Tops et certifications : la valeur comme nouveau dénominateur commun

 

À compter de ce vendredi 27 avril, les classements officiels et les certifications communiqués par le Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP) évoluent, pour ne prendre en compte que les seules écoutes en streaming issues de la consommation premium.

Alors que les consommateurs payants, directement abonnés à un service de streaming, sont désormais majoritaires au sein des utilisateurs du streaming en France, cette évolution traduit le dynamisme de l’abonnement, qui représentait 83% des revenus du streaming et 35% des revenus du marché français de la musique enregistrée en 2017.

C’est dans ce contexte que les professionnels du secteur ont souhaité recentrer les classements (Tops Albums et Singles) sur la véritable source de valeur générée par la consommation de musique, mettant ainsi en avant cette valeur comme dénominateur commun à tous les modes de consommation, qu’ils soient physiques ou numériques, comme l’ont déjà fait plusieurs pays européens (Allemagne et Italie notamment).

S’agissant des certifications singles et albums délivrées par le SNEP, cette nouvelle règle s’accompagne par ailleurs d’un réajustement à la hausse de +50% des seuils des seules certifications singles pour s’adapter à la nouvelle dynamique du marché. Les règles d’éligibilité aux certifications Albums ne sont pas modifiées.

Les nouveaux seuils des certifications Singles sont les suivants :

–  OR               :  15 millions d’équivalents streams (au lieu de 10M)

–  PLATINE    :  30 millions d’équivalents streams (au lieu de 20M)

–  DIAMANT  :  50 millions d’équivalents streams (au lieu de 35M)

Le système de conversion entre la consommation en téléchargement à l’acte et la consommation de streaming demeure, à ce stade, inchangé.

       Contact – Guillaume LEBLANC : 01 47 38 04 04     


TPLM, l’Association qui fédère les professions de la musique, accueille avec satisfaction la décision du Conseil d’État de rejeter la tentative de Question Prioritaire de Constitutionalité,soulevée au sujet des quotas radios.

L’arrêt du 14 février dernier rendu par la plus haute juridiction administrative a pour conséquence de valider la nouvelle réglementation sur les quotas radios issue de la loi Liberté de création, architecture et patrimoine.

Le Conseil d’État considère que « cette nouvelle régulation ne constitue pas une atteinte disproportionnée à la liberté de communication ou à la liberté d’entreprendre » et estime que les quotas visent à éviter « la concentration de la programmation musicale sur un nombre
restreint de titres ».

Cette décision a le mérite de rappeler le droit en validant le compromis atteint par le législateur entre une meilleure diversité en sein de la francophonie et une adaptation aux différents formats adoptés par les radios. Elle rappelle l’apport indiscutable des quotas radio
à la diversité culturelle, un dispositif essentiel de notre exception culturelle qui ne coûte rien à l’État.

La radio reste le principal vecteur de découverte des nouveautés musicales : 59% des Français déclarent découvrir les nouveautés musicales à la radio contre 15% en streaming audio, et 14% en streaming vidéo selon le baromètre MusicUsages SNEP-GFK.

La radio est un partenaire qui permet d’exposer la richesse et le dynamisme de la production francophone ; la réforme de 2016 commence d’ailleurs à porter ses fruits: selon Yacast, le nombre de nouveautés francophones en radio et le nombre de titres francophones entrés en playlists sont repartis à la hausse depuis 2 ans.

TPLM se réjouit de cette décision de principe qui profite aux auditeurs et aux artistes en préservant l’efficacité des quotas et en garantissant une plus grande diversification de la programmation sur les radios commerciales.

Contact : Aude Tillette – contact@tplmusique.org

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