
Bilan des 9 premiers mois de l’année 2006 |
Les priorités des producteurs phonographiques au 1er semestre 2006 |
Assurer un environnement favorable au développement du marché numérique de la musique : application de la loi Dadvsi, actions de sensibilisation, implantation du nouvel outil Easyrights,
Conclure la convention collective de l’édition phonographique.
Définir la plate forme de propositions en faveur de la production musicale pour les élections de 2007 : droits, médias, nouvelles technologies…
Mettre en place le crédit d’impôt en faveur des entreprises phonographiques et optimiser la sécurité économique des entreprises.
BILAN ECONOMIQUE DU 1er SEMESTRE 2006 Les faits marquants |
le chiffre d’affaires des singles baisse de 8.7 %,
le chiffre d’affaires des albums baisse de 9.4 %,
le chiffre d’affaires des vidéos musicales baisse de 25.5 %,
le répertoire classique progresse de 5 %, le répertoire francophone régresse de 13 % et le répertoire international de 11 %,
le poids du répertoire francophone au sein des disques de variété reste stable à 65 %.
Au sein des ventes numériques :
Le chiffre d’affaires numérique représente 20 millions d’euros, 36 % proviennent du téléchargement (contre 14 % au premier semestre 2004) et 64 % proviennent des revenus de la téléphonie mobile (contre 86 % au premier semestre 2004).
le chiffre d’affaires du téléchargement est multiplié par 1.9,
le chiffre d’affaires de la téléphonie mobile progresse de 73 %.
Le nombre de titres téléchargés sur les plateformes de téléchargement légal a doublé par rapport au premier semestre 2005 passant de 6.6 à 13.3 millions de titres,
40 % des titres achetés sont téléchargés (contre 25 % au premier semestre 2005).
La part des ventes physiques de singles dans la consommation de titres musicaux perd donc 15 points passant de 75 % à 60 % à une année d’intervalle.
12 millions de sonneries téléphoniques ont été achetées (contre environ 6.5 millions au premier semestre 2005),
A deux années d’intervalle, le marché du numérique a été multiplié par 3.5 et la progression des ventes en téléchargement (x par 8.7) a été trois fois plus importante que celles des revenus de la téléphonie mobile (x par 2.6).
Le marché de gros de la musique enregistrée représente ainsi 373 millions d’euros contre 409 millions au premier semestre 2005 (-8.8 %).
Au sein des ventes physiques :
Bilan économique du 1er semestre 2006 |
Bilan économique du 1er trimestre 2006 |
SOMMAIRE |
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Bilan économique de l’année 2005 |
Les ventes de disques de l’année 2005 : Gros | Voir le document au format![]() |
Les ventes de disques de l’année 2005 : Détail | Voir le document au format![]() |
Les ventes de disques des 9 premiers mois de l’année 2005 | Voir le document au format![]() |
Les ventes de disques du 1er semestre de l’année 2005 | Voir le document au format![]() |
Les ventes de disques du 1er trimestre de l’année 2005 | Voir le document au format ![]() |
Pour l’allongement de la durée de protection des droits voisins, du droit d’auteur des artistes et des producteurs de phonogrammes |
I – ASPECTS JURIDIQUES
La première explication à présenter doit bien évidemment concerner les aspects juridiques de la problématique de la durée des droits voisins des artistes et des producteurs.
Il faut en effet exposer les éléments suivants :
les règles applicables en France et la durée de protection qui en découle,
les différences avec la durée de protection des droits des auteurs, des éditeurs et des producteurs audiovisuels,
les fondements de cette durée, à savoir les traités internationaux de 1996 en tant que » durée minimum » et la directive européenne en tant que » durée obligatoire « ,
la possibilité à l’expiration de cette durée d’utiliser quelques arguments juridiques pour tenter de se protéger contre certains agissements (notamment sur le fondement de la concurrence déloyale) mais sans grande portée,
l’existence d’une durée de protection de 95 voire 120 ans pour les phonogrammes aux Etats-Unis et d’une durée de protection située entre 50 ans et la durée américaine dans un certain nombre d’autres pays,
le caractère » référentiel » de la protection aux Etats-Unis compte tenu de l’importance économique de ce pays et de la concurrence internationale.
