EXPORT SUCCESS STORIES – EPISODE 3

À l’issue du MaMA Festival, carrefour incontournable d’échanges et de networking pour les passionnés de musique, les artistes et les professionnels, le Snep poursuit sa série Export Success Stories, dédiée aux artistes produits en France qui se développent à l’international.

Dans ce troisième épisode 2025, la série illustre le parcours d’artistes émergents comme de figures déjà établies du paysage musical français, qui, grâce à des campagnes millimétrées et des stratégies efficaces, parviennent à toucher des auditeurs et à fédérer de véritables fanbase à travers le monde.

L’objectif est de célébrer ces talents, ainsi que les équipes qui travaillent en coulisses pour promouvoir la musique française au-delà de nos frontières. De la compréhension des marchés étrangers à l’établissement d’une présence durable, ces succès démontrent l’importance de l’accompagnement stratégique et de l’expertise des labels et des équipes de production.

Avec Export Success Stories, le Snep réaffirme son engagement en faveur du développement international des artistes produits en France, en valorisant celles et ceux qui contribuent activement à la visibilité et à l’influence de notre musique à l’échelle mondiale.

Retrouvez ici les artistes qui ont récemment marqué l’actualité export.


DR ©

AYA NAKAMURA – “Comportement”  Warner Music France (Nakamura Industrie et Rec.118)

Aya Nakamura, icône pop française, continue d’imposer son influence bien au-delà des frontières. Si des titres emblématiques comme Djadja ou Baddies ont déjà marqué sa carrière, c’est aujourd’hui Comportement, sorti en 2017 sur son premier album certifié Platine Journal Intime, qui connaît un retour spectaculaire grâce à une tendance virale sur TikTok.

Depuis près d’un mois, le morceau suscite un engouement massif, avec plus de 300 000 vidéos créées sur le son officiel (+250 000 en un mois) et plus de 450 millions de vues cumulées. La trend, portée majoritairement par des créateurs de contenus masculins, joue sur l’humour et la mise en scène : au moment du refrain “Comportement, bah ouais”, les participants adoptent des démarches exagérées ou des “fashion walks”.

Le phénomène s’est propagé à une vitesse remarquable. Parti de France, il a rapidement conquis l’Europe (Belgique, Suisse, Allemagne, Suède), l’Afrique (Côte d’Ivoire, Cameroun), puis les États-Unis, Haïti, la République dominicaine et même le Kazakhstan.

L’impact se reflète directement dans les chiffres : fin septembre 2025, Comportement a atteint un pic de 396 000 écoutes quotidiennes sur Spotify, pour un total de 3,8 millions de streams hebdomadaires (+744% par rapport au mois précédent) toutes plateformes confondues. Le titre figure désormais dans les charts en France, en Belgique ainsi qu’en Suisse, et intègre de nombreuses playlists virales (France, Portugal, Allemagne, Pays-Bas, États-Unis). Sur Shazam, il performe dans 9 pays et 11 villes, dont Lisbonne, Ottawa, Rotterdam, Francfort et Hambourg. Sur YouTube, la progression est impressionnante : +670 % en un mois, avec désormais plus de 116 millions de vues.

En somme, Aya Nakamura confirme son statut d’artiste à la fois internationale et intemporelle : avec Comportement, elle refait danser la planète entière et invite une génération entière à assumer toutes ses facettes.


© Aurélien Chauvaud 

THE SUPERMEN LOVERS Feat ONEREPUBLIC – “Starlight (The Fame)” Universal Music France (Polydor)

À l’été 2025, le producteur The Supermen Lovers, figure emblématique de la French Touch, collabore avec le groupe OneRepublic pour une nouvelle interprétation de son titre culte « Starlight ». Le morceau original, succès planétaire ayant atteint le sommet des charts français et internationaux, est revisité dans une version electro-pop portée par la voix puissante de Ryan Tedder.

Pour accompagner ce single, une nouvelle version

du clip historique est publiée, réinterprétant la vidéo originale avec des clins d’œil à OneRepublic. Une stratégie de contenus et d’influence est mise en place grâce à l’étroite collaboration entre The Supermen Lovers et le groupe américain : les contenus se multiplient sur les réseaux sociaux pour promouvoir le titre, qui se propulse dans les charts et les playlists DSP à l’international : 28 New Music Friday sur Spotify le jour de sa sortie. « Starlight (The Fame) » se hisse en tête des classements radios à l’international et intègre plusieurs Top 30 :

  • Au Royaume-Uni, où Radio 2 le place directement en forte rotation
  • En Italie, #24 des charts internationaux et #4 des charts Dance, porté par m2o, Deejay et Discoradio
  • En Australie, poussé par NOVA
  • Aux Pays-Bas, avec le soutien de Radio 538 et SLAM
  • En Belgique francophone, où le titre se classe #8 de l’airplay

Parallèlement, des radios majeures comme PowerFM en Turquie ou Mega Hits au Portugal diffusent le titre tout l’été. Aujourd’hui, le single cumule près de 15 millions de streams, dont 80% à l’international.


© Sponge

R2 – “Ruinart” Sony Music Entertainment France (Blue Sky et Epic France)

Sorti cet été, le titre « Ruinart » de R2, signé chez Blue Sky et distribué par Sony Music France, a rapidement fait sensation sur les réseaux sociaux grâce à un gimmick accrocheur, suscitant un engouement viral qui a débuté en France avant de s’étendre à plusieurs territoires européens. Le titre est ainsi entré dans le Top Viral 50 de Spotify dans 10 pays : France, Pays-Bas, Suède, Canada, Belgique, Suisse, Luxembourg, Espagne, Portugal et Maroc.

Un pays a particulièrement attiré l’attention : les Pays-Bas, car il est rare qu’un titre français, rappé en français qui plus est, rencontre un tel engouement sur ce territoire. Les équipes française et néerlandaises ont donc élaboré un plan marketing combinant réseaux sociaux et Spotify, présenté à Blue Sky. La campagne s’est révélée particulièrement efficace : « Ruinart » a vu ses streams quotidiens augmenter de 295 %.

Ce succès est d’autant plus remarquable que le marché néerlandais est difficile d’accès, largement dominé par la musique locale ou anglo-saxonne. « Ruinart » a par ailleurs atteint la 157 place du classement global de Shazam. Ce travail démontre la puissance du rap français pour dépasser les frontières et s’imposer sur des marchés internationaux.


