète aux auteurs, interprètes et autres ayants droit pour exercer ou faire respecter leurs droits. Plus fondamentalement, il ne garantit pas non plus que les fournisseurs d’IA à usage général respectent le droit d’auteur européen ou le règlement sur l’IA.

 

Nous avons participé de manière constructive au processus d’élaboration du code de bonnes pratiques et avons formulé des commentaires substantiels sur ses versions précédentes, en soulignant de graves lacunes affectant l’ensemble des secteurs créatifs. Toutefois, ces remarques ont été largement ignorées ou rejetées par les rédacteurs du code. Il est donc regrettable que cette troisième version ne remplisse pas les exigences de respect des obligations prévues par le règlement européen sur l’IA et qu’elle ne puisse être adoptée sans améliorations significatives. Une absence de code serait préférable à un texte aussi profondément défaillant.

Cette nouvelle version réduit encore davantage l’obligation d’assurer le respect du droit d’auteur européen et des exigences du règlement sur l’IA. En plusieurs endroits, elle se limite à exiger des fournisseurs d’IA à usage général qu’ils fassent des « efforts raisonnables » pour se conformer au droit d’auteur de l’UE. Or, ces « efforts raisonnables » ou simples incitations à adopter des mesures ne suffisent pas à garantir le respect du cadre juridique européen.

Le projet de code affaiblit également la responsabilité des fournisseurs d’IA à usage général en matière de diligence raisonnable en cas d’utilisation de bases de données tierces pour l’entraînement de leurs modèles. Cette approche risque non seulement d’éliminer toute obligation significative de conformité avec le droit d’auteur européen et le règlement sur l’IA, mais aussi d’encourager les fournisseurs à se tourner vers des contenus illicites.

De plus, cette troisième version continue de vider de leur substance les droits des auteurs, des interprètes et des producteurs de choisir les modalités selon lesquelles ils souhaitent réserver leurs droits. Elle ne fournit aucune directive claire sur les obligations des fournisseurs d’IA à usage général en matière de respect de ces réserves de droits. Le code suggère même que combiner l’adoption de mesures techniques de contrôle d’accès et des « efforts raisonnables » pour exclure une liste limitée de sites de piratage suffiraient à garantir la condition « d’accès licite » aux contenus protégés. Or, cet accès licite est une condition obligatoire pour bénéficier des exceptions de fouille de textes et de données (TDM) lorsqu’elles s’appliquent. Ce projet ne respecte donc pas les standards fixés par le droit d’auteur européen et ne prend pas en considération les conditions dans lesquelles les contenus piratés sont accessibles et distribués en ligne.

La troisième version libère par ailleurs les modèles à usage général de toute exigence de transparence sur les méthodes qu’ils emploient pour respecter des mécanismes de réserve de droits. Ces derniers ne seraient plus tenus d’indiquer s’ils respectent ou non les réserves exprimées par les auteurs, interprètes et autres titulaires de droits, ni comment ils s’y conforment. Malgré notre opposition forte et des arguments détaillés sur l’insuffisance de cette approche, le fichier robots.txt reste la seule méthode reconnue par le code, tandis que les autres méthodes de réserve de droits sont ignorées ou reléguées au rang d’option facultative, en contradiction directe avec le droit européen.

En outre, l’introduction d’un mécanisme de dépôt de plaintes en matière de droit d’auteur est dénuée de substance : le code ne prévoit aucunement les mesures que les fournisseurs d’IA à usage général devraient prendre pour résoudre ces plaintes, le réduisant ainsi à une simple formalité sans valeur effective.

Le code de bonnes pratiques devrait mettre en place des mesures garantissant le respect des deux principes fondamentaux du droit d’auteur : l’obligation d’obtenir une autorisation préalable et l’interdiction des utilisations non autorisées des œuvres protégées. Il devrait également préciser, comme l’a récemment souligné la Vice-présidente exécutive Henna Virkkunen en réponse à une question parlementaire, que les obligations du règlement sur l’IA s’appliquent dès lors qu’un fournisseur d’IA à usage général met son modèle sur le marché de l’UE, quel que soit le lieu de son établissement ou de son entraînement.

Le code de bonnes pratiques doit être accompagné d’un modèle efficace pour fournir un « résumé suffisamment détaillé du contenu utilisé pour l’entraînement », permettant aux titulaires de droits d’exercer et de faire effectivement valoir leurs droits. Une transparence réelle et exploitable sur les contenus utilisés à des fins d’entraînement est non seulement atteignable, mais peut être mise en œuvre avec un effort technique et financier minimal. L’invocation abusive du secret des affaires pour dissimuler des infractions irait à l’encontre de cette obligation et priverait les ayants droit de leur droit fondamental de propriété.

L’intention du règlement européen sur l’IA est de favoriser le développement d’une intelligence artificielle responsable tout en garantissant la pérennité et la croissance des secteurs culturels et créatifs sur le territoire européen. Or, en totale contradiction avec cet objectif, la troisième version du code de conduite sur l’IA à usage général fixe un cadre de mise en œuvre qui affaiblit les objectifs du règlement, contrevient au droit de l’UE et ignore l’intention du législateur européen.

 

En conséquence, cette troisième version est totalement inacceptable. Nous ne pouvons pas soutenir le code de conduite sur l’IA à usage général dans sa forme actuelle. Plutôt renoncer à ce code qu’un texte aussi profondément défaillant.

Liste des signataires :

 

AAPA (Audiovisual Anti-Piracy Alliance) represents companies involved in the provision of protected audiovisual services, including rights owners and broadcasters, security technology for such services, and the manufacturing of products which facilitate the delivery of such services. AAPA’s mission is to lead the fight against audiovisual piracy across Europe, and beyond through effective advocacy, supporting law enforcement and building partnerships to better tackle piracy.

 

AEPO-ARTIS is a non-profit making organisation that represents 40 European performers’ collective management organisations from 30 different countries. The number of performers (musicians, actors and dancers), from the audio and audiovisual sector, represented by AEPO-ARTIS member organisations is estimated at more than 650,000.

 

CEATL (European Council of Literary Translators’ Associations) is an international non-profit organisation created in 1993 as a platform where literary translators’ associations from different European countries could exchange views and information and join forces to improve status and working conditions of translators. Today it is the largest organisation of literary translators in Europe with 36 member associations from 28 countries, representing some 10,000 individual literary translators.

 

CEPI (the European Audiovisual Production Association) represents over 2,600 independent film and TV producers across Europe through 19 national associations across 17 European countries.

 

CEPIC represents hundreds of Picture Libraries and Agencies, who themselves represent hundreds of thousands of photographers whose core business is the direct licensing of visual content offline and online. Acting as rightsholders, Picture Libraries and Agencies license digital assets for all kinds of commercial uses, to newspapers, magazines, advertising, broadcasters, etc. CEPIC members are continuously adapting to innovative technology and have developed sophisticated digital platforms to both market digital content online and provide digital access to images. CEPIC’s purpose is to act as a united voice for the visual media industry in Europe and beyond.

 

CISAC (International Confederation of Societies of Authors and Composers) is the world’s leading network of authors’ societies. With 227 member societies in 116 countries, CISAC represents more than 5 million creators from all geographic areas and all artistic repertoires: music, audiovisual, drama, literature and visual arts.

 

EANA (European Alliance of News Agencies, founded in 1956) is a non-profit membership association representing 32 leading news agencies across Europe. EANA serves as a platform for cooperation, knowledge exchange, and advocacy, with a focus on securing a fair and safe environment for the development of news agencies in particular and of the entire news media as a whole. With a collective direct and indirect global reach of their newswires of over 750 million people, EANA members share the common goal of delivering unbiased, high-quality news and supporting a healthy media environment throughout Europe.

 

ECSA (European Composer and Songwriter Alliance) represents over 30,000 professional composers and songwriters in 28 European countries. With 59 member organisations across Europe, the Alliance speaks for the interests of music creators of art C classical music (contemporary), film C audiovisual music, as well as popular music.

 

EFJ (The European Federation of Journalists) is the largest organisation of journalists in Europe, representing over 296,000 journalists in 74 journalists’ organisations across 44 countries. The EFJ fights for social and professional rights of journalists working in all sectors of the media across Europe through strong trade unions and associations. Member of the European Trade Union Confederation

 

(ETUC), the EFJ is recognised by the European Union and the Council of Europe as the representative voice of journalists in Europe.

 

EGAIR (European Guild for Artificial Intelligence Regulation) is a network of creatives and associations from all over Europe, lobbying for the protection of artists’ works and data from AI companies. Originally founded by MeFu, the Italian association of comic book creators, EGAIR now represents over 20.000 creatives, artists and associations.

 

EMMA (European Magazine Media Association) is the unique and complete representation of Europe’s magazine media, enjoyed by millions of consumers on both paper and digital formats, covering automotive, business, financial, news, children, comics, teenage, general interest, home, men’s and women’s titles, TV guides, B2B and scientific journals.

 

ENPA (European Newspaper Publishers’ Association) is the largest representative body of newspaper publishers across Europe, promoting press freedom and authoritative news content on print and digital formats. ENPA advocates for 14 national associations across 14 European countries and is a principal interlocutor to the EU institutions and a key driver of media policy debates.

 

EPC (The European Producers Club) is an association representing nearly 200 independent European producers from 35 countries, highly specialized in international co-productions.