CONSEQUENCES
Du point de vue de l’équité : les artistes et producteurs bénéficient d’une durée de protection de leurs droits environ deux à trois fois plus courte que celle reconnue aux droits des auteurs et éditeurs, et des producteurs audiovisuels, alors que :
la prestation de l’artiste et » l’enregistrement original » sont fréquemment les facteurs les plus forts d’attractivité vis-à-vis du public ;
l’allongement de la durée de vie fait qu’un artiste pourra ne plus percevoir de droits de son vivant (ex : Arletty) et ses héritiers seront désavantagés par rapport à ceux de ses paroliers ou compositeurs.
D’un point de vue économique : la durée d’exploitation des enregistrements du fonds de catalogue s’est allongée, en parallèle à l’accroissement des investissements pour cette exploitation, ainsi que du seuil de rentabilité des nouveautés.
L’expiration de la durée de protection :
ôte au producteur l’exclusivité qui lui permet de justifier son action pour la promotion et l’exploitation des phonogrammes (et des œuvres) concernés ; cette réalité est plus particulièrement importante dans le contexte du transfert des phonogrammes sur de nouveaux supports et du développement de nouveaux modes d’exploitation (bases de données en ligne notamment) qui sont de nature à amener d’importantes améliorations pour la qualité de restitution et l’exploitation du fonds de catalogue mais ne pourront intervenir qu’à l’aide d’importants investissements de la part des producteurs;
supprime une importante source de rentabilité, particulièrement utile pour l’investissement dans les nouveautés.
pour ce qui concerne les exploitations en ligne : les plates-formes américaines seront favorisées par rapport aux plates-formes européennes.
II – ASPECTS ECONOMIQUES
En 2004, 1237 enregistrements tombent dans le domaine public.
Sur les vingt années à venir, ce nombre ne fera qu’augmenter : le nombre annuel d’enregistrements tombant dans le domaine public aura doublé à l’horizon 2016, il aura presque quadruplé à l’horizon 2023.
Au total, sur les vingt années à venir, ce sont 47 000 enregistrements qui vont tomber dans le domaine public.
La structure par répertoire des enregistrements tombant dans le domaine public en 2004 montre une prédominance de la part du classique et du jazz au regard de leur part de marché actuelle : 44.5 % pour la variété, 32.8 % pour le classique et 21.1 % pour le jazz.On assistera, dans les années à venir, à une lente mais constante progression de la part du répertoire variétés au sein des enregistrements annuels tombant dans le domaine public.
Celle-ci passera en effet de 44.5 % en 2004 à 67.5 % en 2023 alors que, dans le même temps, la part du classique passera de 32.8 % à 25.8 %.
L’évolution de la part du répertoire jazz sera encore plus significative : 21.1 % du nombre d’enregistrements tombant dans le domaine public en 2004, 9 % en 2011 et 2.8 % en 2023.
dans les dix années qui viennent (2004 – 2013), ce sont tous les enregistrements de jazz produits dans les années 50 et au début des années 60 qui tomberont dans le domaine public. Il s’agit donc d’une part significative du patrimoine musical.
au delà de 2023, après avoir été multiplié par près de 4 entre 2004 et 2023, le nombre d enregistrements tombant dans le domaine public devrait exploser. En effet, l’après 2023 suivra la courbe de la très forte progression de la production phonographique du début des années 70.
L’évolution du marché du disque au cours de la décennie 70 – 80 en est un bon indicateur : le nombre d’unités vendues entre 1970 et 1980 a plus que doublé : 66 millions d’unités vendues en 1970, 100 millions en 1075 et 137 millions en 1980.
Sur les vingt prochaines années, les 47 000 enregistrements tombant dans le domaine public concerneront 2 589 artistes différents.
Dix de ces 2 589 artistes totalisent à eux seuls 8.3 % du nombre d’enregistrements tombant dans le domaine public au cours de ces vingt prochaines années.
Ces quatre artistes totalisent donc près de la moitié des enregistrements du répertoire jazz du domaine public en 2004.
Ces tableaux traduisent l’enjeu de la prorogation de la durée des droits.