DR ©

KOBZ Feat MYLA – “You Broke My Heart” Warner Music France (Parlophone)

KOBZ  est un nouvel artiste sur lequel il faudra compter à l’international. Originaire de Bourgogne, il s’est imposé avec un univers sombre et mélancolique, fédérant une large communauté sur les réseaux sociaux (+500 000 abonnés sur TikTok) qui se retrouve dans ses thématiques d’amour, de rupture et d’introspection.

Après un premier album en 2023, Tout va bien, et le succès viral de Midnight en 2024 (40 millions de streams, 500 000 créations TikTok, #32 au Billboard TikTok Top 50), KOBZ continue de s’affirmer à l’export.

En septembre 2025, il a dévoilé You broke my heart en collaboration avec la chanteuse française dark pop Myla, révélée avec le hit viral Under the Same Moon. Le titre connaît un démarrage fulgurant : plus de 10 millions de streams globaux en trois semaines, 300 000 créations TikTok et une forte traction aux États-Unis, où il se classe Top 50 US sur TikTok et dépasse déjà les 100.000 écoutes quotidiennes. Résultat: une entrée remarquée dans le top TikTok monde (#18) , dans le top 50 monde viral Spotify ainsi que dans 35 pays, avec à la clé la playlist Spotify globale “Big on the Internet” (4M d’abonnés dans le monde).

Avec son esthétique nocturne et immersive, mêlant trap mélodique et variantes slowed & reverb, KOBZ séduit un public international en quête de sons introspectifs. De Love Getting High à Midnight, jusqu’à You broke my heart, il confirme son statut d’artiste à suivre, capable de transformer des émotions brutes en sensations virales mondiales.

Il vient de rentrer dans les charts Shazam pop aux Etats-Unis, en Allemagne et au Canada, ainsi que dans le Hot 40 single en Nouvelle-Zélande.


© Pier Costantini

GABRY PONTE – “Exotica” Sony Music Entertainment France (Signatune et RCA France)

Quand un artiste italien, signé en France, est certifié or en Espagne 

Gabry Ponte est un artiste bien implanté dans plusieurs pays, notamment en France et en Italie, tandis que sa notoriété en Espagne reste à consolider. Lors de la sortie de son titre «Exotica», chanté en espagnol, les équipes de Sony Music France et du label Signatune décident alors de cibler spécifiquement ce territoire afin d’élargir la communauté hispanophone de l’artiste. En collaboration étroite avec Sony Music Espana, elles élaborent une stratégie  visant à favoriser la diffusion du titre auprès des partenaires locaux.

« Exotica » a d’abord été placé dans l’émission de télé-réalité virale « La Isla de las Tentaciones » la semaine suivant la sortie du single, ce qui a immédiatement propulsé le titre à la 15 place du classement Shazam Espagne. Pour maintenir cet élan, une deuxième diffusion a été programmée la semaine suivante. Une fois l’intérêt suscité, des campagnes d’influence sur les réseaux sociaux et des mises en avant sur les playlists des plateformes ont été mises en place.

Les résultats ne se sont pas fait attendre : « Exotica » a atteint la première place de Shazam Espagne, intégré les playlists virales de Spotify et enregistré la meilleure entrée au Spotify Top Songs à la 73 place. Grâce à cette exposition multicanale, les radios ont suivi et « Exotica » a été ajouté aux playlists de FLAIX FM, MEGASTAR FM et enfin LOS40 DANCE, la principale radio dance du pays. Le titre est resté dans les charts pendant 13 semaines et a été certifié OR en seulement trois mois.

À l’international, il a bénéficié d’un fort soutien éditorial avec 21 playlists New Music Friday dès sa sortie (France, Danemark, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Norvège, Espagne…), ainsi que de mises en avant dans les playlists dance et de campagnes sur Amazon, Apple Music et YouTube Music. Un dispositif Spotify Mobile Home Banner a également été déployé sur quatre territoires.Ce succès illustre la capacité des labels à transformer un titre en hit international grâce à une stratégie ciblée, une exécution rigoureuse et la mobilisation coordonnée des équipes locales et internationales.

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Le marché français de la musique enregistrée toujours en croissance au 1er semestre 2025

Téléchargez le dossier de presse ici

Sur les six premiers mois de l’année 2025, le marché de la musique enregistrée en France progresse de 3,4% par rapport à la même période de 2024, pour un chiffre d’affaires total de 432 M€. Cette progression repose à la fois sur la performance des ventes physiques (+4,4%), soutenues par l’essor durable du vinyle auprès du public, et sur la croissance du marché numérique (+3,1%), qui reste le moteur du secteur, même si son rythme d’augmentation est moins marqué que l’an dernier à la même période.

Évolutions distinctes des ventes physiques et numériques:

  • Le marché du vinyle confirme sa trajectoire ascendante avec une progression de 9,4% et conserve une avance en valeur par rapport au CD, en léger recul (-1,5%). Ce dernier demeure toutefois le premier support en volume d’achats. Fait notable, les ventes physiques progressent de 4,4%, un rythme plus soutenu que les exploitations numériques sur la même période.
  • Ce rebond doit être relativisé car le 1er semestre représente un volume d’affaires traditionnellement plus faible que le second. Cette évolution constitue donc un signal très positif pour la diversité des modes de consommation musicale.
  • Les revenus liés aux abonnements progressent de 4,9%. Bien que cette performance reste en deçà des attentes, ils représentent désormais près de 63% du chiffre d’affaires semestriel (+1 point). Ce socle contribue à maintenir la dynamique d’un marché musical plus résilient que d’autres secteurs du divertissement, dans un climat de consommation atone. Néanmoins, le marché du streaming payant en France reste en retard par rapport aux leaders mondiaux du secteur.
  • Le streaming financé par la publicité représente 16,3% du marché : les revenus évoluent de manière contrastée: +2% pour l’audio, qui poursuit une progression modeste mais régulière, et -6,8% pour la vidéo, un segment marqué par la transformation des usages avec le recul des clips traditionnels au profit de formats courts ou “visualizers”, principalement diffusés sur les réseaux sociaux.