 

EPC (European Publishers Council ) is a high-level group of 27 Chairmen and CEOs of Europe’s leading media groups representing companies which are active in news media, television, radio, digital market places, journals, eLearning, databases and books. We have been communicating with Europe’s legislators since 1991 on issues that affect the health and viability of journalistically-driven media and publishing companies in the European Union, which uphold the freedom of expression, media diversity, and democratic debate.

 

EUROCINEMA (Association of Film and Audiovisual Producers) aims to defend and promote the fundamental role of the audiovisual industry and film-makers in a politically and economically integrated Europe.

 

EVA (European Visual Artists) represents the interests of authors’ collective management organisations for visual arts. 31 societies are gathered under this roof as members or observers. They manage collectively authors’ rights of close to 170 000 creators of works of fine art, illustration, photography, design, architecture and other visual works.

 

EWC (European Writers’ Council) is the world’s largest federation representing solely authors from the book sector and constituted by 50 national professional writers’ and literary translators’ associations from 32 countries. EWC members comprise over 220.000 professional authors, writing and publishing in 35 languages.

 

FEP (Federation of European Publishers) represents 31 national associations of publishers of books, learned journals and educational materials, in all formats, in Europe. FEP is the voice of the great majority of publishers in Europe.

 

FERA (Federation of European Screen Directors) serves as the independent voice of European screen directors in Brussels. Bringing together 46 member organisations from 31 countries, it represents over 20,000 active directors across film, television, and streaming – recognised as primary audiovisual authors. FERA advocates for their cultural, creative, and economic interests at both national and EU levels.

 

FIA (International Federation of Actors) represents more than 85 performers’ trade unions, guilds and professional associations in 61 countries. In a connected world of content and entertainment, it

 

stands for fair social, economic and moral rights for audiovisual performers working in all recorded media and live theatre.

 

FIAPF (International Federation of Film Producers’ Associations) comprises 37 national associations representing producers of films and audiovisual programmes, including 16 national associations from the EU/EEA. Members’ constituencies are involved in the development, production, marketing and in some cases distribution, of all types of films and/or other types of audiovisual productions, ranging from feature-length films, short film, documentaries, television drama and other audiovisual content, across the European Union across all distribution channels.

 

FIM (International Federation of Musicians) is the only body representing professional musicians and their trade unions globally, with members in about 65 countries covering all regions of the world. Founded in 1948, FIM is recognised as an NGO by diverse international authorities such as the ILO, WIPO, UNESCO, the European Commission, the European Parliament or the Council of Europe.

 

FSE (Federation of Screenwriters in Europe) is a network of national and regional associations, guilds and unions of writers for the screen in Europe, created in June 2001. It comprises 29 organisations from 26 countries, representing more than 10,000 screenwriters in Europe.

 

GESAC (European Grouping of Societies of Authors and Composers, founded in 1990) represents 32 of the main copyright management societies (authors ‘societies) in the European Union, Iceland, Norway and Switzerland, administering the rights and remuneration of more than 1.2 million authors, composers and writers in a variety of sectors (music, audiovisual, literary and visual and graphic arts) and music publishers.

 

IAO (International Artist Organisation) is the umbrella association for national organisations advocating for the rights and interests of the Featured Artists in the music industry. Our main interests are transparency, the protection of intellectual property rights and a fair reflection of the value an artist’s work generates.

 

ICMP is the global trade body for the music publishing industry; representing 77 national associations across 6 continents, indies, majors and The International Production Music Group – cumulatively representing approximately 90% of the world’s commercially released music.

 

IFJ (International Federation of Journalists), the world’s largest organisation of journalists, represents 600,000 media professionals from 187 trade unions and associations in more than 148 countries. Established in 1926, the IFJ is the organisation that speaks for journalists within the United Nations system and within the international trade union movement.

 

IFPI (International Federation of the Phonographic Industry) is the voice of the recording industry worldwide. IFPI and its National Group network represents the interests of some 8,000 members across the globe.

 

IFRRO (International Federation of Reproduction Rights Organisations), is an international, independent, not-for-profit organisation representing collective management organisations for text and image materials (known as Reproduction Rights Organisations, or RROs), authors’ and publishers’ associations in the field of text and image-based works. RROs administer reproduction and other relevant rights, including certain digital rights, on behalf of both publishers and authors, including visual artists. With over 160 members across nearly 90 countries, IFRRO plays a key role in the global copyright ecosystem.

 

IMPALA is the European association of independent music companies, representing over 6,000 music SMEs. Its mission is to grow the independent music sector sustainably, return more value to artists,

 

promote diversity and entrepreneurship, improve political access, inspire change and increase access to finance.

 

IMPF is the global trade and advocacy body for independent music publishers. IMPF helps to stimulate a more favourable business environment in different territories and jurisdictions for artistic, cultural, and commercial diversity for its music publisher members and the songwriters and composers they represent.

 

IVF – The members of the International Video Federation are associations representing businesses active in all segments of the film and audiovisual sector in Europe. The IVF’s membership is thus involved across development, production, marketing, and distribution of all types of films and audiovisual works, ranging from feature-length films, short films, documentaries, television drama and other audiovisual content, as well as the publication of such content on digital media (DVD, Blu- ray, etc.) and through all online channels ranging from transactional (TVOD/EST), subscription (SVOD) and advertisement-based (AVOD and FAST) distribution models.

 

News Media Europe is the voice of the progressive news media industry in Europe, representing over 2,700 news brands in print, online, radio and TV, through national associations from sixteen countries. Together, we defend key principles which are vital to us: protecting the freedom of the press, championing the digital future of our industry, and ensuring that the value of content is properly protected.

 

SAA (Society of Audiovisual Authors) is the umbrella association of European collective management organisations representing audiovisual authors. Its 33 members in 25 countries manage rights for over 174,000 film, television and multimedia European screenwriters and directors. The SAA supports audiovisual authors and promotes cultural diversity through policies that enable the dissemination of audiovisual authors’ works to audiences. CMOs’ role is to provide easy, legal access to these works and ensure authors are fairly paid to encourage further creativity for the benefit of society.

 

STM is the leading global trade association for academic and professional publishers. Our mission is to advance trusted research for the benefit of society. The membership is composed of over 140 organisations who are based globally and include academic and professional publishers, learned societies, university presses, start-ups and established players; STM members collectively publish over 70% of all journal articles.

 

UNI MEI (UNI – Media, Entertainment and Arts) unites over 140 unions and guilds to raise standards and enforce rights for more than 500.000 creatives, technicians and auxiliary workers. Together, our members work for a fair, inclusive, equal, and sustainable global entertainment industry and a just transformation.

 

UVA (United Voice Artists) is a global coalition of voice acting guilds, associations, and unions that have united to pursue their shared goals of protecting and preserving the act of creating, in particular, through the human voice. This collaborative effort brings together prominent associations and unions from the European Union, including France, Spain, Italy, Germany, Austria, Belgium, and Poland, as well as organizations in Switzerland, Turkey, the United States of America, Brazil, Africa, Australia and in South America.

DANS UN MARCHÉ HAUTEMENT CONCURRENTIEL,
LES REVENUS MONDIAUX DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE ONT AUGMENTÉ DE 4,8 % EN 2024

  • L’abonnement payant au streaming reste le principal moteur de croissance ; toutes les régions affichent une progression
  • Les entreprises musicales saisissent les opportunités offertes par l’IA

Découvrez le Global Music Report 2025 de l’IFPI – État du marché ici 

L’édition Premium du Global Music Report 2025 est également disponible dès aujourd’hui ici

Les revenus mondiaux de la musique enregistrée ont progressé pour la dixième année consécutive, selon l’IFPI, l’organisation représentant l’industrie mondiale du disque.

Les chiffres publiés aujourd’hui dans le Global Music Report 2025 de l’IFPI révèlent que les revenus totaux ont atteint 29,6 milliards de dollars US en 2024, soit une hausse de 4,8 %.

Dans un marché extrêmement concurrentiel, les investissements à long terme des maisons de disques dans les carrières des artistes, ainsi que le développement et la licence de formats innovants et attractifs pour les fans, continuent de stimuler la croissance du marché mondial — avec des augmentations de revenus observées dans toutes les régions en 2024.

Le streaming par abonnement est le principal moteur de cette croissance, avec une hausse de 9,5 %, tandis que le nombre d’abonnés payants a progressé de 10,6 %, atteignant 752 millions d’abonnés dans le monde.

Victoria Oakley, PDG de l’IFPI, déclare à propos du rapport :

« Le rôle essentiel que joue la musique dans tant d’aspects de nos vies est confirmé par la croissance continue de l’industrie mondiale. Ce qui est enthousiasmant, c’est qu’il existe encore un important potentiel de croissance, porté par l’innovation, les technologies émergentes et le soutien aux artistes ainsi que dans les nouvelles dynamiques du marché mondial.

Ces évolutions positives ne sont pas le fruit du hasard. Elles reflètent l’incroyable créativité, la vision et le travail acharné des artistes et auteurs-compositeurs du monde entier, soutenus par le travail, l’investissement et la passion des producteurs et de leurs équipes.

En ce qui concerne les labels, les revenus générés leur permettent de jouer pleinement leur rôle d’investisseurs patients, durables et engagés, au service des artistes, de l’innovation et de la culture.

Un des sujets clés abordés dans ce rapport est le rôle de l’IA dans la musique. Les maisons de disques mettent à profit son potentiel pour stimuler la créativité des artistes et offrir de nouvelles expériences aux fans.

Cependant, il est très clair que les développeurs de systèmes d’IA générative qui exploitent sans autorisation des œuvres protégées par le droit d’auteur pour entraîner leurs modèles représentent une menace réelle pour les œuvres humaines.

