Capture logos SNEP UFPI & FELIN

 

Dans le cadre de la mise en œuvre des engagements figurant dans les « accords Schwartz », l’étude sur le partage des rémunérations entre producteurs phonographiques et artistes interprètes, réalisée par le cabinet BEARING POINT, a livré des résultats riches d’enseignements. Les producteurs de musique, majors comme indépendants ont pour la première fois donné accès au détail de leurs contrats et de leurs comptes afin de permettre un examen exhaustif des conditions financières de la production en France.

Cette étude dont la synthèse vient d’être publiée par le Ministère de la Culture, a porté sur 127 albums de nouveautés commercialisés en 2014, produits par les 3 majors et un panel de 16 producteurs indépendants représentatifs de ce secteur (PME et TPE), selon une cartographie établie par l’institut GFK.

Les albums sélectionnés ont fait l’objet à la fois d’une analyse portant sur les dispositions contractuelles encadrant la rémunération des artistes interprètes (taux, assiettes, abattements, avances) et la rentabilité des projets à partir des coûts de production et de promotion, rapportés aux revenus issus de leur exploitation sur une période significative (1er janvier 2014 – juin 2016).

Cette étude réaffirme, comme l’ont démontré les producteurs à plusieurs reprises ces dernières années, que la production locale de nouveautés s’exerce dans des conditions très majoritairement déficitaires.

Un contexte qui justifie le maintien et l’amélioration du dispositif de crédit d’impôt pour la production phonographique.

Taux de marge moyen de la production de nouveautés locales en % du chiffre d’affaires

 

  Analyse P&L des projets régis par un contrat d’exclusivité Analyse P&L des projets régis par un contrat de licence
Taux de marge moyen des producteurs de -18,3% à -41,4% de -19,9% à -23,5%

L’étude confirme également que les taux de redevance des exploitations en streaming, dépassant les 10%, sont supérieurs à ceux des exploitations physiques.

 

Taux de redevance pour les exploitations physiques

Taux de redevance pour les exploitations en streaming

Contrat d’exclusivité

Contrat de licence

Contrat d’exclusivité

Contrat de licence

Taux compris entre 10,4% et 10,7%

Taux compris entre 21,8% et 25,4%

Taux compris entre 10,6% et 10,9%

Taux compris entre 24,8% et 27,3%

Note : l’assiette de calcul des redevances diffère selon que le producteur s’auto distribue ou non. En cas de distribution par un tiers, ce qui est en général le cas pour les producteurs indépendants, l’assiette est nette des coûts de distribution, ce qui n’est pas le cas des majors qui sont toutes auto distribuées. Les taux des deux études ne sont par conséquent pas directement comparables.

Près d’1/5 du chiffre d’affaires des producteurs est reversé directement aux artistes, après application des abattements et en tenant compte des avances non récupérées et des cachets.

Le niveau moyen des rémunérations versées aux artistes principaux tend à augmenter pour les exploitations numériques et le partage de la valeur entre producteurs et artistes est favorable à ces derniers, compte -tenu du caractère structurellement déficitaire de la production locale.

Les producteurs de musique du SNEP, de l’UPFI et de la FELIN comptent sur les résultats de cette étude pour renforcer la compréhension mutuelle et le dialogue entre artistes et producteurs, notamment dans le cadre des débats en cours entre les partenaires sociaux de la branche de l’édition phonographique visant à définir une garantie de rémunération minimale pour le streaming.

 

Contacts :

SNEP – Guillaume LEBLANC – 01 47 38 04 04

UPFI  – Jérôme ROGER        – 01 53 57 66 43

FELIN – Philippe COUDERC  – 05 57 59 14 13

L’édition 2017 de « l’Economie de la production musicale » est disponible !

Découvrez la  synthèse des chiffres du marché de la musique enregistrée, en France et dans le monde, enrichie des données inédites sur la consommation et la distribution de musique physique et numérique, les meilleures ventes, les meilleures diffusions, les certifications.

