L’organisation Digital Citizen Alliance (DCA) vient de publier une étude exhaustive sur les revenus publicitaires générés par les sites pirates. Une véritable manne financière, générant chaque année des dizaines de millions de dollars de profits. L’étude se porte sur 596 sites proposant des contenus piratés et ayant fait l’objet d’au moins 25 requêtes DMCA.

Des chiffres accablant : ces sites représentent 277 millions de dollars de recettes publicitaires. Une somme qui vient s’ajouter au préjudice subi par l’ensemble des créateurs : maisons de disques, réalisateurs, producteurs, musiciens … dû au piratage et la mise en ligne illégale de contenus protégés.

Les sites de Torrent et les réseaux P2P, d’après l’étude, sont ceux qui génèrent le plus d’argent.

L’étude ne néglige pas le rôle des annonceurs : on retrouve ainsi des marques « premium » connues du public sur ces sites. L’Hadopi attirait d’ailleurs l’attention sur ce sujet, en invitant les marques et publicitaires à vérifier la qualité des éditeurs de sites sur lesquels leurs bannières sont affichées.

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Dimanche en fin de journée, à un horaire inhabituel, la Fnac annonçait l’une des initiatives la plus marquante de ce début d’année. Avec Fnac Jukebox, l’enseigne spécialisée se lance à son tour dans le grand bain du streaming par abonnement. La Fnac arrive sur le tard, après Deezer, Spotify ou Qobuz, mais avec une stratégie étudiée et différenciante. Si la tendance actuelle est au « gratuit » symbolisée par Spotify Free, qui propose finalement une expérience essentiellement portée par la consommation de musique sans en passer par l’abonnement, la Fnac a conçu sa stratégie tout autrement, en pensant à ses clients, qu’elle connait sur le bout des doigts.

Jukebox ne propose pas d’écoute financée par la publicité. Il n’y a pas du tout d’offre dite « gratuite » pour attirer le client, puis le contraindre, une fois appâté, à payer pour se libérer des contraintes liées à un usage limité. La Fnac rejette cette approche et lui préfère une gamme de forfait allant de 2 à 9,99 euros. Une première dans ce monde du streaming, où jusqu’à présent, la fragmentation des offres se faisait essentiellement vers le haut de gamme, notamment avec les offres Qobuz, basées sur la qualité du son et donc un tarif supérieur.

La Fnac est une enseigne populaire et entend le rester avec son offre de streaming. Avec un forfait à 2 euros par mois, qui permet d’écouter 200 titres en illimité chaque mois, le magasin culturel vise le grand public, et promet de faire éclater le « plafond de verre » du streaming – qui peine actuellement encore à séduire le grand public. Pour cela, l’offre Jukebox va également s’adosser à la force de frappe du fichier client de la Fnac. Les quelques 3,5 millions de personnes qui possèdent une carte Fnac, qui sont des clients réguliers de l’enseigne, dont les goûts musicaux sont parfaitement connus, représentent une cible toute trouvée pour cette offre. D’autant que la Fnac se propose d’accompagner ces consommateurs dans leurs choix en prodiguant conseils et recommandations, qui ont fait le succès de l’enseigne dans les produits culturels. Une attention à laquelle ces clients fidèles sont particulièrement sensibles.

Jukebox, qui a été réalisé par la société Snowite, propose un catalogue de plusieurs millions de titres. Dans un premier temps, il s’agit pour l’enseigne de proposer les artistes et les oeuvres qui se vendent. Les majors ont signé pour l’exploitation de leurs catalogues par Jukebox, ainsi que des labels comme Wagram, Naïve ou encore PIAS et Harmonia Mondi. La Fnac va agréger d’autres répertoires dans les semaines à venir pour rivaliser avec ses concurrents.

Certifications Albums – 2013

Vous l’attendiez tous, les certifications Albums 2013 sont disponibles. Portée par des succès incontestables, comme Stromae, Zaz ou Maitre Gims, cette année à été riche en succès et en découvertes d’artistes.