Nous appelons les décideurs à protéger la musique et les artistes. Nous devons exploiter le potentiel de l’IA pour soutenir et amplifier la créativité humaine, et non la remplacer. »

Formats des revenus de la musique enregistrée :

  • Le streaming a dépassé pour la première fois les 20 milliards USD (20,4 milliards USD), représentant 69 % des revenus mondiaux. Ce chiffre dépasse les revenus annuels globaux de l’industrie entre 2003 et 2020.
  • Le streaming par abonnement payant a augmenté de 9,5 %, tandis que le streaming financé par la publicité a progressé plus modestement, de 1,2 %.
  • Les supports physiques ont connu une baisse de -3,1 %, après une forte croissance de 14,5 % en 2023. Toutefois, les ventes de vinyles continuent leur essor pour la 18ᵉ année consécutive, avec une hausse de 4,6 %.
  • Les droits voisins ont généré 2,9 milliards USD, en hausse de 5,9 %, marquant la quatrième année consécutive de croissance.

Croissance par régions :

Une dynamique de croissance positive a émergé à l’échelle mondiale, portée par les efforts et les investissements des maisons de disques, qui ont contribué à l’augmentation des revenus dans toutes les régions en 2024. Trois des sept régions mondiales ont enregistré des gains à deux chiffres : le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA), l’Afrique subsaharienne et l’Amérique Latine.

  • États-Unis & Canada : +2,1 %
    Représentant la plus grande part des revenus mondiaux de la musique enregistrée (40,3 %), les États-Unis et le Canada ont connu une croissance de 2,1 % en 2024. Les États-Unis, le plus grand marché de musique enregistrée au monde, ont affiché une croissance de 2,2 %. Le Canada, huitième plus grand marché mondial, a vu ses revenus augmenter de 1,5 %, bien que cette hausse soit comparée à un chiffre de 2023 qui incluait un paiement exceptionnel dans les revenus des droits voisins.
  • Europe : +8,3 %
    Représentant plus d’un quart des revenus mondiaux (29,5 %) après une croissance de 8,3 %, l’Europe est restée la deuxième plus grande région mondiale en termes de revenus de musique enregistrée en 2024. Les trois plus grands marchés de la région ont tous généré une croissance des revenus en 2024 : le Royaume-Uni (+4,9 %), l’Allemagne (+4,1 %) et la France (+7,5 %). La région a enregistré une croissance des revenus supérieure à toute autre.
  • Asie : +1,3 %
    La troisième plus grande région au niveau mondial, l’Asie a enregistré une hausse de 1,3% de ses revenus en 2024. Cela s’inscrit dans un contexte de forte performance en 2023, tant pour les formats physiques que numériques, où les revenus avaient bondi de 14,4 %. Cependant, l’Asie a conservé son statut de plus grand marché physique et a représenté 21,1 % des revenus mondiaux des formats physiques en 2024. Une baisse de 4,9 % dans ce secteur a donc impacté le taux de croissance global de la région. Le deuxième plus grand marché mondial, le Japon, est resté stable par rapport à l’année précédente (-0,2 %), en raison de la baisse des revenus physiques, tandis que la Chine, classée 5ᵉ au niveau mondial, a augmenté ses revenus de 9,6 %.
  • Amérique latine : +22,5 %
    Les revenus de la musique enregistrée en Amérique Latine ont fortement augmenté en 2024, avec une hausse de 22,5 %, surpassant une nouvelle fois le taux de croissance mondial et marquant ainsi la quinzième année consécutive de croissance. Le streaming est resté le principal moteur de cette croissance, représentant 87,8 % des revenus de la musique enregistrée dans la région. Le Brésil a connu une croissance de 21,7 %, ce qui en fait le marché à la croissance la plus rapide parmi les dix premiers marchés, tandis que le Mexique a augmenté ses revenus de 15,6 %. Le Mexique est ainsi devenu le dixième plus grand marché mondial de la musique enregistrée.
  • Australasie : +6,4 % : Les revenus de la musique enregistrée dans la région ont atteint 629 millions de dollars US et ont augmenté de 6,4 % en 2024. L’Australie a augmenté ses revenus de 6,1 %, mais a quitté le top dix des marchés au profit du Mexique, tandis que la Nouvelle-Zélande a augmenté ses revenus de musique enregistrée de 7,8 %.
  • Moyen-Orient & Afrique du Nord : +22,8 %
    L’Afrique subsaharienne a enregistré une croissance des revenus de la musique enregistrée de 22,6 %, et ces revenus ont dépassé pour la première fois les 100 millions de dollars US (110 millions USD). L’Afrique du Sud est restée le plus grand marché de la région, représentant 75 % des revenus de celle-ci, après une croissance de 14,4 %.

Bilan du marché de la musique enregistrée en 2024 : une année charnière pour l’industrie musicale

Décryptage complet : regardez le film 

Téléchargez le dossier de presse ici

 

L’année 2024 marque une nouvelle étape décisive pour l’industrie musicale, portée par des dynamiques de consommation en constante évolution et l’essor de l’intelligence artificielle générative.

Pour la huitième année consécutive, le marché français de la musique enregistrée affiche une croissance continue, franchissant le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires et atteignant 1,031 Md€, un niveau inégalé depuis 2005. Cette progression de 7 % s’inscrit dans une tendance positive observée depuis 2016.

Jamais la musique n’a été autant écoutée qu’en 2024 : en moyenne 18h48 par semaine, soit l’équivalent de 40 jours et 40 nuits sur une année entière.

Un renouveau du marché physique porté par le vinyle

Pour la première fois en 11 ans (hors période covid), les ventes de supports physiques connaissent une croissance franche de +1,3 %, portées par le succès du vinyle qui génère un chiffre d’affaires de 98 M€ contre 91 M€ pour le CD – une première depuis les années 80. Pour autant, le CD reste plus populaire avec 10 Ms d’unités vendues, soit deux tiers de plus que le vinyle.

Le streaming poursuit une progression stable

Le streaming poursuit sa progression et affiche une croissance stable qui s’inscrit dans une tendance observée à l’échelle mondiale. Son chiffre d’affaires atteint 664M€ enregistrant une hausse de 9,5% grâce à une augmentation à deux chiffres des revenus des abonnements :+11,4%. Le chiffre d’affaire des offres financées par la publicité progresse lui de +6%.

En 2024, le streaming totalise 138 milliards d’écoutes pour 27 millions d’utilisateurs, dont 80 % issus de ces abonnements.

Malgré ces bons résultats, le marché de l’abonnement aux plateformes musicales en France demeure en retrait par rapport aux autres grands marchés de la musique. Avec un taux de pénétration de 25,9 % et 17,7 millions d’utilisateurs (+7,3 % vs 2023), sa progression reste plus lente que la moyenne mondiale. Pourtant, la France dispose de nombreux atouts, notamment la présence d’acteurs bien implantés tels que Deezer, Qobuz, Spotify, Amazon Music, Apple Music, YouTube Music et Napster, offrant une large diversité de services. Toutefois, la transition du streaming gratuit vers les abonnements payants demeure un enjeu majeur.

Des initiatives stratégiques pour recruter de nouveaux publics

Face à ces enjeux, de nouvelles offres « bundle » émergent pour rendre le streaming plus accessible et qui renforcent l’attractivité en connectant les marques à une nouvelle audience.

Dans ce contexte le Pass Culture doit lui aussi jouer un rôle clé en encourageant les jeunes à découvrir les artistes et leur univers, de manière vertueuse à travers les offres d’abonnement à un moment où ils explorent d’autres formes de consommation ultra rapide, addictive et donc moins respectueuse du travail des artistes.

Parallèlement, les plateformes cherchent à attirer un public adulte, dont la part progresse mais reste à développer, et proposent des offres super premium qui enrichissent l’expérience utilisateur tout en valorisant le travail des ayants droit.

Les autres segments du marché sont également en hausse : + 2% pour les droits voisins et +19 % pour la synchronisation . Les liens de la musique avec la publicité, le cinéma, les séries ou encore les jeux vidéo n’ont jamais été aussi forts.

Une diversité musicale en pleine croissance et une visibilité accrue des artistes français

En 2024, nos artistes ont bénéficié d’une visibilité exceptionnelle contribuant à une hausse de 19% du chiffre d’affaires export, sous l’effet des Jeux Olympiques et Paralympiques et du travail des labels.

En tête des tendances :

  • Production musicale française : Elle domine en 2024, représentant plus des trois quarts des meilleures ventes du Top 200 albums et plaçant 18 disques dans le top 20. Le streaming porte cette réussite en favorisant la richesse musicale plébiscitée par un jeune public curieux et ouvert aux nouvelles influences.
  • Artistes émergents : Avec 18 premières productions dans le Top 200 Albums, ces artistes s’imposent aussi grâce à leur parfaite maîtrise de la communication et des tendances.
  • Artistes féminines : Leur présence progresse en 2024 avec 4 artistes dans le Top 20 contre 1 seule en 2023 et 41 projets féminins dans le Top 200 Albums. Les artistes féminines se distinguent aussi dans les Top vinyle, jazz et radio. Cette avancée, positive, reste à consolider.
  • Diversification des genres : La variété, le rock et la chanson française gagnent du terrain, avec quatre albums dans le Top 10 (contre deux en 2023). Ces artistes rencontrent un succès retentissant, aussi bien en physique qu’en streaming.
  • Le rap, hip-hop, RNB en évolution : Le rap voit se part de marché légèrement évoluer, tout en restant un genre majeur en France. Il représente 53% du Top 200 albums en 2024, en replis de 4 points en 1 an.
  • Rock et Metal : Mis en avant depuis 2024 grâce à un top dédié, ce classement confirme sa popularité avec 9 albums dans le Top 50 physique, et devient un véritable outil de promotion auprès des médias, des tourneurs et des festivals.
  • Musique classique : Bien que la musique de répertoire soit en deçà de son potentiel, le classique sous toutes ses formes voit sa part streaming multipliée par 4 en 4 ans, notamment grâce à un travail de mise en valeur de ces catalogues et à l’amélioration de la qualité sonore.