1ère de couv_Guide Eco 2017

Télécharger

L’Economie de la Production Musicale – Edition 2017

SOMMAIRE

Chapitre 1 : Le marché français de la musique enregistrée et la vitalité de la production française en 2016

Chapitre 2 : La consommation de musique : le streaming poursuit sa spectaculaire ascension

Chapitre 3 : Le marché mondial en 2016

Chapitre 4 : Musique et Médias

Chapitre 5 : Les acteurs de la distribution de musique

Chapitre 6 : Les artistes qui ont marqué l’année 2016

Les producteurs de musique du Syndicat National de l’Edition Phonographique remercient chaleureusement la ministre de la Culture pour la qualité de son écoute à l’occasion de leur rencontre, au Midem ce jeudi 8 juin, à Cannes.

 « Cette première rencontre avec les professionnels de la musique constitue indiscutablement un signal positif pour la filière musicale et illustre une volonté de travailler activement ensemble au rayonnement de ce secteur d’avenir et d’excellence pour la culture française », a déclaré Guillaume Leblanc, directeur général du SNEP.

 Dans un contexte de mutation des usages vers la consommation de musique en streaming, qui permet de dessiner des perspectives économiques encourageantes pour les producteurs et les artistes, les producteurs du SNEP retiennent particulièrement trois chantiers prioritaires évoqués par la ministre.

 Afin de garantir la juste rémunération des acteurs de la création sur les plateformes de musique en ligne, il est indispensable de clarifier le statut de l’hébergeur, dans le cadre de la réforme de la directive sur le droit d’auteur, dans la droite ligne des efforts déployés par la France depuis plusieurs années sur ce sujet.  

 Le soutien à la création et à la diversité culturelle passe également par une politique plus ambitieuse en matière de protection des droits de propriété intellectuelle sur Internet, notamment à l’attention des sites faisant commerce de contenus illicites.

 La musique est enfin un formidable vecteur d’influence et de rayonnement pour notre culture, ce qui justifierait que les pouvoirs publics s’engagent dans une politique volontariste de soutien du développement de la carrière internationale de nos artistes. 

 Sur tous ces sujets, le SNEP continuera d’être force de proposition pour promouvoir un secteur dynamique qui incarne l’excellence de la culture française et participe à l’attractivité du territoire et à l’éducation artistique et culturelle de nos concitoyens

 

 

 

 

Les producteurs de musique du SNEP félicitent chaleureusement Françoise Nyssen pour sa nomination à la tête du Ministère de la Culture et lui adressent leurs vœux de succès.

Le choix d’une femme engagée avec succès et passion depuis plus de trente ans dans l’édition et la production d’œuvres culturelles constitue un signe très positif et présage d’une politique ambitieuse et dynamique en faveur de la création. 

À travers son parcours emblématique, qui conjugue aussi bien le livre, la musique, le cinéma, que la photographie et l’art contemporain, Françoise Nyssen incarne la pluralité et l’interaction des arts dans notre pays. Son expérience sera un atout précieux pour accompagner les producteurs de musique dans le succès de leurs nouveaux modèles de diffusion.

Les producteurs du SNEP auront à cœur d’initier avec la nouvelle ministre un dialogue ouvert et fructueux sur les enjeux majeurs du secteur de la musique enregistrée. Il s’agira avant tout, à un moment décisif de mutations et de relance pour la musique enregistrée, de préserver la diversité de nos talents et la dynamique de la production.

Alors que la consommation de musique numérique explose, la clarification du statut d’hébergeur au niveau européen apparait comme indispensable et décisive, afin de mettre un terme à son dévoiement par certaines plateformes numériques et de garantir ainsi la juste rémunération des différents acteurs de la création.

La pérennité de cet écosystème passe également par une meilleure protection des droits de propriété intellectuelle sur Internet qui nécessite des mesures plus ambitieuses.

Le SNEP tient enfin à remercier Audrey Azoulay pour son action rue de Valois.