Télécharger le tableau des certifications Albums 2013 : Certifications_Albums_2013

Certifications Singles – 2013

Quel plaisir de pouvoir partager avec vous les excellents résultats de cette année 2013. En effet, le nombre de certifications a suivi la tendance du marché. Vous y retrouverez les nombreux tubes qui ont marqué l’année. Signe des temps, presque tous ces morceaux peuvent être qualifiés de « dansants ». Plus que jamais, les consommateurs souhaitent trouver dans leurs morceaux préférés énergie et enthousiasme.

Télécharger le tableau des certifications Singles 2013 : Certifications_Single_2013

Shazam est un service d’identification de musique. Grace à son algorithme et une base de données extrêmement riche, il permet aux utilisateurs de découvrir le titre et l’artiste d’un morceau en direct, grâce au micro de leur mobile. Le service a séduit près de 90 millions d’utilisateurs en ligne qui identifient 500 millions de morceaux chaque mois.

Ces données impressionnantes, Warner va les valoriser à l’aide d’un partenariat qui vient tout juste d’être signé. Leur concept ? Identifier les futurs hits ou artistes en devenir et les signer sur un label dédié. Une forme de « crowdsourcing » innovant et inédit dans le secteur des nouvelles technologies.

Il est intéressant de noter que les usagers utilisent Shazam essentiellement pour reconnaître des morceaux non signés. Une preuve supplémentaire de la curiosité des auditeurs et de leur désir de diversité.

Tous pour la Musique (TPLM), qui réunit toute la filière musicale, soutient l’association Calysto depuis 10 ans pour sensibiliser les jeunes au bon usage de la musique en ligne.

 

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Chaque année, une vingtaine d’intervenants de l’association Calysto parcourt 1800 écoles primaires, collèges et lycées dans toute la France afin d’informer les élèves, les parents et les professeurs sur les enjeux et les risques des outils numériques. Calysto rencontre chaque année 500 000 élèves, soit 4 millions d’élèves depuis 10 ans, et 150 000 adultes. Les sessions de formation ont lieu au sein des établissements scolaires, en complément du travail réalisé par l’Education nationale pour sensibiliser les jeunes générations aux enjeux de la création à l’ère du numérique.

La formation porte sur trois points :

–          Présentation des risques liés au piratage (virus, spywares et collecte de données personnelles, contenus pornographiques, risques juridiques).

–          Présentation des alternatives légales, payantes ou gratuites (plus de 30 plateformes légales, 20 millions de titres disponibles en France).

–          Discussion autour des enjeux de la musique dans un monde numérique et sensibilisation au droit d’auteur.

« TPLM est l’un des plus anciens soutiens de Calysto. La filière musicale a pris conscience très tôt de la nécessité d’éduquer, d’informer les jeunes publics aux enjeux du piratage et nous a aidés à communiquer vers le plus large public possible ».  (Cyril Di Palma, fondateur de Calysto)

« Expliquer, faire comprendre, tels sont les objectifs de TPLM depuis sa création et ce qui donne tout le sens de notre collaboration avec Calysto depuis 10 ans. Notre rôle est ainsi de partager avec le jeune public notre connaissance sur les offres légales de musique. Lui faire découvrir aussi que derrière la richesse et la diversité de ces offres, il y a une chaîne de valeur et des métiers qui, de la création à la diffusion permettent à la musique de vivre et au jeune public de l’apprécier(Bruno Lion, Président de l’association Tous pour la Musique)

Tous pour la musique (TPLM) et Calysto… par TPLMusique

 

Contact presse : Anouchka Roggeman / 06 61 89 59 63 / anouchka.roggeman@scpp.fr

Le marché britannique de la musique enregistrée une progression significative en 2013 de 1,9%, après les signes encourageants affichés par les Etats-Unis et la France. Tiré par une progression du « digital (+11,9%), le chiffre d’affaires de gros s’élève à 730,4 millions de livres en 2013 (885,5 M€), contre 716,8 millions de livres en 2012 (869 M€), a annoncé la British Phonographic Industry (BPI).  Le numérique est en progression de de 7,8 % sur un an, pour représenter désormais 50% du marché. Les ventes d’albums en téléchargement (+ 19,5 %) poursuivent leur forte progression d’une année sur l’autre au Royaume-Uni, alors qu’il y a un essoufflement sur les autres marchés majeurs. En revanche, les revenus du streaming (+ 41,2 %) sont à l’image de l’embellie généralisée de ce mode de consommation. Dans le détail, les revenus des services par abonnement (+ 37,3 % à 54,7 millions de livres), et ceux proposant l’écoute gratuite (+ 31,1 % pour 19 millions de livres) financée par la publicité et enfin les services de cloud on pesé 77 millions de livres en 2013. Le marché physique n’a reculé que de 6,2 % en valeur.