L’intelligence artificielle, un défi majeur pour l’industrie musicale

Au-delà de ses performances du moment, l’industrie musicale fait face à un défi majeur avec l’essor de l’intelligence artificielle générative. Si l’IA ouvre des perspectives créatives, elle soulève aussi des questions fondamentales sur la protection des artistes, de leur voix et de leurs œuvres.

Trouver un équilibre entre innovation et respect des droits de propriété intellectuelle est plus que jamais une priorité et c’est dans ce cadre que la Charte Culture et Innovation a réuni l’ensemble de la communauté créative mondiale lors du sommet sur l’IA de Paris.

Un appel à respecter l’ART : Autorisation – Rémunération – Transparence

Face à un afflux massif de contenus générés sans intervention humaine, les plateformes de streaming commencent à déployer des outils de détection. Deezer a ainsi révélé qu’au moins

10 % des morceaux qui lui sont livrés quotidiennement sont intégralement conçus par l’IA, c’est déjà plus de 10 000 titres par jour !

Ces initiatives marquent une prise de conscience aigüe : l’intelligence artificielle doit rester au service des artistes, la créativité humaine doit être préservée, car elle est essentielle à l’authenticité de la musique et aux émotions qu’elle nous fait vivre.


A propos du SNEP : Le syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2024 à 1,031 Md€. Le Snep est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF, de l’UNIFAB et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes Music, Sony Music France , Tricatel, Universal Music France, SCHERZO Production et Warner Music France. 

Contact Presse : 

Candice de La Richardière

Directrice de la communication

+33 (0) 6 01 04 85 48

Candice.delarichardiere@snepmusique.com

Plus que des mots, des actes : le Sommet de l’IA doit formellement réaffirmer le respect du droit d’auteur et des droits voisins

Le Sommet de Paris entend ancrer l’IA dans la fiabilité, la soutenabilité, la responsabilité. Pour la première fois même, il parle de propriété intellectuelle. 

C’est un enjeu essentiel et mondial qui ne doit pas être ignoré. C’est pourquoi 38 organisations internationales représentant l’ensemble des secteurs créatifs et culturels publient aujourd’hui un appel pour construire un avenir qui concilie le développement de l’IA avec le respect des droits d’auteurs et des droits voisins. 

Ce sujet dépasse les frontières comme en témoignent notamment le process d’Hiroshima sous l’égide du G7, les conclusions du G20 et les traités internationaux. Le Sommet a donc une responsabilité particulière pour rappeler qu’il n’y aura pas d’IA de confiance sans respect du droit de propriété intellectuelle. Il n’y aura pas d’IA éthique sans les autorisations des titulaires de droits. Il n’y aura pas d’IA souveraine sans modèle d’affaire loyal. L’occasion doit être saisie par les États parties au Sommet de s’engager à nos côtés pour le respect des droits fondamentaux.

Tous les secteurs culturels et créatifs sont réunis pour rappeler le cadre international du droit d’auteur dans un appel signé par 38 organisations européennes et mondiales à l’occasion du Sommet IA.

Le Sommet de Paris mentionne pour la première fois les enjeux de propriété intellectuelle : il doit aller plus loin et entendre l’appel unanime des titulaires de droits au niveau mondial.

Nous soutenons le développement d’une IA éthique et respectueuse des droits de propriété intellectuelle autour de trois grands principes : transparence, autorisation, rémunération.


Sommet de Paris pour l’action sur l’intelligence artificielle 2025 

Charte internationale Culture et Innovation

 

Vu la recommandation du Conseil sur l’intelligence artificielle de l’OCDE, en date du 3 mai 2024 et en particulier ses principes d’une approche responsable en appui d’une IA digne de confiance, notamment 1.2 sur le Respect de l’Etat de droit, 1.3 sur la Transparence et explicabilité et 1.5 sur la Responsabilité ;

Vu la Déclaration de l’Assemblée générale de l’ONU en date du 11 mars 2024, sur le développement de systèmes d’intelligence artificielle sûrs, sécurisés et dignes de confiance, notamment en encourageant, selon qu’il sera opportun et utile, l’application de garanties appropriées du respect des droits de propriété intellectuelle, y compris les contenus protégés par des droits d’auteur, tout en promouvant l’innovation ;

 

Vu le processus du G7 dit « d’Hiroshima »,

  • Vu l’accord du 30 octobre 2023 sur des principes directeurs et un code de conduite volontaire, notamment le onzième principe Mettre en œuvre des mesures appropriées de saisie des données et de protection des données à caractère personnel et de la propriété intellectuelle», se traduisant aux termes du Code de Conduite par l’encouragement des modèles d’IA à  mettre en œuvre des mesures de protection appropriées pour respecter les droits liés à la vie privée et à la propriété intellectuelle, y compris les contenus protégés par des droits d’auteur.;
  • Vu la Déclaration des Ministres de l’Industrie, de la Technologie et du Numérique du G7 du 14 mars 2024 réaffirmant leur engagement, avec le soutien de l’OCDE, de l’UNESCO et d’autres organisations internationales, à faire progresser leurs discussions sur les politiques, les outils et les mécanismes (…) sur les résultats du processus d’Hiroshima sur l’IA ;
  • Vu la Déclaration des Ministres de la Culture du G7 du 30 septembre 2024, réaffirmant que les organisations qui développent des systèmes d’IA avancés doivent se conformer aux cadres juridiques applicables et sont fortement encouragées à mettre en œuvre des garanties appropriées, à respecter les droits liés à la vie privée et à la propriété intellectuelle, y compris les contenus protégés par le droit d’auteur, et à prendre des mesures appropriées pour gérer la qualité des données, ce qui pourrait inclure la transparence.
  • Vu l’annonce par la Présidence italienne du G7 le 23 décembre dernier de la conclusion des discussions et de la finalisation d’un mécanisme de reporting permettant de vérifier le niveau de conformité au Code de Conduite par les organisations développant des systèmes d’intelligence artificielle avancés qui s’engageraient volontairement à le respecter.

Les signataires réaffirment les principes suivants :

  1. Le respect des droits fondamentaux par les modèles d’IA, dont le droit d’auteur et les droits voisins, notamment par la recherche diligente et le respect de la volonté expresse des titulaires de droits.
  2. La transparence effective et complète vis-à-vis des titulaires de droit sur les œuvres et contenus protégés utilisés pour assurer l’entraînement des modèles d’IA
  3. L’encouragement des modèles d’IA à conclure des licences dans le cadre d’autorisations dûment négociées avec les titulaires de droits.
  4. Une rémunération juste et appropriée pour l’utilisation des œuvres et des contenus protégés par la propriété intellectuelle.
  5. Des sanctions efficaces en cas de non-respect de ces principes.

STATEMENT

Actions – not just words: the AI Summit must formally reaffirm respect for copyright and related rights

The Paris AI Summit intends to promote reliable, sustainable and responsible AI. For the first time at this level, it is even talking about intellectual property.

This is an essential global issue that must not be ignored. This is why 38 international organisations representing all the creative and cultural sectors are today publishing a call to build a future that reconciles the development of AI with respect for copyright and related rights.

This is an issue that transcends borders, as notably demonstrated by the “Hiroshima” AI process under the auspices of the G7, by the G20 conclusions and by international treaties.

The summit therefore has a special responsibility as there will be no trusted AI without respect for intellectual property rights. There will be no humanist AI without the authorisation of rightsholders. There will be no sovereign AI without a fair business model. The States who are party to the Summit must seize this opportunity to join us in ensuring that fundamental rights are respected.

  

All the cultural and creative sectors have come together to reaffirm the international copyright framework in a call signed by 38 European and global organisations at the AI Summit.

The Paris Summit mentions intellectual property issues for the first time ; it should take one more step and hear the unanimous call of creators worldwide.

We support the development of ethical AI that respects intellectual property rights, based on three main principles : transparency, authorisation and remuneration.


 

Paris 2025 AI Action Summit 

International charter on ‘Culture and Innovation’

Having regard to the Recommendation of the OECD Council on Artificial Intelligence, dated 3 May 2024, in particular its Principles for a Responsible Approach in Support of Trustworthy AI, including points 1.2 Respect for the Rule of Law, 1.3 Transparency and Explainability and 1.5 Accountability;

Having regard to the UN General Assembly Declaration of 11 March 2024 on the development of safe, secure and trustworthy artificial intelligence systems, including by Encouraging, where appropriate and relevant, the implementation of appropriate safeguards to respect intellectual property rights, including copyright-protected content, while promoting innovation;

 

Having regards to the « Hiroshima » AI process,

  • Having regard to the agreement of 30 October 2023 on guiding principles and a voluntary code of conduct, in particular the eleventh principle Implement appropriate data input measures and protections for personal data and intellectual property, which under the terms of the Code of Conduct results in AI models being encouraged to implement appropriate safeguards, to respect rights related to privacy and intellectual property, including copyright-protected content;
  • Having regard to the Declaration of the G7 Industry, Technology and Digital Ministers of 14 March 2024 reaffirming their commitment, with the support of the OECD, UNESCO and other international organisations, to advance their discussions on policies, tools and mechanisms (…) on the outcomes of the Hiroshima AI Process.
  • Having regard to the G7 Culture Ministers’ Declaration of 30 September 2024, reaffirming that organisations developing advanced AI systems should comply with applicable legal frameworks, and are strongly encouraged to implement appropriate safeguards, to respect rights related to privacy and intellectual property, including copyright-protected content and to take appropriate measures to manage data quality, which could include transparency.
  • Having regards to the announcement by the Italian Presidency of the G7 on 23 December of the conclusion of discussions and the finalization of the Reporting Framework for the Hiroshima Process International Code of Conduct, for checking the status of compliance with it by organizations developing advanced AI systems who would voluntarily commit to it.