Alexandre Lasch, directeur général, déclare :

« Les résultats du premier semestre 2025 confirment la solidité du marché français de la musique enregistrée. Avec une progression de 3,4 %, il continue d’afficher une croissance régulière, à un moment où d’autres industries du divertissement marquent le pas. Cette résilience repose sur la diversité des pratiques d’écoute et sur la complémentarité entre ventes physiques et usages numériques. Le vinyle poursuit sa trajectoire ascendante, tandis que le CD conserve son rôle en volume.

S’agissant du streaming, l’enjeu n’est plus seulement de recruter de nouveaux abonnés mais d’élargir les usages. Il nous faut à la fois fidéliser les jeunes générations, qui privilégient des formats courts et fragmentés, et attirer un public plus âgé encore sous-représenté sur les plateformes. C’est en diversifiant les expériences et en renforçant la valeur perçue de l’abonnement que nous pourrons consolider la place du streaming dans le quotidien de tous.

Enfin, l’intelligence artificielle demeure un dossier structurant pour l’ensemble de la filière. L’entrée progressive en application, depuis le 2 août, du règlement européen sur l’IA (AI Act) aux grands modèles à usage général marque une étape importante. C’est un cadre récent dont les effets devront être suivis avec attention. Notre vigilance portera en particulier sur le respect des obligations de conformité au droit d’auteur et de transparence des sources dont les textes d’application viennent d’être publiés par la Commission européenne après plus d’une année de combat acharné des secteurs culturels pour défendre leurs droits. En ligne de mire : la construction d’un marché de licences volontaires, éthique et compétitif, seul modèle vertueux capable de porter la croissance tant de l’innovation que de la création humaine. »

Dans un marché musical en constante évolution, où la diversité des plateformes et des circuits de distribution peut rendre plus difficile l’évaluation des ventes, il convient de préciser que les bilans de marché publiés par le Snep sont la référence de l’industrie, couvrant tous les acteurs et toutes les exploitations. De même, les classements qu’il publie constituent les Tops officiels de la profession. Ils reflètent ainsi, avec rigueur et précision, les ventes de musique et offrent une vision complète et fiable de l’état du marché.

Contact Presse :
Candice de La Richardière
Directrice de la communication
+33 (0) 6 01 04 85 48
Candice.delarichardiere@snepmusique.com

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Snep, principale organisation professionnelle de la musique enregistrée avec un taux de représentativité de 93,38%.

Le Snep se félicite des résultats publiés hier par le ministère du travail à l’issue de la mesure de la représentativité patronale, qui permet de fixer les contours des interlocuteurs légitimes du dialogue social dans les branches professionnelles.

Au périmètre de la branche des Éditions, qui regroupe les secteurs du livre, de l’édition musicale et de la musique enregistrée, le Snep confirme sa représentativité et progresse de près de 10 points pour rassembler 23,83% des salariés des entreprises membres d’une organisation représentative du secteur.

Dans le champ spécifique de l’édition phonographique, le Snep atteint cette fois un taux de représentativité de 93,38%. Ces résultats confortent le rôle central qu’il occupe en matière d’animation du dialogue social avec les salariés du secteur, permanents, artistes-interprètes ou techniciens, ainsi que son engagement comme partenaire incontournable des pouvoirs publics et de la filière musicale sur les enjeux de la musique enregistrée.

Le Snep s’attachera, en lien étroit avec le SNE, la CSDEM et le SMA, à poursuivre sa mission de négociation avec les partenaires sociaux au service des labels et distributeurs de musique enregistrée, à l’orée de ce nouveau cycle qui s’annonce crucial dans la réécriture de l’environnement conventionnel de l’ensemble des acteurs de la branche.

 

Contact Presse :
Candice de La Richardière
+33 (0) 6 01 04 85 48
Directrice de la communication

Alors que Diana Ross vient d’embraser le dancefloor de Bercy, l’exposition Disco, I’m Coming Out décrypte, jusqu’au 17 août prochain, un phénomène à la fois musical et politique. A cette occasion, Amanda Lear revient, en exclusivité pour le Snep, sur une révolution en body lamé, étincelante et subversive. La Reine Lear nous a dit Follow Me, alors on l’a suivie dans cette exploration.

On pourrait croire le disco cantonné aux boules à facettes et aux refrains légers. Mais le disco, c’est bien plus que cela. Derrière ces hits qui font danser toutes les générations depuis près de cinquante ans, se cache une histoire musicale, politique et sociale plus profonde. L’exposition Disco, I’m Coming Out, encore visible quelques jours à la Philharmonie de Paris met à jour cet aspect méconnu : elle propose une immersion dans un univers né dans les clubs underground des années 70, et rappelle à quel point le disco continue d’imprégner les artistes d’aujourd’hui.

Pour mieux comprendre cette époque de l’intérieur, Amanda Lear, figure légendaire de cette scène, nous a confié son témoignage.

Amanda Lear, chanteuse et actrice française, Studio Pix, Londres, vendredi 9 juin 1978

Une révolution par la fête

Le disco naît aux États-Unis, dans des clubs new-yorkais, fréquentés par des publics que la société tient alors en marge : noirs, latinos, gays, lesbiennes, trans, artistes, exilés. Ce n’est pas seulement une ambiance, c’est une bulle de liberté. On y vient pour danser, oui, mais aussi pour exister autrement. Le beat est régulier, les basses sont rondes, les voix puissantes, souvent féminines. La fête devient politique.

Dans ces clubs, les barrières tombent. Amanda Lear témoigne de ce moment charnière : « Grâce au disco, pour la première fois toutes les classes sociales se mélangeaient. Dans les clubs, on croisait des créateurs, des grands couturiers aussi bien que des employés de bureau, des ouvriers, toutes les ethnies, blancs, noirs, des gays, des hétéros… personne n’était exclu. La société a fait un immense bond en avant grâce à cette musique. »

Des figures féminines au premier plan

Le disco a placé les femmes au centre de la scène. Pas seulement en tant qu’interprètes, mais comme figures d’émancipation. Donna Summer, Diana Ross, Gloria Gaynor, Chaka Khan… elles chantent l’amour, la liberté, la résistance. Leurs chansons deviennent des hymnes : Love to Love You Baby, I Will Survive, I’m Every Woman… Amanda Lear, elle aussi, incarne cette époque avec flamboyance : « Du jour au lendemain, je suis devenue un symbole de liberté sexuelle. Mes tenues provocantes, mon répertoire, mes danseurs presque nus m’ont donné une image de femme agressive, fêtarde, sans complexes, libre de ses choix. Beaucoup de femmes me regardent comme un modèle de liberté, de culot, de joie de vivre. »

Le disco est un art total : il mêle son, danse, mode, performance. Il invente des codes esthétiques qui sont aujourd’hui ceux de la pop et de la scène queer.

