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Alors que le projet de loi de finances arrive au Parlement, il n’y a pas de consensus sur le budget du Centre national de la Musique.
Les producteurs de musique enregistrée expriment leur point de vue.
Le CNM a passé l’épreuve du feu dès sa création en 2020 en devant absorber la gestion de moyens exceptionnels liés à la crise sanitaire. Il doit désormais trouver son rythme de croisière et un financement adapté à ses missions.
La priorité est de définir les besoins de l’établissement par la concertation. C’est ce que la ministre de la culture appelle de ses vœux, tout en assurant que la question ne se pose qu’à l’horizon 2024, le budget du CNM pour l’an prochain étant « suffisamment solide et conforté pour répondre aux enjeux qui nous attendent ».
Le SNEP et la SCPP représentent 70% des producteurs, 70% des revenus et 80% des salariés de la musique enregistrée en France ; ils défendent le scénario d’une contribution des services vidéo gratuits dont les acteurs ne rémunèrent pas aujourd’hui la musique à sa juste valeur.
Pourquoi ?
- Facebook, TikTok, YouTube et les autres services vidéo représentent en France plus de 50% de l’écoute de musique en ligne et moins de 10% des revenus de la musique enregistrée (1er semestre 2022).
Comment ?
- En aménageant une taxe existante plutôt que d’en créer une nouvelle.
- En ciblant des services gratuits pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
- La proposition d’un impôt de 1,5% sur les revenus générés par le streaming en France est conçue à partir d’estimations erronées : son assiette supposée de 1,4Mds € regroupe le chiffre d’affaires des plateformes purement musicales et celui de plateformes comme YouTube, exerçant d’autres activités.
En réalité, cette assiette devrait probablement être réduite de moitié pour se limiter à l’activité musique de l’ensemble des services.
- Aucune des plateformes européennes dont le streaming audio est l’activité principale n’a encore atteint l’équilibre.
- Elles n’auraient donc d’autre choix que de répercuter cette nouvelle charge, soit sur les créateurs, les artistes et les producteurs, soit sur le prix payé par le consommateur, voire sur tous.
- Personne ne peut ainsi maîtriser les risques qu’une taxe streaming ferait peser sur la dynamique de l’abonnement, qui porte tout juste le retour à la croissance après 15 années de perte de valeur.
- Contrairement aux allégations de certains, un tel impôt ciblerait d’abord les enregistrements récents des artistes produits en France et non les catalogues anciens ni les productions internationales : les titres de moins de 10 ans représentent 80% de la consommation en streaming audio dont plus de 62% de productions françaises (OCC / TOP 50.000 en 2021).
- On ne peut prétendre défendre la création locale de nouveautés par un impôt qui viendrait heurter le modèle qui la fait vivre et lui offre des perspectives majeures de développement en France et à l’étranger.
Malgré leurs désaccords actuels, les différents acteurs de notre secteur convergent pour améliorer la contribution des services de partage de vidéo à la création de musique locale. L’Etat français a impulsé ce mouvement au niveau européen avec la directive droit d’auteur et sa transposition en droit national ; il doit désormais garantir que cette volonté se traduise dans les faits.
Avec une progression de 8.2% au 1er semestre et un chiffre d’affaires de 364,4 M€ le marché de la musique enregistrée affiche une nouvelle fois un résultat positif
Télécharger le bilan marché de la musique enregistrée du 1er semestre 2022
Si le vinyle continue de réaliser de beaux scores (+15%), c’est le streaming par abonnement qui porte l’essentiel de cette croissance (12.8%).
A noter également la progression sensible des revenus du streaming vidéo (+37.6%) qui réalise pour la première fois 10% des ventes de musique. Ce résultat appréciable ne doit néanmoins pas masquer le fait que les revenus générés par les plateformes de streaming vidéo ne concourent pas encore aux revenus du secteur à la hauteur de l’usage massif qu’en font les Français.
Par ailleurs, le CD, qui fête son 40ème anniversaire, reste la deuxième source de revenus au cours des 6 premiers mois de cette année. La baisse constatée de son chiffre d’affaires au cours du premier semestre doit être appréciée au regard de la saisonnalité marquée des ventes physiques, traditionnellement concentrées sur la fin de l’année.
Satisfaisante, la progression globale du marché doit néanmoins être mise en perspective avec la conjoncture inflationniste actuelle dont on ne peut encore mesurer les conséquences sur notre secteur.