The signatories reaffirm the following principles:

  1. AI model providers must respect fundamental rights, including copyright and related rights, in particular by diligently seeking and respecting the express wishes of rightsholders.
  2. Effective and full transparency towards rightsholders on the copyrighted works and content used to train AI models.
  3. Encouraging operators of AI models to seek licenses, within the framework of authorizations duly negotiated with rightsholders.
  4. Appropriate and fair remuneration for the use of works and content protected by intellectual property rights.
  5. Effective sanctions for non-compliance with these principles.

Charter Innovation et Culture – List of signatories

CEATL (European Council of Literary Translators’ Associations) is an international non-profit organisation created in 1993 as a platform where literary translators’ associations from different European countries could exchange views and information and join forces to improve status and working conditions of translators. Today is the largest organisation of literary translators in Europe with 36 member associations from 28 countries, representing some 10,000 individual literary translators.

CEPI (European Audiovisual Production association) represent the interests of independent cinema and television producers in Europe.

CICAE, Confédération Internationale des Cinémas d’Art et d’Essai is a non-profit association bringing together over 2400 arthouse cinemas with more than 4400 screens, in 46 countries in the world, thanks to the collaboration of 14 national and regional arthouse cinema networks, as well as individual cinemas, not yet represented by a national network, and festivals across the world.

CISAC, the international confederation of authors‘ societies, which comprises 227 authors’ societies in 116 countries and represents five million creators from all regions of the world and all artistic repertoires: music, audiovisual, performing arts, literature and visual arts.

ECSA (European Composer and Songwriter Alliance) represents over 30,000 professional composers and songwriters in 29 European countries. With 59 member organisations across Europe, the Alliance speaks for the interests of music creators of art & classical music (contemporary), film & audiovisual music, as well as popular music.

EFJ (European Federation of Journalists) is the largest organisation of journalists in Europe, representing over 320,000 journalists in 73 journalists’ organisations across 45 countries. The EFJ is recognised by the European Union and the Council of Europe as the representative voice of journalists in Europe. The EFJ is a member of the European Trade Union Confederation (ETUC).

EGAIR (European Guild for Artificial Intelligence Regulation) is a network of creatives and associations from all over Europe, lobbying for the protection of artists’ works and data from AI companies. Originally founded by MeFu, the Italian association of comic book creators, EGAIR now represents over 20.000 creatives, artists and associations.

EMMA, the European Magazine Media Association, is the unique and complete representation of Europe’s magazine media, enjoyed by millions of consumers on both paper and digital formats, covering automotive, business, financial, news, children, comics, teenage, general interest, home, men’s and women’s titles, TV guides, B2B and scientific journals.

ENPA, the European Newspaper Publishers’ Association, is the largest representative body of newspaper publishers across Europe, promoting press freedom and authoritative news content on print and digital formats. ENPA advocates for 14 national associations across 14 European countries and is a principal interlocutor to the EU institutions and a key driver of media policy debates.

EPC, the European Publishers Council is a high-level group of Chairmen and CEOs of Europe’s leading media groups representing companies which are active in news media, television, radio, digital marketplaces, academic journals, eLearning, databases and books.

Eurocinema, Association of Film and Television Producers, aims to defend and promote the fundamental role of the film industry and filmmakers in a politically and economically integrated Europe.

EUROCOPYA, European Association of Audiovisual and Film Producers’ private copy collective management societies. EUROCOPYA represents the interests of audiovisual producers in Europe.

Europa Distribution is the international association of independent film publishers and distributors. With more than 125 leading independent film distributors representing 32 countries in Europe and beyond, it acts as a network and a think tank, and serves as the voice of the sector.

EVA, European Visual Artists represents the interests of authors’ collective management organisations for the visual arts. 31 societies are gathered under this roof. They manage collectively authors’ rights of close to 170 000 creators of works of fine art, illustration, photography, design, architecture and other visual works.

EWC (European Writers’ Council) is the world’s largest federation representing solely authors from the book sector and constituted by 50 national professional writers’ and literary translators’ associations from 32 countries. EWC members comprise over 220.000 professional authors, writing and publishing in 35 languages.

FEE/FEP, the Federation of European Publishers represents 29 national books and learned journals publishers’ associations of the European Union and the European Economic Area.

FERA (Federation of European Screen Directors) represents film and TV directors at European level, with 48 directors’ associations as members from 35 countries. Founded in 1980, FERA speaks for more than 20,000 European screen directors, representing their cultural, creative and economic interests.

FIA (International Federation of Actors) is a global union federation representing performers‘ trade unions, guilds and professional associations in about 70 countries. In a connected world of content and entertainment, it stands for fair social, economic and moral rights for audio-visual performers working in all recorded media and live theatre.

FIAD, the International Federation of Film Distributors’ and Publishers’ Associations represents and promotes the interests of national associations of film distributors and publishers. Member companies of the associations invest in and release films of all styles and genres. FIAD’s members operate in 15 countries across Europe where they cover 90 to 100 percent of the theatrical market.

FIAPF (Fédération internationale des associations des producteurs de films) / Film producers worldwide gathers 36 producers’ associations from 29 countries on all continents.

FIM (International Federation of Musicians) is the only body representing professional musicians and their trade unions globally, with members in about 65 countries covering all regions of the world. Founded in 1948, FIM is recognised as an NGO by diverse international authorities such as the ILO, WIPO, UNESCO, the European Commission, the European Parliament or the Council of Europe.

FSE (Federation of Screenwriters in Europe) is a network of national and regional associations, guilds and unions of writers for the screen in Europe, created in June 2001. It comprises 25 organisations from 19 countries, representing more than 7,000 screenwriters in Europe.

GESAC, the European Grouping of Authors’ Societies, which represents 32 authors’ societies in Europe and more than one million creators from all artistic repertoires.

IAF, the International Authors Federation, represents over 700,000 authors worldwide and campaigns for their interests in every country. The Federation is a permanent international platform to ensure that the voice of authors is heard among others with rights and interests in creators’ works.

ICMP is the global trade association for the music publishing industry. ICMP represents approximately 90% of the world’s commercially released music. Its membership comprises 76 different national associations, across 6 continents, as well as the Major and independent music publishing companies.

IFPI is the voice of the recording industry worldwide, representing over 8,000 record company members across the globe.

IFRRO, the International Federation of Reproduction Rights Organisations, is an independent non-profit membership association. It facilitates, on an international basis, the collective management of reproduction and other rights in text and image works through the co-operation of our member Reproduction Rights Organisations (RROs). IFRRO has over 158 members, drawn from some 90 countries around the world. Our members represent many millions of authors, visual artists, and publishers of books, journals, newspapers, magazines and printed music.  

IMPALA is the European association of independent music companies, representing over 6,000 music SMEs. Its mission is to grow the independent music sector sustainably, return more value to artists, promote diversity and entrepreneurship, improve political access, inspire change and increase access to finance.

IMPF is the global trade and advocacy body for independent music publishers, helping to create a more favourable business and entrepreneurial environment by promoting artistic, cultural, and commercial diversity for independent music publishers and the songwriters and composers they represent.

IPA, the International Publishers Association, based in Geneva, Switzerland, is the world’s largest federation of national, regional and specialist publishers’ associations. Our membership comprises of 101 member associations in 81 countries. Through its members, IPA represents thousands of individual publishers around the world who service more than 5.6 billion people. IPA is also an accredited non-governmental organisation (NGO) enjoying consultative relations with the United Nations.

IVF, the International Video Federation, represents individual companies and associations representing companies, active in the production and distribution of films and audiovisual content, with a particular focus on publishing such content via all forms of legal online distribution channels (transactional models for permanent or time-limited access (TVOD), subscription (SVOD), advertisement-funded (AVOD and FAST)) as well as on physical carriers such as DVD and Blu-ray.

News Media Europe (NME) is the voice of the progressive news media industry in Europe, representing over 2,700 news brands in print, online, radio and TV, through national associations from sixteen countries. Together, we defend key principles which are vital to us: protecting the freedom of the press, championing the digital future of our industry, and ensuring that the value of content is properly protected.

SAA, the Society of Audiovisual Authors is the umbrella association of European collective management organisations representing audiovisual authors. Its 33 members in 25 countries manage rights for over 167,000 film, television and multimedia European screenwriters and directors.

SCAPR, the Societies’ Council for the Collective Management of Performers’ Rights, is a not-for-profit organisation based in Brussels, Belgium. Operating as an international platform for the development of the practical cooperation between performers’ collective management organisations (CMOs), SCAPR strives to improve the exchange of data and performers’ rights payments across borders. As an organisation SCAPR represents 61 CMO’s from 45 countries in the world.