DONNA SUMMER (1948-2012) en 1974
© Pictorial Press Ltd

Une mutation technologique

Musicalement, le disco est aussi un laboratoire de techniques et de nouveaux usages. Il introduit les synthétiseurs, les boîtes à rythmes, les remix, les maxi 45 tours, les samples. Les producteurs deviennent des architectes du son : Giorgio Moroder, Nile Rodgers, Jacques Morali… Derrière les artistes, ce sont eux qui sculptent une musique conçue pour le club, avant tout.

Amanda Lear a été l’une des premières à embrasser ce virage : « A cette période on a commencé à ouvrir des discothèques de plus en plus grandes. Alors qu’avant les boîtes (Castel, Chez Régine) étaient des endroits fermés qui ne laissaient entrer que les membres ou les bons clients. L’arrivée du Studio 54 de New York ou du studio One de L.A. a marqué le début d’un nouveau type de lieu de fête. La France s’est immédiatement emparée de cette tendance en ouvrant le Palace. Et un peu partout, se sont ouverts les Macumba, Pacha et autres discothèques, toujours plus grandes, avec lasers, stroboscopes et spectacles musicaux. L’ambiance était joyeuse, insouciante, la musique assourdissante. Paillettes et tissus colorés étaient de rigueur. J’ai inauguré le Palace le 23 septembre 1978 avec mon show et mes danseurs. Un événement énorme : le public se battait pour rentrer. Un souvenir incroyable. »

Diana Ross au Studio 54, en 1978 
© Adam Scull/PHOTOlink/MediaPunch

Un héritage bien vivant

Aujourd’hui, rares sont les styles musicaux qui n’ont pas été influencés, de près ou de loin, par le disco. Il a donné naissance à la house, à la dance, à certaines formes d’électro… Son empreinte est directement revendiquée par des artistes tels que Madonna, Daft Punk, Mark Ronson, The Weeknd ou Dua Lipa.

Dans l’hexagone, Juliette Armanet reprend le flambeau et repousse toujours plus loin Le Dernier Jour du Disco. Clara Luciani puise, elle aussi, dans ses rythmes dansants et ses grooves vintage, en pantalon pattes d’eph et chemise à col pelle à tarte.

Amanda Lear voit cette continuité comme une évidence : « Aujourd’hui le disco, que je croyais mort et enterré, continue sous d’autres noms. Dance music, RnB, techno… c’est toujours une musique pour faire la fête, des chanteuses en tenue provoc et sexy et des danseurs avec des chorégraphies déchaînées. Ce sont nos filles, nos héritières ! Avec Grace Jones, Donna Summer et les autres… on a ouvert la voie à Kylie Minogue, Beyoncé ou Nicki Minaj. Et c’est très bien comme ça !! »

Sheila B. Devotion dans l’émission allemande Musik an der Spitze (MOT), en 1978.
© United Archives GmbH

Labels et studios : faire briller toutes les couleurs du disco

Si le disco a conquis les clubs comme les ondes, c’est aussi grâce à des studios et labels visionnaires.

A New York, Casablanca Records, Salsoul et West End affinent une esthétique taillée pour le dancefloor pendant que PIR impose depuis Philadelphie un son orchestral et militant. Même Motown, navire amiral de la soul, adapte son répertoire au rythme syncopé d’une musique à paillettes.

En France, Henri Belolo, fondateur de Scorpio Music, signe des artistes iconiques tels que les Village People ou Patrick Hernandez et exporte un son hédoniste à travers la planète. Les studios Ferber et CBE, véritables pépinières sonores, participent eux aussi à cette effervescence. Bernard Estardy, ingénieur du son de génie, est l’artisan d’une esthétique disco à la française, portée par des artistes populaires parmi lesquels Sheila B. Devotion, Dalida, Cerrone ou Claude François et par des musiciens virtuoses à l’image de Pierre-Alain Dahan ou Slim Pezin.

CAN’T STOP THE MUSIC (1980) VILLAGE PEOPLE
© Moviestore Collection Ltd

De ces bastions créatifs émerge une histoire musicale riche de métissages, de luttes et de conquêtes culturelles. La boule à facettes porte une revendication joyeuse et inclusive, plus réfléchie qu’il n’y paraît. Le disco est un acte de liberté, un espace de transformation, un genre fondateur en matière de représentation et de mixité, qui continue d’inspirer les artistes comme les publics dans leur quête d’expression et d’émancipation.

Le disco n’est pas une simple parenthèse dans l’histoire du XXème siècle. C’est une racine. Et ses branches continuent de pousser.

EXPORT SUCCESS STORIES – ÉPISODE 2

EXPORT SUCCESS STORIES – Épisode 2

À l’occasion de la toute première édition de la France Music Week, qui réunit à Paris une délégation internationale venue à la rencontre des artistes français autour des musiques actuelles, classiques et jazz, le Snep poursuit son engagement aux côtés de la scène française qui s’exporte.

Il présente aujourd’hui le deuxième épisode 2025 de sa série « Export Success Stories », dédiée aux parcours d’artistes produits en France dont les succès résonnent bien au-delà de nos frontières.

Cette série met en lumière celles et ceux qui participent activement à la visibilité de la musique française à l’international, et rend hommage au travail des équipes qui les accompagnent au quotidien dans cette dynamique.

Des figures installées aux nouveaux visages, les artistes « made in France » s’imposent sur les plus grandes scènes mondiales, illustrant la vitalité et la diversité de la création française, tous styles et générations confondus.

Ces réussites s’appuient sur un travail rigoureux mené par les labels : campagnes de communication à l’étranger, collaborations artistiques internationales, stratégies digitales, présence dans les médias européens ou encore participation à des événements majeurs. Autant d’initiatives qui permettent d’élargir l’audience des artistes français et de renforcer leur place sur la scène mondiale.

Retrouvez ici les artistes qui ont marqué l’actualité de ce premier semestre 2025.

THEODORA Universal Music France (Virgin Records) / Boss Lady Records

Avec la réédition de sa mixtape « Mega BBL », Theodora franchit un cap, affirme une ambition artistique forte et amorce avec succès une stratégie d’export structurée.