Alexandre Lasch, directeur général déclare : « dans le contexte actuel, les producteurs de musique seront très attentifs à ce que des éléments extérieurs ne viennent pas perturber cette dynamique tout juste retrouvée. Notre vigilance s’attachera particulièrement au respect par le gouvernement de son engagement à ne pas créer de nouvelle taxe.
A la veille des débats budgétaires au parlement, les réflexions en cours sur le financement du CNM ne doivent pas conduire à l’accroissement de la pression fiscale sur les revenus du streaming. Cette éventualité ferait peser des risques lourds de répercussions sur les consommateurs au détriment de l’usage et du développement de ce marché. »
Contact : Patricia Sarrant – 01 47 38 04 04
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78% de productions françaises dans le TOP 20
Les 200 meilleures ventes représentent 28% de la consommation totale dont 34 premiers albums








Pour la première fois, le SNEP (syndicat national de l’édition phonographique) et la SCPP (société civile des producteurs phonographiques), sources officielles des performances et des classements de musique en France avec leur prestataire OCC rentrent dans l’univers du web3. Grâce à la signature de ce partenariat inédit avec Yadeck, la ligue digitale de musique urbaine sous forme de cartes à jouer et à collectionner, il sera bientôt possible de miser sur les futures performances de nos artistes préférés, en tout transparence.
Représentant les producteurs de musique enregistrée, dont les 3 majors et près de 4000 labels indépendants en France, le SNEP et la SCPP sont en première ligne de toutes les mutations de l’industrie de la musique française. Avec l’élaboration des certifications et des classements, les deux organisations travaillent au quotidien pour prendre en compte les évolutions des techniques, les modes de distribution des artistes ainsi que les modes de consommation de la musique. Le Web3 est sans doute l’une des évolutions les plus prometteuses du moment et les acteurs de l’industrie ont à cœur de s’emparer du sujet le plus tôt possible.
« Aux côtés des équipes de Yadeck dès 2021, le SNEP se réjouit de participer activement à l’élaboration de ce projet innovant et ludique : une association très prometteuse des chiffres de la musique urbaine au web3 qui permet aux fans de rap et aux investisseurs de miser sur les artistes de musique urbaine dans un jeu inédit basé de façon transparente sur les chiffres officiels des performances. »
Alexandre Lasch, Directeur général, SNEP
Alors que les objets de collection digitaux et les terrains dans le métavers abondent, Yadeck prend le parti d’ancrer son jeu dans la réalité, à travers les chiffres officiels de la musique. La start-up propose en effet un jeu de société sous forme de cartes, dont la puissance dans le jeu dépend simplement des chiffres officiels de la semaine écoulée. Classement et évolution au top album, au top single, disques d’or et autres bonus liés aux attributs des cartes permettront de départager les joueurs au cours des compétitions hebdomadaires. Les meilleurs d’entre eux pourront alors gagner des récompenses (euros, crypto, cartes…), qui influenceront la valeur des cartes, achetées et vendues aux enchères.
« La transparence est un principe fondamental pour un projet blockchain. Grâce au système d’enchères, ce sont les utilisateurs qui définissent eux même la valeur des cartes qu’ils achètent, en fonction des récompenses qu’ils pourront obtenir. Les données du SNEP nous permettent de leur offrir la transparence et la sécurité dont ils ont besoin »
Paul Wallaert, co-fondateur et directeur général, Yadeck

Les premières cartes seront mises en vente dans les prochaines semaines, sur invitation. Yadeck fait actuellement gagner aux membres les plus engagés de sa communauté un accès privilégié aux premières ventes. Les compétitions au cours desquelles pourront s’affronter les propriétaires de cartes Yadeck débuteront quant à elles à l’automne. Les prochaines actualités de Yadeck seront communiquées au fur et à mesure sur leurs réseaux sociaux :
https://www.instagram.com/yadeck_off/
https://twitter.com/yadeck_off
A propos de Yadeck www.yadeck.com :
Yadeck, la première ligue digitale de rap, rassemble les artistes urbains et leurs fans dans un environnement digital unique de compétition et de découverte des artistes.
Créé début 2021, Yadeck compte aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs. En s’appuyant sur des partenaires clés tels que Warner, le SNEP et la SCPP, Booska-P ou encore GOin, ainsi que sur une équipe d’experts, la société parvient à monter une solide plateforme web3.