STM, the International Association of Scientific, Technical & Medical Publishersis the leading global trade association for academic and professional publishers. It has roughly 150 members from across the globe who each year collectively publish roughly 60% of all English language journal articles and tens of thousands of monographs and reference works. STM members include learned societies, university presses, private companies, new starts and established players — from organizations of all sizes and all corners of the globe. 

UNIC (International Union of Cinemas) is an international association representing cinema exhibitors and their national associations across 39 European territories.

UNI MEI – UNI – Media, Entertainment and Arts unites over 140 unions and guilds to raise standards and enforce rights for more than 500.000 creatives, technicians and auxiliary workers. Together, our members work for a fair, inclusive, equal, and sustainable global entertainment industry and a just transformation.

UVA (United Voice Artists) is a global coalition of voice acting guilds, associations, and unions that have united to pursue their shared goals of protecting and preserving the act of creating, in particular, through the human voice. This collaborative effort brings together prominent associations and unions from the European Union, including France, Spain, Italy, Germany, Austria, Belgium, and Poland, as well as organizations in Switzerland, Turkey, the United States of America, Africa and in South America.

Classements 2024 : entre succès confirmés et révélations, découvrez les albums les plus vendus en France et les grandes tendances qui façonnent le paysage musical.


Le podium des 3 meilleures ventes d’albums de l’année 2024 est entièrement occupé par des artistes français : Werenoi, qui monte pour la 2eme année consécutive sur la première marche, PLK et Indochine, confirmant ainsi la vitalité et l’excellence de la scène musicale française .

Avec 18 des 20 meilleures ventes d’albums 2024, le public plébiscite cette année encore les projets des artistes produits en France – et chantant en français – toutes générations et tous styles musicaux confondus, avec une mention spéciale pour le rap qui domine la tête de ce classement.

Top Albums completTop Streaming complet

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Décryptage de ces performances remarquables à travers les 200 meilleures ventes 2024 :

  • 18 albums du Top 20 sont des productions françaises.
  • 145 productions françaises sont présentes dans les 200 meilleures ventes 2024, et comptent pour 77% des écoutes de ce classement.
  • 138 milliards d’écoutes en streaming en 2024, en progression de 17 milliards ( +14%) par rapport à 2023.
  • + de 14 millions d’albums physiques vendus.
  • Les artistes francophones émergents performent eux aussi18 premiers albums produits en France intègrent le Top 200 albums annuel dont « Chaque seconde » de Pierre Garnier qui s’invite directement à la 5ème place et « la Symphonie des éclairs » de Zaho de Sagazan à la 6ème position.
  • 32 artistes placent 2 albums ou plus dans le classement annuel : Jul y inscrit à lui seul 8 projets comme l’an passé !
  • Les performances des artistes féminines dans le Top 200 Albums enregistrent une progression notable par rapport à 2023 : quatre artistes françaises figurent désormais parmi les 20 premières places, contre une seule l’année précédente. Une évolution encourageante, mais qui appelle à être renforcée.

Sur l’ensemble du Top 200, 41 projets sont féminins soit un peu plus d’un album sur 5. Billie Eilish performe à la 4ème place devant Zaho de Sagazan et Taylor Swift  respectivement aux 6ème et 9ème place.

A saluer tout particulièrement : le succès des premiers albums de Zaho de Sagazan, Santa, Sabrina Carpenter, Mentissa et Tyla.

Les femmes s’imposent également en tête, occupant les premières places des classements vinyles, jazz et radio.

  • Les répertoires :

En tête du Top 200, les artistes Rap, Hip Hop et R&B, produits en France, continuent d’occuper le haut de l’affiche, imposant cette scène comme l’une des plus dynamiques du monde.

Sur le seul Top 20, ils représentent 12 projets : Werenoi (avec 2 albums), PLK à la 2ème place du Top suivis ensuite par SDM, JUL (avec 3 projets), Gazo x Tiakola, Dadju & Tayc, SCH, Tiakola et Bouss .

Les albums de  Variété et Chanson Française, progresse cette année avec 5 projets classés dans le Top 20 Albums, contre 3 en 2023. Cette dynamique se fait au bénéfice de deux artistes émergents : Pierre Garnier et Santa.

Dans le tout récent Top Rock & Metal, 5 projets français se distinguent en se classant dans le Top 10 : Indochine s’impose en occupant la 1ere place ainsi que la 6eme place avec son album live.

Le groupe domine également le Top physique en décrochant la 1ere position suivi par Zaho de Sagazan à la 2eme place. En toute logique Indochine brille également dans le Top 200 en se hissant à la 3eme position .

Quant au Top vinyle, Billie Eilish se démarque en atteignant la 1ere place.

Top Rock & Metal complet / Top Vinyle complet

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, les productions françaises se distinguent aussi dans le classement des meilleures ventes pour les répertoires Classique et Jazz : Sofiane Pamart, en tête du top classique, avec ses 3 projets et Ibrahim Maalouf, avec 3 projets dans le classement Jazz dont son nouvel album dans le Top 10, se sont tout particulièrement illustrés au cours de l’année 2024.

Top Jazz complet / Top Classique complet

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Le classement radio

En 2024, les artistes féminines brillent en occupant la moitié du Top 10 des classements radio: Sabrina Carpenter et Dua Lipa se disputant la premières place à quelques auditeurs près, tandis que Joseph Kamel à la 5ème place et Pierre Garnier à la 10ème place, deux nouveaux talents issus de programmes télévisés se distinguent.

Top Radio complet

 

Classements officiels de la SCPP établis par OCC.
Tous les droits de reproduction et de communication au public sont réservés à la SCPP.

Les classements des ventes couvrent la période du 29 décembre 2023 au 26 décembre 2024.
Le classement radio couvre l’année civile 2024 – source YACAST


À propos du SNEP : Le syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, dont le chiffre d’affaires s’est élevé en 2023 à 968 millions d’Euros. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du MEDEF, de l’UNIFAB et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes Music, Sony Music France , Tricatel, Universal Music France, SCHERZO Production et Warner Music France.


Contact Presse :
Candice de La Richardière
+33 (0) 6 01 04 85 48
Candice.delarichardiere@snepmusique.com

JOINT LETTER OF CREATORS AND RIGHTHOLDERS ORGANISATIONS

Calling for a meaningful implementation of the AI Act to enable creators and rightholders to exercise and enforce their rights when it comes to ingesting and copying copyright-protected works for training by AI models.

Dear Members of the European Parliament,

Dear Executive Vice-Presidents and Commissioners-Designate,

Dear Representatives of the Member States,

We are writing to you as a broad coalition of creators and rightholders active across the EU’s cultural and creative industries to reiterate our support for the aims of the AI Act and to encourage you to promote and oversee its effective and meaningful implementation.The AI Act is a pioneering model of ethical and responsible AI regulation that sets the basis for best practice at global level. If implemented and applied effectively it will foster an environment in the EU where AI innovation can develop in an ethical and accountable way alongside flourishing cultural and creative industries across the EU.

As cultural and creative industries, we are both essential and a prerequisite for cultural diversity and freedom of expression in the European Union. We invest in and embrace cutting-edge technologies (including for many years now Artificial Intelligence systems and products), we drive significant economic growth in Europe and bolster Europe’s global competitiveness.

However, we are contending with the seriously detrimental situation of generative AI companies taking our content without authorisation on an industrial scale in order to develop their AI models. Their actions result in illegal commercial gains and unfair competitive advantages for their AI models, services, and products, in violation of European copyright laws.

The implementation and application of the EU’s new AI Act provides a crucial opportunity to address such malpractices and ensure accountability in the AI industry. It should aim at achieving a healthy and sustainable licensing market that encourages responsible AI innovation and complies with core principles of fair market competition and remuneration for creators and rightholders, while effectively preventing unauthorised uses of their works.

To achieve this, the rules provided in the AI Act – from the obligation for general purpose AI model providers to make publicly available a sufficiently detailed summary of the content used for training of their models to the obligation for such providers to demonstrate that they have put in place policies to respect EU copyright law – must be made meaningful. As is made clear under the AI Act, these measures should enable creators and rightholders to exercise and enforce their rights when it comes to ingesting and copying copyright-protected works for training by AI models.

This is not only essential for safeguarding the value of Europe’s world-renowned creative content in a global marketplace, but also for ensuring that AI services generate outputs based on high-quality, diverse, and trustworthy inputs. We support the standards you have set in the AI Act that should enable the cultural and creative industries to evolve and thrive. We now ask for your continued support in translating them into concrete steps in the forthcoming implementation phase to ensure a fair and equitable framework, where AI innovation in the EU also safeguards and strengthens cultural and creative industries.

Communiqué complet ici

 

Communiqué

 

Rock et Metal, des répertoires au Top, avec le lancement d’un nouveau classement officiel hebdomadaire

Après les classements « jazz » et « classique », le SNEP présente un troisième Top thématique réalisé par OCC. Disponible depuis le 7 octobre, le Top Rock et Metal fait écho à la popularité non démentie d’un genre musical auprès d’un public intergénérationnel et très engagé.

L’objectif est de mettre en lumière ses scores en France, rarement appréciés à leur juste valeur. Ces genres, dans toutes leurs nuances, font précisément partie de ceux qui sont les plus écoutés et donc toujours très présents dans le classement des meilleures ventes d’albums.

C’est en partenariat avec des médias incontournables que cette initiative voit le jour : Rolling Stone, Rock Hard et Hard Force sont aux côtés des producteurs pour déployer des relais spécifiques à leurs audiences et contribuer à célébrer ces répertoires qui traversent les générations et les modes.