Elle s’est entourée d’artistes français et internationaux d’envergure — BB Trickz, Thisizlondon, Luidji, Brazy, Juliette Armanet, Jul, Chilly Gonzales, Guy2Bezbar — qui viennent incarner une vision musicale créolisée, mêlant sonorités afro-caribéennes, hip hop et électro. Ces choix artistiques s’accompagnent d’un travail de fond à l’international : une campagne d’affichage à grande échelle a été mise en place pour annoncer ces collaborations dans plusieurs villes : New York, Londres, Lagos, Barcelone et Kinshasa. La sortie de « Kongolese sous BBL » a également été soutenue par une campagne d’influence ciblée auprès de créateurs du Royaume-Uni, des Etats-Unis, d’Afrique francophone et du Benelux, contribuant à faire du titre un phénomène viral (top #3 Spotify viral monde, +85M streams, +5Mds de vues sur les réseaux…).

Ce positionnement, sa direction artistique unique et fédératrice ainsi que son attrait pour la mode ont déjà suscité l’intérêt de la presse et des médias internationaux : The Fader, Mixtape Madness, Vogue France, Wonderland, Numéro, Antidote, mais aussi des premiers relais radio au Royaume-Uni et des retombées presse qui accompagnent le développement du projet à l’export.

Sur scène, Theodora entame une stratégie d’implantation à l’international : après un premier concert à Londres, elle se produira à Montréal et Toronto, au Montreux Jazz Festival (Suisse), au Dour Festival (Belgique), ainsi qu’au Festival Ponton Miziki (Pointe-Noire) et au Sziget Festival (Budapest), confirmant une volonté claire de s’installer durablement au-delà de l’Hexagone.

Récompensée de la Révélation féminine de l’année aux Flammes 2024, Theodora n’enflamme pas seulement le public français, elle exporte sa musique partout dans le monde. Plus qu’une étoile montante, c’est une icône en marche. 


TRINIX Warner Music France (WEA)

Puisant dans les musiques des 5 continents, le groupe électro français le plus suivi sur TikTok  dans le monde (6,4M abonnés) signe déjà un des hits de l’été !  Sorti début mai, « Vaitimbora » avec la Brésilienne Mariana Froes, cumule déjà plus de 20M de streams à l’export, le titre est entré dans le Viral Charts Spotify de 52 pays (classé #11 Spotify Viral monde)  et dans le top Shazam de 49 pays (classé #13 Shazam Global) .

C’est désormais plus de 8M d’auditeurs Spotify mensuels qui dansent au son du duo Lyonnais. Mais le groupe ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’ils lancent dans la foulée « Aje » en collaboration avec Tayc et le Nigérian Khaid, confirmant leur ouverture unique sur le monde et leur capacité à métisser leur musique électronique avec la musique populaire brésilienne ou les sons de l’Afrobeats de l’Afrique de l’Ouest. Tout juste revenus de 2 shows complets à New York et Montréal, ils seront sur la route des festivals tout l’été. Leur nouvel album « Origin » , reflet de toute cette richesse musicale multiculturelle, est prévu le 29 Aout prochain.


LACRIM Sony Music Entertainment France (RCA Records) / Plata o Plomo

De la viralité à l’ascension dans les charts européens

Depuis fin mars 2025, « No Lo Sé » de Lacrim connaît une ascension fulgurante, amorcée par une dynamique organique en Italie, qui s’est ensuite propagée dans plusieurs pays d’Europe. Porté par une viralité sur TikTok, le morceau cumule aujourd’hui 1,2M de créations et plus d’1 milliard de vues sur la plateforme. Cette forte activité s’est traduite par une augmentation de +900% des streams du titre dans le monde.

Pour amplifier cette dynamique, les équipes de Sony Music ont rapidement lancé une série d’activations locales, d’abord en Italie, comprenant des campagnes digitales, un effort promotionnel ciblé et un développement en étroite collaboration avec les plateformes de stream. Le titre a rapidement intégré des playlists majeures en Italie, telles que Viral Hits Italy, Estate 2025 (Hits de l’Été) et Rap Internazionale, Lacrim restant plusieurs semaines en couverture de cette dernière. En avril, le succès de « No Lo Sé » a rapidement gagné la Grèce, où le morceau connaît une croissance explosive, avec une augmentation de +1500% des streams.

Ce succès a conduit à des entrées dans les principaux charts en Italie et en Grèce, notamment dans le Shazam Top 200, Spotify Viral Top 100, Spotify Top 200 et Apple Music Top 200. Le titre poursuit son ascension en Europe, avec des signaux similaires observés en Allemagne et en Espagne.

« No Lo Sé » incarne la capacité des producteurs à capter des tendances spontanées sur les réseaux sociaux, à les amplifier et à les convertir en écoutes actives et engagées sur les plateformes de stream.


POLO & PAN Universal Music France (Virgin Records) / Ekler Records / Hamburger

Avec un nouvel album « 22 :22 » acclamé par la critique, le duo électronique Polo & Pan confirme son statut de phénomène musical au rayonnement international.

Riche en collaborations avec des artistes issus des quatre coins du globe (Metronomy, Beth Ditto, PawPawRod, Kids Return…), ce nouvel opus réaffirme l’identité singulière du groupe.

Polo & Pan entame une tournée européenne en février, en amont de la sortie de « 22 :22 » et rencontre un succès sans précédent : des salles combles dans toutes les grandes capitales avec des publics étrangers conquis par les nouvelles chansons et une formation live saluée par les médias. Des sessions d’écoutes exclusives de l’album sont organisées en amont de la sortie et en simultané à Londres, Mexico et Paris, permettant de consolider la fan base mondiale du groupe, rassemblée autour d’une expérience immersive et fédératrice. L’album se classe directement #1 du Top 30 albums de la radio KCRW, station culte de Los Angeles, et se maintient à cette position pendant 3 semaines d’affilée, un record ! Le single « Petite Etoile » en featuring avec Beth Ditto se fraye un chemin jusqu’aux ondes britanniques de BBC Radio 6, une référence en matière de défrichage musical.