Les Victoires de la musique ont remporté cette année une de leurs plus belles audiences depuis longtemps, certainement portées par l’embellie des ventes de disques et en particulier d’artistes français ou francophones en 2013.

Avec quelque 3 millions de téléspectateurs soit plus de 15% de part d’audience, la cérémonie de remise des prix des Victoires de la musique bat très largement son score de l’année précédente (2,4 millions de téléspectateurs, et une part d’audience à peine au-dessus des 11%). Si plusieurs facteurs peuvent expliquer ce renouveau, il est évident que l’engouement pour la musique française et francophone que soulignait également le Snep et qui s’est illustré en 2013 avec des ventes à la hausse, n’y est pas pour rien.

En effet 17 des 20 meilleures ventes sont des albums d’artistes francophones, avec bien évidemment en première place le belge Stromae qui a écoulé pas moins de 835 000 exemplaires de son « Racine Carrée » en 2013, et qui devance donc de très loin les Daft Punk (488 000 albums vendus), Les Enfoirés (408 000), Maître Gims (383.000 albums écoulés) ou encore Christophe Mae, Zaz ou Génération Goldman. Par ailleurs, sur les 200 meilleures ventes d’albums (qui représentent 35% des ventes totales d’albums) on trouve 59% d’artistes francophones et 92% d’entre eux chantent en français.

Un constat un peu plus nuancé en ce qui concerne les singles, mais ce sont encore des Français qui ont tenu le haut du pavé avec les 348 000 ventes du titre « Get Lucky » du duo électro le plus connu de la « french touch » et le belge Stromae qui occupe les quatrième et cinquième places avec « Papaoutai » et « Formidable » (qui se sont vendus respectivement à 201 000 et 165 000 exemplaires) tandis qu’on retrouve le membre de Sexion d’assaut en huitième et neuvième positions avec « J’me tire » (156 000 ventes)  et « Bella » (153 000 ventes). En tout, les français ou francophones n’occupent que 5 places sur 20 dans ce classement, ce qui reste un net progrès puisqu’en 2012, il n’y en avait aucun dans le top 5 des singles.

Année faste pour la chanson française et les artistes francophones donc, ce qui s’est reflété dans la diversité des Victoires de la musique qui ont donné à voir autant les plus chevronnés et « mainstream » comme Adamo, Stromae, Julien Doré, Christophe Mae, Johnny Hallyday, Indochine ou Vanessa Paradis que des groupes ou musiciens plus « pointus » comme La Femme, Cats on Trees ou Ibrahim Maalouf.

Les Victoires de la Musique 2014 ont séduit 3.1 millions de téléspectateurs. Une audience en hausse qui confirme les bons scores de la production française auprès du public. Revenons sur plus de 2 heures de spectacle, à travers deux prestations qui nous ont séduit :

Une rencontre inédite : celle d’Asa (récompensée lors du Prix Constantin 2008), Grand Corps Malade et Ibrahim Maalouf. Trois artistes d’exception réunis sur la scène des Victoires de la Musique pour une prestation à donner la chair de poule. Ibrahim Maalouf recevra également le Prix de l’Album de l’année dans la catégorie Musique du Monde.

Autre artiste francophone, le groupe La Femme est composé de membres issus des quatre coins de l’hexagone : Biarritz, Bretagne, Marseille et Paris. Les influences « surf music » du groupe sont indéniables et se ressentent jusque dans la mise en scène. Une performance originale qui devrait faire découvrir ce groupe sorti de la confidence ces derniers mois. Leur album « Psycho Tropical Berlin » a quant à lui été sacré « Album Révélation ».

Interviewé par l’AFP, Aurélie Filippetti, ministre de la culture, souligne la richesse de la production francophone et le rôle des quotas dans ce succès.

Pour tous ceux qui comme nous ne se lassent pas de revoir ce spectacle unique, Les Victoires de la Musique ont créé un channel Youtube avec tous les live.