En effet, un grand nombre de ces artistes sont encore vivants et la plupart d’entre eux sont encore actifs dans le domaine de la chanson, que ce soit par le biais d’enregistrements de nouvelles œuvres ou par le biais du spectacle vivant.
Pourquoi ces artistes ne pourraient-ils plus toucher des royalties sur les ventes de leurs enregistrements alors que les auteurs et compositeurs de ces mêmes œuvres continueront encore pendant vingt ans de percevoir des droits ?
Pourquoi les producteurs de ces artistes ne pourraient-ils plus faire valoir leur droit exclusif leur permettant d’exploiter cette part de catalogue qualifiée de patrimoine ?
Pourquoi les producteurs ne pourraient-ils plus percevoir les droits afférents à ces enregistrements et notamment la rémunération équitable et la rémunération pour copie privée sonore et copie privée audiovisuelle ?
LES CERTIFICATIONS DE L’ANNÉE 2006 |
En juin 2006, le SNEP a modifié les seuils des certifications ALBUMS afin de mieux tenir compte des récentes évolutions du marché Les nouveaux seuils sont les suivants : |
Le nombre de singles certifiés chute (- 30%).
En 2006, le SNEP a certifié 37 singles contre 53 en 2005, 42 en 2004, 67 en 2003, 83 en 2002, et 91 en 2001. Parmi ces 37 singles, 27 appartiennent au répertoire francophone (73 %) et 11 sont des singles de nouveaux talents.
Cette année, plus des trois quarts des certifications singles sont francophones et 30 % d’entre eux sont des nouveaux talents.
La répartition de ces 37 singles certifiés entre les différents seuils est la suivante :
Le nombre d’albums certifiés progresse de 11 % après deux années consécutives de baisse (-16 % en 2004 et -17% en 2003).
En 2006, le SNEP a certifié 191 albums contre 172 en 2005, 157 albums en 2004, 188 en 2003, et 202 en 2002. Parmi ces 190 albums, 115 sont francophones dont 28 nouveaux talents.
Le répertoire francophone représente donc 61% des distinctions albums.
Le nombre des nouveaux talents reste stable avec 28 distinctions (contre 29 en 2005, 25 en 2004, 26 en 2003 et 32 en 2002).
En 2006, les 10 meilleures ventes d’albums sont toutes francophones (contre 8 en 2005).
DIAM’S, Laurent VOULZY, Les Enfoirés, BENABAR, Olivia RUIZ, RAPHAEL, RENAUD, Patrick BRUEL, Yannick NOAH et Grand Corps Malade.
Par ailleurs, 21 artistes ont reçu cette année une première distinction : Aldebert, Bébé Lilly, Camille Bazbaz, les Ogres de Barback, Lily Allen, L’Eskadrille, Mimie Mathy et Shy’m (argent), Emmanuel Moire, Grand Corps Malade, Jean-Pierre Danel, Juliette, Louis Bertignac, Matmatah, Miss Dominique, Myriam Abel, Najoua Belyzel, Natalie Dessay, Philippe Katerine, Joe Starr (or), Anais (platine) et Olivia Ruiz (double platine).
Cette année, 6 albums ont dépassé les 750 000 ventes (diamant et plus) depuis leur sortie. Quatre d’entre eux sont francophones : Benabar, Johnny Hallyday, Le Roi Soleil et Raphaël.
Le nombre de vidéomusiques certifiées chute de 21 %.
81 vidéomusiques ont été certifiées en 2006 contre 102 en 2005, 74 en 2004. Cette baisse s’est essentiellement réalisée sur les certifications PLATINE (21 distinctions contre 41 en 2005) et TRIPLE PLATINE (4 distinctions contre 11 en 2005).
Cette année, 6 vidéomusiques ont été certifiées DIAMANT (+ de 100 000 exemplaires vendus) : Calogero, Johnny Hallyday, M, Mylène Farmer, Noir Désir et Pink Floyd.
ANNEES |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
Nombre de certifications de vidéomusiques |
11 | 43 | 36 | 73 | 74 | 102 | 81 |
La liste des talents confirmés est disponible sur le site du CSA : csa.fr