Quelques jours plus tard, c’est sur la route menant à Coachella qu’un immense billboard aux couleurs de « 22 :22 » annonce la couleur : le duo sera une nouvelle fois le phénomène français du mythique festival, avec deux concerts les dimanche 13 et 20 avril. Un passage aux Etats-Unis qui est aussi l’occasion de venir à la rencontre des fans américains lors d’une séance de dédicace dans un pop-up store à Los Angeles, en partenariat avec le mythique Are We On Air, sur Sunset Boulevard, Hollywood. Puis Polo & Pan enchaînent les concerts au légendaire Red Rocks et à Mexico City, où une fresque murale de « 22 :22 » est peinte dans le quartier artistique de Roma Norte. Le groupe sera présent dans les festivals européens cet été et s’envolera de nouveau pour l’Amérique à la rentrée avec une tournée headline aux Etats-Unis, au Canada et en Amérique Latine (Argentine, Chili, Colombie, Brésil), ainsi qu’au Mexique pour un concert à Corona Capital Festival.


FRANCIS MERCIER & MAGIC SYSTEM Warner Music France (Adore Music)

Après le succès export du rework de « Premier Gaou »,  le DJ/Producteur haïtien et star mondiale de l’afro-house renoue avec la Brigade de l’Ambiance alias les Magic System pour « Magic in the Air »,  un hit intemporel, qui, dans sa version originale sortie en 2014, cumule plus de 500M de vues et plus de 300M d’écoutes dans le monde. Déjà présentée dans les plus grands festivals internationaux, de Coachella à EDC Las Vegas, cette nouvelle version sera défendue cet été lors d’une tournée de plus de 40 dates en Amérique du Nord, Moyen Orient et Europe du Sud et devrait résonner aussi dans les stades du monde entier comme son prédécesseur. C’est le premier morceau de Francis Mercier sur le tout nouveau label dédié aux musique électroniques Adore Music (Warner France),  créé au  printemps dernier .


VENDREDI SUR MER Sony Music Entertainment France (A+LSO)

La voix de la nouvelle pop électro française à l’international

Vendredi sur Mer poursuit son ascension internationale avec la sortie de son troisième album « Malabar Princess ». Cet opus marque une nouvelle étape dans la carrière de l’artiste, qui s’impose comme une figure montante de la scène électro-pop française.

L’ensemble du projet Vendredi sur Mer cumule désormais plus de 350M de streams dans le monde, dont 78% réalisés à l’international. Ses titres phares, « Ecoute Chérie », « La Femme à la Peau bleue » et « Les Filles Désir », certifiés Diamant et Or à l’export, rencontrent encore aujourd’hui un énorme succès sur les plateformes de vidéos courtes cumulant plus de 10Mds de vues dans le monde. Portée par un univers à la fois cinématographique et esthétique, la musique de Vendredi sur Mer résonne particulièrement auprès des audiences internationales. L’artiste a récemment attiré l’attention de célébrités telles que Shay Mitchell et Dove Cameron, qui citent Vendredi sur Mer comme un « must have » dans leurs playlists francophones.

Sa tournée européenne, qui passe par 12 villes dans 11 pays, dont l’Italie, l’Autriche, la République Tchèque, l’Allemagne, le Danemark, la Belgique, le Royaume-Uni, la Pologne, les Pays-Bas et l’Espagne, rencontre un grand succès. Chaque concert affiche complet, un signe de l’engouement croissant pour son univers musical à l’international.

Vendredi sur Mer est ainsi en passe de devenir une figure incontournable de la nouvelle pop électro française, à la fois moderne, audacieuse et universelle.


LOUANE Universal Music France (Island DefJam)

Une success story européenne portée par l’Eurovision !

Artiste incontournable de la scène française, Louane a franchi un nouveau cap cette année avec sa participation à l’Eurovision 2025, où elle a représenté la France avec son titre « maman ». Cette ballade poignante a su toucher un large public à travers l’Europe, plaçant Louane au cœur d’un dispositif ambitieux de développement à l’export et consolidant ainsi son rayonnement international.

Dès le lancement de la campagne, Louane a frappé fort avec une prestation événementielle au Stade de France, devant 80.000 spectateurs, lors de la finale du Tournoi des 6 Nations. Ce lancement a bénéficié d’un fort relais médiatique à travers l’Europe et a été immédiatement suivi de campagnes digitales sur-mesure dans plus de 30 pays.

Porté par les équipes d’Universal, le titre a bénéficié d’un soutien éditorial sur les plateformes  ainsi que d’un large dispositif marketing et promo, avec des actions ciblées dans plusieurs pays stratégiques. Louane a ainsi pu réaliser plusieurs interviews auprès de médias européens influents, notamment en Grèce sur les émissions télé Prwian Se Eidon et SuperKaterina, en Allemagne sur la radio SWR1, et même un focus dans le New York Times, soulignant l’impact culturel de l’Eurovision au-delà des frontières européennes.

Louane a également participé à la pre-party Eurovision d’Amsterdam, Eurovision in Concert, l’un des événements pré-Eurovision les plus suivis, rassemblant 5.000 fans et des centaines de journalistes de médias majeurs et spécialisés.

Pour élargir sa portée, une version anglaise de « maman » et un clip en anglais ont été publiés, facilitant son accueil dans les marchés non-francophones.

Le titre « maman » a rencontré un succès notable sur les plateformes de streaming et les charts internationaux, en se plaçant notamment #1 Global Shazam dans la catégorie French Pop,  dans les Top Shazam d’une vingtaine de territoires et dans le Top Viral Spotify de plus de  30 pays (#66 Top Viral Global), confirmant une résonance large à travers l’Europe.

Enfin, l’annonce de sa tournée européenne au printemps 2026, avec des dates en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, au Portugal… confirme cette dynamique. Avec « maman », Louane franchit une nouvelle étape vers l’international. Une success story européenne en plein essor.


SIAKA Warner Music France (Elektra France)

Siaka, jeune rappeur franco-malien, s’impose comme une nouvelle voix du rap mélodique, entre introspection et ambition. Son titre « Los Angeles », sorti en 2021, connaît une résurgence spectaculaire en mai 2025 grâce à une tendance virale sur TikTok : plus de 150M de vues et presque 200.000 créations sur la plateforme. Le morceau explose dans les classements internationaux : #151 Shazam Global, #17 Shazam Global Hip-Hop. Il entre également dans plus de 10 autres charts Shazam et Spotify, de l’Algérie au Canada, en passant par la Suisse, la Belgique, la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal. Le 31 mai, alors que le PSG célèbre sa victoire historique en Ligue des Champions, « Los Angeles » devient un hymne spontané des supporters et des joueurs. Siaka est invité à performer au Parc des Princes, devant une foule en liesse et les champions d’Europe. Un moment fort qui marque un tournant dans la trajectoire de cet artiste à suivre de très près.