La présentation du dispositif a eu lieu aujourd’hui au MaMA et n’est que la première pierre d’un édifice qui se veut plus large et déclinera d’autres formes dans les prochains mois pour faire rayonner le mieux possible tous les artistes du genre auprès du public français.

Ce sont tout particulièrement les nouveautés de ces répertoires qui seront ainsi mises en avant chaque semaine, soit des albums commercialisés depuis moins de trois ans, tous modes de consommation confondus (streaming, téléchargement, ventes physiques) et selon la même méthodologie que les classements existants.

Le marché français de la musique enregistrée en progression au 1er semestre 2024

Le marché de la musique enregistrée affiche une progression de +5.9% pour le 1er semestre 2024 comparé à la même période l’an dernier, avec un chiffre d’affaires de 415 M€, confirmant ainsi la dynamique constatée depuis cinq ans.

Téléchargez le dossier de presse ici

Les indicateurs sont contrastés entre des ventes physiques qui repartent à la baisse (-6.8%) après un sursaut conjoncturel au 1er semestre 2023 et les exploitations numériques certes en progression mais encore en deçà des 10% (+9.6%).

Des performances contrastées :

  • Le chiffre d’affaires généré par les ventes de vinyles dépasse pour la première fois depuis les années 80 celui du CD, en recul de 13%, et la progression du disque noir se stabilise (+0.2%).
  • Le sursaut des ventes de CD du 1er semestre 2023 qui s’expliquait par un calendrier de sorties commerciales très populaires a fait place à un retour de la tendance baissière constatée lors des 1ers semestres de ces dernières années. Pour autant, le CD toujours populaire reste le premier support en nombre d’actes d’achat.

De la conjugaison de ces deux phénomènes résulte un recul des ventes physiques de 6,8%, lesquelles pèsent pour près de 20% dans le résultat total, sachant toutefois que les 6 premiers mois de l’année ne sont jamais les plus significatifs pour les ventes de supports.

  • En croissance de 11.3%, les revenus de l’abonnement portent à eux seuls le résultat positif du marché français, représentant plus de 60% du chiffre d’affaires du semestre. Néanmoins ces performances ne suffisent pas à combler le retard de développement du streaming payant dans l’hexagone.

Les progressions des exploitations financées par la publicité, qu’elles soient audio (+ 6.1%) ou vidéo (+5.1%) sont plus modestes et comptent ensemble pour moins de 17% du résultat semestriel.

  • Le poids du téléchargement reste stable et marginal avec à peine plus d’1% du chiffre d’affaires total.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare : « Nous constatons des résultats encourageants mais ils devraient être meilleurs, en particulier ceux des abonnements aux services de streaming, au regard du chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre un niveau de maturité satisfaisant. L’un de nos principaux enjeux de progression est la fidélisation du public jeune, nous avons donc besoin de redéfinir avec les pouvoirs publics la place de l’abonnement streaming au sein du Pass Culture. Nous avons des arguments forts et légitimes : un abonnement, c’est un accès à l’ensemble du patrimoine musical mondial, partout, tout le temps, sur tout le territoire, y compris en zone rurale ou en zone blanche.

Quant à l’intelligence artificielle, défi majeur à relever pour notre industrie aujourd’hui, elle est avant tout porteuse de nouvelles opportunités de développement, pour autant que les pouvoirs publics fassent respecter le cadre règlementaire européen. La transparence est la condition d’un marché compétitif respectueux du droit d’auteur et des droits voisins, qui ouvre la voie à une croissance pérenne, tant pour le secteur de l’IA que pour les industries culturelles et créatives. »

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le mercredi 18 septembre 2024

Restitution du projet REC
« Réduisons notre Empreinte Carbone !  »


Une initiative collective française 
pour mesurer et réduire l’empreinte carbone de la musique enregistrée,

portée par le CNM, le Snep, l’UPFI et le SMA

 

Ce mercredi 18 septembre à l’Académie du Climat, à Paris, le Centre national de la musique (CNM) et les producteurs du Snep, de l’UPFI et du SMA ont rendu publics les résultats du projet REC « Réduisons notre empreinte carbone ! » : un diagnostic des émissions de gaz à effet de serre du secteur de la musique enregistrée distribuée par des acteurs français, une projection de ces émissions à l’horizon 2030, ainsi qu’une première feuille de route collective pour engager la décarbonation.

La prise de conscience des professionnels du secteur de la musique enregistrée quant à leur impact carbone et la nécessité d’intégrer cet enjeu à leurs stratégies s’est accélérée au cours des dernières années. Le Centre national de la musique et les organisations syndicales représentatives des producteurs et distributeurs phonographiques — le Syndicat national de l’édition phonographique, l’Union des producteurs phonographiques français indépendants et le Syndicat des musiques actuelles — ont décidé de porter collectivement le projet REC « Réduisons notre empreinte carbone ! » dans le cadre de l’appel à projets « Alternatives vertes », financé par le Gouvernement dans le cadre de France 2030, conçu en lien avec le Secrétariat général pour l’investissement et le Ministère de la Culture, et opéré par la Banque des Territoires (Groupe Caisse des Dépôts) pour le compte de l’Etat.

Lauréat de la première version de cet appel à projets, le projet REC vise à mesurer l’empreinte carbone du secteur de la musique enregistrée afin de contribuer à sa réduction. Le projet s’est attaché à observer les émissions de gaz à effet de serre des productions françaises écoutées en France et à l’international et des productions internationales distribuées par des acteurs français, avec comme périmètre le cycle de vie de la musique, de sa production à son écoute.

Une collecte de données a été effectuée auprès de vingt-cinq structures volontaires (trois grandes entreprises, onze labels/distributeurs de moyenne à grande taille, six labels de petite taille, une plateforme de streaming, une entreprise de fabrication de CD/vinyles et trois studios d’enregistrement) pour aboutir à une estimation globale des émissions du secteur de la musique enregistrée de 2 780 kilotonnes équivalent carbone (2 780 ktCO2e) pour l’année 2022, soit plus d’un million d’allers-retours Paris-New York en avion.

À ce diagnostic s’ajoutent des tendances prospectives prévoyant le risque d’un triplement des émissions entre 2022 et 2030, dû principalement à la croissance du marché et à la hausse des qualités audio et vidéo.

Afin d’engager une décarbonation efficace et soutenable de ses activités, de mieux appréhender les futures réglementations et d’apporter sa contribution à la lutte contre la crise climatique, le secteur français de la production et de la distribution de musique enregistrée a décidé de formaliser une stratégie bas carbone fondée sur les données et enjeux sous-jacents mis en lumière dans la première phase de diagnostic. Pour cela, trente-cinq professionnelles et professionnels de tous horizons ont été mobilisés pour proposer des pistes de réflexion et des recommandations pour nourrir une feuille de route, corédigée par le CNM et ses partenaires.

La fabrication et la fin de vie de tous les matériels nécessaires à l’écoute de musique occupent une place prépondérante dans l’empreinte globale du secteur de la musique enregistrée en 2022 puisqu’ils représentent 51 % des émissions. Les leviers de réduction de ce poste sont partagés avec d’autres parties prenantes qu’il faudra interroger, qu’elles appartiennent à la filière musicale ou à d’autres secteurs. En ce sens, la feuille de route prévoit des recommandations à adresser aux partenaires des professionnels de la musique, dans une logique de responsabilité collective, multi-industrielle et mondiale.

Avec 22 % des émissions, les activités de distribution digitale de la musique enregistrée doivent également être interrogées, d’autant que les projections tendent à montrer que la part d’impact sur le climat de cette activité risque d’augmenter fortement. Un affinage des diagnostics est donc notamment prévu pour permettre l’identification d’actions pérennes de réduction. Il pourra se faire à deux niveaux : micro avec le développement d’outils d’autodiagnostic ; macro en précisant certains aspects du projet REC, en particulier par la création de référentiels d’évaluation communs.

Parce que 23 % des émissions du secteur concernent les usages, une sensibilisation active des publics devra être engagée. Elle ne pourra l’être qu’en mobilisant l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème musical, et plus spécifiquement du secteur de la musique enregistrée, artistes en tête, avec le soutien des médias comme des distributeurs physiques et des plateformes de diffusion de musique en ligne (à titre principal comme secondaire).

Pour leurs activités propres, dont elles ont la pleine maîtrise (production et distribution de musique, vie de bureau…, soit 4% des émissions), les entreprises de la production et de la distribution phonographique s’engagent par l’intermédiaire de leurs organisations à définir avec le CNM une trajectoire de réduction progressive de leur impact carbone.

La bonne implication des professionnels du secteur ne pourra se faire sans un alignement des compétences de chacune et chacun et un engagement à agir sur ses postes émissifs. Un pan important de la feuille de route est en conséquence consacré aux questions de sensibilisation et d’adaptation des cursus de formation initiale et continue.

Le projet REC est une étape préalable mais indispensable à la prise de conscience des enjeux et à la décarbonation du secteur de la musique enregistrée. Son caractère collectif a permis de fixer le socle d’actions concrètes et viables de fléchissement de la courbe des émissions du secteur. Mais le spectre des leviers à activer est bien plus large que ceux aux seules mains des producteurs et distributeurs de musique enregistrée.

C’est pourquoi, les partenaires du projet proposent une pérennisation et un élargissement aux acteurs concourant à la diffusion numérique de musique, du comité de pilotage mobilisé sur ce projet, afin d’assurer le suivi de la présente feuille de route et d’en envisager les prolongements. Le Snep, l’UPFI et le SMA s’y engagent, ainsi que le CNM qui assure la coordination de cette initiative collective. Car toutes et tous sont persuadés qu’il est urgent d’agir tant pour la décarbonation que pour la soutenabilité environnementale, sociale et sociétale de nos activités.