La société est financée à hauteur de 2M€ par le family business Athena Family et bénéficie également du soutien de Bpifrance.
A propos du SNEP www.snepmusique.com :
Le SNEP, syndicat national de l’édition phonographique, est la principale organisation professionnelle regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique. Il représente les intérêts de l’ensemble des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux. Le SNEP est membre de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et de la Fédération des entreprises du spectacle, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (FESAC). Son conseil d’administration est composé des dirigeants des sociétés Antipodes, Sony Music France, Tricatel, Universal Music France, Verycords et Warner Music France.
Contact : Patricia Sarrant : 01 47 38 04 04
A propos de la SCPP www.scpp.fr :
La SCPP, société civile des producteurs phonographiques, est une société de perception et de répartition des rémunérations perçues pour le compte de ses membres auprès des utilisateurs de phonogrammes et de vidéomusiques. Près de 4000 producteurs de musique sont actuellement membres de la SCPP qui réunit la majorité des producteurs indépendants français et les sociétés internationales, Sony, Universal et Warner. La SCPP défend les droits de ses membres, lutte contre la piraterie, aide la création musicale et attribue les codes ISRC.
Contact : Anouchka Roggeman : 01 41 43 03 03
Présidente d’honneurRhoda Scott |
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Victoire d’honneurChristian Escoudé |
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Artiste instrumental(e)Sophie Alour |
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Artiste vocaleMarion Rampal |
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Révélation(Prix Frank Ténot) |
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Album jazz« Ghost Song » – Cécile McLorin Salvant (Nonesuch) |
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Album de musiques du monde« Shapes of the fall » – Piers Faccini (Beating Drum/No Format!) |
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A l’occasion de l’assemblée générale annuelle du Syndicat National de l’Edition Phonographique, Bertrand Burgalat, fondateur du label Tricatel, a été réélu à l’unanimité président du SNEP, pour un mandat de deux ans et Olivier Nusse, Président d’Universal Music France, a été reconduit à la vice-présidence.
Bertrand Burgalat déclare : « Merci aux membres et au Conseil du Snep pour leur confiance qui me touche beaucoup, à Alexandre Lasch et Olivier Nusse pour le fonctionnement remarquable du Bureau, ainsi qu’à toute l’équipe, qui a accompli un travail formidable, méthodique et précis, dans un contexte particulièrement tourmenté. Le Snep a démontré sa capacité à promouvoir la musique enregistrée dans son ensemble, des producteurs artisanaux aux grandes entreprises, et à dialoguer en sympathie avec l’ensemble des protagonistes, artistes, musiciens, diffuseurs, pouvoirs publics ou organismes de gestion collective. Il y a encore beaucoup de choses positives à accomplir pour la musique, et c’est une joie pour moi que d’essayer d’y être utile. »
Le Conseil Syndical du SNEP, renouvelé pour deux ans est composé de :
- Yacine Bouzidi, Antipodes Music.
- Bertrand Burgalat, Tricatel.
- Mehdi El Jaï, Verycords.
- Olivier Nusse, Universal Music France.
- Marie-Anne Robert, Sony Music France.
- Alain Veille, Warner Music France.
Après deux mandats d’administratrice, Tania le Saché présidente de ARB Music, ayant pris la décision de ne pas se représenter, a été chaleureusement remerciée par le Conseil pour son implication dans les travaux du syndicat. Elle s’est vu confier une mission d’accueil et d’écoute des nouveaux membres du SNEP.
Cette assemblée générale marquait cette année un temps fort de la vie du Syndicat : les 100 ans du SNEP, un siècle d’aventures artistiques et industrielles. La célébration du centenaire de sa création a été pour les producteurs l’occasion de saluer la mobilisation et l’engagement de femmes et d’hommes passionnés, au bénéfice de l’intérêt collectif d’un métier qui n’a cessé d’évoluer et de se réinventer. A cette occasion, les producteurs ont partagé avec l’ensemble de leurs partenaires les grandes étapes d’un siècle de musique enregistrée qu’ils vous proposent de parcourir :
Né en 1963, vice-président du Snep depuis 2014, Bertrand Burgalat est musicien et producteur. Il a travaillé sur plus de 200 disques, composé pour Marc Lavoine, arrangé P.J Proby ou remixé Depeche Mode. Interprète, il a publié six albums studio sous son nom. Au cinéma il a signé la musique de films de Pascal Bonitzer, Valérie Lemercier, Eva Ionesco ou Marc Fitoussi. A la télévision, il a produit Le Ben & Bertie Show, fiction musicale diffusée sur Paris Première, à la radio l’émission Face B, diffusée sur France Inter. Tricatel, la maison de disques qu’il a fondée en 1995, est entièrement consacrée aux artistes inclassables (Chassol, Ingrid Caven), aux projets hors-norme (Jonathan Coe, Michel Houellebecq, Catastrophe) et à des compositeurs comme André Popp ou David Whitaker. Auteur de nombreux articles et préfaces, il a dirigé (avec Bertrand Dermoncourt) une collection consacrée à la musique pour les éditions Actes Sud. Il a publié un essai, Diabétiquement vôtre en 2015 aux éditions Calmann-Lévy et il préside l’association Diabète et Méchant. Prix CSDEM 2012 du compositeur de l’année, Bertrand Burgalat est officier de l’ordre des Arts et des Lettres.
23 mai 2022
Les producteurs de musique enregistrée saluent la nomination de Rima Abdul-Malak au ministère de la Culture
Les producteurs de musique enregistrée du SNEP félicitent chaleureusement Rima Abdul-Malak pour sa nomination à la tête du ministère de la Culture et lui adressent tous leurs vœux de succès. Sa parfaite connaissance des dossiers et l’ambition qu’elle partage avec le Président de la République, notamment pour la souveraineté culturelle et le développement des industries créatives, sont des signaux clairs qui encouragent les professionnels à agir avec toujours plus d’audace pour la diversité et le rayonnement des productions françaises.
Des enjeux structurants pour notre industrie vont se poser avec acuité dans les semaines à venir, parmi lesquels le financement du Centre national de la musique, la prolongation du fonds de soutien d’aide à l’emploi artistique pour les labels TPE ou l’avenir du crédit d’impôt phonographique. Sur ces priorités comme sur la feuille de route culturelle du gouvernement, les producteurs du SNEP sont à l’entière disposition de la Ministre pour poursuivre des échanges toujours constructifs et travailler au service de la profession.
Les producteurs du SNEP remercient enfin Roselyne Bachelot pour son engagement aux côtés de l’industrie musicale, tant pour la gestion de la crise Covid que pour le renforcement du CIPP, la défense de la copie privée et des droits de propriété intellectuelle en France et en Europe.
Ils saluent également la mise en place des conditions qui ont permis au secteur de conclure, ces tous derniers jours, un accord majeur avec les organisations d’artistes-interprètes sur la rémunération du streaming. A cet égard, les producteurs savent qu’ils pourront compter sur la nouvelle Ministre et ses équipes pour la mise en œuvre de cet accord fondateur.
Les membres du SNEP et de la SCPP saluent la signature à l’unanimité d’un accord historique pour garantir à tous les artistes-interprètes une rémunération minimale au titre de l’exploitation de leurs enregistrements en streaming.
Cet accord pose un nouveau cadre qui adapte les relations entre artistes-interprètes et producteurs aux nouveaux usages de consommation de la musique. S’il engage plus que jamais les producteurs auprès des artistes-interprètes, il veille également à respecter le modèle économique de l’ensemble des entreprises de la musique, quelle que soit leur taille, et leur capacité à produire et développer des artistes-interprètes en France.
En définissant notamment, pour les artistes principaux, des taux de redevance minimum et le principe d’une avance minimale, et pour les artistes musiciens, un forfait spécifique au titre du streaming et des rémunérations supplémentaires automatiques lors du franchissement de seuils d’écoutes, producteurs et artistes-interprètes renforcent leur partenariat pour l’avenir.
Ce compromis est aussi le fruit d’une solidarité professionnelle réaffirmée entre tous les producteurs qui rend ces avancées soutenables et signe le réengagement de la profession dans le financement de dispositifs d’aides à l’emploi artistique pour les labels TPE.
Le SNEP et la SCPP remercient l’ensemble de leurs partenaires négociateurs pour leur volonté partagée d’aboutir, les équipes du ministère de la Culture pour leur appui technique et tout particulièrement le médiateur de la musique, Jean-Philippe Mochon, pour son engagement soutenu auprès de toutes les parties.