ELGRANDETOTO Sony Music Entertainment France (RCA Records) / BNJ City Block

Une stratégie artistique mondiale

Triple lauréat aux Billboard Arabia Awards en décembre 2024, ElGrandeToto a raflé les titres de Meilleur Artiste Hip-Hop Masculin, Meilleur Son Hip-Hop pour Blue Love et Artiste Hip-Hop de l’Année. Il a également été désigné Artiste International de l’Année par Planète Rap/Skyrock et a dominé les classements Spotify et HitRadio au Maroc.

ElGrandeToto, artiste de hip hop marocain, originaire de Casablanca, a marqué l’année 2024 de son empreinte.

Depuis ses débuts, ElGrandeToto pense la musique de façon globale. Sur chacun de ses  projets, il invite les artistes les plus en vue de la scène hip hop, quel que soit leur territoire : l’Angleterre (Ckay, Unknown T), l’Italie (Baby gang, Rondodasosa), l’Espagne (Morad, Beny Jr), le Nigéria (Oxlade), le Québec (Roi Heenok) la Belgique (Damso, Hamza) ou encore la France (Oli, Leto, Lacrim, Kaaris, etc.).

Une stratégie artistique couronnée de succès : son second album « 27 » est désormais certifié Or export, ainsi que les titres « Dellali », « Blue Love » et « Mghayer » devenant ainsi le premier artiste marocain chantant en langue arabe à faire son entrée dans ce palmarès. Son dernier album, la mixtape « Salgoat », sortie fin novembre 2024, a battu tous les records, devenant l’album le plus streamé au Maroc en 2024 et a réalisé le 4ème meilleur démarrage mondial de la semaine sur Spotify.

Au total, ElGrandeToto cumule désormais plus d’un milliard de streams sur l’ensemble de ses projets, avec des audiences au Maroc, France, Espagne, Allemagne, Italie, Belgique et Pays-Bas. Sa tournée l’a mené de Rabat à Paris, en passant par Abidjan, Barcelone, Rotterdam, Riyadh ou encore Berlin.

Il est aujourd’hui l’artiste le plus streamé à l’export de la région MENA.

LES CRÉATEURS ET LES ACTEURS DE L’INDUSTRIE CULTURELLE UNIS POUR UNE RÉGULATION TRANSPARENTE DE L’IA AU PARLEMENT EUROPÉEN

 

Les secteurs culturels et créatifs européens appellent les décideurs de l’Union européenne à garantir la transparence, le consentement et le respect des droits des créateurs dans l’application de l’AI Act.

Bruxelles, 20 mai 2025. Hier soir, les voix de la culture et de la création européennes se sont donné rendez-vous au Parlement européen pour porter un message commun : les décideurs de l’Union européenne doivent garantir la transparence, le consentement et la protection des créateurs, alors que l’intelligence artificielle s’impose progressivement dans tous les secteurs culturels.

Organisé à l’initiative des députés européens Brando Benifei et Michael McNamara, cet événement a rassemblé de nombreux acteurs majeurs du paysage culturel, parmi lesquels :

  • Björn Ulvaeus, cofondateur du groupe ABBA,
  • Olivier Nusse, Président d’Universal Music France,
  • Christian van Thillo, CEO de DPG Media,
  • Anne-Sylvie Bameule, Directrice éditoriale chez Actes Sud,
  • Jesús Badenes del Río, Directeur de la division livres du groupe Planeta.

L’événement a également rassemblé un large éventail de créateurs et d’artistes-interprètes, illustrant l’ampleur des préoccupations et l’unité du secteur face à ces enjeux.

S’exprimant au nom d’une large coalition d’auteurs, d’artistes-interprètes, d’éditeurs, de producteurs et d’entreprises artistiques, les participants ont exprimé leurs vives inquiétudes quant à l’orientation actuelle de la mise en œuvre des politiques européennes en matière d’intelligence artificielle. Ils ont insisté sur l’importance d’impliquer pleinement le secteur culturel dans l’élaboration des normes encadrant le développement et l’usage de l’IA.

Lors de l’événement, les intervenants ont souligné l’urgence d’une mise en œuvre fidèle de la réglementation sur l’IA.

Björn Ulvaeus, cofondateur d’ABBA et président de la CISAC, a déclaré :
« Nous ne devons jamais nous laisser séduire par l’idée fausse selon laquelle, dans la course effrénée vers le nouveau monde de l’IA, les intérêts des créateurs doivent être mis de côté. Cette approche ne fonctionnera pas — ni pour le secteur créatif, ni pour l’économie, ni pour la culture, ni même pour le secteur technologique, dont les immenses revenus liés à l’IA proviennent, ne l’oublions pas, d’œuvres créatives protégées par le droit d’auteur et créées par des humains. La vision doit être gagnant-gagnant pour les créateurs et l’industrie technologique. Cela ne sera possible qu’avec une législation qui protège véritablement et efficacement les créateurs. »

 

Anne-Sylvie Bameule, présidente du groupe Actes Sud, a ajouté :
« La fausse transparence de l’IA, telle que proposée actuellement par la Commission européenne, permettra aux entreprises de l’IA de continuer à voler des millions de livres en toute impunité. Le marché du livre est déjà inondé de faux ouvrages, qui non seulement menacent le plus grand secteur culturel européen, mais peuvent aussi mettre les consommateurs en danger. Le législateur européen a clairement dit ‘plus jamais ça’, il est temps que la Commission applique la loi. »

 

Christian van Thillo, président exécutif de DPG Media, a livré un message sans détour :
« Les géants de la tech ont bâti des empires en ignorant les règles sur le droit d’auteur et la vie privée, et aujourd’hui, ils font la même chose avec l’IA. Sans respect de l’IA Act et sans une application rigoureuse, ce sont la culture et la démocratie européennes qui en paieront le prix.»