A propos du Centre national de la musique (CNM) : 

Le Centre national de la musique est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Le CNM est le premier établissement public au service de la musique et des variétés dans leur globalité. La musique dans toutes ses esthétiques et dans la grande diversité de ses métiers ainsi que les variétés historiquement définies comme regroupant les spectacles visuels, les cabarets, les comédies musicales et les spectacles d’humour se trouvent ainsi dans une « maison commune ».

A propos du Syndicat National de l’Edition phonographique (SNEP): 

Fondé en 1922, le SNEP, Syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux, auprès des pouvoirs publics, des autres organisations professionnelles et des médias. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et de la Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC).

A propos de l’Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI): 

L’UPFI est le principal syndicat de producteurs et distributeurs phonographiques indépendants en France. Fondé en 1993, il réunit une centaine de labels, TPE, PME et ETI, dont il porte la parole auprès de la filière musicale, des pouvoirs publics et des médias. Promoteur de la diversité musicale, l’UPFI s’engage pour faire rayonner la création française et pour favoriser son financement.

A propos du Syndicat des Musiques Actuelles (SMA): 

Le SMA, créé en 2005, est le syndicat de la filière des musiques actuelles et rassemble aujourd’hui plus de six cents entreprises. Il représente des producteurs de disques (labels), des festivals, des salles de concert (dont les salles labellisées SMAC par l’État), des producteurs de spectacles, des centres de formation ou encore des radios, ainsi que des fédérations et réseaux. Ces entreprises indépendantes et majoritairement associatives ont pour point commun d’œuvrer en faveur de l’intérêt général et de la diversité, notamment en soutenant l’expression des artistes et l’accès à la culture des populations. Elles revendiquent une lucrativité limitée.

A propos d’ekodev & Carbone 4: 

Créée en 2009, ekodev rassemble une équipe audacieuse et un écosystème d’experts mobilisés afin de (r)éveiller les organisations pour stimuler l’engagement et provoquer le changement. Ses membres conduisent les organisations à élaborer et à déployer opérationnellement une stratégie de développement durable ambitieuse.

Le groupe Carbone 4 accompagne la transformation du monde vers la décarbonation et l’adaptation au changement climatique. Trait d’union entre l’excellence scientifique et le monde économique, Carbone 4 accompagne ses collaborateurs à appréhender le monde qui se dessine.

A propos de France 2030

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
  • Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50 % à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
  • Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des Territoires.

A propos de la Banque des Territoires

Créée en 2018, la Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Elle rassemble dans une même structure les expertises internes à destination des territoires. Porte d’entrée client unique, elle propose des solutions sur mesure de conseil et de financement en prêts et en investissement pour répondre aux besoins des collectivités locales, des organismes de logement social, des entreprises publiques locales et des professions juridiques. Elle s’adresse à tous les territoires, depuis les zones rurales jusqu’aux métropoles, avec l’ambition de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales. La Banque des Territoires est déployée dans les seize directions régionales et les trente-sept implantations territoriales de la Caisse des Dépôts afin d’être mieux identifiée auprès de ses clients et au plus près d’eux.


Contacts presse :  
CNM Nathalie Leduc presse@cnm.fr 
SNEP Alexandre Lasch alexandre.lasch@snepmusique.com 
UPFI Guilhem Cottet guilhem.cottet@upfi.fr 
SMA Aurélie Hannedouche dg@sma-syndicat.org 
Ekodev Benjamin Dekester bdekester@ekodev.com

COMMUNIQUE IFPI


PUBLICATION DU PREMIER RAPPORT DE L’IFPI  SUR LA MUSIQUE DANS L’UE

~ Ce rapport décrypte le moment clé dans lequel se trouve le marché européen de la musique

~ Dans un contexte de concurrence mondiale croissant, les décideurs politiques ont la possibilité de conforter l’avenir de la musique en Europe.

Pour télécharger le rapport complet, cliquez ici.

10 septembre 2024 – L’IFPI, qui représente l’industrie de la musique enregistrée dans le monde, publie aujourd’hui « La musique dans l’UE : une opportunité mondiale », premier rapport sur la musique enregistrée dans l’Union européenne. 

Le rapport présente le travail et les investissements des maisons de disques et leur contribution au succès des artistes européens et de leurs productions, tant à l’échelle locale qu’internationale. Il décrypte aussi les défis et les opportunités pour maintenir et renforcer la position de l’UE dans l’écosystème mondial de la musique aujourd’hui.  A l’heure où d’autres régions du monde connaissent une croissance et un développement plus rapides, le rapport explique comment les responsables politiques de l’UE ont le pouvoir de contribuer à sécuriser un avenir prospère pour la musique dans une période charnière pour la musique en Europe.

Principaux points:

1. L’UE est l’un des principaux marchés de la musique à l’échelle mondiale, mais dispose encore d’une marge de progression conséquente.

Les revenus annuels de la musique enregistrée dans l’UE s’élèvent à 5,2 milliards d’euros, soit plus que le Japon (2,5 milliards d’euros), le Royaume-Uni (1,7 milliard d’euros) et la Chine (1,3 milliard d’euros). Graph 1 ci-dessous.

Corrigés de l’inflation, les revenus de la musique enregistrée dans l’UE ne représentent en 2023 que 61 % de ceux de 2001, pic historique du chiffre d’affaires de l’industrie. Graphique 2 ci-dessous. Graphique 2 ci-dessous.

2. Les investissements des maisons de disques ont un effet positif de levier sur l’ensemble de l’industrie musicale européenne et contribuent de manière significative à l’économie de l’UE.

Chaque euro directement généré ou investi par les maisons de disques induit une création de valeur supplémentaire d’1,80 € à d’autres endroits de la chaîne de valeur de l’écosystème musical. Graphique 3 ci-dessous.

3. Les artistes nationaux dominent relativement les succès en Europe, mais l’UE risque d’être distancée sur un marché mondial extrêmement concurrentiel.

Sur les 22 marchés de l’UE qui font l’objet d’un recueil annuel des données par l’IFPI, 60 % en moyenne des 10 titres classés dans le Top 10 étaient des titres d’artistes locaux, contre 47 % seulement sur les marchés hors UE. Graphique 4 ci-dessous.

En revanche, les artistes américains ont dominé le top 10 mondial des exportations de singles, et les artistes d’Amérique latine et d’Amérique centrale remportent eux aussi  de beaux succès. Graphique 5 ci-dessous.

Le rapport met également en lumière le rôle des institutions européennes pour soutenir à la fois un secteur musical prospère et le développement d’une intelligence artificielle responsable et éthique :

– En devançant toute initiative nationale susceptible de compromettre le fonctionnement du marché unique numérique et la capacité de l’industrie musicale à croître et à évoluer de manière dynamique.

– En empêchant les entreprises d’IA d’ingérer sans autorisation des contenus protégés par des droits d’auteur.

– En faisant appliquer pleinement les règles de l’UE en matière de propriété intellectuelle dans toute l’Europe.

Victoria Oakley, directrice générale de l’IFPI, commente: « L’UE est un marché d’une importance vitale pour la musique. Elle a une longue histoire de production d’artistes formidables qui ont enchanté les fans de musique du monde entier depuis des générations et ont contribué à maintenir la place de l’Europe sur l’échiquier culturel mondial.

« Il est certain que le travail, l’investissement et l’engagement des maisons de disques, ainsi que leur collaboration avec des artistes européens de grand talent, génèrent une dynamique d’évolution positive dans l’UE et contribuent au rôle de premier plan qu’elle occupe dans le paysage musical international. 

« Cependant, les données de ce rapport nous montrent que d’autres régions du monde se développent et croissent rapidement et que l’UE risque de se laisser distancer.  Les décideurs politiques sont en mesure de nous aider à remédier à cette situation en garantissant le bon fonctionnement du marché intérieur, en assurant la sécurité juridique et la protection des ayants droit de la musique, en soutenant le développement d’une intelligence artificielle responsable et éthique et en créant des conditions de concurrence qui permettent au secteur musical dynamique d’aujourd’hui de poursuivre son évolution.

« Actuellement, la musique européenne est confrontée à de grands risques, mais aussi à de d’immenses opportunités. La manière dont les décideurs politiques aborderont ces questions contribuera à déterminer son avenir.

L’IFPI publie chaque année au printemps le Global Music Report, qui présente l’analyse annuelle du marché mondial de la musique enregistrée, comprenant les données officielles sur les revenus de la musique enregistrée dans le monde, ainsi qu’un décryptage des tendances et des évolutions du secteur.

Notes aux rédacteurs :

Les données sur les revenus et les investissements des maisons de disques sont tirées du rapport « The Economic Impact of Music in Europe » (L’impact économique de la musique en Europe) produit par Oxford Economics, 2020

Graphique 1

Graphique 2

Graphique 3

Graphique 4

#MusicinTheEU

À propos de l’IFPI

L’IFPI est le porte-parole de l’industrie du disque dans le monde, représentant plus de 8 000 maisons de disques et labels à travers le monde. Nous travaillons pour promouvoir la valeur de la musique enregistrée, faire valoir les droits des producteurs de musique enregistrée et développer les exploitations commerciales de la musique partout dans le monde.

Pour de plus amples informations, contacter : press@ifpi.org | +44 (0) 20 7878 7979