 

Jesús Badenes del Río, directeur général de la division Livres du groupe Planeta, a souligné que: « L’application intégrale du cadre juridique en matière de droit d’auteur et le développement des modèles d’IA ne doivent pas être perçus comme des objectifs incompatibles. Le respect de la création impose des exigences fortes et complètes de transparence sur toutes les œuvres utilisées pour entraîner les modèles d’IA générative. N’oublions pas que notre société ne bénéficie pas des meilleurs contenus créatifs uniquement grâce à la bienveillance des auteurs, mais aussi parce qu’ils agissent dans leur propre intérêt — comme Adam Smith l’avait établi en 1776 dans son œuvre fondatrice La Richesse des Nations. Nous encourageons les législateurs européens et la Commission à agir de manière stratégique face à l’un des véritables piliers de la prospérité et de la démocratie. »

 

Olivier Nusse, président d’Universal Music France, a rappelé que : « Une IA responsable est au service des artistes, elle ne les remplace pas. Elle collabore avec les créateurs, elle ne les parasite pas. Elle doit élever la culture — et non la diluer. Car sans artistes ni auteurs, il n’y a tout simplement pas de Culture à protéger. Les droits de propriété intellectuelle existent pour défendre la créativité humaine. Seule la musique créée par des humains doit bénéficier de la protection du droit d’auteur. Les chansons produites par l’IA sans aucune contribution créative humaine ne doivent pas l’être. »

 

Amir, artiste multi-récompensé, auteur de nombreux succès populaires, et fort de collaborations internationales prestigieuses, est intervenu lui aussi hier au Parlement européen : « Je suis venu à Bruxelles pour demander aux décideurs de faire ce qui est juste, de soutenir les artistes européens et de veiller à ce que l’intelligence artificielle soit réglementée de manière équitable. Nous sommes préoccupés par le fait que certaines entreprises technologiques entraînent leurs modèles à partir de nos œuvres sans autorisation, et utilisent notre propriété intellectuelle pour créer une musique qui vient concurrencer la nôtre. L’Union européenne a pris un rôle de leader en s’attaquant à ce problème avec l’AI Act, mais cette loi doit être appliquée de manière effective si nous voulons protéger l’avenir de la création en Europe. »

Le message : Stay True to the Act, Stay True to Culture

Cet événement s’inscrivait dans le cadre de la campagne du secteur culturel et créatif intitulée « Respecter pleinement la loi, pour protéger la culture ». Cette initiative porte une exigence commune : que la transparence, le consentement et la rémunération soient placés au cœur de la mise en œuvre de l’intelligence artificielle. La coalition a rappelé que l’IA et la création peuvent coexister harmonieusement – à condition que les règles protègent et respectent celles et ceux dont les œuvres nourrissent ces technologies.

Pour plus information, merci de contacter: brussels@ifpi.org / russels@ifpi.org

OFF des Flammes :

La journée a débuté avec les deux tables rondes organisées par le SNEP en partenariat avec la SCPP & we are.

On retient :
🎤 𝗟’𝗲𝘅𝗽𝗼𝗿𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝘂𝘀𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗿𝗮𝗽, 𝗵𝗶𝗽 𝗵𝗼𝗽, 𝗥𝗡𝗕 : 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗲𝗿𝗰𝗲𝗿 à 𝗹’𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 ?
🔹 Managers et producteurs doivent maîtriser les spécificités de chaque territoire pour accompagner un artiste.
🔹 Le français n’est pas un frein à l’export : le flow et la musicalité élargissent l’audience.
🔹 Les plateformes offrent une exposition mondiale et un réseau de programmateurs investis.
🔹 Collaborations et contenus sur les réseaux renforcent considérablement l’impact.

🎤 𝗟𝗲𝘀 𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗶𝗻𝗳𝗹𝘂𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘂𝗹𝘁𝗿𝗮𝗺𝗮𝗿𝗶𝗻𝘀 : 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗽𝗮𝘆𝘀𝗮𝗴𝗲 𝗺𝘂𝘀𝗶𝗰𝗮𝗹 𝗱’𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗶𝗻 ?
🔹 La musique ultramarine, riche en métissages sonores, connaît un succès croissant.
🔹 Depuis 2021, le CNM soutient les acteurs d’outre-mer via un fonds dédié à la visibilité, la mobilité et la structuration locale.
🔹 La communauté ultramarine est forte, mais sous-estimée.
🔹 La consommation musicale y passe surtout par YouTube ; des bundles pourraient favoriser le développement des offres de streaming par abonnement.

Merci à Nicolas Baudoin (Billboard France) et aux intervenants pour cet échange constructif et un état des lieux précieux sur les musiques rap, hip hop et RNB.


Les Flammes :

Les Flammes #3 ont embrasé La Seine Musicale, célébrant le meilleur du rap, hip-hop et R&B

Voici les lauréats de cette édition 2025 :
🔸Artiste féminine : Shay
🔸Artiste masculin : Tiakola
🔸Révélation féminine : Théodora
🔸Révélation masculine : La Mano 1.9
🔸Morceau de l’année : « Dolce Camara » de Booba feat. SDM
🔸Album rap de l’année : « À LA VIE À LA MORT » de SDM
🔸Featuring de l’année : « Dolce Camara » de Booba feat. SDM
🔸Concert de l’année : Kaaris Or Noir – Les 10 Ans à l’Accor Arena (Paris)
🔸Révélation scénique de l’année : Shay
🔸Morceau de musiques caribéennes ou d’inspiration caribéenne : « 4 Kampé » de Joé Dwèt Filé
🔸Album Nouvelle Pop de l’année : BDLM VOL. 1 de Tiakola
🔸Morceau performance rap : « Prequel » de SCH
🔸Clip de l’année : « Stigmates » de SCH
🔸Cover d’album de l’année : JVLIVS III : Ad Finem de SCH
🔸Rayonnement international : Aya Nakamura
🔸Label de l’année : ADA, Atlantic Records, Rec. 118 Group

Le Snep félicite ces artistes et leurs équipes qui font rayonner la diversité et la vitalité des scènes musicales contemporaines !

 

Off des Flammes : inscrivez-vous pour assister aux tables rondes !

Participez à deux tables rondes autour du rap, hip hop, RNB et des artistes & influences ultramarins, organisées par le Snep avec la SCPP et We Are dans le cadre du OFF des Flammes. Artistes et professionnels du secteur partageront leurs regards sur les enjeux de l’export des nouvelles cultures populaires et de la valorisation des scènes ultramarines.

📅 Date : Mardi 13 mai 2025
📍 Lieu : We Are – 73 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris